EXTÉRIEUR. d?ur français. Une rixe eut lieu et le beau-fils du cabare- tierse rendit la commune pour en prévenir la police. Le bourgmestre se trouvait la maison communale, et après s'être fait rendre compte de ce qui avait lieu, il s'empressa de se repdre au cabaret où ces désordres se commettaient, ordonna l'arrestation du nommé Priera, et le fit conduire la maison communale, où il resta sous la surveillance de la police jusque vers trois heures de la nuit, alors il fut relâché, après qu'il était dégrisé. On voit que dans celte affaire, on a fait intervenir assez ridiculement une bande de fraudeurs français. M. le bourgmestre, au lieu d'être sommé, n'a été qu'averti de ce qui se passait et il s'est empressé de faire son devoir avec énergie, car les blessures qu'il reçut la figure, prouvent qu'il est intervenu activement pour mettre ses administrés l'abri de tout mauvais traitement. Il n'y avait pas lieu du reste d'arrêter des étrangers coupables, car il n'en a pas été dénoncés. Ce n'est que plus tard qu'on a prétendu que des fraudeurs français, pratiques du nommé Priem, ont joué un rôle dans ces désordres. Du reste, procès-verbal a été dressé et l'autorité judi ciaire en est saisi. C'est elle maintenant punir les cou pables qui ont troublé l'ordre public Watou. Liste de s habitants de l'arrondissement judiciaire d'Ypres, quisont appelés faire partie du jury, pour la 4" session de l'année 1849. Six, Augustin, conseiller communal, Warnêton. Vanden Broucke,Charles, conseillercommunal, àStaden. Spruyttc, Jacques, conseiller communal, llooghlede. Dalmote, Alexandre, propriétaire, Ypres. I.ambin-Morticr, imprimeur, Ypres. Vanden Driessche, Pierre, échevin, Moorsledc. Van Eccke, Arnold, notaire, Neuve-Eglise. Iweins-Fonteync, propriétaire, Ypres. Joye, Louis, conseiller communal, Warnêton. Deelcrcq, François, bourgmestre, Oostnieuwkerke. VILLE B'ÏPRES. C0S8EIL (on Séance publique fixée au Jeudi, 8 Novembre 1849, 3 heures de relevée. onmiE nu jour 1" Communication de pièces. 2° Emettre un avis sur l'acte d'échange passé entre l'administration des Hospices civils et M. Henri Carton. 3° Émettre un avis sur deux demandes de radiations d'inscriptions hypothécaires prises au profil des bureaux charitables de cette ville. On écrit de Menin, le 29 octobre: L'état des ouvriers continue d'être prospère en égard la situation de la classe ouvrière de l'année dernière. Les travailleurs dans les fabriques éprouvent notamment ce mieux sensible. Ce qui contribue beaucoup amener ce bien-être, c'est la proximité où nous nous trouvons des localités frontières de laFranccoù la fabrication des tissus de tout genre a repris et s'exerce avec une aetivilé éton nante. Ilalluin, Roubaix, Tourcoing, etc., toutes ces localités françaises éminemment industrielles se sont enrichies de nouvelles fabriques. Les tisserands des deux sexes, les bobineuses, etc.composés pour une très-grande partie de Flamands, y fourmillent. C'est un spectacle curieux de les voir, la fin de la se maine, par bandes de trente quarante, les uns entrer lestement en ville, les autres se diriger vers les com munes de la banlieue, pour passer le dimanche au milieu de leur famille. Le tribunal de première instance a rendu ce matin, son jugement dans l'affaire de l'Observateur. 11 a déclaré nulle la convention intervenue entre MM. Coché-Mora- menset Couvreur-Van Maldeghcm, et a condamné ce der nier aux dépens. Le jugement a déclaré non fondés les deux premiers moyens invoqués par M. Coché, et tiré: 4" de l'erreur dans laquelle celui-ci se serait trouvé vis- à-vis de M. Couvreur; 2° du défaut de consentement des actionnaires de l'Observateur. Mais il a admis le troisième moyen tiré du défaut d'accomplissement des formalités prescrites par les art. 42 et 40 du Code de commerce (dépôt au greffe et affiche dans le délai de quinzaine) pour les changements introduits dans les sociétés en commandite. L'un des considérants du jugement porte que M. Couvreur a fait preuve d'une grande négligence en n'observant pas ces formalités, et a donné par cela même des armes la mauvaise volonté de son adver saire. FRANCE. Paris, 3 Novembre. Les nouveaux ministres, pris dans les rangs secondaires des partis po litiques, sont généralement peu connus. Nous donnons quelques détails sur les antécédents et la position de cha cun d'eux. M. le général d'Haulpoul a, dans l'armée, la réputation d'être un bon militaire et surtout un bon administrateur. Le nom qu'il porte est devenu célèbre, sous l'empire, par les services et par la mort sur le champ de bataille, du général d'Hautpoul, son oncle, tué Eylnu. M. Ferdinand Barrot, avocat depuis vingt ans, le plus jeune des trois frères de M. Odilon Barrot, a été nommé député en 1842, par l'arrondissement de Loches. Il n'a jamais joué la tribune qu'un rôle très-secondaire. Ses amis politiques lui ont reproché de s'être fait pourvoir, en 1840, du titre d'avocat du Trésor, avec 13,000 francs d'honoraires, et d'avoir ensuite obtenu une riche conces sion en Algérie. Après le 24 février, lorsque M. Odilon Barrot hésitait, au moment où le pays s'agitait pour l'é lection du 10 décembre, entre la candidature du général Cavaignac et celle de M. Napoléon-Louis Bonaparte, M. Ferdinand Barrot, se prononça hautement, dans une lettre adressée au Siècle, pour cette dernière candidature. M. Ferdinand Barrot a dù cette initiative d'être nom mé au mois de juin dernier secrétaire de la présidence du conseil, avec les mêmes appointcinens qu'il avait eus comme avocat du trésor sous la monarchie de Louis- Philippe. M. Ach. Fould faisait partie, la chambre des députés, de la majorité des conservateurs, dont il se séparait seu lement sur les questions de finances. II avait parlé avec quelque talent sur ces questions. M. Achille Fould est banquier Paris il a fait depuis quelques années des affaires considérables la bourse, où il était habituelle ment la baisse, où il a beaucoup d'ennemis, et où sa personne sera nécessairement très-discutée; M. Achille Fould est israélite. C'est lui qui fut accusé par M. Goud- chaux, en pleine constituante, d'avoir, en mars 1848, donné, au gouvernement provisoire le conseil de la ban queroute, et nous devons dire qu'il n'a pas réussi se laver complètement de cette accusation. M. Boulier, avocat la cour d'appel de Riorn, est entré pour la première fois dans la vie politique comme représentant l'assemblée constituante. 11 s'y est fait con naître par quelques discours et par quelques travaux écrits. M. Parrieu, avocat la même cour, est aussi dans la même situation. Il passe toutefois pour avoir plus de sérieux dans le caractère que M. Rouher. C'est, dit-on, un homme religieux il est généralement estimé; il a été longtemps du parti Cavaignac la constituante. M. dcRayneval, fils d'un ambassadeur de grand mérite, a lui-même une assez bonne position dans le corps diplo matique. Mais son principal titre au choix de M. Louis- Napoléon Bonaparte, c'est, sans doute, d'être le cousin par alliance de M. Armand Berlin, rédacteur en chef du Journal des Débuts. On espère par lui l'appui de ce jour nal. M. de Rayncval est en cc moment absent de Paris il est ambassadeur Naples, et l'attitude prise par le Journal des Débats en face du nouveau manifeste permet de douter de son acceptation. C'est après des tentatives inutiles auprès d'un grand nombre de personnages qui ont occupé des postes plus ou moins importans dans le corps diplomatique, et notamment M. Casimir l'éricr et M. de Fiavigny, ancien pair, qu'on a désigné M. dcRay neval. M. Bincau ingénieur des mines, faisait partie la chambre des députés, d'abord du centre gauche, puis du petit groupe tiers-parti que conduisaient M. de Toc- queville et M. de Bcaumont, dont nous avons parlé plus haut. 11 n'a guère pris la parole dans l'assemblée consti tuante que comme rapporteur du budget des dépenses de 1848. C'est un esprit assez étroit, peu communicatif, un caractère froid et quinteux. Les relations avec lui sont difficiles. 11 était rarement d'accord avec le parti même dans les rangs duquel il semblait inarcher. M. Romain Desfosses, amiral, a commandé longtemps l'ilc Bourbon et Madagascar. En dernier lieu, il avait été question de l'envoyer dans la Plala. C'est un marin dis tingué. M Dumas, est le membre de l'institut et le chimiste distingué, dont la réputation scientifique est européenne. II a porté la parole, non sans succès, dans les anciennes chambres, comme commissaire du gouvernement, pour le projet de loi relatif la refonte des monnaies. MM. Ferdinand Barrot, Boucher, Parrieu, Bineau, de Rayneval, Fould, ont tous environ quarante ans. Le général d'Hautpoul est le doyen d âge du ministère qn'il est appelé présider en l'absence du président de la république. VARIÉTÉS. Agneessens. Agneessens naquit en 1630. Après la conclusion du traité de la Barrière, 1713, la Hollande s'était réservée le droit d'entretenir dans un certain nombre de forteresses Belges des garnisons destinées servir de barrière contre la France. Pour subvenir aux frais de ces garnisons, l'empereur avait promis un sub side annuel de 500,000 écushypothéqué sur la Belgique. L'empereur posa un acte arbitraire car les états seuls avaient le droit de consentir les subsides. Aux vives représentations qui furent faites, l'empereur, dignement secondé par le marquis de Prié, fit passer outre. Pour vaincre la résistance des nations, le gouverneur renforça la garnison de Bruxelles de quatre régiments allemands (1719), et fit notifier tous les doyens qu'ils eussent prêter serment sur le règlement additionnel, sous peine de bannissement perpétuel et de confiscations des biens. Le conseil de Brabant sanctionna cet édit mais les doyens demeurèrent inflexibles. Irrité contre eux, le marquis de Prié obtint du procureur-général un décret de prise de corps contre les quatre plus influents, parmi lesquels se trouvait François Agneessens, fabricant de chaises de cuir, syndic de la nation de Saint-Nicolas, âgé de 70 ans. Pour rendre l'exécution de ce décret plus sûre et plus prompte le gouverneur eut recours a la ruse Il s enten dit avec un colonel allemand. Dans la matinée du 14 mars 1719 ce colonel attira chez lui les quatre syndics, sous différents prétextes, et les fit arrêter par ordre du marquis. Cette arrestation illégale faite sans l'intervention du magistrat fut maintenue. Les syndics furent conduits par une compagnie de cent hommes dans la prison crimi nelle de la Porte de Pierre. Plusieurs doyens de la même opinion qu'Agneessens quittèrent précipitamment la ville. Il fut défendu aux prisonniers de communiquer avec qui que cc fût. L'encre et le papier leur étant retirés ils 11c pouvaient s'entretenir quavcc leurs geôliers. Agneessens qui devait sa parfaite intégrité non moins qu'à son âge l'ascendant qu'il exerçait sur le peuple et sur l'esprit de ses collègues, fut la principale victime de cet attentat. Ses démarches, ses écrits, ses paroles comme syndic furent érigées en crimes capitaux. E11 vertu d'une sentence souverainement inique, Fran çois Agneessens était condamné être décapité; les au tres doyens eurent leurs biens confisqués et furent bannis toujours. Le 19 septembre 1719 devait mourir le syndic de la nation de S'-Nicolas. Un appareil militaire formidable fut déployé. L'échafaud dressé sur la place, fut gardé par des grenadiers et des dragons. Arrivé devant ses juges, Agneessens les salua d'un air franc; protesta énergiquement contre certaines imputa tions, et ne voulut reconnaître que Dieu pour son juge. Parvenu sur l'échafaud, Agneessens montra un visage serein regardant l'hôtel—de-ville Ces degrés me rap pellent, dit-il, combien de foisjelesai montés pour la cause du peuple. Sept fois ils ont été témoins de mon serment de fidélité l'empereur, et jamais je n'ai trahi cet engagement solennel. Alors s'adressant la multi tude: Je meurs pour vous, dit-il, nies chers compa triotes, je meurs pour avoir voulu soutenir vos droits et vos privilèges jurés et renouvelés solennellement par tous les souverains. Je meurs pour avoir observé reli gieusement le serment que j'ai prêté en acceptant les fonctions pour lesquelles vous m'avez choisi. S adres sant ensuite au bourreau: si vous avez ordre de me faire mourir, dit-il, déliez-moi. Je suis vieux, l'âge m'a appris regarder la mort de sang-froid. Le bourreau obéit en lui demandant pardon du sang innocent qu'il allait répandre. Agneessens se mit genoux et courba la tête. Los gémissements de la multitude apprirent que le courageux syndic avait cessé de vivre. Malgré le gouverneur et ses menaces, un service funè bre fut solennellement célébré dans toutes les églises de la ville, pour honorer la mémoire de ce simple artisan qui s'était élevé, par son stoïcisme, au rang des plus illustres martyrs de la liberté. Ce meurtre juridique valut au marquis de Prié les malédictions du peuple. OixMiinE. Marché aux grains du 5 Novembre 1849. sorte NOMBRE prix DE (IBAIXI. d'hxtolitre PAR HECTOLITRE. FR. C. FR g. 90 16 50 18 34 9 10 25 288 8 10 Avoine 34 5 44 6 26 Fèves 11 9 10 Sarrasin 15 8 8 50 ANNONCES. Extrait confornicmcnt l'article cinq cent sais «In Code civil. Le Tribunal de première instance séant Ypres, pro- \ince de la Flandre occidentale, a rendu le deux Novem bre mil huit cent quarante neuf, en audience publique, et la requête de Charles-Bernard Pil, cultivateur, Gheluwe, un jugement par défaut, charge de Pierre- Jean Pil, fils, sans profession, demeurant avec son père audit Gheluwe, qui déclare celui-ci interdit de la gestion et administration de sa per.onne et biens. Maître Van Dacle, avocat, occupe pour le poursuivant en sa qualité d'avoué. Fait Ypres, le six Novembre mil huit cent quarante neuf. Pour extrait (signé) Van Daele. Enregistré sans renvoi Ypres, le six Novembre mil huit cent quarante neuf, volume dix-huit, folio quarante deux recto, cases six et sept, reçu deux francs vingt un centimes, additionnels compris. Le receveur, (signé) II. Nagels. pour extrait conforme (Signé) VAS DAELE, av«.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 3