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Ces ici«jes*commencent èlré^comprises p^r
S -Cj pmios populations qui. bien que tçès-religiei|ses,
4 ipn .arment pas de trouver dans un prêtre
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que lés
hommes
lergé, car
îi est l'âme
ïrft aucune
ion au pays,
manière aussi
tes électorales, jamais
la parole divine n'ont été prostituées
[uvies plus profanes. Lès feuilles sou-
itjur mentir et diffamer aient l'immix-
Fon'/ouverte, patente du prêtre dans les iù tri
ples électorales. Elles osent imprimer que le
Fpasteur s'est tenu I écart, que l'électeur n'a été
en butte tle sa pari obsessiontaudis que
tous les hommes impartiaux doivent avouer
tristement que le clergé s'est attiré la décon
sidération, par ses allures provocantes et dé
loyales. Nous ne savons ce qui peut arriver,
mais il est facile de prévoir qu'une réaction ne
se fera pas longtemps attendre et que le clergé
aura se repentir d avoir profané le sanctuaire
pour des avantages temporels qu'il ne peut
conquérir, qu eu se montrant infidèle sa mis
sion sacrée.
Nous n'avons aucune répugnance le procla
mer, le prêtre qui reste dans les limites de ses
attributions spirituelles mérite tout notre res
pect et possède nos sympathies. Mais nous
avouons que nous ne pouvons témoigner la
même déférence pour le ministre des autels
transformé en courtier électoral. Autant lê
premier nous semble un homme estimable qui
doit trouver un accueil bienveillant partout où
il se présente, autant le second doit être reçu
avec méfiance, car ses tendances peuvent avoir
pour conséquence de porter le trouble et la
:e coùp. efâ^oc raison-, ce que chacun se meuve
dans la sphèrê qui lui est assigné. Le spirituel
àii clergé et le temporel au laïc et pas d# ma
tières mijvtès qui ne servent qu'à amener la
confusion et le désordre.
•La lutte électorale du 11 Juin a présenté ce
caractère que le clergé été l'ifgressepr en es
sayant de faire prévaloir des principes autres
que ceux inscrits dans la Constitution de 11)30.
Le temps des roueries était passé, il fallut ar
borer le drapeau^réaciionnaire. M. le gouver
neur de la Flandre occidentale a très-bien
caractérisé la situation, en disanlque c'était la
lutte de l'ordre contre le désordre. Le parti de
l'ordre, c'est le parti libéral qui veut que la
Constitution soit une vérité pour tous, le parti
du désordrec'est le. parti clérical qui veut
imposer un régime antipathique nos mœurs
et au siècle où nous vivons et qui, en faisant
violence nos sympathies et nos intérêts,
nous conduirait fatalement l'anarchie.
LU e&U BATA IIIB.
J'ai toujours pense que nous étions de pauvres anges,
blancs ou noirs, n'importe, bannis du ciel pour avoir
commis quelque péché d'orgueil ou autre, privés pour
un temps du paradis cl de ses mille et une jouissances
(que personne ne décrit et pour cause), jetés dans ce
îponde, notre enfer et notre .purgatoire, et que nous re
montions tout droit au ciel après notre mort. La plus
belle condition de l'exil, c'est d'avoir vingt-cinq ans et
vingt-cinq mille livres de rentes. Le purgatoire,
c'est la vie des poètes, des artistes, vie admirable
ment semée de joies et de douleurs, de souffrances
et d'espoir, de bravos et de sifflets. L'enfer!... c'est la
vie de l'homme marié oui, oui, de l'homme marié
Exemple: voyez Henri, il est jeune, il est poète, il a
de l'esprit et de l'âme, mais il est marié Le voyez-vous,
«)jst enfermé pour travailler pendant une belle mati-
Deine Pour lui' ni reP0S> ni l,'ève: l'été n'a point
,ov campagne n'a point de parfums. Il faut
son cabinet où le jour pénètre
le malheureux, car il a une
On nous adresse l'article suivant avec prière
d'insertion
Les mouches du coche et les Fontanaroses.
Qui n'a lu la fable de la 31ouche du coche.
de l'immortel Lafontainc, et qui n'a éclaté de
rire, en lisant l'article de fond de la Commune
de dimanche dernier?
La réélection de M. Malou ne pouvait être
douteuse pour personne. En 11)41), il n'avait dû
son élimination qu'à ses propres partisans qui,
au scrutin de ballolage, lui préférèrent, mus
par l'intérêt de clocher, celte parfaite nullité
que nous ont plus d'une fois fait admirer cer
taines correspondances poperinghoises une
nullité telle que prise surtout un parti qui met
au premier rang des vertus politiques, un dé
vouement aveugle et servile aux idées d'une
autre époque. Une foule de circonstances, bien
que contrairement ses vrais intérêts, rivaient
fatalement notre arrondissement comme dé
femme et des enfants dont les parures absorbent en une
heure le fruit de ses veilles d'une année. Sa femme vient
d'entrer, elle est assise près de lui, elle brode. Qui ne
dirait que c'est un ange, en voyant son doux sourire, ses
grands yeux noirs un peu voilés, sa taille souple et vrai
ment aérienne?... Hélas!... La porte s'ouvre avec fracas
c'est Camille et Clotilde qui entrent deux jolis enfants
de cinq ans, le fils et la fille de l'heureux Henri. Camille
rit toujours ét brise, tout Clotitde pleure toujoursparce
que son frère pulvérise ses jouets. Camille est gâté par sa
mère, la petite tille par son père. De là de fréquentes
discussions. Ce jour-là, toutest calme, les enfants jouent,
la mère sourit... mais tout-à-coup une dispute s'élève,
Camille frappe du pied, Clotilde pousse des cris effrayer
un régiment de cavalerie, la mère se fâche et gronde...
Travaille donc, poète!... Henri fronce le sourcil,
hausse les épaules, prend sa canne et son chapeau et
sort. Voyez-le, dans la rue, ce malheureux forçat: com
me il aspire l'air de la liberté, l'air dont sa femme ne
dérobe pas une partie! II va joyeusement distribuer d«s
poignées de main tous ses amis qu'il rencontre; il pa
rait si heureux qu'on lui porte envie. Il ira comme cela
pute, lé uouvef ilu, M. Malou. Rien ne lui man
quait eu fait de prestiges.
P'restige de fortune pendant de nombreti-
"ses annéej, la famille Malou a exercé ici seule
le cômniérce des toiles, puis des dentelles, et
jusqu a ces derniers.jours, elle eut le monopole
des "OpérAions et des transactions de banque,
circonstances qui ont rendu le père de notre
représentant non-seulement le premier capi
taliste,/. mais encore un des propriétaires les
plus considérables de notre district électoral.
Prestige de Réputation un esprit travailleur,
le don de la parole, joint une certaine finesse
que possèdent tous ceux qui ont été élevés chez
les jésuites, ont fait de M. Malou. nonobstant
sa malléabilité et le peu de fixité de ses idées,
une réputation dont après tout, les hommes
qui jugent froidement et impartialement, at
tendent encore des preuves.
Prestige de pouvoir: pendant qu'il faisait
partie du cabinet introuvable, son nom était
celui qui retentissait le plus dans les débals
politiques; c'est l'ex-ministre des finances lui-
même qui a baptisé ce cabinet du nom des Six-
Malou.
Prestige religieux: faut-il citer la chaire dite
de vérité, le confessionnal, ces leviers puissants
contre lesquels viendront encore longtemps
échouer les lumières de la civilisation Faut-il
rappeler que le chef du diocèse se trouvait être
le frère du candidat élire et qu'à aucune épo--
que depuis uolre révolution, le clergé n'a lutté
avec une ardeur aussi belliqueuse, et n'a élevé
comme celte fois-ci, jusqu leur dernière puis
sance, toutes les influences, toutes les pièces de
guerre qu il avait sa disposition? Somme
toute, il y avait là pour notre adversaire en
politique de quoi braver et l'opinion libérale
en masse et le mécontentement qu'avait excité
les vexations que du temps de son ministère,
il suscitait avec volupté contre sa ville natale,
mû par un indigue esprit de rancune, certes,
jamais le parti catholique n'aura présenter au
choix des électeurs un candidat entouré d'une
auréole resplendissant d'un éclat plus faux, et
c'est ce que association libérale, en s'abslenant,
a sagement compris.
Voilà pour le côté grave et sériepx de la
question; mais voici sou côté amusaul:
Un petit carré de papier qui se publie ici
hebdomadairement au nom de quelques nulli-
de la Place-Royale, où il demeure, jusqu'aux Champs-
Elysées. Et là, restez une heure avec lui, vous verrez
quelle jeune et fraîche imagination il possède: comme il
poétise tout ce qui s'offre ses yeux comme il jette gaî-
ment ses folles pensées au vent; comme il rappelle avec
complaisance ses joyeuses débauches de jeune homme,
ses rêves de vingt ans!... Chut! cinq heures sonnent,
c'est l'heure du dîner, il est en retard il vous quitte
brusquement, sans vous dire adieu. Suivez-le, et, tous
les vingt pas, dépassez-le un peu pour examiner son vi
sage, vous verrez s'opérer une métamorphose complète.
Ce sourire que vous admiriez tout-à-1 heure» se sera
éteint, ses yeux si brillants deviendront ternes, son corps
même s'affaissera, sa démarche même sera plus lourde,
il aura vieilli de dit ans. Plus il approchera de la Place-
Royale, plus le changement sera sensible; il a peur de
sa femme C'est une âme qui s'envole, c'est un arbre
qu'un coup de vent dépouille de ses feuilles, c'est une
bougie éclatante qui s'éteint, c'est un homme marié
enfin
Si, le soir, il conduit sa femme dans quelque cercle
intime, il n'échappera pas aux réflexions malignes de»