PÎ1ES ET DE l/AKÏIO.\»ISSEME\T. Vires acqurrit eundo. c. 5*«. ïh V' V'1 Dimanche, 18 L< >j c. Provinces,fi nies. Le PnocnÈs paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On n^reçoît que les lettres affranchies. - clames, la ligne: pt» estimes éférer rV fonotion- .huons que lvtes fournir des fiions, maisnous - ,Ju 1 dan» les Feuilles de l'opposi- ouées c'est ainsi quelles ont uijjer's des hommes qui sorfl Belges I ont jamais perdu leur nationalité. s ne voulons pas nous occuper relever *i Vî? nous appellerons poliment les erreurs des i ->s de l'apposition, mais une question ^HRe'â examiner., celle de savoir si les Feuilles u icules et radicales peuvent loyalement r-\ - /esser de pareilles accusations ail ministère f oral. Si les bureaux sont encombrés d'élran- ,i's. si quatre mille employés de tout grade i/è sont pas Belges, qui la Faute? Est-ce le ïninislëie libéral est-ce le parti libéral qui leur lonné ces Faveurs? 11 nous semble que cette de la question mérite quelques réflexions. On n'ignore que depuis dix-sept ans, jusqu'en 11147, ljs cabinets qui se sont succédé, ont tous appartenu au parti catholique et qu'il a été im possible au ministère libéral, depuis son avène ment, de disposer de quatre mille fonctions. Il faut donc en conclure que ces quatre mille étrangers onldû leur brillante position aux gou vernements rétrogrades qui ont géré les affaires du pays. Ce sont les ministres qui ont toujours eu l'appuict la sympathie des feuilles cléricales, qui ont peuplé les diverses administrations de BDEILIPIHIIIN& Y. POUR TROP AIMER, lient!. Arrivé au fond de cette allée, et non loin de l'endroit où était la statue, le fils du colonel Borelly rejoignit le Vendéen. Il l'aborda lesyeux enflammés, le visage couvert d'une pâleur mortelle, et disant d'une voix impétueuse: -Voulez-vous bien me dire comment ce portefeuille que voici était en votre possession? Yvon fit un mouvement de surprise pénible en voyant que le jeune homme s'était rendu maître d'un secret important; mais il se remit bientôt, et dit froidement: Je 11c peux répondre cela. Cependant ce portefeuille ne vous appartient pas et je l'ai repris... Dans ma chambre, je le vois bien. Et vous n'avez rien dire? Non, rien. Eh bien! je répondrai moi. Ce portefeuille a été saisi sur mon père après sa mort... Mon père a suc combé sous les coups d'un traître... Georges s'arrêta Yvon se tut. Et c'est vous qui l'avez assassiné! s'écria Georges. Non; vous vous trompez, dit Yvon dans un mou vement de brusque franchise. Oh! n'espérez pas m'en imposer par de vaines dénégations, par de lâches mensonges. Le colonel fiorcliy a été tué pendant les troubles de 95, dans le vallon du mcliotiiKiires qui il la qualité de ielge.S il.en est ainsi, de quel droit les organes parti catholique-politique s'élèvent-ils contre titulaires qui n'appartiennent pas au pays? jS «f.,5'»' ht est ui.é àiouvelfe preuve de la déloyauté de polémique de certains journaux, puisqu'ils uvent jeter le blâme sur le ministère iêl sans qu'il ne relonflfe sur la tête de i patrons. Mais que leur importe? Né faut- dénigrer tout prix, même aux dépens s anciennes administrations qu'ils défendaient testant de chaleur et-de bonne foi? Si le parti clérical poursuivait un autre but que celui de démolir ce qiïï existe, s'aviserail-il d'imputer crime, aux ministres actuels, une faute commise par ses propres chefs? car nous ne pouvons assez le dire, souvent des places ont été créées pour y caser des étrangers, sous les deux ministères de M. DeTheux, et alors aucun journal ne s'avisait de crier liaine l'étran ger. Le parti libéral qui a toujours voulu que le pays fut gouverné pour lui et par ses pro pres enfants, a souvent manifesté une médiocre sympathie pour les nominations peu confor mes avec les prescriptions de la Constitution. Les journaux avec l'assentiment desquels des fonctionnaires étrangers ont été agréés, ont donc bien mauvaise grâce de rejeter sur les successeurs de leurs patrons les conséquences d'un abus qu'ils ont introduit. Le journal radical a tout aussi peu de mérite de son opposition en cette occurrence. L'épo que n'est pas éloignée où il appelait de tous ses vœux une invasion de l'étranger, pour révolu tionner la Belgique. Les soupçons de conni vence avec les héros de Risquons-tout ne sont pas encore effacés et permettent de suspecter la bonne foi de la feuille qui poursuit le ministère avec tant d'acharnement pour des causes qui, fussent-elles vraies, sont bien moins craindre que les machinations des républicains soi- disant Belges. Il n'est pas difficile de découvrir le mobile du double feu qu'ont ouvert et les journaux cléri caux et les feuilles radicales. Tous lesdeux, unis Réal où vous combattiez parmi les insurgés. Et ce porte feuille trouvé dans voire chambre dit le reste! Yvon gardait un impassible silence. Quelle autre preuve du crime voulez-vous que j'at tende? dit Georges avec plus de violence. Après avoir assassiné le colonel Borelly, vous l'avez dépouillé. L'officier vendéen fit un geste de répulsion profonde, Georges continua Et il y avait là une lettre si précieuse... le dernier adieu d'un père! qui m'a été soustraite pendant dix ans! J'atteste le ciel, monsieur, dit Yvon que c'est pour cette lettre même, pour vous la remettre un jour, que j'ai gardé le portefeuille. Mais, pendant longtemps, je ne savais rien de vous, ni du lieu que vous habitiez, et, depuis que je vous connais, j'ai eu des raisons sacrées pour différer cette restitution, et attendre qu'elle put se faire sans danger. Attendre que je fusse loin de vous et qu'il n'y eût plus de danger d'éveiller mes soupçons... C'est possible. Vous ne niez donc plus maintenant? Non. Dans le premier moment, une parole irréflé chie m'est échappée, mais présent accusez-moi... De trahison, de meurtre? Si vous le voulez, je ne nierai plus rien. Mais vous vous taisez; quand le crime est dévoile, vous refusez encore, d'avouer, pour me laisser des doutes et retenir mon bras. Donnez nies paroles le sens que vous voudrez. par une haine comfhune, n'éprouvent qu'un besoin, celui de démolir un ministère qui a encouru linimilié des premiers, pareequ il administre le pays avec sagesse, prévoyance et habileté, aux seconds, parce qu'il a su préserver la Belgique d'une catastrophe. Si l'on devait rectifier tous les mensonges et les fourberies de la presse cléricale, on n aurait jamais fini et les journaux libér aux, même en adoptant le formai des feuilles anglaises, n au raient pas assez d'espace pour démolir les enlassementsde sophismes, de contre-vérités que débitent, avec une impudence inqualifiable, les organes de l'opposition. C'est ainsi que pour faire croire que les importations en céréales ont dépassé les exportations, ils se sont mis la suite de la vertueuse Èmfflcipatiok. journal écrit par des étrangers, mais des étrangers selon le cœur de l'opinion cléricale, additionner non pas les quantités de froment importées dans le pays, mais toutes les espèces de grains. Or, il est de notoriété publique que, sous le régime de la fameuse loi de 1835 et 1 empire de la mirobo lante échelle mobile, l'orge et l'avoine ont toujours été importées en quantités énormes, parce que le pays probablement ne pouvait en produire assez pour la consommation-; C'est ainsi que les véridiques journaux de l'épiscopat annoncent gravement que les importations ot> dépassé les exportations de 24 millions et demi de grains étrangers Il suffit de consulter le Hlonileur pour ac quérir la certitude que les exporlalions en fro ment ont dépassé les importations de plus de sept millions si nous ne nous trompons. Mais pour les besoins de la cause et afin d'esquiver l'aveu d'un fait qui contredit toutes leurs pré dictions, les feuilles cléricales font un pèle mêle de toutes les quantités de grains importés, et comme la Belgique a besoin de l'orge et de l'avoine depuis la nouvelle loi, comme avant, ils trompent l'opinion publique en tirant de fausses déductions de faits très-justes, mais invoqués contre-sens. Il est avéré que depuis le premier Janvier 1850, il a été exporté plus de froment qu il n'en a été importé. Cela n'empêchera pas «..ymnwirnn—imi La fureur de Georges n'avait plus de bornes. Ils étaient seuls au fond de cette allée impénétrable aux regards. Le jeune homme porta la main sous son man teau. C'est assez, dit-il d'une voix sourde. Je ne suis pas un assassin moi... c'est un combat mort entre nous qu'il me faut. Heureusement vous avez porté l'épée, et ec combat est possible... Il jeta l'épée d'Yvon devant lui. Prenez, ajouta-t-il et allez me chercher une arme. Je vous attends celte place môme. Allez! Je ne me battrai pas, dit Yvon d'une voix ferme et austère. Contre moi? Ni contre personne. Misérable! Vos injures sont inutiles. Elles servent du moins répandre sur vous la honte que vous méritez, quand, après avoir égorgé dan9 l'ombre le voyageur qui venait vous demander asile, vous refusez ensuite un combat loyal avec son fils. Si je me faisais tuer, quel soutien resterait-il en ce monde a mademoiselle de Kergoël. Ah! c'est pour elle! Du jour où ma vie a pu lui être consacrée, j'ai dû jurer de ne l'exposer jamais. Je dois rester près de celle dont la sûreté m'a été confiée. C'est un poste sacré, d'où je ne veux pas qu'un coup d'épée me fasse descendre. (La suite au prochain N'.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1850 | | pagina 1