•10 l'ILN AL HYDRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
979.— 1«B Année.
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d'un voyage qu'il ferait piochai
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Chambord. Les princes auraieri
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Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout.ce qui concerne le journal doit
être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
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est une bonne nouvelle
|la province, car la présence
l'animation des fêles,
artistique est ouverte et elle
ilion des amateurs des beaux-arts.
?gue contient au-delà de quatre cents
Tumèros et cœst un nombre déjà considérable
tle tableaux. Niais l'exposition agricole dépassera
tous les concours de ce genre. L'immense bâ
timent des Halles ne suffira peut-être pas éta
ler et classer convenablement les produits
envoyés de tous les points de la province; le
concours du bétail promet d'être brillant et les
prix seront vivement disputés.
Nous ne parlons pas des fêtes organisées par
les sociétés, particulières comme celle de S1-
iiébaslieti et de la Philharmonie. De tout temps,
Bruges, ou a su organiser les plaisirs de façon
satisfaire les étrangers et leur laisser en
parlant un agréable souvenir de l'ancienne
capitale du comté de Flandre.
Distribution des prix aux élèves de l'École
communale gratuite.
Celle solennité, la dernière en ce genre de
l'année, a eu lieu Mercredi passé, aux Halles, en
enced'une réunipïi uoinbreusede personnes
qui prennent intérêt I instruction des classes
inférieures de la société. M le bourgmestre et un
des échevins présidaient celle féle de la jeu
nesse. Des membres du conseil communal et
officiers de la garnison, ont
ir donner plus d'éclat celle
mpenses aux enfants les "moi.us
la fortune,
dramatique a été exécutée par les
je l'école avec beaucoup de succès et
Celte représentation a été précédé
'exécution de quelques morceaux d'har
rnonie par la musique composée d'élèves formés
l'institution. Après la pièce nous avons enten
du quelque chœurs chantés par ces jeunes
gens, et nous pouvons le dire, ces exercices ont
fait plaisir -toute l'assistance. Le directeur de
l'école a ensuite procédé 1 appel des enfants
qui par leur zèle, leur application, leur aptitude
et leur bonne conduite, pendant l'année sco
laire, ont mérité une récompense. Un grand
nombre de prix consistant en livres et pièces
d habillements ont été distribués par les mains
des autorités présentes celte touchante céré
monie.
La distribution des prix terminée, les élèves
ont été reconduits en collège, musique eu lèle
et suivis par les autorités communales, jusqu au
local de l'établissement.
M. le major M. Luggers, attaché l'école
militaire d equitalion quille cette institution
pour rentrer, sur sa demande, au régiment dont
il a été détaché.
L'ordre de départ vient d'arriver au 10" .ré
giment en garnison eu celte ville Les deux
bataillons casernés ici et celui détaché Nieu-
porl se rendront Gand et seront remplacés
par les lr, 2° et 3e bataillons du 12e de ligne,
en garnison au chef-lieu de la province de la
Fland re orientale. Cette mutation ne doit s'opé
rer que pour le 28 du mois prochain.
jcieux; au parvis, les degrés, rompus et demi écroulés,
montraient l'abandon régnant depuis longtemps sur le
seuil.
De cette hauteur, en plongeant le regard au pied de la
côte, on aurait pu voir sur le sentier ardu serpentant
entre les rochers, un vieux prêtre qui montait lentement
en tenant son missel entre ses mains croisées sur son
IX. UNIS ET SÉPARÉS.
Il y avait près d'un mois que les voyageurs égarés
étaient arrivés dans les ruines de l'ancien couvent.
Un matin de l'un des derniers jours de mai, Georges
était assis devant les murs de la chapelle démantelée, sur aube blanche derrière lui venaient deux hommes et un
une pierre détachée des marches par lesquelles on y enfant de chœur.
montait autrefois; il tenait entre ses doigts, agités d'un j Delphine, assise un peu plus bas que Georges, le
tremblement continuel, des tablettes dont il déchirait les contemplait tristement, et par instants lui parlait comme
feuillets, qu'il jetait au vent, en s'occupant suivre du j s'il eût pu l'entendre.
regard leur vol incertain. t Georges, disait-elle, oh! je t'en supplie, écoute-moi.
Delphine était assise aux pieds de Georges, sur les Voici un moment bien solennel pour nous!... Mon Dieu!
herbes des décombres et dans l'attitude d'un profond il ne m'entend pas... Toujours ce regard errant, cette
recueillement. j surface morne, glacée, qui se met entre mon âme et la
Le vent du nord, qui soufflait depuis la veille, avaitsienne... Que puis-je faire! Comment arriver jusqu'à
amassé dans le ciel une vapeur grise et fraîche, dont le j lui!... Et pourtant j'aurais tant besoin qu'il pût me
reflet donnait une teinte mélancolique au paysage; le son comprendre, me répondre... une seule fois!... Il déchire
Hier, est décédé en cjtte v1
ffl
Tâge de 62
ans, M. le docteur Taelmau, médecin de gar
de ToVdre Léopojd,
Frères donnes de
nison pensionné, chevalier
membre de la Société des
l'Empire.
M. Taelman était généralement aimé et
estimé. Par philanthropie, il donnait gratuite
ment les secours de son art tous les anciens
soldats de Napoléon qui étaient dans un état
voisin de l'indigence."
L'université de Louvaiu, par son immixtion
dans la politique et les luttes électorales, a
soulevé contre elle une partie de la population
même de la ville. Au lieu de se livrer paisi
blement renseignement de la jeunesse, sis
membres ont fait acte de parti contre les can
didatures des députés sorlans appartenant
l'opinion libérale. Celte conduite imprudente
ayant eu pour conséquence naturelle de trans
former l'université en personnification d'un
parti politique, rencontre de nombreux adver
saires. La décadence d'une institution qui a
commis une faute de celte gravité devient
inévitable et sa chute n'est plus qu'une question
de temps II faut peu connaître son époque et
s'aveugler sur ses véritables intérêts, pour se
jeter dans cette voie déplorable.
M. Tesch, adoptant les principes qui ont
dirigé sou prédécesseur SI. de Haussy, vient
d'annuler une délibération de la députation
permanente d'Anvers qui homologuait la fon
dation d un anniversaire religieux accompagné
d'une distribution de cent pains aux pauvres
de la commune. L'arrêté ministériel dit que la
compétence des conseils de fabrique se limite
l'administration des fonds légués pour objets
se rattachant exclusivement au culte. En con
séquence. il distrait du legs la partie relative
la distribution des pains, et en remet l'exé
cution au bureau de bienfaisance qui n'admettra
aux largesses de la testatriceselon ses inten
tions. que tes pauvres qui auront assisté la
cérémonie religieuse de l'anniversaire.
[Journal de Bruges
éloigné de la cornemuse des pâtres semblait un accent
plaintif errant dans cette pâle atmosphère.
La chapelle, dress'ée sur le rocher, s'élevait jusqu'à la
hauteur des brumes sombres qui formaient, autour de sa
vieille croix de pierre, une auréole de tristesse; la façade,
soutenue par des masses de lierre plus que par le ciment,
et se couvrant de leurs jets épars, semblait tendue de
guirlandes de deuil; ses tiges sauvages envahissaient le
fronton, dominaient sa hauteur, et allaient se balancer
la place de la clochedans le campanille jamais silen
ces feuilles, il les regarde s'envoler... Déjà hier il a trouvé
la Bible de la mère Dominique et l'a mise en lambeaux...
Voilà maintenant qu'il déchire ces tablettes, qu'il aimait
tant, et qu'il portait toujours avec lui!
Elle ramassa un fragment des feuillets tombé ses
pieds, elle y lut une date et quelques lignes, dont la fin
était emportée, et des larmes vinrent dans ses yeux.
Oui, dit-elle, c'est l'agenda que je lui avais donné,
et sur lequel j'avais inscrit la date de nos premières
rencontres, de nos premiers jours de bonheur... Douces
annales d'un amour si profond et si pur! Témoignage
sacré de ce temps où nous étions jeunes, paisibles con-
fians en l'avenir, fiers de notre tendresse, dans une
heureuse ignorance qui nous faisait croire libres de nous
aimer, destinés l'un l'autre!... J'avais retracé là chacun
de ces moments, et, dans sa démence cruelle, il anéantit
tous ces souvenirs! il détruit même notre cher et rapide
passé!
0 toi, qui étais si beau, si tendre, si grand dans ton
amour, où es-tu maintenant? Devais-je te perdre si tôt!
Comme ce ciel est triste! comme celle campagne est
morne, silencieuse!... Georges, faut-il auprès de toi ine
sentir seule au monde! Mais non, pardonne-moi, c'est
une cruauté, un sacrilège de le méconnaître, parce que
tu es malheureux... Non, je te retrouve toujours... Ton
visage est pâle, tes yeux ne me voient pas, Ion cœur ne
bat plus pour moi, mais tant qu'il te restera un souffle
d'existence ce sera toujours toi... Tu es toujours auprès
de moi, tH y seras toujours!
Ah! tout bonheur n'a pas cessé; car, moi, je t'aime
encore... Insensible et inanimé comme lu l'es devenu, je
t'aime autant qu'autrefois, je faillie d'un amour idolâtre
qui me l'ait par instant oublier mes douleurs... 0 don
suprême d'aiincr, tout est là!... Je vous remercie, mon
Dieu, de l'avoir versé si largement "dans mon sein!
Oui, la simple habitante de cette montagne me l'a dit:
aimer donne toute force comme toute vertu. Je sens en
moi je ne sais quel courage nouveau qui grandit avec
mon malheur. Je ne succomberai pas ces épreuves, je