ti'YPItfis ET fiE L'iiUtOYDISSEAIEYT. Vifejr'âcquînt eundo. -:*r r-4 t* innée. S r .■«fcfl, '*T ÛK*U 0 V-v ré: Tout ce qui concerne )e journal doit Provinces, 4 francs^ A Es: Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. ignc ôOcentiipes. Ive-rf-i- adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne rcçoiixjue les lettres affranchie». nmnir mu 1» n 9 ssees a 'cjues. ont eu le texte de ^clérical pour rovenait do ce que Montrer une résistance FTgences de la part de la Étal. La loi est volée et les îmunales ont été sauvegardées, parce que l'opposition a daigné prendre leur défense, mais parce que le minis tère, ni (opinion libérale n'avaient linlentioo de porter atteinte aux libertés des communes. Après avoir fait proclamer hautement leurs principes favorables faction de la commune, on aurait dû croire que les évèques auraient res pecté les franchises communales en matière d'enseignement et qu'ils auraient mitigé leurs prélenlions. Un fait vient de se passer Lou- vain, qui démontre l'évidence l'extrême mau vaise foi du parti clérical. Le collège de la Haute-Colline, dirigé par le recteur de l'uni versité, est palrôné par la commune laquelle appartiennent les bâtiments, et le conseil com munal s est mis en mesure de se conformer aux prescriptions de la loi du 1er Juin 1850 et de revendiquer une part de surveillance dans cet établissementattendu qu'il est ridicule de pa'^ôner aveuglément une institution, quand il vous est interdit de savoir ce qui s'y passe. Les ands défenseurs des prérogatives de la com- une. pour rester conséquents aveccux-mémcs, iraient dû acquiescer ce désir de ladminis- u.saii communale de Lotit ;.iti. iMais le recteur Où jj né signifier brulalementà la commuue us fui j»«->d.iit voir en elle qu'une simple fonds, sans aucune action sur la liège soi-disant communal, les journaux catholiques appel- der les franchises communales, parti est en contact avec les cota is ce parti sait très-bien s'en préva- ur restreindre, dans d'étroites limites, .tribut ions du gouvernement avec lequel il n'ose entamer la lutte, parce qu il se senl trop faible. Il lâche d'affaiblir l'action de l'État, pour essayer de pouvoir continuer son œuvre d ab- 'sorpljop en détail. Mais les villès qui méritent ce nom. ne,voudront pas admettre l'organisa tion de l'enseignement moyen comme I enten dent les évêques. Au lieu de la liberté, cest le monopole clérical que le pays, l'exception des chefs-lieux de province où, pour la plupart, la concurrence épiscopale n était pas redouter, devrait subir, et l'on peut en être convaincu, cest, notre époque, une tentative odieuse qui doit échouer. Bal offert par la Bourgeoisie MM. les officiers de la garuisou d'Vprcs. Dans notre dernier numéro, nous avons omis de rendre compte d'une fête qui avait attiré beaucoup de monde. Nous voulons parler du bal offert, dimanche dernier, par la bourgeoisie de notre ville, M AI. les officiers de la garnison. C'était une charmante soirée dansante précédée d'un concert. Une affectueuse cordialité prési dait cette fête et témoignait combien il serait facile de resserrer les relations de société qui existent entre l'élément civil et MM. les offi ciers. Les danses oui été très-animées et seso.it prolongées jusque vers deux heures du malin. -ry n -f r.i Nous pouvons annoncer un succès pour l'académie de dessin d'Yprefc. Le jeune Deconinck, de Melenen, qui a suivi avec beaucoup d'assiduité les cours de cette institution et qui y a remporté les premiers VIII. LA FEMME ERMITE. [Suite.) Une dernière et vague lueur du jour les éclairait en core tous deux. Delphine contemplait la belle figure de Georges, maintenant pâle et inondée de sueur. Elle approchait son mouchoir pour étancher les gouttes qui coulaient de ce front abattu. Puis, tremblant de réveiller le malheureux de son accablement paisibleelle retirait sa main craintive, et restait immobile et le cœur déchiré. Le bras appuyé contre le tronc de l'arbre, la tête pen chée sur celle de Georges, elle ne pouvait plus qu'attacher sur lui un long regard de passion, puissant rayon de l'âme, qui allait se briser contre une surface glacée, et n'arrivait pas jusqu'au sein du pauvre insensé. En ce moment, une voix inconnue dit côté d'elle: Vous l'aimez bien, ce pauvre malade! Delphine se retourna vivement, et vit la grande figure sombre de la mère Dominique. La vieille ermite, assise quelques pas de là, dans les arbres, depuis un instaut avait laissé reposer son chapelet entre ses doigts et examinait Delphine. En voyant le regard de tendresse suprême que celle-ci tenait attaché sur Georges, elle s'était reconnue elle-même. Il y avait dans la jeune femme, contemplant cet homme frappé de folie, cet être alors si faible et si souffrant, les angoisses, l'exaltation sainte, la puissance inutile et désolée d'une mère, et Dominique était venue elle, attirée par une force sympathique. A son approche, Delphine resta d'abord interdite. La figure de la vieille paysanne avait tant de froideur et de fixité, qu'elle fut étonnée en lui entendant prononcer quelques mots comme si le marbre eût parlé. Jusque-là, ellen'avait aperçu la mère d'Eliennctte que dans l'ombre. En,la regardant mieux, elle découvrit, au milieu de l'as pect dur et sombre imprimé par la vieillesse, par la douleur austère et farouche, l'expression d'une bonté élevée et puissante, les lueurs d'une intelligence déve loppée dans la solitude et la méditation. Le fantôme de la fontaine, qui d'ailleurs ne s'était trouvé là que pour détourner Georges de cette eau dangereuse, ne lui inspi rait plus que de la confiance et du respect. En même temps, elle se rappela ce qu'Etiennette lui avait dit la veille au soir des secours donnés par sa mère aux malades, aux malheureux qui venaient la consulter. Elle pensa subitement s'adresser aussi la vieille ermite avant de redescendre de la montagne, demander un conseil salutaire cet esprit simple, abrupte, mais qui possédait peut-être quelque vertu bienfaisante, comme les baumes sauvages qui ne tiennent rien que de la nature du ciel. prix, vient,la suite <J'«n concfurs dan* lequel il a obtenu la troisième place,"de recevoir uri subside de 600 francs' du Conseil général du département du Nord C'est un des meilleurs suj ts ayant élé appelés concourir sous la direction, de notre a: liste-peintre Bôhm. -à orner noire Salle de spectacle qui fait l'admiialion de tous les étrangers, justes appréciateurs du mérite de celte restauration. Mardi deruier, une délégation de la Commis sion royale des monument» est arrivée en notre ville, pour inspecter les travaux de res tauration qui s exécutent aux Halles et la collégiale de S'-Martin. Elle était composée de MAI. Hoget, Suys et Jules Dugniolle en qualité de secrétaire. A la demande d'un certain nombre de mem bres de la Société de la Concorde (extra-mu- ros), le concert qui devait avoir lieu Dimanche, 15 Septembre, sera remplacé, si le temps le permet, par un bal champêtre qui commen cera six heures précises de relevée. Le Roi est arrivé hi-r d Oslende. S. M. est descendue la coupure do chemin de fer où stationnait une voiture de la cour qui l'a reconduite Laeken. Un acte inqualifiable, et qui ne peut s'expliquer que par le plus étroit esprit de parti, vient de mettre en émoi la ville de Luuvain et de jelter la consternation parmi les familles. Le parli libt'ra- liste qui trône l'hôtel—de— ville vient de décréter la suppression du Collège de la Haute-Colline. Ainsi parlent le Journal de Bruxelles et tou tes les feuilles cléricales qui marchent sa suite. Or, voici ce qui s'est passé: Le conseil communal de Louvain, examinant la question de savoir s'il y avait lieu de patro- ner le collège de la Haute-Colline, a demandé au recteur de l'université catholique si, en compensation du local fourni gratuitement et d'un subside considérable, I autorité communale obtiendrait une certaine part d'intervention dans l'administration du collège et dans la nomination des professeurs. Jamais Delphine n'avait autant désespéré de son sort que dans ce moment; elle se trouvait donc plus disposée s'attacher toute lueur de salut, et toute superstition mêmerqui lui rendrait quelque espérance. Dominique, après le peu de mots sortis de sa bouche, s'était aussitôt éloignée pour retourner vers le bassin qu'elle n'abandonnait jamais avant la nuit close. Mais les impressions de Delphine, et ses réflexions avaient été si promptes, que lorsque la vieille femme s'éloignait, elle marchait déjà ses côtés, tournant la tête pour regarder Georges, pour s'assurer qu'il restait paisiblement sa place, et suivant pas pas sur le sentier du taillis, la protectrice qu'elle venait de se donner. La gardienne de,la source s'assit sa place habituelle, au pied des grandes roches d'où le filet d'eau s'échappait, Delphine prit place un peu timidement sur le même siège de mousse, et toutes deux restèrent quelque temps en silence,- mais il existait cependant déjà une sorte de lien entre ces deux femmes si aimantes et si cruellement éprouvées dans leurs affections. Au-dessus de leurs tètes s'élevaient les sombres pics de granit, repaire des aigles et des vautours; leur droite, était le taillis dans lequel l'ouverture d'une étroite voûte permettait de voir Georges marchant pas lents gauche, la source jaillissant de ses parois de rochers, et coulant sous les masses de roseaux et d'iris qui enlre-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1850 | | pagina 1