EXTÉRIEUR. Pour ces motifs. Messieurs, et comm conclusion, nous avons l'honneur de soumettre votre approbation le projet de résolution qui suit: Le Conseil, Vu le rapport fait par le Collège en sénnee de ce jour, l'effet d'amener la création Ypres. d'un atelier-mo dèle ou école d'apprentissage et pour les considérations et motifs y développés; Vu la délibération, en date du 20 février 1848, de la Chambre de commerce, dont il ne peut partager l'opinion Arrête Art. 1er. Il sera créé Ypres un ate-lier-modèle pour la fabrication de toutes espèces d'étoffes de lin, laine et colon. Art. 2. La ville fournira un local faisant partie de la Halle, situé au côlé nord et ouest du monument connu sous le nom de la Loye, Art. 5. Elle interviendra dans les frais de premier établissement d'achat de métiers et ustensiles pour un tiers; 2" dans les dépenses annuelles pour un tiers, sans toutefois que cette part contributive puisse excéder la somme de 1,500 francs. Art. 4. Le gouvernement est prié de vouloir bien ac corder un chef d'atelier ou contre-maître, dont le traite ment resterait charge de l'Etat. Art. 5. Un règlement spécial approuver par le gou vernement et basé sur l'arrêté royal du 26 Janvier 1847 déterminera le mode d.e surveillance, les principes de la comptabilité et réglera tous les détails administratifs et industriels de l'alelicr-raodèle. Art. 6. Le Collège des bourgmestre et échevins est chargé de l'exécution de la présente résolution. Fait en séance, etc. VILLE D'YPRES.Covseil ronntXAi. Séance publique de Lundi5 Décembre 1849, trois heures de relevée. ordre du jour: 1° Communication de pièces. 2° Émettre un avis: a. Sur le cahier des charges pour la vente de bois taillis (coupe 1850) sur les propriétés des Hospices. b. Sur la fondation de deux lits l'Hospice des vieil lards, par M. Alphonse Vanden Pecreboom. c. Sur le cahier des charges pour la tenue d'une vente d'arbres sur les propriétés du Bureau de bienfaisance. 5° Délibérer sur le projet de créer un atelier-modèle. 4° Délibérer sur une résolution du conseil de fabrique de l'église S'-Martin, concernant la continuation du sub side pour les travaux de restauration de l'édifice. 5° Entendre le rapport de la commission des finances: a. Sur le compte de l'administration du Mont-de-piëlé pour 1848, et le budget de cet établissement pour 4849. b. Sur le compte du Bureau de bienfaisance de l'exer cice 1848 et le budget de cette administration pour 1850. 6° Déterminer l'inscription placer sur le revers du jeton de présence du conseil communal pour 1849. Un arrêté royal du 26 Novembre, accorde un subside de 200 francs la Société de rhétorique de la commune de Waton (Flandre occidentale), pour l'aider cou vril les frais d'un concours de poésie et de déclamation en langue flamande. La concurrence que le poisson hollandais fait sut nos marchés, aux produits de la pêche nationale, est surtout désastreuse pour Blankenberghe et pour Heyst. Quelques mots d'explication le feront comprendre; les pécheursdecesdeuxlocaliiés n'ont pas, comme ceux d'Oslende et de Nieuport. des ba teaux pontés qui leur permettent de lointaines ex cursions en iner. Dès les premiers froids le poisson Êlat s'éloigne des côtes, et dès-lors les pêcheurs de lankenberghe et de Heyst ne pou vaut l'aller cher cher au loin, sont réduits la pèche du cabillaud et de l'aiglefin, qui sont précisément les deux espèces de poisson dont la pêche hollandaise encombre nos On dit que l'Opéra de Saint-Pétersbourg est très- bien monté. Vous avez été en Russie? Sans doute. On dit qu'il est admirable... Mais... pardon... la chaleur de la salle m'étouffe. Je saluai, et, d'un pas tremblant, je m'éloignai de la loge et du théâtre. Enveloppé de mon manteau, je me jetai dans ma gondole, et de longs soupirs s'échappèrent de mon sein. Bientôt parvenu au palais que j'occupais, je me trouvai seul au milieu de ces vastes et sombres appartemens dont les clartés de la lune, qui y pénétraient, semblaient en core augmenter la profondeur mystérieuse. Le délire s'empara de moi. Fiancée au fils du comte Delfini! Mais elle était ina fiancée moiet le destin nous avait unis d'avance. L'aime-t-elle? Non. Sa voix était triste, sa pensée était mélancolique; telle n'est pas la voix, tel n'est pas le langage de la femme qui va s'unir l'homme qu'elle a choisi. Eh bien je le jure, elle sera mienne, dussé-je verser tout le sang que renferment les veines du fils de Delfini et mes propres veines! Ces pensées fer mentèrent dans mon cerveau: peu peu elles se trans formèrent en une de ces volontés fortes qui ne trouvent pas d'obstacles et que toutes les puissances du monde con- marchés. On comprend donc qu'Ostende conserve tiii avantage par la pêche continuelle du poisson plat qui ne souffre point de la concurrence étran gère. Cette différence ressort du prix de la journée de travail du pêcheur qui est évaluée, quand travail il y a, ce qui est fort rare, 37 centimes pour Blan- kenberghe et 5o centimes pour Ostende. La misère des pêcheurs s'accroit chaque jour et bientôt la maladie viendra augmenter l'horreur de leur situation car, quelques robustes qu'ils soient ils ne pourront résister longtemps une alimenta tion composée presque exclusivement de moules. [Journal de Bruges.) On a émis des doutes sur le succès des écoles d'a griculture en Belgique. Le gouvernement a eu raison de ne pas partager ces doutes, et de mei tre hardiment la main l'œuvre, en fondant sur divers points du pays des établisse ments de ce genre. Nous apprenons, en effet, que la plupart des écoles, quoiqu'elles soient peine ouvertes, ont sinon autant d'élèves qu'elles peuvent en admettre, du moins autant qu'il est désirable qu'elles en re çoivent pendant la première année de leur institu tion. En effet, les huit écoles ouvertes jusqu'ici (en y comprenant deux écoles d'horticulture et une école d'agriculture pratique où le nombre des élèves est limité) comptent déjà plus de 200 élèves, ce qui fait en moyenne a5 élèves par école, non compris les jeunes gens qui fréquentent les sections prépara toires de plusieurs de ces institutions. La plupart de ces écoles n'existent cependant que depuis quelques mois et quelques unes ne sont ou vertes que depuis peu de jours. Par arrêté royal, en date du 26 novembre 1849, le sieur Tileca (Jean-Baptiste), avocat Gand, est nommé substitut du procureur du roi près le tri bunal de première instance de Termonde, en rem placement du sieur Dauw, appelé d'autres fonc tions. Par arrête royal de la mêmedate, le sieur Beliagel Jules-.Marie-Ghislain), avocat Gand, est nommé substitut du procureur du roi près le tribunal de première instance d'Audenarde, en remplacement du sieur Grandjean, appelé d'autres fouctions. La nommée Pauline De Wilde, célibataire, âgée de 28 ans, demeurant Château des Comtes, Gand, a été horriblement brûlée dans la nuit du au 26 de ce mois, le| feu ayant pris son lit pendant qu'elle dormait. Elle a été transportée l'hôpital dans un état désespéré. Le général Mellinet est hors de danger, mais il a perdu jamais l'usage de ses deux jambes. 11 conti nue habiter librement la prison d'Anvers. Un curieux incident a marqué hier l'audience de la Cour d'assises de la Flandre occidentale. On ju geait une affaire de meurtre. Un défenseur se pré sente. Eles-vous avocat? demande le président. Oui; je suis inscrit au tableau Courtray. Votre nom? Jaspin. Le procureur du Roi se lève. Vous ne figurez plus sur ce tableau vous en avez été rayé sur votre demande, et voici la lettre que vous avez écrite ce sujet. Léger élonnement de M. Jaspin, qui cepen dant insiste pour défendre le prévenu litre d'ami. Le président s'adressant au prévenu; Vous de- juré n'ébranleraient pas. Le lendemain soir je me rendis chez la comtesse AI- brizzi j'étais sur qu'elle était là, mon cœur me le disait. En effet, entourée d'un cercle d'admirateurs, parmi les quels on distinguait aisément le comte Grimani Delfini, je reconnus Alccste. La jalousie des amans vulgaires n'é tait pas entrée dans son âme. Elle me présenta son cou sin, qui devait bientôtdevenir son mari. Je ne sais quelle pitié me saisit son aspect; il me semblait que cet hom me était ma victime désignée. Je ne sais quelle excitation surnaturelle m'animait; dans cette escrime de la pensée et de l'esprit que l'on nomme conversation, et dont Alccste Contarini était spectatrice et juge, je fus plus brillant, plus puissant, plus habile que je ne l'avais ja mais été. Je portais une passion et une douleur au fond de l'âme; et les saillies ingénieuses, les brillantes impro visations jaillissaient sans peine et sans effort de mon esprit exalté; Alceste en fut surprise. Vous êtes bien gai, me dit-elle? Ne le croyez pas, répondis-je; le bonheur est pai sible. Hier je vous ai cherchée vainement l'Opéra. Je sors très-peu. J'espérais vous y voir; j'espérais causer quelques momens avec vous; ici vous êtes trop entourée, une foule empressée voltige et tourbillonne autour de vous... mandez être défendu comme ami par M. Jaspin Oui. Eh bien, moi, je vous le refuse. Un avo cat doit avoir des antécédants honorables, et ceux de Monsieur ne le sont pas. M. Jaspin s'obstine parler; silence! dit le pré sident. Il veut poursuivre: Vous ne pouvez parler ici; retirez-vous du banc de la défense. Je donne la parole l'avocat d'olfic.e. Ainsi se termina ce curieux incident. On lit dans la Gazette de Liège: Aujourd'hui que le choléra a totalement disparu de notre ville, nous pouvons sans craindre d'effrayer nos lecteurs, faire connaître le chiffre des victimes que ce terrible fiéau a fait en notre ville. On sait que son règne a été divisé en deux époques. Sa pre mière apparition date du t3 décembre 18 i8 jusqu'à mai 1849, où il avait cessé de sévir. Mais il reparut bientôt, et dans cette seconde période il fut beau coup plus meurtrier que dans la première. Le nom bre total des décès, d'après nos renseignements, a été de près de 2,000, ce qui permet de supposer, que celui des personnes atteintes par l'épidémie a dû être de 6,000. Coup d'assises de la Flandre occidentale. Audience du 27 novembre. Les nommés i°Louis Neirinck, fils de François, âgé de 23 ans, né Sys- seele, et domicilié Bruges, ouvrier; 20 François de Vriese, fils de François, âgé de 26 ans, tailleur, né et domicilié Bruges; 3° Valère de Vriese, fils de François, âgé de 20 ans, garçon-boucher, né et domicilié Bruges; 4° Jean Verstappen fils de Pierre, âgé de 29 ans, ouvrier, né et domicilié Bruges; et 5° Louis Schouteel, fils d'Emmanuel, âgé de 3g an», marchand de sel, né et domicilié Bruges, convaincus d'avoir volé l'aide de circon stances aggravantes au préjudice de Louis de Ceu- ninck, cabaretier au Chien NoirBruges, une grande quantité de beurre et environ 80 bouteilles de vin et de liqueurs, ont été condamnés savoir le premier cinq ans, les deuxième et quatrième chacun dix années, le troisième huit années, et le cinquième h six années de travaux forcés, l'ex position et rester après avoir subi leur peine, pen dant dix ans sous lasurveillancespécialedela police. Audience du 28 îiovembre. Le nommé Frédéric Ovaere, fils de Pierre, âgé de 29 ans, scieur de long et cabaretier, né Vichte, et domicilié Oostroose- beke, convaincu d'avoir homicide volontairement Ignace De Bels, a été condamné aux travaux forcés perpétuité, l'exposition et la marque des let tres T. P. FRANCE. Paris, 28 novembre. On a reçu aujourd'hui de très-graves nouvelles de Rome. Le Pape qui devait quitter Portici le 25 et rentrer au Vatican aujourd'hui même a changé de résolution en apprenant l'arrivée de M. Baragnay (d'Hilliers) et le rappel de M. de Corcelles, qui devait l'accompagner dans son voyage de retour Rome. Le pape du reste aurait manifesté l'intention de chan ger la commission administrative, contre les actes de laquelle il se serait hautement prononcé. On parle de grands projets attribués au président. Il s'agirait, entre autres, de supprimer quatre départe ments ministériels, ce qui les réduirait cinq. Ce serait un premier pas vers le système de M. de Girardin qui, comme on sait, ne veut que trois ministres, celui des recettes, celui des dépenses et le ministre dirigeant. Encore supprime-t-il ce dernier depuis que le président en a réclamé ce rôle. Reste savoir comment l'Assemblée, Tenez, dois-je vous avouer une folie de mon âme, une pensée singulière dont je ne peux me débarrasser? je suis convaincu, intimément convaincu, que ce n'est pas d'hier que date notre première entrevue; nous nous connaissons depuis longtemps. En rêve? me demanda-t-elle avec un sourire. Ne vous moquez pas des rêves; ils viennent du Ciel; ils annoncent l'avenir; ils nous consolent du passé... Elle allait répondre; le comte Grimani, auquel elle avait promis une contredanse, s'approcha d'elle et l'en traîna. Quand elle revint, je me trouvais la même place. Elle semblait attristée elle détacha une fleur de sou bouquet et l'effeuilla lentement. Je vis ses jolis doigts détacher une une les pétalles de la corolle, et je ne pus m'em- pècher de lui dire Je voudrais être cette fleur. C'est moi qu'elle ressembleet non pas vous s'écria-t-elle en jetant la fleur loin d'elle. Pourquoi C'est une fleur détruite. Je ramassai la fleur, que je plaçai sur mon sein. [La suite au prochain n\)

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2