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pnt'en veniiné la question; éeuil-
i'caines et cléricales y 'ont'vu..-un moyen
^j'attaquèi-ie mit}istr<ytÎ8 1^ guerre,de rap-
l'impunité accordée au major Al vin de la
-niiOigée'au Jjéutenànt Van Eupen, de
r la garde çtvique el.Uaraiée, de remonter, s'il
a.iî, jùsqu'aïfïfyi
«De lq, cette agiXatiop, celte tempête; ce que
tient pu soulever les élections du xi juin, le
pétilionnempnt c^ntVe la loi de l'ensdignement
-, la cù'ôis'ade eftsévêques, l'allocution arrachée
au pape, les'coùps d'épée dans l'eau de M. le comte
de Montalémbert, se donnant des airs de matamore;
ce que n'avaient pu,tant d'efforts, tant de machi
nations cléricales et républicaines, la brochure de
M. le .majoi* Al vin le reproduisit les journaux de
la double opposition s'en emparèrent comme d'un
élémeut de trouble et tfe désordre.
Jes Tpçmes"loi»,/fi
lorze années ont
fcpngers, gloirejdrî
Trop pour qil la
t.it toujours, toutes les époques et,
V pays, des hommes qui, du.iond de leur
.ravail, aiment régenter la société, la
yr ieurs caprices, lui imprimer des formes
i elles, des modifications, sous l'influence de
et d'essais bien souvent irréalisables. Ces
ltrs abondent précisément aux jours de luttes,
d'agitation, de révolution, alors que le flambeau dq
l'antique foi politique se voile, que les opinions
chancèlent que les sophismes et les systèmes
envahissent le monde. Quelques vérités générales
leur déguisent le danger des paradoxes avec lesquels
ils jouent imprudemment, comme les enfants avec
le leu. 11 n'est pas jusqu'à l'aveugle confiance de ces
novateurs qui n'apporte ses dangers; ils croient
eux-mêmes, ils voient déjà les générations s'incliner
en silence devant leurs bienfaits comme devant les
prophètes des temps bibliques; et lorsque ces im
prudents ont jeté dans les masses ces ierments du
désordre, ces brandons de discorde, ces phrases
pleines de promesses mensongères, qu'ils ont vu le
feu s'allumer et se propager, ils se retirent tout
stupéfaits de leur action criminelle et du résultat
fatal de lilQrs misérables théories. Voilà ce qui vient
de se passer en paclie en Belgique.
Cependant les passions s'exaltaient; de charila-
blet inleroentioii* souillaient le feu, les protesta
tions se préparaient au nom des gardes ci viqu.es des
différentes villes du royaume, et l'affaire prit des
proportions que l'on n'eut pu prévoir.
La retraite do M. le tieulenant-géuéral Chazal est
un de ces faits regrettables que toutes les classes de
la société, toutes les opinions consciencieuses, dé
plorent également. Âu mois d'août 1847 sa présence
au département de la guerre fut accueillie avec
confiance par la nation et par l'armée. 11 n'est pas
né en Belgique, je le sais; mais bien jeune, l'âge
de sept ans, il a été conduit sur votre sol hospitalier
par son père, venant abriter au milieu de vous son
exil. L'enfant du proscrit, que frappaient les
mesures réactionnaires du gouvernement français
de i8i5, grandit eu Belgique et partagea l'éducation
des jeunes Belges; en septembre i83o, Belge par le
cœur,par les sentiments, il s'associa la lutte contre
les hollandais. Depuis lors il fait partie de l'année
I belge; il a obtenu des lettres de grande naturalisq-
tionil a adopté de connaissance de cause la nou
velle patrie laquelle il s'est dévoué tout entier.
Pas plus M. le lieutenant-général qu'à M. le
major Alvin ou ne saurait faire un reproche de
leur naissance sur le sol français. Deux pays qui ont
si longtemps vécu dans la même existence politique
et militaire,qui parlent la même langue, qui suivent
l'hospitalité. {Suite.)
Voyons.... ne rêvez pas tant et buvez un peu... Ce
vin du Rhin est excellent après la neige...
Et tenez... ce repas me rappelle le premier déjeu
ner que nous avons fait ensemble la ferme du Llmak.
Seulement c'était le matin.
Et voilà la nuit.
Par un beau jour d'été.
Et il fait encore bien froid.
Nous buvions du lait.
Au lieu de vin du Rhin.
Nous étions sous un dôme de maronniers fleuris.
Nous sommes sous le manteau de la cheminée. Il
est vrai, tout cela ne se ressemble guère! dit Georges en
riant. Mais vous aviez alors le même regard, le même
sourire qu'à présent. Et pour moi, tout le reste du monde
est semblable.
En vérité?
Écoutez, il m'est si naturel de retrouver partout
les souvenirs de mon bonheur, qu'en venant ici, devant
une de ces collines volcanisées, où le lit des ravins dé
rouie un sable rougeàtre, je croyais voir la pelouse semée
de bruyères roses, qui s'étend devant votre maison de
cam, 'gne dans le vallon du Real, où je vous ai rencon
trée pour la première fois.
M: emoiselle de Kergoël tressaillit vivementet
Georges l'ayant regardée, vit passer un frémissement sur
ses t'ails.
Mon Dieu Delphine, dit-il, quTavcz-vous
Rien... rien... répondit-elle; mais pourquoi rappeler
cette habitation.., où j'ai perdu mon père?..
Eh! mon Dieu, n'est-ce pas aussi cet endroit
même que j'ai perdu le mien Et perdu d'une manière
bien plus cruelle... vers la fin de ces affreuses guerres de
la Vendée... 11 est mort, non dans un combat, où même
au sein des guerres civiles on peut encore tomber avec
gloire... mais, mort assassiné!..
Eh bien, près de vous, en vous voyant, n'ai-je pas
presque oublié ce souvenir sacré
Vous avez eu tort, Georges, dit-elle d'une voix
sévère et profonde.
Sans doute mais laisse-moi rappeler comment...
Delphine fit un mouvement pour l'empêcher de revenir
sur ce sujet; mais emporté par les sentiments qui débor
daient de son cœur, Georges poursuivit rapidement
Huit années après la mort de mon père, lorsque le
temps et les impressions d'un autre âge, au lieu d'affai
blir en moi l'amour filial qui avait rempli ma première
jeunesse eurent développé ce culte dans mon âme, je
voulus voir les lieux où mon père avait laissé tomber son
dernier regard, où il avait expiré... sans doute en pen
sant son fils!.. Je savais que le colonel Borclly avait
été tué d'un coup de feu sur le seuil d'une maison dans
laquelle il allait, sur la foi d'une trêve,demander passer
la nuit un des anciens soldats qui servait sous ses ordres
dans cette funeste campagne, m'avait signalé pour le lieu
du meurtre le vallon du Réal, quelques lieues de
Montaigu... Je partis... un pieux devoir me guidait
mais aussi une pensée de vengeance... Je me disais que,
ole'onqui dnran ,1 quâ-
sur le champ de bataille
ibes, ces deux pays s'estinpent
ranoe n'adopte pas l'intréptide
général Jardoij, de* Vej-viers, le savant sénate\ur
l,am!>rechts,* de S'-TrBnd, tandis que la Belgiqae
pratique la "même adoption l'égard du général
Chazal appelé lui aussi la tête du département
ministériel Bruxelles comme Lambrechts fut
nommé ministre de la justice Paris, en 1797, en
remplacement du célèbre Merlin, de Douai.
Un parti qui n'a rien appris ni rien oublié ne peut
se résigner la perte du pouvoir qui ne lui eut
servi qu'à compromettre les destinées de la Belgique;
d'abord il s'est effacé sous l'influence des craintes
qué lui inspirait la situation de l'Europe; mais
mesiifce que le sol a commencé se raffermir dans
les Etats voisins, il a pris la modération du minis
tère du 12 août pour de la faiblesse et de la crainte.
Peu peu les meneurs du parti ont relevé la tête,
puis un beau jour,l'approche des élections, ils ont
cru avoir trouvé une machine de guerre dans la loi
relative l'enseignement moyen. Tous leurs effoçts
n'ont abouti qu'à une déception. Ils désespéraient
presque de l'avenir, lorsqu'une brochure, commen
tée par leurs journaux, a pris pendant quelques
instants le caractère d'un brandon de discorde.
1
Déjà votre sagesse et votre patriotisme ont déjoué
les intrigues de cette faction cléricale, abusant des
choses les plus saintes pour en faire le masque de son
ambition, l'instrument de ses conquêtes. Celte fac
tion bien disciplinée, quoiqu'elle ne porte ni l'uni
forme ni le mousquet, obéit un mot d'ordre
d'autant plus dangereux qu'il fait intervenir l'au
torité de Dieu et l'influence de la religion dans des
entreprises qu'il est inutile de caractériser. Vous
savez tous comment cette faction^ s'est éfforcée da
battre en brèche un ministère qui vous a donné
l'ordre et le progrès; comment les plus odieuses
calomnies ont été dirigées contre la loi relative
l'enseignement moyen, loi qu'imposait un vœu
formel de la Constitution. Pétitions colportées sous
un prétexte sacré et couvertes de signatures arra
chées l'ignorance ou l'erreur, croisade des
évêques cherchant intimider le sénat et consti
tuant un Etat dans l'Etat, tableaux mensongers de
dans le pays où l'cvcnement s'était passé, quelqu'un en
avait peut-être gardé le souvenir; que, ne me faisant pas
connaître pour le fils du colonel Borelly, on pourrait
peut-être me révéler pour l'auteur du crime... Gelui-ci
appartenant, d'après ce qu'on m'avait dit aux habitants
de ces campagnes et non l'armée, était sans doute de
meuré sur les lieux... et alorsje savais ce qu'il me
restait faire... Mais quelle destinée quand j'errais dans
ce vallon, le cœur plein de haine, de colère, interrogeant
du regard toutes les habitations, toujours prêt porter
sur ceux que je rencontrais un œil de soupçon et de défi,
pensant qu'un instinct de mon cœur me ferait reconnaître
le meurtrier... ce fut vous que je vis, Delphine; belle,
souriante, parée surtout d'angélique bonté... pénétrée
comme moi de piété filiale, conduisant un vieillard, votre
père, sur cette pelouse fleurie où il venait aspirer son
dernier soleil... Oh! alors tout fut changé en moi ce
funèbre vallon prit un nouvel aspect... je crus le voir
tout empreint de charme ravissant, de douceur ineffable
et de sainte vertu... Libre, indépendant, je me fixai sur
cette terre ou je vous avais connue... je vous revis, je
vous aimai... je vous aimai au point qu'il n'y eut plus
place que pour ce sentiment dans mon âme
Depuis un instant Delphine s'était peu peu retirée
de la table laquelle elle était assise avec Georges, et
s'était appuyée contre le support de la cheminée, l'air
morne et regardant fixement les légères flammes qui
s'élevaient du feu de fougères et allaient se perdre dans
l'ombre.
Georges, après les derniers mots prononcés dans un
chaleureux abandon remarqua soudain l'expression