D Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
V' i
9Î8.— iO" An née.
"V
WJtî t.
lêiml 19 Septei
t
MENTS Ynw^ranco), pairtrimestre, 3 i".
ta centimes. limes oOc. —Provinces,4francs.
fifléU-Aolns de sons, 1 i lignts 30 centimes.
Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche,-
être adressé l'éditeur; Marché au Beurre. -£■
Vires acquint euiido.
Tout ce q*i concerne le journal doit
On ne reçoit quç les lettres affranchies.
itièaie mention honorable. C'est pour ce jeune
élevé un succès dont nous le félicitons sincère-
ment, et nous espérons que ce sera un aiguillon
qui le stimulera se préparer une carrière
l aide du travail et de la persévérance.
de Guines en-Calais, 8 Septembre
ville vient d'tvoir encore une bonne
jeune Pietro Pasetti assisté do M"'
■3?
été offefl
m qui aVait:
tans la
tre est
une petite
ipéurs- Pom-
tl.e et quelques
avec beaucoup d'eo-
5nt titrain.
tno,histre est parti aujourd'hui se ren-
■uges, chez M. Peers, avec lequel il
Ter Ecole de réforme de Ruysselede.
.W devons des remercîments M. Tesch
avait f-k'en voulu faire connaissance avec une
parue de la Belgique dont avant l'avènement
de l'opinion libérale aux affaires, peu de minis
tres s'étaient souciés.
En annonçant le succès de M. De Coninck.
de Meteren,ancien élève de notre Académie
des beaux-arts nous avons dit que, comme
3e au concours, il avait obtenu un subside de
600 fr. Nous nous sommes mal expliqué: bien
que nommé Je 3e, c'est comme l" en peinture,
qu'il a obtenu cette distinction. Ceux qui ont
été nonrin ivanllui, étaient premiers au con
cours de ,,.dpture et d'architecture. Ainsi la
première place a été décernée M. De Coninck
et il a été récompensé comme ayant remporté
le ltr prix au concours de peinture.
Dat ures journaux de dimanche dr, les places
méritées par les concurrents des divers collèges
et uhenées qui ont pris partau concours géné
rai J.e l'enseignement moyen ont été proclamés.
C'est avec un vif sentiment de satisfaction que
nous avons vu que le Collège communal d Ypres
avait obleou une nomination. M. Séverin
Reropen, de la classe de 3e, a obtenu la sep-
VIII.
LA FEMME ERMITE.
(Suite.)
La jeune femme tourna ses yeux baigués de larmes
vers l'endroit où l'on voyait Georges passer dans l'ombre
des arbres, et l'exaltation de son regard répondait assez
de la puissance d'amour qui était eu elle.
Oubliez votre propre douleur, répondit Dominique
pour ne songer qu'à lui, ses souffrances. Mettez tout en
œuvre pour le soulager, demandez les lumières des mé
decins les plus habiles, suivez leurs conseils, épuisez leur
science... Ensuite, si tous leurs efforts sont inutiles, con
sacrez-vous ce pauvre insensé, cet ombre qui restera
seule de l'homme que vous avez aimé.
Que j'aime toujours.
Je le sais bien... ai-je cessé d'aimer mon fils en le
perdant!
Il ne vous restait plus rien de lui.
Plus rien, que son souvenir et ce coin de terre où
i) repose. J'ai vécu pour ses derniers vestiges. J'ai honoré
sa mémoire autant que je l'ai pu en éloignant d'autres
MM. Froment et Rohb, de Boulogne,
hier un brillant concert. Pietro Paselii
iccire un enfant, il a quinze ans, et il manie
on archet en maître; il chante avec beaucoup
de goût" et d'expression, son exécution est sûre, le
son est net et pur; et il a le sentiment musical, le
sens artistique, ce sixième sens, sans lequel l'art
n'est f/lus que de la prestidigitation. Ce qui lui man
que c'est la force, mais laissez faire, l'âge la lui don
nera et avant peu d'années le nom.de Pietro Pasetti,
sera européen. Dans son premier morceau il nous
a rappelé de Bériot qui, il y a quelques vingt
années, nous entendions exécuter ce même air varié.
La Scène des tombeaux de Lucia et les Souvenir* de
Bellinid'Artot, nous ont, une fois de plus, mis
même d'apprécier les heureuses qualités de Pietro
Pasetti, qui n'a passé qu'uneauuée au conservatoire
et qui a déjà celte manière large qui est dans les
traditions de l'école parisienne. Le temps nous man
que pour apprécier convenablement le talent déjà
si remarquable de cet enfant, qui, du reste, est de
cet heureux pays oùla musique se respire avec l'air,
flotte la surface de ses lacs et de ses fleuves, mur
mure avec la brise et fait partie de la nature et de la
vie tout entière. M. Froment, l'habile violoncelliste
de Boulogne, M'.1* Honoré qui a une voix expressive
et pure, M. Robb,qui chante avec infiuimentdngoût,
ont assisté le jeune Pielro qui ne sera pas longtemps
leur rendre ce bon office avec usure.
Rendons en finissant des grâces M. Jean
Rulfiaen (d'Yprès), notre chef de musique, qui, en
bon artiste et en excellent confrère, s'est effacé et
s'est chargé de la partie la plus ingrate du concert
nous avons entendu avec beaucoup de plaisir pen
dant cette soirée des valses de sa composition.
On lit dans le Moniteur:
Nous sommes heureux d'annoncer, d'après
les nouvelles qui nous parviennent d'Ostende
que l'état de santé de la reine s'est amélioré. La
toux a beaucoup diminup, et aucun symptôme
de maladie de poitrine ne Vest'révélé. Les der
nières nuits ont été calmes, et il y a eu peu de
fièvre. Les docteurs Chomel et Moreau, méde
cins habituels de la famille d'Orléans, qui
victimes de cette source qui l'avait tué, en rendant sa
mort utile l'humanité. Sa fosse était creusée dans cette
solitude, je suis venue l'habiter; sa place n'avait que de
grandes herbes, au lieu du symbole qu'on met sur les
tombeaux, je m'y suis attaché moi-même, je suis restée
prosternée comme un marbre vivant, qui avait des pleurs
éternels lui donner... Faites comme moi, attachez-
vous ce tombeau de la folie dans lequel reposera votre
malheureux Georges, pour en éloigner du moins les plus
sombres tristesses, l'oubli et l'abandon.
Oui, je le veux, je le dois, je resterai toujours au
près de lui.
Est-il votre mari, votre frère?
Hélas il ne m'est rien.
Il vous est tout, puisque vous l'aimez vous ferez
pour lui ce que ferait une mère, une sœur.
Georges n'a que moi au monde, je porte toute la
responsabilité de son existence devant Dieu. Je ne l'aban
donnerai jamais; je braverai toutes les difficultés, toutes
les conséquences de cette situation que la nécessité im
pose, que le malheur a créé...-Cependant elles seront
bien amères...
avaient étéapp^ésep consultation avec le doc
teur Carswell et le docteur Janssens d Ostende,
sont repartis hier pour Paris.
--.s a g a-s
A part la question si importante de l'ensei
gnement moyen, l'attention publique a été
distraite, depuis la clôture des travaux légis
latifs, desgrandes réformes qui restent encore
accomplir, par des incidents d une valeur bien
moins élevée: - On s'est beaucoup occupé de
la brochure Alviu et de la retraite de M. Cbazal
qui en a été la suite; de la recomposition du
cabinet, de la question de savoir si la condition
d une réduction sur le budget de la guerre a
été posée au nouveau ministre de la guerre et
acceptée par lui; de la mort de Louis-Philippe
et des affaires de France. Mais on a laissé dans
i oubli les hautes questions d intérêt matériel,
qui doivent occuper les chambres leur pro
chaine réunion. L idée d'une uniou douanière
a bien fait une nouvelle et courte apparition,
mais elle a été plutôt remise en avant, pensons-
nous, en vue d'en faire un épouvantail pour
1 Allemagne, afin de l'engager reprendre,
avant le 1er janvier prochain, les négociations
qui ont été rompues par la dénonciation du
traité qui nous liait avec celle puissance, que
dans l'intention de traiter sérieusement avec la
F rance.
Quoi qu'il en soit et bien que l'étal d'agitation
de la France laisse peu d'espoir de voir le gou
vernement de cette nation entamer les négocia
tions d'un traité d union, nous n'en faisons pas
moins des vœux pour que nos hommes d'État
se tournent de ce côté et commencent enfin le
siège pacifique des murailles de Chine, que la
main des homme;! a élevées aux confins les
deux Étals.
{Journal de Bruges.)
On lit dans le Times:
Nous apprenons que le comité central de Belgique
demande pour les envois belges l'exposition de
l8di, pour 45o exposantsj 28,00a pieds anglais
cubes, répartis comme suit: section 1" (matières
brutes) 100 exposants, 2,100 pieds cubes, 3oo de
superficie, 900 pieds de tailles ou comptoirs, +00
pieds de mur; hauteur de 10 20 pieds; section 2
(machines) 7,iioo pieds cubes, i,4oo de mur, 1
06 pieds d'élévation; section 3 (produits manufac
turés) i3,100 pieds cubes, 240 exposants, i,(joo
pieds de superficie, 4,3oo pieds de tables, 12,200
pieds de mur, 1 26 pieds de hauteur; section 4
Compagne inséparable de Georges, quels seront mes
titres pour le suivre? au nom de quel sentiment légitime
me moutrerai-je unie lui? Les causes de ce rapproche
ment seront inconnues, on les jugera coupables, et je re
cueillerai partout l'ironie et le déduin.
Ce seront sans'doute de cruelles épreuves.
Oh! pour moi, Dieu sait que je ne me plaindrais
pas de les subir... Souffrir pour Georges, ce serait encore
une bénédiction du ciel Mais le malheur doit aussi en
rejaillir sur lui... Il faut qu'on le respecte dans sa dis
grâce. Eh bien quelle considération aura-t-ou pour lui
en le voyant entouré, secouru par une femme qui ne lui
est rien, et dont les soins comme les richesses prodiguées
pour lui seront une aumône continuelle? Et moi que
sais-je?... aurai-je la force de subir l'abaissement, l'hu
miliation, la houle, toutes ces rougeurs que je n'étais pas
faite pour porter? Hélas! je me connais, le respect hu
main me domine, m'asservit, je serai brisée par lo blàtne,
le mépris, quelqu'injusles qu'ils soient... C'est une inté
riorité, une misère de ma nature, sans doute, mais qui
nie condamne plier sous tous les vents, comme une
faible plante... Alors serai-je la protectrice iugénieu»e,