JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEJIENT. HP §7 7. 94 Année. Dimanche. 30 Septembre 1849. Vires acquint eundo. INTÉRIEUR. Yambo. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 30c. Provinces,4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Y PRES, le 29 Septembre. Depuis quelque temps, un journal qui se publie en celte ville, se bat les flancs pour réhabiliter les jésuites dans l'opinion publique. Nous croyons que c'est peine perdue, la milice de Loyola est trop con nue et ses faits et gestes sont trop bien appréciés, pour qu'il soit possible de donner le change sur le caractère dangereux de cet ordre. Mais aussi il faut convenir que le panégyriste est bien maladroit, car dernièrementen voulant faire l'apologie des jésuites, il a reproduit l'opinion de Henri IV, roi de France, sur les RR. Pères. Personne n'ignore qu'à cette épo que, le régicide était publiquement enseigné par les théologiensdecetteécole et que c'est par crainte que ce roi a rétabli cet ordre en France. On croit même qu'il en a été bien mal récompensé, car Ravaillac, son assassin, a été soupçonné, non saus probabilité, d'avoir été l'agent des jésuites. Un vol, avec effraction, d'une somme de deux cents francs environ, a été commis cette nuit dans uneécole de dentellières, rue Courtede la Prairie. Le voleur s'est introduit en soulevant et brisant une fenêtre h la rue et a fait une perquisition exacte quoique rapide, de tout ce que le rez de chaussée contenait sa convenance. Nous espérons que ce hardi voleur n'échappera pas la justice. En rendant compte du tir la cible des sous- officiers et caporaux de la garde civique, nous avons indiqué, d'une manière inexacte, comment les prix ont été gagnés. M. Hypolite Dumord a obtenu le 2* prix, et M. Ferdinand Baey, le 3*. Y'ILLE D'YPKES. Conseil toMMiNAL. Séance publique du Mercredi26 Septembre 1849- Présents MM. le baron Vanderstichele de M au- bu8, Bourgmestre, président; Alphonse Vanden Peereboom et Iweiss-Fonteyne, échevins; Théo dore Vanden Bogaerde, Pierre Beke Gérard Vandermf.ersch,Charles VandeBrouke, Bobdt- Lucien, Martin Smaelen, Edouard Cardinael, Auguste De Ghelckk, Ernest Merghelynck, Louis Annoot, conseillers. La séance s'ouvre trois heures. M. l'échevin Vanden Peereboom informe le Conseil que M. Rainoen a donné sa démission de lieutenant des Sapeurs-Pompiers et qu'il demandeàêtre remplacé C'est une grande perle pour la ville et ce corps il sera fort dilficile de le remplacer. M. Ramoen,outre qu'il était aimé de ses subordonnés, tenait dans le plus grand ordre la comptabilité de cette utile com pagnie. Le Conseil exprime le regret d'avoir reçu cette démission et elle est prise pour notification. Le second objet l'ordre du jour est la discussion du règlement sur le Mont-de-Piété. Il soulève plu sieurs objections graves et quelques dispositions paraissent ne pas s'accorder avec d'autres. Des omis sions semblent exister. Pour tous ces motifs, le Conseil décide que ce règlement sera renvoyé la commission du Mont-de-piété avec demande d'ex plication. Plusieurs questions ont étésoumises aux commis- sions de comptabilité et du contentieux et les rap ports n'ont pas encore été lus en séance. Elles sont invitées vouloir s'assembler et vider l'arriéré. Le quatrième objet l'ordre du jour est une de mande de l'administration des Hospices tendante pouvoir ester en justice. Sur les explications de M. le conseiller Vande Brouke, membre de cette admi nistration l'autorisation est accordée. Le Conseil s'occupe d'une question de grande im portance. 11 s'agit d'examiner la proposition de M. Valcke-Hage, qui offre d'entreprendre l'éclairage public au gaz pour dix-huit ans, mais sous certaines conditions. Avant de les discuter, M. le président croit qu'avant tout, il faut trancher la question de principe, celle de savoir si les rues seront éclairées au gaz. Le Conseil, l'unanimité, est d'avis que ce serait une amélioration et un bénéfice, et croil qu'il serait opportun de faire une convention avec M. Valcke. Il émet le vœu que le collège veuille for muler un projet de contrat, en consultant les conventions conclues par d'autres villes avec des compagnies. La salle de spectacle sera éclairée ou gaz et l'on s'arrangera avec l'entrepreneur pour la pose Jes tuyaux. Cette question sera examinée par la commission qui dirige les réparations faites cette salle. Le Conseil doit procéder la confection de la liste des familles aisées qui, aux termes de l'art. 7.3 de la loi du 8 Mai 1848, sur la garde civique, sont tenues de payer une indemnité. Le Conseil de récen sement a proposé le chiffre des diverses classes aux sommes de 20, i5, 10 et 5 francs c'est au Conseil communal répartir les habitants qui doi vent payer une indemnité, en autant de catégories. Ce travail est renvoyéà unecoinmissioncomposée de M. le bourg mestre, président, MM. Iweins-Fonteyne, Beke, Boedl-Lucien, Auguste DeGhelckeet Boedt, avocat. Le Conseil ayant épuisé son ordre du jour pu blic, se constitue en comité secret et la séauce cou liuue. A l'occasion du dix-neuvièine anniversaire des fêtes de l'indépendance nationale, les sous-officiers, caporaux et gardes du bataillon de la garde civique IV. [Suite.) 11 serait possiblemiss votre cœur formerait un pareil vœu C'est le rêve, c'est l'espoir de toute ma-fie. Et si cet espoir était rempli? Si ce vœu se réalisait?.. Oh! ne me parlez pas ainsi, don Gaspar; songez qu'une espérance deçue doublerait mon malheur; vous ne voudriez pas être cruel envers moi qui ai mis ma con fiance en vous, coupable envers ma mère qui vous en tend du haut du Cich.. Bonne mère! ce fut elle qui m'apprit délester nos tvrans, chérir ma véritable patrie; sa dernière prière, son lit de mort, fut pour de mander Dieu ma délivrance, et je n'ai jamais eessé de porter sur mon cœur la lettre qu elle avait écrite de sa main, poLr me faire reconnaitre un jour de sa famille. D. Gaspar se recueillit un moment et reprit: Aurez-vous, miss, le courage de vivre huit jours au milieu de ces forêts et de ces montagnes? Je l'aurai. Dans huit jours, minuit, cinquante Espagnols se réuniront sur la eôte, près de la rivière noire; une cha- aclive et de la compagnie d'artillerie de la villa d A'près, ont organisé un bal monstre aux Halles auquel ont été invités le corps d'ofliciers de la garde civique, ainsi que tous les officiers de la garnison. Cette fêle sera annoncée par le carillon et un or chestre nombreux et puissant fera retentir les échos du vaste bâtiment des Halles. La Brabançonne sera exécutée, lors de l'entrée des autorités militaires, par la musique d- la garde ci vique. Lundi, le local du bal sera ouvert au public, de 10 heures a midi et de 2 5 heures de relevée, au bé néfice des pauvres. Composition du jury pour le grade d'élève universitaire, pour la Flandre occidentale. Président M. le lieutenant-colonel Weiler, di recteur de la 4* division des fortifications. Secrétaire M. F. Vaudermeerscharchiviste provincial, Gand. Membre suppléant au besoin le président M. le docteur Mersseman, Bruges. Section complémentaire pour la Flandre occidentale. M. Blondeel, préfet des études, l'athénée de Bruges. M. Navez, professeur de mathématiques au collège communal d'Ypres. M. l'abbé De Uaerne, membre de la chambre des représentants et professeur au collège de Courtrai. M. B. Van Hove, professeur de rhétorique, au collège S1 Louis, Brunes. La Gazette Médicale de Bruxelles, du 23 septem bre dernier, renferme une nouvelle aménité b l'adresse de M.le chirurgien et ex-médecin militaire L..., au sujet d'une opération césarienne pratiquée tardivement. Il s'agit d'un malheureux accou chement où la femme et l'enfaut succombèrent. Comme ce double malheur est un accident qui de prime abord pourrait être imputé celui qu'un système de dénigrement monté par les docteurs C... et D..., ne cesse de poursuivre, nous tenons b en retracer les principales circonstancesafin de prémunir le public contre la malveillance, et démontrer que M. L... n'est pas resté en-dessous de son devoir. Le 26 août, vers le soir, celui-ci fut demandé Langemarck, en remplacement du docteur H..., par le docteur de cette commune, pour l'assister dans un accouchement laborieux auquel était en proîa la femme du fermier Vierens. A son arrivée il trouva celle-ci, qui était en travail depuis le midi, pâle et très-affaiolie. Le décollement du placenta inséré sur le col utérin, fut cause des hémorrhagies abondantes qu'elle avait éprouvées et qui ne discon tinuèrent pas; des manœuvres jusqu'alors tentées loupe viendra les y prendre pour les conduire Cuba. C'est un complot auquel j'ai pris part sans vouloir en pro filer je vous ai dit quel talisman me tenait enchaîné cette terre d'esclavage. Quarante milles nous séparent du lieu du rendez-vous; pour y arriver, je ne connais ni route tracée, ni sentier praticable. Nous n'aurons d'autres guides que le soleil pendant le jour, les étoiles pendant la nuit. A chaque pas, des torrents, des précipices retar deront notre marche. Peut-être, avant d'atteindre notre but, verrons-nous la distance doublée par les obstacles; vous sentez-vous la force de les surmonter? Étes-vous résolue me suivre? Je vous suivrai. Que le ciel reçoive donc ici mon sermentquelles que soient les vicissitudes qui m'attendentet dussé-je échouer vingt fois avant de réussir de consacrer toutes mes penséestoutes mes forcestoute ma vie l'accom plissement de votre délivrance Et moi, don Gaspar, voici celui que je vous fais devant Dieu qui nous écoute: dès ce jour, ma destinée est irrévocablement liée la vôtre je serai heureuse ou mal heureuse libre ou esclavepar vous et avec vous je ^partagerai vos fatigues, vos daDgers, vos souffrances, vos joies car je vous aime comme vous m'aimez et je n'aurai pas moins de dévouement que vous qui avez préféré l'es clavage la liberté, afin de ne pas être séparé de moi. Le silence de la nuit, la solitude de la forêt, la lune qui montait 1 horizon et baignait de sa lumière argentée le visage des deux amants agenouillés l'un près de l'autre, tout semblait concourir donner cette scène étrange une sorte de caractère solennel et religieux. Un léger bruit se fit entendre dans le feuillage; D. Gaspar et Mary tressaillirent et se relevèrent un nègre sortit d'entre les arbres, s'approcha d'eux et leur dit: Ne craignez rien je suis Yambo. Un des esclaves de mon oncle s'écria Mary. Je ne suis l'esclaee de personne répondit grave ment Yambo. N'as-tu donc pas, jeune,fille, tourné tes regards du côté de la plaine? Stevens n'a plus ni habita tion, ni plantation, ni esclaves. Le Grand-Esprit, pour punir les méchants, se sert du feu du Ciel; le noir a fait comme le Grand-Esprit: il a puni Stevens en se servant du feu de la terre. Eh quoi, fit D. Gaspar, cet incendie?.... C'est moi quii'aiallumé; ruine et misère au blanc qui opprime le noir pour s'enrichir des fruits de son travail 1

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