IV0 ®âO. Usinée. Dimanche. 11 .YoTemhre 18 *0 JOIKIVAL D'ÏPRES ET DE L'AI1U0\D1SSEME\T. Vires acquint eundo. INTÉRIEUR. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50c. Provinces,4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doi être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies YPItr.S, le 10 Soveuibrc. Les journaux de la capitale nous donnent le résultai approximatifde l'élection d'un mem bre de la Chambre en remplacemen t de M De brouckere. Deux candidats se trouvaient sur les rangs, un libéral sincère, un homme dont les convictions n'ont jamais varié, M. ton- tainas, échevin de la ville de Bruxelles, et l'autre, M. Roussel, libéral avancé, ancien ré publicain, aujourd'hui professant des opinions forlagréablesaux catholiquessur la liberléd en seignement. un homme enfin dont les convic tions politicpies ont oscillé du radicalisme exalté aux idées rétrogrades. Une coalition a eu lieu entre catholiques et répub'.icainspour jouer une niche au libéra lisme et faire arriver la Chambre M. Roussel qui entend la liberté d'enseignement comme MM les jésuites. Mais celle comédie na pas eu de succès. M. Fontainas a obtenu, d'après le dépouillement opéré dans l'J bureaux, les Iroi Nous avons dit que le sieur Delie, qui avait été en butte aux outrages du nommé l'riem, le suivit au cabaret où le dit sieur l'riem s était réfugié. C'est le contraire qui a eu lieu. M. Delie s'est vu obligé de se retirer au cabaret du sieur Woussen. et c'est le nommé l'riem qui l'y a suivi pour continuer l'égard de cette personne inoffensive ses insultes et ses brutalités. le 7 Novembre 1849, Monsieur Le Propagateurpersévérant faire l'éloge des jé suites, je crois devoir continuer h le combattre, afin de tenir en garde tous ceux qui ne sont pas affiliés, contre les erreurs qu'il publie. Le Propagateur reconnaît avec moi que l'ouvrage du jésuite Mariana De rege et régis institutions est un mau vais livre, contenant des doctrines perverses et dange reuses, et moi je reconnais avec mon adversaire que l'on ne doit pas condamner toute la compagnie, parce qu'un seul de ses membres est coupable de professer des doc trines perverses. Mais, je lui répondrai que le père Ma riana n'est pas le seul coupable de professer ces doctrines 1 1 n_...a«i et que le lt. P. Acquaviva, général de la compagnie de quarts des suffranes exprimes, et M. Uoussell 1 10 ,i. ..c i' i Jésus, et dont le Propagateur cite un décret avec tout son ledernier quart. Pour celte rois, I opinion clen-j f...„ j, cale en est pour ses frais de déloyauté, car elle a démontré, qu'elle ne reculerait devant aucune ..11!.».^^... 'il,. ,.i ,,....»it wArv./v «vvno l'iinnr— alliance, qu'elle pactiserait même avec l anar chie, tant le désir de dominer est immodéré chez elle. Qu'importe le sort de la Belgique, pourvu que le catholicisme-politique triomphe, telle est la devise de nos soi-disant conserva teurs modérés. Nous sommes informé que le Conseil a dé cidé qu'une fêle communale aura lieu l'occa sion des distinctions et récompenses que nos industriels, ouvriers et ouvrières ont rempor tées l'exposition des deux Flandres. Une médaille en argent de grand module, gravée par M. Wiener, sera décernée, au nom de la ville d Ypres, tous les fabricants qui auront obtenu une médaille l'exposition et aux ouvriers et ouvrières dont le zèle, l'habileté et la bonne conduite ont été récompensés par le jury de Gand. Cest une preuve de plus que fournit l'administration communale de sa constante sollicitude pour les intérêts du commerce et de l'industrie. M. Lambert de Stuers, membre sortant de l'administration des Hospices, a été réélu l'unanimité, pour un nouveau terme decinqans. Au commencement de celle semaine, M. le général-major Crossée est venu passer l'inspec tion du A' bataillon-dépôt du 5e régiment de ligne; elle a duré trois jours. M. le général- major a quitté la ville jeudi dans la journée. En donnant, dans le dernier n" de notre journal, un extrait de la liste des jurés, conte nant les uoms des personnes qui résident dans l'arrondissement judiciaire d'Ypres, nous avons oublié de mentionner MPierre Vandermar- liere, propriétaire, Brielen, inscrit le tren tième de la liste des membres titulaires du jurv. On nous demande une rectification concer nant le fait qui s est passé Watou et dont nous avons parlé dans notre dernier numéro. parfum de vétusté, sans toutefois indiquer la source où il a puisé cette pièce, n'est pas lui-même innocent de la propagation des doctrines perverses du père Mariana, car les textes que je vous ai communiqués sont extraits de l'ouvrage: Joannis Marianne hispaniSocielate Jesu de rege et régis instilutionelibri très, Maguntiœ, anno 1605, ex permissu Slephani Hojeda, visitatoris in pro- vincia Toletana, potestate speciali factd a Claudis Aqca- viva, generali post approbationem prius datant a viris daclis et gravibus ex eodem ipso ordine c'est-à-dire des Ouvrages de Jean Mariana, espagnolde la Société de Jésus, sur le roi et l'institution du roi, en trois livres, Mavence, 1005 avec la permission d'Étienne Hojeda, visitateur dans la province de Tolède, qui en avait reçu le pouvoir spécial de Claude Acquavivagénéral, après l'approbation donnée par des hommes doctes et considé rables du même ordre. Je pense que le titre seul de l'ouvrage de Mariana suffit pour prouver que les doctrines perverses qu'il renferme ne sont pas seulement des doctrines isolées, personnelles de l'auteur, mais que les sommités de la Compagnie les ont partagées, car s'il en eut été autrement, le père Etienne Hojeda n'eut point accordé la permission d'im primer l'œuvre; le père Aqvaviva, général de la société, n'eut point donné un pouvoir spécial et les hommes doctes et considérables de Tordre n'eussent certes pas approuvé cet ouvrage. Ce changement dans les idées du père Aquaviva peut paraître étrange ceux qui ne connaissent pas Tordre des jésuites, il est, au contraire, tout naturel pour ceux qui savent quelle est 1 habileté, la ruse et la patience pour parvenir au but de cette société trop célèbre haute, su perbe et altière, quand elle est directement ou indirecte ment au pouvoir; elle se fait petite, se cache et nie jusqu'à son existencequand le vent est l'orage. Jamais aucun corps n'a su attendre avec plus de patience les circon stances favorables l'exécution de ses projets. Si l'histoire primitive et moderne de la Compagnie ne démontrait pas que ces principes et cette marche ont été toujours adoptés par elle, ses historiens mêmes nous en fourniraient la preuve. On lit, en effet, la page 501 et suivantes de l'ouvrage ayant pour titre: Imago primi sœculi Societatis Jesu; Image du premier siècle de la Société de Jésus, par la province de la Flandre belge de la même société, Anvers, chez Balthazar Moret, successeur des Plantin, en l'année séculaire de la société, 1640, ces lignes: Quilecroirait la soc été fut condamnée comme dangereuse pour la foi perturbatrice de la paix de l'église, destructive de la religion monastique et plus propre détruire qu'à édi- fieron aurait pu demander l'abrogation de ce décret au souverain pontife dont il compromettait l'au- torilé, S' Ignace aima mieux le laisser tomber de lui- même que de le détruire avec éclat c'est ce qui arriva n ce décret, après avoir fait un grand bruit dans tout le monde, languit et s'effaça peu peuLa société resta donc en France; mais quelle occasion n'eut-elle pas ii d'exercer sa patience? Ne répandait-elle pas, tout en n pleurant, les semences de la moisson qui devait suivre; ii il fallait attendre que le premier mouvement de la lem- pèle s'appaisàt, mais le temps devenant ensuite plus serein, la tranquillité se rétablit peu peu, on com- mença donc de nouveau agir pour engager le roi ouvrir la France la société, etc. 11 n'est donc pas étonnant que le père Acquaviva, gé néral de la compagnie, ait condamné en 1610, alors que le temps était l'orage, les mêmes onvrages de Jean Mariana, jésuite, dont par pouvoir spécial du même père Aquaviva, le père Etienne Hojeda, visiteur, avait permis l'impression en 1605, époque plus propice pour déve lopper les doctrines de la Compagnie. Du reste, les doctrines de Mariana, que le père Aqua viva candamne en 1610,queles hommes savants et consi dérables de la Compagnie n'auraient jamais dû approuver et dont l'impression n'aurait jamais due être autorisée par un visiteur, le père Hojeda, de la société avant cette époque, n'étaient pas neuves, déjà le concile de Constance les avait énergiquement condamnées (sess. 15). Après s'être posé la question: Tout tyran doit et peut-il être légitimement et méritoirement tué? On lit Le saint concile voulant, avec empressement, s'é- lever contre cette erreur et la détruire de fond en ii comble, déclare et décide qu'une semblable doctrine est erronée dans la foi et dans les mœurs, la rejette et :i la condamne comme hérétiquescandaleuse et comme n ouvrant la voie aux tromperiesaux mensongesaux trahisonsaux parjures. Il déclare de plus et décide que. ceux qui soutiennent avec obstination cette perni- cieuse doctrine sont hérétiques et doivent être punis comme tels suivant la rigueur des constitutions. (Con- cile de Constance, sess. 15). Or, le saint concile de Constance eut lieu en 1414, et ce fut en 1605 que le père Mariana, jésuite, publia après approbation de plusieurs jésuites doctes et considérables, avec la permission d'un visiteur jésuite, ce autorisé par le père Acquaviva, général des jésuites, les doctrines que le saint concile avait déclaré hérétiques et scandaleuses En terminant, permettez-moi de faire observer, que le Propagateur n'a pas répondu cette question que je lui avais posé: Ou le pape Clément XIV, en supprimant les jésuites, a bien fait, ou il a failli s'il a bien fait, pourquoi l'ordre de S1 Ignace existe-t-il encore? pourquoi des prê tres qui se disent soumis Rome, le soutiennent et le défendent-ils; si, au contraire, vousadmettez quele pape a failli, vous nedevez plus défendre l'infaillibilité du pape. Agréez, etc. VILLE D'YPRES.Conseil communal. Séance publique du Jeudi, 8 Novembre i84g. Présents MM. le baron VandersticheledeMaU- bis, Bourgmestre, président; Alphonse Vanden Peereboom et Iweins-Fonteyne, échevins; Théo dore Vanden Bogaerije, Pierre Beke, Gérard 4 andermeersch, CtlARLES VaNDE BrOL'KE, boedt- Lucien, Martin Smaklbn, Édouard Cardinael, Auguste DeGhelcrk, Ernest Mergiielynck., Boedt, avocat, Louis Annoot, conseiller».

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 1