D'YPRES ET DE I/AllUOAlHSSEJlEYr, Vires acquirit euodo. tina: j{A5. -promcesî't francs, 'b Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout cç qui concerne le journal-doit ,*mes,.lâ ligne 30 centimes, j êti-c agr^#s£.à l'éditeur, Marché au ftpBW: On ne reçoit que les lettresnirranehies. i sçi t.- mien ce. parmi ceux qui pourraienlatubir Son Ces ici«jes*commencent èlré^comprises p^r S -Cj pmios populations qui. bien que tçès-religiei|ses, 4 ipn .arment pas de trouver dans un prêtre un |V une lue if ti lonté que lés hommes lergé, car îi est l'âme ïrft aucune ion au pays, manière aussi tes électorales, jamais la parole divine n'ont été prostituées [uvies plus profanes. Lès feuilles sou- itjur mentir et diffamer aient l'immix- Fon'/ouverte, patente du prêtre dans les iù tri ples électorales. Elles osent imprimer que le Fpasteur s'est tenu I écart, que l'électeur n'a été en butte tle sa pari obsessiontaudis que tous les hommes impartiaux doivent avouer tristement que le clergé s'est attiré la décon sidération, par ses allures provocantes et dé loyales. Nous ne savons ce qui peut arriver, mais il est facile de prévoir qu'une réaction ne se fera pas longtemps attendre et que le clergé aura se repentir d avoir profané le sanctuaire pour des avantages temporels qu'il ne peut conquérir, qu eu se montrant infidèle sa mis sion sacrée. Nous n'avons aucune répugnance le procla mer, le prêtre qui reste dans les limites de ses attributions spirituelles mérite tout notre res pect et possède nos sympathies. Mais nous avouons que nous ne pouvons témoigner la même déférence pour le ministre des autels transformé en courtier électoral. Autant lê premier nous semble un homme estimable qui doit trouver un accueil bienveillant partout où il se présente, autant le second doit être reçu avec méfiance, car ses tendances peuvent avoir pour conséquence de porter le trouble et la :e coùp. efâ^oc raison-, ce que chacun se meuve dans la sphèrê qui lui est assigné. Le spirituel àii clergé et le temporel au laïc et pas d# ma tières mijvtès qui ne servent qu'à amener la confusion et le désordre. •La lutte électorale du 11 Juin a présenté ce caractère que le clergé été l'ifgressepr en es sayant de faire prévaloir des principes autres que ceux inscrits dans la Constitution de 11)30. Le temps des roueries était passé, il fallut ar borer le drapeau^réaciionnaire. M. le gouver neur de la Flandre occidentale a très-bien caractérisé la situation, en disanlque c'était la lutte de l'ordre contre le désordre. Le parti de l'ordre, c'est le parti libéral qui veut que la Constitution soit une vérité pour tous, le parti du désordrec'est le. parti clérical qui veut imposer un régime antipathique nos mœurs et au siècle où nous vivons et qui, en faisant violence nos sympathies et nos intérêts, nous conduirait fatalement l'anarchie. LU e&U BATA IIIB. J'ai toujours pense que nous étions de pauvres anges, blancs ou noirs, n'importe, bannis du ciel pour avoir commis quelque péché d'orgueil ou autre, privés pour un temps du paradis cl de ses mille et une jouissances (que personne ne décrit et pour cause), jetés dans ce îponde, notre enfer et notre .purgatoire, et que nous re montions tout droit au ciel après notre mort. La plus belle condition de l'exil, c'est d'avoir vingt-cinq ans et vingt-cinq mille livres de rentes. Le purgatoire, c'est la vie des poètes, des artistes, vie admirable ment semée de joies et de douleurs, de souffrances et d'espoir, de bravos et de sifflets. L'enfer!... c'est la vie de l'homme marié oui, oui, de l'homme marié Exemple: voyez Henri, il est jeune, il est poète, il a de l'esprit et de l'âme, mais il est marié Le voyez-vous, «)jst enfermé pour travailler pendant une belle mati- Deine Pour lui' ni reP0S> ni l,'ève: l'été n'a point ,ov campagne n'a point de parfums. Il faut son cabinet où le jour pénètre le malheureux, car il a une On nous adresse l'article suivant avec prière d'insertion Les mouches du coche et les Fontanaroses. Qui n'a lu la fable de la 31ouche du coche. de l'immortel Lafontainc, et qui n'a éclaté de rire, en lisant l'article de fond de la Commune de dimanche dernier? La réélection de M. Malou ne pouvait être douteuse pour personne. En 11)41), il n'avait dû son élimination qu'à ses propres partisans qui, au scrutin de ballolage, lui préférèrent, mus par l'intérêt de clocher, celte parfaite nullité que nous ont plus d'une fois fait admirer cer taines correspondances poperinghoises une nullité telle que prise surtout un parti qui met au premier rang des vertus politiques, un dé vouement aveugle et servile aux idées d'une autre époque. Une foule de circonstances, bien que contrairement ses vrais intérêts, rivaient fatalement notre arrondissement comme dé femme et des enfants dont les parures absorbent en une heure le fruit de ses veilles d'une année. Sa femme vient d'entrer, elle est assise près de lui, elle brode. Qui ne dirait que c'est un ange, en voyant son doux sourire, ses grands yeux noirs un peu voilés, sa taille souple et vrai ment aérienne?... Hélas!... La porte s'ouvre avec fracas c'est Camille et Clotilde qui entrent deux jolis enfants de cinq ans, le fils et la fille de l'heureux Henri. Camille rit toujours ét brise, tout Clotitde pleure toujoursparce que son frère pulvérise ses jouets. Camille est gâté par sa mère, la petite tille par son père. De là de fréquentes discussions. Ce jour-là, toutest calme, les enfants jouent, la mère sourit... mais tout-à-coup une dispute s'élève, Camille frappe du pied, Clotilde pousse des cris effrayer un régiment de cavalerie, la mère se fâche et gronde... Travaille donc, poète!... Henri fronce le sourcil, hausse les épaules, prend sa canne et son chapeau et sort. Voyez-le, dans la rue, ce malheureux forçat: com me il aspire l'air de la liberté, l'air dont sa femme ne dérobe pas une partie! II va joyeusement distribuer d«s poignées de main tous ses amis qu'il rencontre; il pa rait si heureux qu'on lui porte envie. Il ira comme cela pute, lé uouvef ilu, M. Malou. Rien ne lui man quait eu fait de prestiges. P'restige de fortune pendant de nombreti- "ses annéej, la famille Malou a exercé ici seule le cômniérce des toiles, puis des dentelles, et jusqu a ces derniers.jours, elle eut le monopole des "OpérAions et des transactions de banque, circonstances qui ont rendu le père de notre représentant non-seulement le premier capi taliste,/. mais encore un des propriétaires les plus considérables de notre district électoral. Prestige de Réputation un esprit travailleur, le don de la parole, joint une certaine finesse que possèdent tous ceux qui ont été élevés chez les jésuites, ont fait de M. Malou. nonobstant sa malléabilité et le peu de fixité de ses idées, une réputation dont après tout, les hommes qui jugent froidement et impartialement, at tendent encore des preuves. Prestige de pouvoir: pendant qu'il faisait partie du cabinet introuvable, son nom était celui qui retentissait le plus dans les débals politiques; c'est l'ex-ministre des finances lui- même qui a baptisé ce cabinet du nom des Six- Malou. Prestige religieux: faut-il citer la chaire dite de vérité, le confessionnal, ces leviers puissants contre lesquels viendront encore longtemps échouer les lumières de la civilisation Faut-il rappeler que le chef du diocèse se trouvait être le frère du candidat élire et qu'à aucune épo-- que depuis uolre révolution, le clergé n'a lutté avec une ardeur aussi belliqueuse, et n'a élevé comme celte fois-ci, jusqu leur dernière puis sance, toutes les influences, toutes les pièces de guerre qu il avait sa disposition? Somme toute, il y avait là pour notre adversaire en politique de quoi braver et l'opinion libérale en masse et le mécontentement qu'avait excité les vexations que du temps de son ministère, il suscitait avec volupté contre sa ville natale, mû par un indigue esprit de rancune, certes, jamais le parti catholique n'aura présenter au choix des électeurs un candidat entouré d'une auréole resplendissant d'un éclat plus faux, et c'est ce que association libérale, en s'abslenant, a sagement compris. Voilà pour le côté grave et sériepx de la question; mais voici sou côté amusaul: Un petit carré de papier qui se publie ici hebdomadairement au nom de quelques nulli- de la Place-Royale, où il demeure, jusqu'aux Champs- Elysées. Et là, restez une heure avec lui, vous verrez quelle jeune et fraîche imagination il possède: comme il poétise tout ce qui s'offre ses yeux comme il jette gaî- ment ses folles pensées au vent; comme il rappelle avec complaisance ses joyeuses débauches de jeune homme, ses rêves de vingt ans!... Chut! cinq heures sonnent, c'est l'heure du dîner, il est en retard il vous quitte brusquement, sans vous dire adieu. Suivez-le, et, tous les vingt pas, dépassez-le un peu pour examiner son vi sage, vous verrez s'opérer une métamorphose complète. Ce sourire que vous admiriez tout-à-1 heure» se sera éteint, ses yeux si brillants deviendront ternes, son corps même s'affaissera, sa démarche même sera plus lourde, il aura vieilli de dit ans. Plus il approchera de la Place- Royale, plus le changement sera sensible; il a peur de sa femme C'est une âme qui s'envole, c'est un arbre qu'un coup de vent dépouille de ses feuilles, c'est une bougie éclatante qui s'éteint, c'est un homme marié enfin Si, le soir, il conduit sa femme dans quelque cercle intime, il n'échappera pas aux réflexions malignes de»

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Le Progrès (1841-1914) | 1850 | | pagina 1