ru leur rs de l'é- !ra plus que e.stiture aux dépu- jfiers champions aient 'téconiser la législa- îveinen "cales. Les intérêts des lia ni aux im pots. sont fétus de paille en ùr)jœ;iiraison des exigences de nos fiers prélais. A usai les députés élus par les soiûset les prières; du clergé peuvent-ils se moquer des électeurs et se faire réélire de plus belle; plus ils se sont mal acquittés de leur mandat, plus le clergé et certains électeurs les choyeront. C'estainsi qu'il faut agir pour satisfaire les bourgs-pourris la dévotion de l'évêque. Mais revenons aux vingt-trois députés libé raux que le parti clérical, dans sa modération extrême, voulait évincer de la Chambre. Malgré les mandements des évêques, malgré les com mentaires du curé au prône, malgré les vicaires métamorphosés en courtiers électoraux, dix- huit ont été réélus. Il serait difficile, pensons- nous, de faire croire que si le résultat n'a pas été plus favorable aux prétentions des évêques, Ce n'est pas l'envie, ni les démarches, ni les obsessions, ni l'intervention de la religion, ni l'avilissement des choses saintes qui ont man- Berthc de Gatllc-Fontaine. vin. Suite et fin. U arrivait souvent que Jean, après une journée de travail, passait quelques heures auprès des deux veuves entre leurs enfantsvives et saintes créatures qui crois saient librement au soleil comme de jeunes arbrisseaux. Ces soirées s'écoulaient en paisibles conversations mêlées de badinages enfantins. Jean taillait des fusils, des sabres et des chevaux de bois pour les petits, ramassés autour de ses genoux. Clairette, plus remuante qu'un oiseau trottait par la chambre ou le jardin Berthe jouait du piano chantait quelque romance du pays ou racontait aux enfants quelques histoires surprenantes, qui les fai saient tenir immobiles et ravis comme des bons hommes de carton puis, l'heure où il fallait se séparer, on de vait presque toujours prendre sur les genoux du bracon nier, tantôt l'un, tantôt l'autre des enfants, profondément endormis. Un soir, on était alors au mois de mai, cette honnête famille d'amis était réunie devant le châteausur la pelouse qui descendait en s'inclinant vers le parc. La| journée avait été chaude comme un enfant perdu du tnois de juin; la lumière décroissante du soleil onflam- mait l'horizon où l'astre noyait son disque d'or dans une zône de pourpre quelques nuages roses flottaient dans le ciel teint au zénith d'une nuance d'émerode. La jeune et fraîche Verdure des arbres frissonnait au soufle de cette irise incertaine qui naît la chute dujour, et les grands Peupliers inondés la cimed'unelumièreardente muntaien .-r\ 1%. A t 18?" 4» t roueries. tes cafomnie^y ^ng diôiis «pilleuses. Il a mis la mode les ma- g^writpur tour mises ep^: -gôtiliqyes. él 1 oh était certain d'avoir un APÏCE lrinis^Ds dwh caraclfjrrt, T,te bdfe.tfa dç la .s'âifljje- de M. De Meulenaere, x tes ^oo^ôo fr. jusgu'à fa deux fq/s; difiif'sajus sale diver iv4>ropositio4yafent" prêj^fril Je terrain rriain. La lwsin>lensei{jhementa été irélfcxté5pour organiser le pétitionnement. Une protestation ^leiv evêque^ a suivi enfin, le pape lui-îfïême, trompé par ta diplomatie offi cieuse des évê^hes, s'est mis de la partie pour b!àn»ér le ministère auqùeljdéjà il Avait gros- sièrérngirt ftôahqué. Si loplés ces manœuvres n ortl«pri Yeçanqurir au parli rétrograde une majorilé' fa Chambre, c'est que le pays, légal est indigné et dégoûté de la'politique cléricale et des exigences des six prétendus potentats qui, tout eu se disant les humbles ministres du Seigneur, ne font qu'intriguer pour régir les destinées du pays par personnes interposées Si M. Rogier avait été consulter..le cardinal de Malines sur- la loi de l'enseignement et l'avait modifiée au gré du synode épiscopal, tout eut été au mieux dans le meilleur des mondes possible mais, hélas! que fut devenue alors I indépen dance du pouvoir civil! Ajnsi donc le parti clérical chante victoire, parce que cinq députés de cette couleur ont remplacé cinq libéraux. Il est vrai qu'en 18-48, quand ses hommes étaient répudiés en masse par les électeurs livrés eux-mêmes, l'abri des obsessioas du clergé qui, cette époque, avait peur, vous étiez encore d'avis que les élec tions étaient favorables. Battus et contents en 1848, vous ne pouviez être moins satisfaits en 1830 que vous êtes parvenus, vous, prêtres, en vous rendant méprisables, en avilissant votre caractère, faire réélire quelques dégommés la Chambre iNous doutons fort qu'eu fin de compte, vous ne vous aperceviez que le résultat obtenu ne valait pas l'enjeu qu'on y a mis. Il est vrai que le noble comte du S'-Empire romain, De Meulenaere. rentre la Chambre; qu'y fera-t-il Car odmloit âe rappeler que 'c'était un auxiliaire d'uW mince valeur dans les dans l'espace comme des flèches d'or. On voyait dans la campagne le fleuve errant et capricieux se tordre entre les prés, tandis que ses grandes ondes, frappées ça et là par les rayons obliques étineelaient comme les écailles d'un boa. Les tons luisants du fleuve, sa surface argentée et les larges plaques rouges qui en marquaient le cours faisaient ressortir admirablement les fortes ombres pro jetées par les pans de forêts et les endroits où la Loire effaçait ses eaux plombées sous un rideau d'arbres et de rochers. Des troupeaux de vaches et de boeufs, conduits par de petits pâtres dcini-nus se baignaient dans la rivière en revenant des pâturages et mugiraient en frappant l'eau de leurs pieds indolents. Les hi rondelles effleuraient la rivière du bout de leurs ailes pointues, rasaient les hautes berbes du rivage, tour noyaient par centaines au-dessus des prairies, et des myrades d'oiseaux gazouillaient parmi les chênes du parc, où la lumière glissant en écharpe semblait rebondir de cime en cîme sur le front verdoyant du coteau. L'atmosphère était si transparente que les arêtes des clochers lointains coupaient le ciel, éblouissant comme si le burin en eût tracé la fine empreinte sur une plaque de cuivre. A l'occident, le ciel avait la teinte de l'argent en fusion,- la ligne assombrie des forêts ondulait sa base et semblait plus obscure encore repoussée qu'elle était par la sérénité vaporeuse de ce fond éclatant. La nature jeune, vermeille et toute baignée de rayonssemblait sourire en attendant la nuit. Les trois enfants jouaieut sur l'herbe de la pelouse, pi- 1 quée de milliers de fleurs; ils tombaient, se relevaieul et terrain électoral et c«p^^.à8ht il est plus estimable que M. le comte Dt Meulenaere qui a trahi tous les par tis, après les avoir servis tour tour. lise trouve dans le caihp catholique, qu'il y est reste, car il se fait vieux et c'est un acheminement pour obtenir facilement une absolution générale, fia auquel doit tendre tout grand pêcheur. M.-Malou revient la Chambre; c'est vrai, c'est un homme actif et ardent, mais il n'exer cera plus l'influence qu'il avait autrefois. Les éléments de la Chambre sont nouveaux pour la plus grande partie et d'ailleurs les faits et gestes de la dynastie Malou commencent èlre connus et appréciés par le pays, qui n'oubliera pas de sitôt cet intérim ministériel de trois mois, affii de fournir l'occasion M. Malou de faire une saignée au trésor de 3,060 francs, preuve d'une certaine âprelé qui ne s'est pas bornée cette pensioncar la Société générale a été chargée de fournir un complément de dotalioa de sept mille fr. M. l'évêque Malou et son frère, Jules Malou, coûtent au pays divers titres, trente mille francs par an. Il est heureux que la Belgique ne possède pas beaucoup de grands hommes qui lui soient aussi cherscar elle ne serait pas assez riche pour payer sa gloire. Nous ne parlerons pas du pointu Desmaisiè- res qui était un candidat-omnibus, car maigre les dénégations formelles du Journal des Bazi- lesnous affirmons qu'on a fait subrepticement tout ce qUi était humainement possible pour le faire élire ici. Mais ce plan a échoué devant l'obstination d'une partie des électeurs qui n'ont pas voulu, pour ce ridicule personnage, rayer de leur bulletin le nom de M. Vanden Peere- boom. Cte n'est pas la première fois que le parti catholique nie des projets dont la mise exé cution a échoué 11 n'y a pas un an, il a fait nier par les journaux l'existence du parti ca tholique, épiscopal, jésuitique; aujourd'hui on se poursuivaient libres, insouciants et joyeux comme de jeunes pinsons échappés du nid. Près d'eux, leurs mères assistaient sur le même tertre, regardaient par-dessus le parc et la Loire, les champs paisibles que la mélancolie du soir couvrait de sa douce majesté. Jean se tenait debout côté d'elles. Ce spectacle, éternellement jeune et toujours nouveau dans sa sereine uniformité pénétrait leurs âmes des inémes sentiments de tendresse rêveuse et d'enthousiasme pieux. Depuis qu'elle vivait auprès de Mmo de Puiseux Clairette sentait et comprenait mieux la divine harmonie de ces tableaux qu'elle n'avait peut-être jamais regardés. L'étude, l'initiation, les enseignements d'un cœur noble et sympathique avaient ouvert les yeux de son esprit aux mystérieuses beautés de la nature. Elle ne la traversait plus comme une étrangère; elle y vivait comme un enfant surpris et charmé. Les regards de Berthe allaient des campagnes et de l'horizon aux tètes blondes des enfants leurs rires écla tants interrompaient seuls le silence animé du crépuscule; quelquefois l'un d'eux se détournait de ses jeux, courait sa mère lui demandait un baiser et plus capricieux qu'un faon, disparaissait avant de l'avoir reçu. Jean, plein de jeunesse et de force, grand et vigoureux comme un chasseur antique contemplait la douceur et la grâce de ce tableau. Une énergie grave respirait dans sa physionomie, ennoblie, en quelque sorte, par la pra tique du devoir. Le contentement de soi-même en adou cissait l'expression puissante, et tous les sentiments dont son cœur était plein se réfléchissaient dans ses yeux

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Le Progrès (1841-1914) | 1850 | | pagina 1