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faits «Sivers.
jusqu'à ce que l'assemblée française ait décidé la politique
qui devra régler définitivement le sort des états romains.
La position de l'armée française est de jour en jour plus
triste les officiers appellent de tous leurs vœux une so
lution honorable.
Les espérances de l'Italie sont toutes concentrées dans
le Piémont: Tant qu'un état italien se consolidera dans
les libertés constitutionnelles, rien n'est encore perdu.
Le statut picniontais est l'arche sainte de l'avenir de l'I
talie: Tant qu'il y aura en Italie une presse libre et une
tribune, la cause italienne n'est pas perdue. La malheu
reuse conduite de la majorité de la chambre des députés
de Turin, remplit de joie la bande noire gente nero) qui
proclame hautement impossible le système représentatif
en Italie et croit le voir agonisant. Dieu fasse mentir ce
présage.
lr octobre. Une notification du général Rostolan or
donne tous les particuliers de déposer leurs armes, et
menace de visites domiciliaires et de jugements militaires
les détenteursles fabricants et les marchands d'armes.
Cette mesure est motivée par les assassinats commis
sur plusieurs soldats français.
On écrit au Nazionale: On assure que les Français
se fortifient Civita-Vecchia, Todi et Rocca-di-Slret-
tura. On disait aussi qu'on prépare Forli des écuries
pour 700 chevaux.
PIÉMONT. Tntiv6 octobre. Le gouvernè
rent Piémontais rient de conclure un emprunt avec M.
Rotschild pour une somme de 32 millions 82 En
même temps le ministère en a conclu un autre l'inté
rieur pour 9 millions 83
Le gouvernement suit régulièrement sa marche, malgré
l'opposition que lui fait la chambre: il n'y aura pas pour
cela de changement ministériel actuellement. Lorsque le
traité de paix aura été définitivement approuvé par la
chambre, M. Pinelli, ministre de l'intérieur, et. peut être
M. Golvagnog sortiront du cabinetles portefeuilles se
ront alors donnés des membres de la gauche.
Jusqu'ici la chambre des députés distraite par le mou
vement politique, n'a pas fait grande chose. La loi la plus
importante qu'elle a votée est celle donnant les droits
civils politiques l'émigration qui se trouve maintenant
en Piémont. Le sénat qui n'a pas un esprit aussi libéral
fait tous ses efforts pour en ajourner l'approbation; mais
on peut être sûr qu'il finira par y donner sa sanction.
On fait ici de grands préparatifs pour les funérailles de
Charles-Albert. Toute la garde nationale sera sous les
armes: les boutiques seront fermées, la ville en deuil.
Les populations du Piémont attachent une grande impor
tance la pompe de ces funérailles, voulant démontrer
avec éclat que les malheurs récents n'ont pas détruit en
elles la pensée de recouvrer la première occasion l'in
dépendance de la patrie italienne.
On ne connaît pas encore les dispositions du testament
de Charles Albert. Plusieurs de ceux qui ont assisté
Oporto ses derniers moments assurent qu'il a fait un
legs d'un million et demi distribuer parmi l'émigration
pauvre; en outre il a donné la nation sa galerie de ta
bleaux et sa collection d'armes qui sont vraiment magni
fiques.
y» —««—«««-«-««««.m
Ce matin, faubourg Saint-Jacques, la propriétaire d'une
pension bourgeoise ne voyant pas sortir comme d'habi
tude une de ses locataires Slmo C..., se décida faire
ouvrir la porte de sa chambre. Quand on fut entré, on
trouva la malheureuse dame étendue sur son lit et privée
de vie; au milieu de la Chambre étaient deux fourneaux
contenant encore quelques résidus de charbon. Mmc C...,
qui avait 70 ans, était veuve d'un ancien capitaine de na
vire, et a encore une fille mariée Rouen. Après avoir
joui autrefois d'une honorable fortune, elle s'était vu
forcée de vivre modestement, et c'est alors qu'elle s'était
retirée dans la maison où elle est morte. Hier encore,
elle fit comme d'ordinaire sa partie de cartes et se retira
vers dix heures dans sa chambre sans que rien dans ses
propos ou ses actions ait pu faire supposer une aussi triste
résolution chez une femme de son âge.
On assure qu'on a découvert de nouvelles mines d'or
dans le territoire d'Arkansas. Beaucoup d'individus sont
partis pour ce pays.
La cérémonie funèbre en l'honneur du magnanime
Charles-Alberta commencé hier Gènes. Aujourd'hui
le convoi doit partir de la ville. Les citoyens Génois ont
été admirables de recueillement et ont donné des témoi
gnages solennels d'affection et de reconnaissance la mé
moire du souverain.
Des expériences très-sérieuses et renouvelées plu
sieurs reprises devant des chimistes et des savants de
Londres ont prouvé d'une manière irréfragable que la
tourbe est douée de la propriété désinfectante un degré
très-énergique.
Une explosion de gaz dont les suites ont été terribles,
a eu lieu avant-hier lundi, sept heures du soir, place
Beauveau, devant l'Elysée-National. Ce matin une foule
considérable stationnait devant les boutiques portant les
numéros 84 et 90 du faubourg Saint-Honoré, et sur la
porte desquelles on pouvait lire cette courte inscription
Fermeée pour cause d'explosion du gaz. Sur le trot
toir gisait un immense tas de platras provenant de
plafonds et des cloisons démolies.
Une fuite de gaz considérable s'était déclarée dans les
appareils de M. Pichon, marchand de vins au n° 8t. et
lorsque son garçon voulut allumer ses becs, tout le gaz
échappé s'enfl iinma et produisit une explosion épouvan-
tablable: les vitres, les portes et les plafonds ont été
brisés, et les marchandises endommagées. Le malheu
reux garçon est resté meurtri et comme enseveli sous les
décombres. Au même instant l'explosion se répétait chez
la bonnetière-mercière du n° 92, où les fenêtres aussi
ont été détruites. Là, personne, heureusement, n'a été
grièvement |blessé. Mais ce n'est pas tout Au-dessus
du magasin de M. Pichon, loge une dame âgée qui se
préparait dîner. Au moment où sa domestique entrait
pour la servir dans la salle manger, tenant la main
un flambeau allumé, une troisième détonation éclatait.
Tout a été brisé dans cette pièce, et le feu s'est commu
niqué aux vêtements de la domestique, laquelle n'a dû
la vie qu'à l'intervention courageuse d'une personne qui,
se trouvant près de là, accourut, saisit cette femme dans
ses bras, la roula par terre, et parvint ainsi éteindre les
flammes; mais la pauvre domestique a eu les mains, le
cou et le sein très-gravement atteints.
La cérémonie funèbre en l'honneur du roi Charles-
Albert a eu lieu dans l'ordre du programme. Seulement
la cour d'appel a cru devoir insister sur certains droits
de prééminence qui fesaient question; alors on a eu re
cours l'expédient diplomatique, consistant laisser la
cour d'appel dans l'église. L'administration de sûreté
publique a soulevé aussi des questions de prééminence,
et, plus heureuse que la cour d'appel, elle s'est groupée
comme accessoire, avec l'intendance, et elle a eu le pas
sur la municipalité qui, cependant, nomine et paie de ses
deniers messieurs les assesseurs. 11 est fâcheux que des
intermèdes comiques de cette nature aient lieu dans des
occasions aussi tristes que solennelles.
Le char funèbre qui a reçu les dépouilles royales leur
débarquement était très-beau, richement décoré de sta
tuettes allégoriques et couvert de devises et inscriptions.
Le tout était flanqué de nombreux drapeaux tricolores.
Arrivé l'cglisc S'-Laurent, le corps a été transporté
dans l'église par des hommes du peuple, députés pour ce
soin religieux.
Voici les inscriptions qu'on lisait sur le portail de
l'église Saint-Laurent
Sur la grande porte: Au roi Ch. Albert, qui a donné
lu liberté et combattu pour 1 indépendance de l'Italie.
Obsèques solennelles et regrets du peuple Génois.
Sur la cenotaphe Faisons bon usage du trésor des
conseils paternels qu'il nous a légués eu mourant, ou le
salut de l'Italie ne sera qu'une vaine espérance.
Conciliant la liberté avec la souveraineté, il a su égaler
les droits du peuple par la grandeur du bienfait.
Non vaincu par le malheur il déposa la couronne sur
l'autel de la patrie, dernier holocauste d'amour, et il
s'est endormi dans le sanctuaire de sa foi.
Ne vivant que pour la gloire de l'Italie, il avait entendu
les soupirs de cinq siècles, et la fortune jalouse a eu le
grand tort de l'empêcher d'être au-dessus de tous les rois
de la terre.
L'affluencede la population était immense dans le port,
sur la jetée, sur les bâtiments, dans les rues et places
publiques. Les boutiques étaient fermées en signe de
deuil. Le discours prononcé, dans cette circonstance par
Terence Mamiani ne souffrirait pas l'analyse; il doit être
imprimé et vendu au profit de l'émigration italienne.
Les agents consulaires des diverses nations avaient des
places réservées dans l'église S'-Laurent: mais on a
remarqué l'absence du consul de Russie
Corriere mercantile de Gênes, du 5 septembre.)
Le Dailg-News contient une correspondance fort dé
taillée sur le sort des réfugiés hongrois et polonais
Widdin, en date du 23 septembre:
Les chefs de l'insurrection hongroise, Kossuth, Bu-
thyani, Messura, Dembinsky, Bcm, Guyon, Zamoyaki et
Perozel, avec cinq mille officiers, sous-officiers et soldats,
sont toujours ici, tant dans la forteresse que dans un
camp adjaçant. En apparence, ils sont les hôtes du sul
tan, mais en réalité ils sont prisonniers. Kossuth n'a pas
voulu mettre le pied sur le territoire turc sans avoir reçu
l'assurance primitive que lui et ses compagnons auraient
leur pleine et entière liberté avec la faculté d'aller et de
se retirer où bon leur semblera. Celte assurance lui fut
donnée par Mchemet-Paeha, gouverneur de Widden, et
les réfugiés furent d'abord reçus et traités avec une
grande bienveillance; niais bientôt ils ne tardèrent pas
s'apercevoir qu'ils étaient regardés ni plus ni moins
que comme prisonniers. Les principaux chefs furent logés
dans la citadelle, et les portes refermées sur eux. Les
officiers furent internés dans la ville, ne pouvant com
muniquer qu'avec le camp de leurs soldats, qui était
gardé par une ligne de postes turcs.
Les malheureux réfugiés apprirent bientôt l'arrivée du
général russe Constantinople ayant mission de réclamer
impérieusement l'extradition, avec menace de guerre en
cas de refus.
Les débats furent des plus orageux dans un grand
conseil tenu du divan. La Russie employa les moyens
ordinaires de corruption qui ont produit leur effet, car
la majorité des conseillers fut pour l'extradition, mais la
majorité des ministres se prononça contre. C'est alors
qu'on souleva l'hypothèse de l'adjuration des réfugiés.
Un mollah fut dépêché Widden, avec mission de faire
agréer aux réfugiés un moyen de salut, en leur promet
tant le maintien de leurs traitements dans l'armée turque.
Après le premier moment de surprise, un grand nombre
de soldats s'écrièrent Plutôt les Russes que les Autri
chiens, plutôt la loi de Mahomet que la loi russe.
Une réunion des chefs fut convoquée par Kossuth
Bem s'empressa de déclarer que sa vie entière était
vouée la haine et au combat contre la Russie et qu'il
n'hésiterait point accepter la proposition. Les généraux
Ruellet et Steen firent la inèine déclaration. Kossuth prit
son tour la parole, et avec son langage passionné, il eût
bientôt rappelé ses compagnons de plus dignes senti
ments. Pour ina part, dit-il, je marcherai plutôt au gibet
et la roue que d'accepter une proposition aussi infâme.
Guyon, Dembinski, Lanwyski, exprimèrent les mêmes
sentiments; leur exemple eut bientôt changé la déter
mination des soldats, qui jurèrent de mourir chrétiens.
Bem, trois autres officiers supérieurs et une vingtaine,
ont persisté seuls dans leur première détermination. Bem
a pris le litre d'Amurat, et a été, dit-on, nommé pacha
trois queus.
La femme du général Guyonqui est anglaise, a été
jetée dans une prison autrichienne, avec la mère et les
enfants de Kossuth.
La Russie a déclaré que si un seul réfugié hongrois ou
polonais échappait, elle regarderait ce fait comme un cas
de guerre.
On écrit de Londres
Louis-Philippe parait plus disposé que jamais con
courir l'union des deux branches de l'ancienne famille
royale. M. Guizot et ses amis l'approuvent.
Quant M"10 la duchesse d'Orléanselle aurait dit
mon mariage est venu après 1830, je n'ai donc été pour
rien dans la responsabilité des événements de cette époque,
mon fils est né dans l'intervalle qui sépare 1830 de 1848,
il ne peut être responsable ni de l'un ni de l'autre, et
M. le comte de Paris peut devenir duc de Charles si mon
beau-père redevient M. le duc d'Orléans.
Nous ne pouvons garantir la certitude de ces faits,
dans tous les cas ils ne changeraient rien la situation
de la France et l'avenir du gouvernement du président
de la République qui devient de plus en plus fort, resser
rant son union avec les amis de l'ordre.
Le duc de Wellington, qui réside en ce moment son
château de Waimer, près de Douvres, est venu hier
Londres, et a travaillé l'état-major général de l'armée.
Le prince et la princesse de Mcttcrnich partent ce soir
pour Bruxelles, ou ils comptent faire un long séjour. Le
duc de Cambridge et le duc de Wellington ont fait hier
leurs visites d'adieu au prince et la princesse.
Lord Bloomfield, ministre britannique près la cour de
Russie, est parti hier pour aller reprendre ses fonctions
diplomatiques Saint-Pétersbourg.
Le bruit court que les Cortès siégeront le lr novembre,
"t que la convocation paraîtra dans la Gazette le 40 octo
bre, jour de l'anniversaire de la naissance de la reine. On
en parle beaucoup, mais la nouvelle n'est pas officielle.
VI tiu iii: i»'Vi'iti:«i, du 13 Octobre.
Les prix du froment vendu au marché de ce jour, pré
sentent une baisse de 90 centimes l'hectolitre, qu'il
faut attribuer en partie ce qu'il ne s'est présenté en
vente que du froment de la nouvelle récolte. Les prix ont
varié de fr. 14-40 18-20; prix moyen fr. 16-30 l'hec
tolitre. 1,513 hectolitres ont été exposés au marché.
Les prix du seigle n'ont pas changé. 56 hectolitres se
sont écoulés au prix de fr. 8-80 9-60, en moyenne
fr. 9-20 l'hectolitre.
11 y a eu 19 centimes par hectolitre de baisse sur les
prix de l'avoine. 14 hectolitres ont été vendus aux prix
de fr. 6-23 7-73prix moyen 7 fr. l'hectolitre.
Les fèves se sont vendues avec une hausse d'un franc
par hectolitre. 37 hectolitres ont été vendus en movenne
fr. 10-80 l'hectolitre.
Les pommes de terre se vendent toujours au même
prix, fr. 3-50 les 100 kilogrammes. 2,200 kilogrammes
ont été exposés on vente.
État-civil d'Ypkes, du 7 Octobre au 13 inclus.
Naissances sexe masculin 4. Sexe féminin 3.
Total 7.
Mariages: lïuyghe, Clément, âgé de 25 ans, journa
lier, et Curselis, Sophie-Thérèse, âgée de 31 ans, domes
tique. Bernicr, Lié vin-Françoisâgé de 58 ans tisse
rand et Ua?t Hove, Amélie, âgée de 53 ans, dentellière.
LoonisPierre-Jean, âgé de 21 ans, journalier, et
Van PeperstraeteSophie, âgée de 22 ans, domestique.
Décès: Didier, Amélie-Joséphine, âgée de 46 ans,
pensionnaire de l'état, veuve de Paul-André Wagenaere,
rue de Notre-Dame. Lefevre, Jean-Baptiste, âgé de
56 ans, journalier, époux d'Amélie-Sophic Vuylsteke,
rue de Menin. Debuggenonis, Isabelle-Rose-Henri, âgée
de 70ans, dentellière,célibataire, rue des Plats.Vande
Woes'tynê, Pierre-Jean-François, âgé de 72 ans, journa
lier, époux de Brigitte Catteeuw, rue de Menin.
Enfants au-dessous de sept ans Sexe masculin 1
Sexe féminin 3. Total 4.