•10 l'ILN AL HYDRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 979.— 1«B Année. 22 ftcptemlirr Vires acquint eundo. delipihiini; 'c I fie d; .né^-iatemen, r'evaîi suivre la route h "!\al stre, 3 francs 50 c. Provinces,4francs, pos de M. le prince de Joinville, jincs. Réclames, la ligné: 30 centimes, d'un voyage qu'il ferait piochai lue d'Aumale et simultanémen' Chambord. Les princes auraieri 1 'liedans une petite vili-j d'ê 1 e Paris a parlé du cornit'^ fris déjà annoncé tVî/- in des membres q:' J Se'»" m?* Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout.ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. •mer l as- ière- w-, lpJln subside ruges.il tée et ne veut Hospitalière ssislera Tou rnais qu'il n'a iu hauqiiel qui eut iuibres de l'adminis- est une bonne nouvelle |la province, car la présence l'animation des fêles, artistique est ouverte et elle ilion des amateurs des beaux-arts. ?gue contient au-delà de quatre cents Tumèros et cœst un nombre déjà considérable tle tableaux. Niais l'exposition agricole dépassera tous les concours de ce genre. L'immense bâ timent des Halles ne suffira peut-être pas éta ler et classer convenablement les produits envoyés de tous les points de la province; le concours du bétail promet d'être brillant et les prix seront vivement disputés. Nous ne parlons pas des fêtes organisées par les sociétés, particulières comme celle de S1- iiébaslieti et de la Philharmonie. De tout temps, Bruges, ou a su organiser les plaisirs de façon satisfaire les étrangers et leur laisser en parlant un agréable souvenir de l'ancienne capitale du comté de Flandre. Distribution des prix aux élèves de l'École communale gratuite. Celle solennité, la dernière en ce genre de l'année, a eu lieu Mercredi passé, aux Halles, en enced'une réunipïi uoinbreusede personnes qui prennent intérêt I instruction des classes inférieures de la société. M le bourgmestre et un des échevins présidaient celle féle de la jeu nesse. Des membres du conseil communal et officiers de la garnison, ont ir donner plus d'éclat celle mpenses aux enfants les "moi.us la fortune, dramatique a été exécutée par les je l'école avec beaucoup de succès et Celte représentation a été précédé 'exécution de quelques morceaux d'har rnonie par la musique composée d'élèves formés l'institution. Après la pièce nous avons enten du quelque chœurs chantés par ces jeunes gens, et nous pouvons le dire, ces exercices ont fait plaisir -toute l'assistance. Le directeur de l'école a ensuite procédé 1 appel des enfants qui par leur zèle, leur application, leur aptitude et leur bonne conduite, pendant l'année sco laire, ont mérité une récompense. Un grand nombre de prix consistant en livres et pièces d habillements ont été distribués par les mains des autorités présentes celte touchante céré monie. La distribution des prix terminée, les élèves ont été reconduits en collège, musique eu lèle et suivis par les autorités communales, jusqu au local de l'établissement. M. le major M. Luggers, attaché l'école militaire d equitalion quille cette institution pour rentrer, sur sa demande, au régiment dont il a été détaché. L'ordre de départ vient d'arriver au 10" .ré giment en garnison eu celte ville Les deux bataillons casernés ici et celui détaché Nieu- porl se rendront Gand et seront remplacés par les lr, 2° et 3e bataillons du 12e de ligne, en garnison au chef-lieu de la province de la Fland re orientale. Cette mutation ne doit s'opé rer que pour le 28 du mois prochain. jcieux; au parvis, les degrés, rompus et demi écroulés, montraient l'abandon régnant depuis longtemps sur le seuil. De cette hauteur, en plongeant le regard au pied de la côte, on aurait pu voir sur le sentier ardu serpentant entre les rochers, un vieux prêtre qui montait lentement en tenant son missel entre ses mains croisées sur son IX. UNIS ET SÉPARÉS. Il y avait près d'un mois que les voyageurs égarés étaient arrivés dans les ruines de l'ancien couvent. Un matin de l'un des derniers jours de mai, Georges était assis devant les murs de la chapelle démantelée, sur aube blanche derrière lui venaient deux hommes et un une pierre détachée des marches par lesquelles on y enfant de chœur. montait autrefois; il tenait entre ses doigts, agités d'un j Delphine, assise un peu plus bas que Georges, le tremblement continuel, des tablettes dont il déchirait les contemplait tristement, et par instants lui parlait comme feuillets, qu'il jetait au vent, en s'occupant suivre du j s'il eût pu l'entendre. regard leur vol incertain. t Georges, disait-elle, oh! je t'en supplie, écoute-moi. Delphine était assise aux pieds de Georges, sur les Voici un moment bien solennel pour nous!... Mon Dieu! herbes des décombres et dans l'attitude d'un profond il ne m'entend pas... Toujours ce regard errant, cette recueillement. j surface morne, glacée, qui se met entre mon âme et la Le vent du nord, qui soufflait depuis la veille, avaitsienne... Que puis-je faire! Comment arriver jusqu'à amassé dans le ciel une vapeur grise et fraîche, dont le j lui!... Et pourtant j'aurais tant besoin qu'il pût me reflet donnait une teinte mélancolique au paysage; le son comprendre, me répondre... une seule fois!... Il déchire Hier, est décédé en cjtte v1 ffl Tâge de 62 ans, M. le docteur Taelmau, médecin de gar de ToVdre Léopojd, Frères donnes de nison pensionné, chevalier membre de la Société des l'Empire. M. Taelman était généralement aimé et estimé. Par philanthropie, il donnait gratuite ment les secours de son art tous les anciens soldats de Napoléon qui étaient dans un état voisin de l'indigence." L'université de Louvaiu, par son immixtion dans la politique et les luttes électorales, a soulevé contre elle une partie de la population même de la ville. Au lieu de se livrer paisi blement renseignement de la jeunesse, sis membres ont fait acte de parti contre les can didatures des députés sorlans appartenant l'opinion libérale. Celte conduite imprudente ayant eu pour conséquence naturelle de trans former l'université en personnification d'un parti politique, rencontre de nombreux adver saires. La décadence d'une institution qui a commis une faute de celte gravité devient inévitable et sa chute n'est plus qu'une question de temps II faut peu connaître son époque et s'aveugler sur ses véritables intérêts, pour se jeter dans cette voie déplorable. M. Tesch, adoptant les principes qui ont dirigé sou prédécesseur SI. de Haussy, vient d'annuler une délibération de la députation permanente d'Anvers qui homologuait la fon dation d un anniversaire religieux accompagné d'une distribution de cent pains aux pauvres de la commune. L'arrêté ministériel dit que la compétence des conseils de fabrique se limite l'administration des fonds légués pour objets se rattachant exclusivement au culte. En con séquence. il distrait du legs la partie relative la distribution des pains, et en remet l'exé cution au bureau de bienfaisance qui n'admettra aux largesses de la testatriceselon ses inten tions. que tes pauvres qui auront assisté la cérémonie religieuse de l'anniversaire. [Journal de Bruges éloigné de la cornemuse des pâtres semblait un accent plaintif errant dans cette pâle atmosphère. La chapelle, dress'ée sur le rocher, s'élevait jusqu'à la hauteur des brumes sombres qui formaient, autour de sa vieille croix de pierre, une auréole de tristesse; la façade, soutenue par des masses de lierre plus que par le ciment, et se couvrant de leurs jets épars, semblait tendue de guirlandes de deuil; ses tiges sauvages envahissaient le fronton, dominaient sa hauteur, et allaient se balancer la place de la clochedans le campanille jamais silen ces feuilles, il les regarde s'envoler... Déjà hier il a trouvé la Bible de la mère Dominique et l'a mise en lambeaux... Voilà maintenant qu'il déchire ces tablettes, qu'il aimait tant, et qu'il portait toujours avec lui! Elle ramassa un fragment des feuillets tombé ses pieds, elle y lut une date et quelques lignes, dont la fin était emportée, et des larmes vinrent dans ses yeux. Oui, dit-elle, c'est l'agenda que je lui avais donné, et sur lequel j'avais inscrit la date de nos premières rencontres, de nos premiers jours de bonheur... Douces annales d'un amour si profond et si pur! Témoignage sacré de ce temps où nous étions jeunes, paisibles con- fians en l'avenir, fiers de notre tendresse, dans une heureuse ignorance qui nous faisait croire libres de nous aimer, destinés l'un l'autre!... J'avais retracé là chacun de ces moments, et, dans sa démence cruelle, il anéantit tous ces souvenirs! il détruit même notre cher et rapide passé! 0 toi, qui étais si beau, si tendre, si grand dans ton amour, où es-tu maintenant? Devais-je te perdre si tôt! Comme ce ciel est triste! comme celle campagne est morne, silencieuse!... Georges, faut-il auprès de toi ine sentir seule au monde! Mais non, pardonne-moi, c'est une cruauté, un sacrilège de le méconnaître, parce que tu es malheureux... Non, je te retrouve toujours... Ton visage est pâle, tes yeux ne me voient pas, Ion cœur ne bat plus pour moi, mais tant qu'il te restera un souffle d'existence ce sera toujours toi... Tu es toujours auprès de moi, tH y seras toujours! Ah! tout bonheur n'a pas cessé; car, moi, je t'aime encore... Insensible et inanimé comme lu l'es devenu, je t'aime autant qu'autrefois, je faillie d'un amour idolâtre qui me l'ait par instant oublier mes douleurs... 0 don suprême d'aiincr, tout est là!... Je vous remercie, mon Dieu, de l'avoir versé si largement "dans mon sein! Oui, la simple habitante de cette montagne me l'a dit: aimer donne toute force comme toute vertu. Je sens en moi je ne sais quel courage nouveau qui grandit avec mon malheur. Je ne succomberai pas ces épreuves, je

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Le Progrès (1841-1914) | 1850 | | pagina 1