MINERAL SliCCEDAXEUM,
Faite divers.
Arrivée rte Al. AIALL IA.
POSE DE DENTS OSANORES SANS LIGATURES.
S. M. le roi de Wurtemberg est arrivé avant-hier
Linz, et le prince Schwarzenbergprésident du conseil
s'y est rendu avec l'envoyé batarois. Oa doute que
l'arrivée de ce souverain n'ait eu lieu par hasard, et l'on
croit une conférence au sujet des affaires allemandes.
L'affaire allemande semble entrer dans une nouvelle
phase par le départ pour Francfort de l'archiduc Jean,
par suite duquel les propositions qui avaient formé la
base de la mission de M. de Biegclebcn Berlin, subiront
de nouvelles modifications. D'après la déclaration positive
de M. de Radowitz, la seconde chambre prussienne, de
vouloir tenir inébranlablement l'œuvre de l'unitéon
peut conclure que le retour du vicaire de l'empire
Francfort, au lieu de dénouer le nœud gordien, ne pourra
que le compliquer davantage.
11 est significatif que l'archiduc Jean soit parti si subi
tement, sans partir de son propre mouvement, et que
notre cabinet n'ait pas goûté les propositions faites au
gouvernement prussien. Dieu veuille qu'on ne conçoive
pas Linz de nouveaux projets propres amener une
rupture complète entre le nord et le sud de l'Allemagne
Depuis le moment où la jalousie, les désirs d'agrandisse
ment et les tendances purement dynastiques se sont
produits dans l'œuvre de l'unité, le terrain de cette unité
a été complètement délaissé.
Mais que nos hommes d'état, et surtout ceux de la
Bavière, ne s'y trompent pas et ne s'exagèrent pas leurs
forces; qu'ils reconnaissent que la semence de la haine
fraternelle qu'ils ont répandue si abondamment sur le
sol de notre patrie, qui soupire après le repos, porte
déjà ses fruits abondans.
ITALIE. Rome, 30 août. Les relations entre
la commission de gouvernement et le général Rostolan
sont loin de s'améliorer. Les trois cardinaux sont allés
faire ce matin une visite au général, mais c'était simple
ment une question d'etiquette vider. Le général avait
pris un ton qui n'admettait plus de retard, et moins
d'être décidé une rupture éclatante, il a fallu céder, ce
qu'on a fait de très-mauvaise grâce. Mais la question
politique s'embrouille et s'envenime chaque jour da
vantage.
M. de Rayneval doit, dit-on, partir aujourd'hui pour
Naples: Hier soir, il a expédié une estafette M. de
Corcelles. 11 n'a rien pu obtenir relativement la com
mission des procès, et par conséquent tout lieu d'union
est rompu.
Si Gaè'le ne se prête pas quelque combinaison plus
libérale et plus raisonnable, la France sera amenée for
cément quelque déclaration qui renversera tout l'écha
faudage grégorien. Quoiqu'il en soit, au point où en sont
les choses, la restauration morale du pouvoir du pape est
pour longtemps impossible. Soyez sùr que ces deux
mois du gouvernement clérical ont fait plus de mal la
papauté (pie les quatre ou cinq mois de la république.
Nous sommes la fin du mois, et il n'y a pas d'ar
gent. Le ministre des finances, quoi qu'il ne paie pas la
dette et qu'il ail mis en circulation le reste des bous lais
sés par la république, déclare qu'il est bout d'expé
dients. Il est déjà décidé qu'on ne paiera pas le dividende
de la fin d'octobre. Le crédit financier est au niveau de
la situation politique.
Nous trouvons enfin dans le Tempojournal semi-
officiel du gouvernement de Naples, le petit article sui
vant qui, dans les circonstances présentes n'est pas sans
importance
Le général Oudinot, qui a reconnu dans la parole de
Sa Sainteté le vif désir qu'elle éprouve de rentrer dans
sa bonne ville de Rome repentante, soumise et par donnée,
a cru pouvoir parler du retour prochain du Saint-Père
dans la ville éternelle. Ce retour aura lieu certainement,
et tous ceux qui entourent le souverain désirent autant
que lui que ce soit le plus tôt possible; mais tout le
inonde comprend que ce ne peut pas être avant que l'au
torité pontificale soit rétablie et parfaitement consolidée.
Les Français s'installent de plus en plus Rome ils
sont maintenant presque tous logés et ils se sont pourvus
de lits. C'est ce qui leur manquait, car autrement ils man
gent bien et ils boivent encore mieux. Il a été nommé
des commissions pour purger la capitale et l'état des
républicains. Les commissaires sont d'une sévérité ef-
fravante. La misère est grande et le peuple est sans tra
vail. Les vivres se vendent cher. Quoique Mgr Savelli
soit ministre de la police, c'est Rostolan qui en est le
véritable directeur. Le préfet de police est un Français.
Des juges .français sont appelés juger Cavanna ancien
colonel des carabiniers.
Bonnes nouvelles, la France parait vouloir renfrer dans
la voie qu'elle n'aurait jamais dùquilter; elles'est aperçue
enfin que la peur seule pouvait avoir quelque empire sur
les hommes noirs et les forcer faire ce qu'il est impos
sible d'obtenir d'eux par la douceur. Vous avez sans
doute déjà eu connaissance de la lettre que le président
de la république a écrite au colonel Ney, et même vous
l'avez du l'insérer dans votre estimable" journal. Bref la
mésintelligence augmente chaque jour entre les agens
français et le triumvirat pourpré, auquel il a été enjoint
de déclarer qu'en nommant la première commission, il
n'avait pas entendu la charger de persécuter qui que ce
soit pour opinion politique ou religieuse, sous peine de
voir les dits agents français organiser eux-mêmes un gou
vernement pontifical provisoire..Sut Cette menace, les
trois cardinaux ont fait mine de vouloir se retirer mais
il est probable qu'ils n'agissent ainsi que pour s'épargner
d'être chassés, ce qui ne peut manquer de leur arriver.
L'esprit public se relève, car on espère que la France
ne s'arrêtera pas en chemin.
Les espagnols continuent dans leurs cantonnements
se comporter avec brutalité, exilant et bétonnant qui bon
leur semble, et surtout les nobles, ce qui ne rend pas ces
derniers très-partisans du gouvernement clérical.
HONGRIE. Les négociations au sujet de la reddi
tion de Comorn ont été rompues. Le feldzuigmeister
Nugent, destiné commander le siège de Comorn, a été
appelé Vienne par l'empereur. Klapka se dit malade,
et ne prend aucune part aux délibérations du conseil de
guerre établi dans la forteresse. Le lieutenant feld-ma-
récbal Czorich a reçu l'ordre d'entrer dans la ligne du
blocus.
On écrit de la Hongrie septentrionale au Correspondant
actrichien
Les Russes ont pénétré de Skole contre Munkau. La
garnison de cette forteresse, c-omposée d'environ 800
insurgés, ne s'est pas encore rendue, mais elle a demandé
un court délai et déclaré qu'elle se rendrait dès qu'elle
serait sûre de la soumission de Gorgey.
On parlait Vienne, le Ie' septembre, d'une grâce
complète de Gorgey et de son départ pour la Styrie.
Avant que le corps de Bem se soumit Luders, près
de Deya, il lui fut accordé, au nom du maréchal Paske-
witsch, les mêmes conditions-de capitulation qu'à Gorgey|
Et cependant on n'a pas encore appris en quoi consistent-;
ces conditions, quoiqu'on sache que les troupes, pourvues
d'argent et de passeports, ont été renvoyées dans leurs
foyers traités avec les honneurs dus leur rang. Quel
ques-uns d'entre eux ont déclaré qu'ils entreraient au
service de la Russie, et qu'ils avaient obtenu des conditions
favorables.
Les bruits répandus ces jours derniers, par les journaux
devienne, sur la fuite de Kossuth, Bem et Dembinski
en Turquie, restent toujours l'état de bruits, en rien
d'officiel ne transpire sur le compte de ces héros de la
révolution.
A ce qu'on nous assure de bonne source, les impériaux
étaient si surpris de la soumission inattendue de Geurgey
que, craignant une ruse do guerre, ils exigèrent d'abord
que toutes ses provisions de munitions fussent anéanties,
ce qui eut lieu aussitôt. Ce n'est qu'alors qu'eut lieu la
livraison des armes.
Un nouvel exemple du danger qui résulte de l'entasse
ment des foins avant la complète dcssiqaiion s'est produit
la semaine dernière dans l'un des faubourgs de ia ville
de Belfort r une forte fermentation s étant manifestée
dans une meule où régnait une humidité anormale, en
viron quatre-vingt dix milliers de plantes fourragères
ont été détruites ou avariées. La combustion intérieure a
duré près de quatre jours. Avis aux cultivateurs.
On lit dans la Nation: Le verdict du jurydans l'affaire
du Prado est prononcé. Un seul des accusés, Hector
Mottet, est acquitté; les trois autres, Esselens, rédacteur
en chef du Peuple, Laurent et Biot sont condamnés la
peine capitale.
Ce dénouement, si inattendu quant aux trois derniers,
a douloureusement impressionné l auditoire et, nous pou
vons le dire, la population bruxelloise.
Nous nous inclinons devant le jugement du jury.
(Éclaireur de N-amur.)
On écrit de Faukembergueau Mémorial artésien
Pierre Lefebvre, né Ouves-Wirquin, près de Merck-S'-
Liévin, partit un beau jour de son village, l'âge de 14
ans et avec 15 fr. dans sa poche pour tenter fortune
Dunkerque; après plusieurs mois, inutilement passés
dans cette ville, il s'embarqua pour l'Amérique et alla
chercher la richesse dans la Louisiane, 4,000 lieues de
son clocher. Depuis lors on n'en avait plust-ntendu parler,
on le croyait mort et enlerré; mais on se trompait. Après
une absence de 47 ans, Lefebvre vient de reparaître tout
coup pour visiter sa nombreuse famille, qui, sans être
prévenue le moins du monde, l'a dù prendre pour un re
venant.
C'est l'hôtel de la Chasse, que M. Lefebvre a donné,
mardi dernier, rendez-vous ses neveux et nièces, au
nombre de 40 50. Là, revêtu de magnifiques habits:
J'ai connu, leur dit-il, votre oncle en Amérique; il
est un de mes amiset il m'a envoyé vers voussachant
mon retour en F'rance, pour vous donner de ses nou
velles: il est gros, gras, bien portant et riche par dessus
tout, ce qui ne gâte jamais rien; de plus, il est céliba
taire.
La joie des parens est extrêmeon le conçoitils de
mandent toutes sortes de renseignemensmais enfin,
ayant poussé l'intrigue jusqu'au bout, M. Lefebvre s'é
crie, comme cet intendant de Pharaon: c'est moi qui
suis Pierre! Ego sum Petrus! Pierre votre oncle, que
vous avez cru mort et qui ne l'est pas, Dieu merci.
Alors une scène que nous ne saurions rendre: ébahis-
semenssanglotsembrassemens tout se confond et se
mêle; lés nièces les plus sensibles ou les plus joyçu|es
s'évanouissent, les nev'ehx restent bouche béante, l'a pa
role expire »ur leur» lèvre».
On lit dans la Gazette de Cambrai:
u On nous rapporte un fait qui vient nous montrer une
fois de plus quelle sordide avarice on rencontre parfois
chez les gens de la campagne, et quels déplorables résul
tats elle peut produire.
C'était dans les premiers jours de cette semaine, un
médecin de la ville traversait un de nos faubourgs; on
l'appelle, un homme ressentait les prenrères atteintes de
l'épidémie régnante le médecin se hâte de tracer une
ordonnance, et c'est la femme du malheureux cholérique
qui se charge d'aller en ville chercher les médicaments
recommandés. Combien? demanda-l-elle au pharma
cien auquel elle s'était adressée. Deux francs. Quoi
deux francs pour des drogues? Mon mari s'en passera.
Le pharmacien lui fait entrevoir tout le danger qu'il y a
ne pas combattre promptement la maladie qui vient de
se déclarer. La femme reste sourde ses remontrances
elle part.
Une personne de la ville et de ses connaissances la ren
contre; elle lui dit l'état de son mari et le haut prix que,
selon elle, le pharmacien demandait de ses médicaments.
Celle-ci la conjure de ne pas s'exposer un malheur ir
réparable pour une bagatelle. Votre maripeut mourir,
lui dit-il. Mais deux francs répond-elle. Eh bien
si deux francs vous gênent, je vous les prêteraidit
notre concitoyen. Non, non, réplfque celle-ci, il serait
obligé de vous les rendre. Bref, la femme part, elle
arrive chez elle, après toutefois avoir fait quelques sta
tions dans différents cabarets la maladie avait fait de
rapides progrès, elle trouve son mari étendu par terre et
se débattant dans d'atroces convulsions; peu d'heures
après il expirait, mais sa femme avait économisé qua
rante sous! Que l'on .remarque bien que ces gens-là
étaient des ménagers fort leur aise.
Un journal de Barcelonne raconte le fait suivant:
M. N..., négociant Madrid, était occupé dans ses bu
reaux, lorsqu'il entendit un cri, suivi d'une chute qui le
fit frémir, il se lève aussitôt pour savoir la cause de cet
accidentmais en entrant dans l'appartement voisin il
reconnut que son fils était mort la suite d'une chute de
dessus une table. Son désespoir et ses cris parvinrent
jusqu'à son épouse qui était dans un bain avec son plus
jeune enfantelle se lève avec précipitation et/va recon
naître la cause des plaintes de son mari, et tandis qu'ils
confondaient leurs pkurs, le jeune enfant que sa mère
avait laissé dans la baignoire s'y noyait.
Lorsque cette malheureuse mère rentra, elle fut telle
ment frappée de ce double malheurqu'elle tomba la
renverse pour ne plusse relever. Le père, en voyant trois
cadavres de personnes qui lui étaient si chères, tomba
dans un délire épouvantable, prît un pistolet et se brûla
la cervelle. Voilà toute une famille éteinte en quelques
instants.
On dit que lord Palmcrston avait adressé au cabinet de
S'-Pétersbourg, il y a quelque temps, une note pour
protester contre l'occupation de la Hongrie par des trou
pes russes, et déclarant que la continuation de cette occu
pation pourrait amener une rupture des rapports pacifi
ques de la Russie avec l'Angleterre. On ajoute qu'en
même temps, l'Angleterre offrait 1 Autriche sa média
tion pour pacifier la Hongrie. Suivant le même bruit,
cette note aurait été la cause du voyage du prince
Schwarzenberg Varsovie. On ne craint pas Vienne
des différends avec l'Angleterre. Il est même des person
nes qui comptent pouvoir répondre aux prétentions de
lord Palmerslon par un blocus continental en faveur de
l'industrie allemande, gênée par l'Angleterre. La Russie
s'est engagée retirer ses troupes de la Hongrie dès que
l'insurrection serait vaincue, et ne demander aucun
salaire pour son intervention. (Gazette d'Augsbourg.)
Dixmcde. Marchéaux grains du 10 Septembre 1849.
sorte
NOMBRE
prix
m: bains.
d'hectolitres
PAR HECTOLITRE.
FR. C.
FR. C.
55
17 50
19 50
36
9 25
9 75
106
8 62
9 14
Avoine
58
5 71
7 35
Fèves
17
11
12 50
6
8 n
9
M. Mallan, dentiste de Londres, pour satisfaire sa
clientèle, viendra visiter régulièrement la ville d'Ypres,
plusieurs fois par an. Ses visites seront annoncées dans les
journaux.
POUR TAMPONNER LES DENTS CREUSES
!H. JOH.\ MALLAA, dentiste, u° 19. rue de la
Régence, Bruxelles, continue tamponner les
dents gâtées 1 aide de son célèbre NirrrDAXiaM il
pose des deuts osanores et siliceuses san*
aucune ligature ni fi! de métal raffermit également le»
dents ébranlées.
On peut consulter M. Mallan l'Hôtel de la TéU d'or,
Yms, jusque» Samedi, 15 Septembre.