EXTÉRIEUR.
ministration, lui prêter leur concours; au lieu de les
avoir pour adversaires, elle les aura pour associés. Au
jourd'hui, ouvre-t-elle, élargit-elle des rues, tous les frais
sont pour elle, tous les bénéfices pour les particuliers. A
l'avenir, une part des bénéfices lui reviendra, allégera ses
charges, et, rendant les améliorations plus faciles, moins
coûteuses, lui permettra de les multiplier.
Tels sont les heureux résultats qu'on peut attendre du
projet élaboré par M. le ministre de l'intérieur. Le co
mité de salubrité publique estime qu'il y a lieu de diffé
rer, jusqu'après l'adoption de cette loi, les percées
pratiquer pour assainir, pour aérer les quartiers popu
leux. Dans l'état actuel des choses, de telles entreprises
coûteraient fort cher, il ne tient qu'au pouvoir législatif
de les rendre moins dispendieuses. Nous ne pouvons que
réitérer le vœu de voir la proposition de M. le ministre
de l'intérieur présentée aux chambres et convertie en
loi, dans le cours de la prochaine session. Cette réforme,
pour ne pas être de celles qui émeuvent les esprits, n'en
méritera pas moins d'être comptée parmi les plus utiles
et les plus salutaires.
Par arrêté royal, le sieur Victor Gerber, sous-lieutenant
au 5" régiment d'infanterie de ligne, est nommé directeur
du dépôt de mendicité de la Cambre, Ixelles, en rem
placement de son frère, le sieur Ernest Gerber, décédé.
INSTRUCTION PUBLIQUE. JURYS D'EXAMEN.
Liste des récipiendaires inscrits pour subir l'examen d'é
lève universitaire ainsi que l'épreuve des aspirants-
candidats en pharmacie.
RESSORT DE LA COUR D'APPEL DE GAND.
Seront examinés Bruges
1 Vande Walle, Alfred, de Bruxelles,
2 Matthys, Charles, de Rumbeke.
3 Angillis, Auguste, de Rumbeke.
A Baertsoen, Hector, d'Avelghem.
5 Lambin, Adolphe-Auguste, d'Ypres.
6 Valcke, Alphonse, de Bruges.
7 D'IIaene, Daniel, de Bruges.
8 Dhooge, Adolphe, de Courtrai.
9 Buse, Julien-François, de Bruges.
10 Vandcn Bulcke, Alphonse, de Bruges.
11 De Cae, Milo, de Furnes.
12 Baclden, Pierre, de llouthem.
13 Alexis, Jules, de Vlamertinghe.
14 Struye, Eugène, d'Ypres.
15 Van Robays, Aimé, d'Oostroosebeke.
16 De Net, Louis-Stanislas-Marie, de Bruges.
17 Buys, Léopold, de Hasselt.
18 Lemmens, Jcan-lîaptiste, de Poelaerc.
19 Vande Walle, Jourdain, de Lichtervelde.
20 Kilsdonck, Jules, d'Ypres.
21 Mullier, Léopold, de Bruges.
NB. L'examen aura lieu pour tous les récipiendaires^
le mardi, 16 octobre, 8 heures du matin.
Une scène scandaleuse s'est passée vendredi au marché
de Courtrai. De nombreux acheteurs se présentaient pour
enlever les fruits et particulièrement les noix qui par
suite de cette affluence ont augmenté de 2 fr. par sac.
Les marchands nomades de la localité attribuèrent cette
hausse aux soi-disant accapareurs, et résolurent de les
expulser du marché. Un marchand commissionnaire de
Tamise fut, le premier, victime de leur brutalité; on l'in
juria, le frappa et on lui déchira ses habits. Ce n'est qu'à
grand'peine qu'il parvint s'échapper, grâce l'interven
tion de la police. Plainte a été portée par lui au tribunal
de police.
On pense, dit-onconfier l'un de nos généraux en
retraite le commandement des quatre légions de la garde
civique de Bruxelles dont le général Nypels s'est démis.
Cette nomination serait connue avant l'ouverture des
chambres.
On lit dans le Messager de Gand:
Depuis trop longtemps le commerce et surtout l'in
dustrie de notre ville étaient restés tributaires des
commissionnaires d'Anvers pour l'exploitation de leurs
produits et pour l'importation des matières premières
des États-Unis. Nous apprenons avec plaisir qu'une mai
son de cette ville, qui possède déjà un grand aliment
celte entrepriseayant des marchandises pondéreuses
exporter pour l'Amérique, vient de jeter les bases d'une
navigation régulière entre Gand et la Nouvelle-Orléans.
Déjà deux navires sont achetés pour cette navigation et
nous pouvons annoncer que le premier, le beau brick
Comte de Flandre, commandé par le capitaine de Graeve,
partira de Gand pour la Nouvelle-Orléans au plus tard
fin du courant.
L'exposition agricole et horticole qui s'est ouverte
Malines surpasse toute attente. La partie agricole y est
représentée par des céréales magnifiques, des racines de
la plus belle venue et de la plus grande variété. Des
instruments, entr'autres des charrues d'un mécanisme
ingénieux et d'une confection qui mériterait d'être ap
préciée par les juges les plus habiles, des collections com
plètes d'arbres forestiers et fruits, et enfin un riche
contingent de plantes rares, d'orchidées somptueuses et
de palmiers de la plus grande élégauce, appelleront sans
aucun doute pendant ces jours tous ceux qui s'intéres
sent la prospérité du pays.
L'agent du trésor Liège a échangé des guinées contre
papiers, argent et or, pour une somme d'environ un
million six cent mille francs. Ce qui donne une idée du
nombre considérable de souverains qui étaient en circu
lation dans notre pays. Le retrait de cette monnaie a
amené l'émission de beaucoup de pièces d'or belges, qui
sont du plus beau type.
Une trouvaille assez considérable de pièces d'argent a
été faite Laheycourt, canton de Yaubeeourt (Meuse),
par des ouvriers occupés creuser une cave dans une
vieille maison. Quelques jours après, une seconde décou
verte eût lieu sous le pavé de la même chambre. Les
pièces sont toutes en argent et en or; leur nombre est
de plus de deux cents. Ce sont pour la plupart des éeus
de 6 livres l'effigie de Louis XIII et de Louis XIV il y
a aussi des écus de Philippe 111 et de Philippe IV, rois
d'Espagne; des pièces de Belgique et de Cologne de la
même époqne. Les pièces d'or sont l'effigie de Louis
XIII et de Louis XIV, quelques autres sont des pièces
d'Espagne portant d'un côté une croix et defautre l'écus-
son d'Espagne et de Navarre, sans légende.
On mande de Munich que M. le baron Chazal, ministre
de la guerre, vient d'arriver dans cette capitale.
On écrit de Bruxelles
Des bruits aussi peu fondés que ceux qui avaient cir
culé une première fois^ et dont nous avions démontré le
peu de fondement, avaient couru de nouveau sur le pro
chain début de Mmo Pleyel dans la carrière dramatique.
C'était pour donner suite au projet, qu'on lui prêtait si
gratuitement, qub M™ Pleyel était allée récemment
Paris. Pour prouver encore une fois qu'il n'était question
de rien de semblable, il nous suffira de dire que M"10
Pleyel est de retour Bruxelles, et qu'elle a repris son
cours de piano au Conservatoire.
Dans la nuit du 2 au 3 de ce mois, on a coupé le jar
ret une vache laitière qui paisait dans une prairie de
la commune d'Ilyon on ne sait quoi attribuer cette
acte de malveillance. C'est le troisième de ce genre qui
est commis au préjudice des mêmes personnes qui pour
tant ne se connaissent pas un ennemi dans toute la
commune.
On écrit de Charleroy: Deux ivrognes ayant parié de
boire, dans un cabaret de la ville, un litre et demi de
genièvre chacun, sont morts immédiatement après ce
haut exploit.
FltW'fE. Paris, 10 Octobre. On dit que ce
n'est pas sans motifs qu'il sera statué d'abord par la
haute-cour de Versailles sur l'affaire d'Hubert. S'il faut
ajouter foi quelques indiscrétions ou simplement aux
bruits qui circulent, cette première affaire sera féconde
en révélations inattendues et propres jeter sur le grand
procès du 13 juin une lumière éclatante. C'est ce grand
jour de la publicité que les promoteurs de la manifes
tation pacifique auraient en vue d'évitér et dont ils pré-
f éreraient avec raison attendre sans danger le résultat dans
leur retraite d'Outre-Manche.
MM. Jules Lcchevalier et Delescluse, journaliste socia
listes, compris dans le procès du 13 juin comme accusés,
viennent de déclarer qu'ils ne se présenteront pas.
On ne remarque aujourd'hui rien qui annonce exté
rieurement l'ouverture du procès de la haute-cour dans
une ville voisine, que le chemin de fer a fait presque un
faubourg de la capitale, seulement la ville durant la ses
sion de la hautc-eour de justice dont l'ouverture a eu lieu
aujourd'hui. Les deux embarcadères des chemins de fer
et la route de Versailles sont surveillées et gardées d'une
façon remarquable. Les voyageurs sont observés avec
attention, et s'ils donnent prise de justes soupçons, ils
sont conduits devant un commissaire. A Paris comme
dans la banlieue et surtout Versailles, une partie des
troupes y est consignée.
La capitale est parfaitement tranquille et ses habitants
vaquent leurs travaux comme d'habitude. Beaucoup
d étrangers qui étaient Paris sont partis pour Versailles
où tout est parfaitement calme.
Les réfugiés italiens compris dans l'amnistie et n'ayant
plus par conséquent de prétexte pour prolonger leur sé
jour Paris, auraient reçu, ce qu'il parait, l'invitation
de retourner dans leur patrie. Au surplus la préfecture
de police délivre tous les jours une grande quantité de
passeports aux étrangers de tous les pays qui étaient ve
nus s'abattre sur la capitale déjà si embarrassée de nour
rir sa population flottante.
Le gouvernement français accepte complètement et sans
restriction le motu proprio, la charte de Pie IX. 11 a fait
connaître ces dispositions la diplomatie Paris et il a
expédié Rome ses instructions conformes ses dispo
sitions.
Ce matin, vers sept heures, M. R..., négociant retiré
des affaires, demeurant rue Saint-Louis (Marais), qui se
disposait partir pour la chasse, a eu la main droite
emportée par la décharge de son fusil qui lui est échap
pé des mains. La blessure donne de sérieuses inquiétudes.
L'institut agronomique de Versailles qu'on organise,
aura neuf chaires d'agriculture, d'économie rurale, de
sylviculture, de zoologie, de zootechnie, de philosophie
végétale et de botanique, de physique et de météorlogie
et géologie de chimie et de mécanique appliquée.
Nous empruntons au Toulonnais du 7 les nouvelles
suivantes dont nous lui laissons toute la responsabilité
Le bâtiment vapeur le Tarlarearrivé Je 3 de Ci-
vita-Vecchia, d'où il était parti le 1er avec la correspon
dance, a amené une vingtaine de Romains, la plupart
membres de l'ex-constituante.
Toutes les personnes non comprises dans l'amnistie
avaient reçu l'ordre de quitter Rome et les États Romains.
Au départ du Tartare on disait que Naplcs était de
puis quelques jours le théâtre d'événements graves et
dont les suites pouvaient être de nature changer com
plètement la face des choses en Italie mais on ne préci
sait rien.
Hier, l'arrivée sur notre rade du bâtiment vapeur
le Ténare, expédié le 3 de Civita-Vecchia, en courrier
extraordinaire, les mêmes bruits se sont de nouveau ré
pandus, et ils ne paraissent pas tout fait dénués do
fondement.
Le Ténare était porteur de dépêches arrivées de
Naples Civita-Vecchia par un autre vapeur.
On a parlé d'une insurrection qui aurait éclaté
Naples, où la république aurait été proclamée mais, nous
le répétons, ce sont là des bruits qui ne se confirmeront
probablement qu'en partie.
PRESSE. t>i:i;i.ix, 7 octobreOn apprend
avec satisfaction que le traité de Vienne n'est pas encore
ratifié. (D'après la Gazette allemande, ce traité aurait été
signé Vienne le 50 septembre, et un délai de dix jours
accordé pour la ratification aux parties contractantes.)
Le conseil d'administration a pris hier l'importante
résolution de publier un rapport officiel de ses délibéra
tions par des bulletins sous sa responsabilité. Un histo
rique de tout ce que le conseil d'administration a fait
jusqu'ici sera livré également la publicité. Vous pouvez
calculer les heureuses conséquences de ces dispositions.
L'opinion publique soutiendra, favorisera désormais le
conseil d'administration, au sein duquel la Prusse alle
mande aura toujours la majorité.
Mais tous les périls ne sont pas surmontés. Nous
apprenons que la coalition austro-russe veut travailler
les petits États. Croyant être sûre des rois, elle va passer
aux grands-ducs et aux princes. On invoque le glorieux
exemple de la Hessc-IIambourg. La Hesse-Cassel et la
Hesse-Darmstadt donnent de l'espoir. On ne laisse, sans
l'essayer, aucun moyen d'intrigues. Nous croyons cepen
dant que l'expérience et la raison de M. de Radowitz,
dont l'influence commence refleurir, sauront tenir en
échec cette diplomatie. L'absolutisme et la diplomatie
pourraient bien, comme c'est arrivé déjà, avoir compté
sans leur hôte.
ANGLETERRE.Londres, 8 octobre. Nous
avons reçu par 1 Europa, arrivé hier soir Liverpool, des
nouvelles de New-York jusqu'au 24 septembre; elles
nous apprennent qu'un nouveau différend diplomatique
s'est élevé entre le gouvernement américain et le gouver
nement anglais, propos de l'occupation par l'Angleterre
d'une partie du royaume de Mosquilos, occupation que le
cabinet de Washington ne veut pas reconnaître comme
juste. Une correspondance assez vive a été échangée ce
propos entre les deux gouvernements.
ITALIE. Rôti*:, 30 septembre. Les choses em
pirent tous les jours. La réaction est de plus en plus im
placable, inexorable, elle ne veut pas d'accommodement,
pas de conciliation. Il faut que Grégoire XVI revive dans
Pie IX. La France fait des réserves et des protestations.
Les cardinaux agissent révolutionnairement. L'inquisition
est remise en vigueur. La stupeur, la terreur, le mépris
sont universels. La Camarilla persiste ne vouloir qu'un
gouvernement purement clérical. Les hommes libéraux,
honnêtes et modérés font peur et horreur au cardinal
Antonnelli Minghetti, Recchi, Rignono, Aldobrandini et
tant d'autres sont de leur antipathie. Mamiani et Oudinot
leur sont plus odieux que Garibaldi et Mazzini.
Toutefois le bruit court que l'étoile du cardinal Anto-
nelli commence pâlir. L'âme bienfaisante de Pie IX s'est
émue en entendant le cri de réprobation de l'Europe
contre les actes de son triumvirat. L'espérance de meil
leurs conseils n'est pas encore perdue. Roslolan reste