k> K r UEt LAKRffYlHSSEMENT. D^lphins. „-. V* hf; 6 Oo((^n Fail* jcteûr anglais, Ho; recherches su l I franc: jpKÎÎcr~Provinces,4 francs. 15 centimes. RÉCLAMESJ-Ia ligne: 30 centînièsî Afrancs.- f* întînièst I élr ll'ROOBès paraît le Jeudi et le Dimanche. TQUt ce qui concerne le journal do.t i adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On'ne reçoit que les lettres affranchies- IR. I^PBGS9 5 O*ob«-e. été '^«nifi^es. I attente des été' ces parades de ont me disent les ivauVe bâtiment des la rionr contenir Ces des cf] lïfWf ïonlribué îlion qui, 1 a ut. Aussi rovince doi- coiinaissance «u Roi d'avoir cueillir l'invitation d honorer les Mince: sans elle, plusieurs épisodes ut pas indiqués au programme offi- tenl pu avoir lieu. i\ous voulous lrdécoration d'officier de l'ordre V)t*ï 51(1, remise par 8. M. elle-même M. le fvei neur.Celte marque de distinction est bien i ilée; M. De Vrière, comme chef de la pro vince a su conquérir une position influente, en dépit des intrigues de son prédécesseur. Les se vices qu'il a rendus en modifiant l'état de l'industrie en Flandre, suffiraient seuls poui motiver la récompense que S. M. lui a décernée Lue autre décoration a été donnée un mandataire d« la province, M. Van Dromme d Eesseu,membre de la députation permanente. Nous félicitons le Roi d'avoir songé récom penser les utiles services rendus par cel honorable membre du conseil provincial; les décorations décernées des hommes aussi res pectables doivent relever ces distinctions honorifiques qui ont été <elquefois trop pro diguées. Nous pouvons appliquer la même remarque la récompense donnée par le Roi M. Herrebaudt. Cet honorable membre de la corporation médicale, par son zèle et son dé vouement s est fait estimer et chérir de la classe indigente, pendant qUe ses connaissances d'art la Halle,qui se sont extasiés devant le magni- el son habileté le faisaient rechercher par les classes supérieures 'iomme agronome, il a répandu d'utiles enseignements dans les cam pagnes. Nous pouvons dire que celte promotion et ces nominations dans l'ordre Léopold oui été bien accueillies. Dimanche, il y aura un tir l'arc magnifique organisé irai. la Société royale de S'-Sébastien Un grand nombre de confrères ssisteront cette solennité. x. AU RETOUR DU VOYAGE. (Suite et fin.) Elle revenait ses souvenirs d'enfance, doux et terri bles; son regard, quelques instants tourné vers le passé, se releva éclatant et humide. Et elle continua .Vers la fin des guerres de la Vendée, j'avais treize ans, et d'une nature faible, délicate, j'étais même plus enfant que mon âge. J'avais été élevé au milieu des trou bles civils; ces combats qui étaient venus groi der jusque sous les murs de notre demeure, dont les bruits sinistres avaient parfois retenti autour de mon berceau, frappaient nia jeune imagination de continuelles terreurs. Le lieu où nous vivions, cette campagne, qui aurait dû être toute de paix, de silence et de charme, se montrait moi rem plie d'objets d'épouvante. Chaque point de notre vallée me semblait un champ de bataille; et lorsque, dans un moment de ealme, je parcourais ces prairies bordées de saules, elles me ressemblaient habitées par des morts; chaque frémissement du feuillage était pour moi un lugubre gémissement. Les soldats de la république, ces ennemis dont j'en tendais sans cesse parler sans les voir, prenaient dans nia pensée les formes fantastiques que revêtent les esprits infernaux dans les contes des autres enfants. Je tremblais leur nom je les haïssais sans les connaître. arrêté royal du 28 Septembre 1850, le Gauquier. Ange-Ignace, est nommé secré taire de là commune de Ploegsteert. rnr-ni Par arrêté royal du 25 Septembre 1850, la médaille de la vaccine est décernée au sieur Ferryn, Cornil, chirurgien, Ypres. Des arrêtés royaux du 25 Septembre 1850, accordent aux administrations communales ci- après désignées, les subsides suivants Hollebeke, 3,000 fr. Connues, 4,200 fr. Zantvoorde. 4.000 fr. Un arrêté royal autorise le conseil communal de Neuve-Église (Flandre Ocevdentak-), faire exécuter divers travaux de restauration l'église de celle 'localité. Par arrêté royal, en date du 27 septembre i85o, la démission du sieur Coulon, Jean-Antoine, de ses fondions de greffier de la justice de paix du canton de YVervicq, arrondissement d'Ypres, est acceptée. 11 est admis faire valoir ses droits a la pension. Fêtes de Bruges. Le temps noua pressait hier, lorsque nous avons rendu compte, avec rapidité, du cortège des attela ges ruraux. Comment,en effet, décrire eu quelques lignes un cortège de six kilomètres de longueur? Nous pouvons le dire avec orgueil, aucune ville n'a vu en Belgique une telle solennité, il était donné 5 Bruges d'en offrir le spectacle au Roi, digue appré ciateur des efforts de nos campagnards, lit qu'on ne vienne plus diréi tous ceux qui ont vu chez nous les beatfx produits du sol flamand, étalés avec tant lique bétail du jardin des Récollets,qui oui vu défiler le grand et beau cortège de ldtidi,que Je cultivateur flamand est ennemi du progrès,, qu'il se traînera imperturbablement dans la voie de la routine, qu'il n'apprécie pas tout ce que la politique nouvelle a fait pour protéger l'agriculture, pour dignilier ses travailleurs. Car, il n'y a rien de plus entêté qu'un fait, et les faits sont la qui parlent plus haut que les déclamations^ les railleries et les cris des adver saires de l'ordre de choses actuel; qu'ils s'inclinent doue devant l'évidence ou qu'ils se taisent la néga tion, le doute même sont désormais impossibles. Le progrès est là sous nos yeux, nous le voyons sur lotîtes ces figures épanouies, sur lesquelles rayon nent la santé et le bonheur et qui nous fout enfin oublier les spectres qui, il y a a peiue trois ans, cou vraient nos routes, assiégeaient nos demeures et allaient porter, jusques dans la capitale de la Belgi que, le spectacle hideux de la misère des Flandres^ Niais trêve ces tristes souvenirs. Nos populations ne regardent plus en arrière, elles sont en marche vers l'avenir. Le cortège fini, le Roi a quitté notre ville, après avoir exprimé toute sa satisfaction M. le baron De Vrière. A six heures du soir, la belle salle de la bibliothè que s'illuminait sous les feux de mille bougies. Une table magnifique était couverte de bronzes magni fiques, de cristaux étincelauts, de mets exquis, de vin» généreux. C'est Ja province qui offre ce beau repas aux membres dujury de l'exposition agricole; ilest présidé par M. le gouverneur, baron DeVrière; MM. les ministres delà guerre,des travaux publics, M. le bourgmestre, M. Rolin, ancien ministre, M. De Jaeglier,gouverneur de la Flandre orientale, etc. Ce beau banquet qui, pour la recherche des mets, le luxe du service ne laissait rien désirer, avait été organisé par M. Vandeu Berghe, de YHutel du Commerceavec ce soiu et celte entente qui lui soûl familiers. A neuf heures avait lieu le bal donné par la ville, dans la salle nouvellement restaurée de la rue Sl- Jacques. La foule élégante s'arrêtait l'entrée du salon et ses exclamations révélaient sa surprise, sou «tounement. C'est qu'en effet 011 ne ret enait plus l'ancienne salle sous l'enveloppe élégante dont un architecte habile l'a revêtue. Mais quand et com ment, se demandait-on, cette métamorphosé s'esl- elle accomplie; comment la chenille d'hier est-elle Parla même faiblesse, j'avais unegrandepeurdesannes; assoupi dans son grand fauteuil de tapisserie... Moi, je et mon père, disant en riant que c'était mal pour la fille faisais son thé, connue chaque soir... Pour me livrer d'une brave, militaire, laissait souvent des fusils armes côté de moi pour m'y accoutumer, et bien sûr que je n'y loucherais pas. Des craintes légitimes se joignaient ces terreurs puériles. Je savais que le comte de Kergoël était signalé comme l'un des plus redoutables chefs vendéens, et que les troupes envoyées dans nos campagnes en vou laient surtout sa vie... J'aimais mon père de toutes les forces de mon âme; ses dangers continuels nourrissaient en même temps mes appréhensions et ma tendresse. Me voilà telle que j'étais en 93. Un soir.... le soir funeste du 26 avril, mon père reve nait d'une excursion de quelques jours, blessé et accablé de fatigue.... Une trêve avait été proclamée le matin mêmeje l'ignorais, ou plutôt je ne savais pas mon âge ce que voulait dire une trêveMais mon père, pro fitant de cet instant de sécurité, s'était bâté d'envoyer Vvon avec quelques-uns de ses plus fidèles soldats, et même les gens de la maison porter des secours d'argent, des grains et d'autres subsistances, aux paysans dont les chaumières avaient été incendiées..Nous étions donc demeurés seuls dans la maison isolée du vallon. Vers huit heures, mon père était assis au coin de la cheminée, dans la salle basse.... On n'entendait pas le moindre bruit dans la campagne.... Un ~seul flambeau clairait la vaste chambre silencieuse... Mon père s'était ce soin, je m'étais assise sur une escabelie, entre le foyer et le grand fauteuil, et je m'appuyais sur les genoux de mon père. Tom, notre gros chien favori, était de l'autre côté, et reposait aussi la tête sur les genoux de son maître. Dans l'attitude où j'étais, le front penché sur un de mes bras, et de l'autre main caressant le cou de notre bon chien, je sentais le souffle fort et régulier de mon père, qui était tombé dans le sommeil. Dans le silence qui régnait, par je ne sais quelle gra dation de la pensée, la respiration qui soulevait la poi trine du digne vieillard me fit songer sa vie... sa mort... Je trouvai ses jours, aussi loin que mes souvenirs pouvaient me reporter, remplis de bonté, d'humanité, d'amour pour moi.... Je pensais aussi, en suivant le mouvement de son sein, que lorsque ce souffle, ce faible signe de l'existence, aurait cessé de se faire sentir, je n'aurais plus de père... Ces idées me causaient un atten drissement étrange, une sorte d'exaltation du cœur indi cible, et jamais je n'avais aimé mon père d'un amour aussi profond et aussi tendre que dans ce moment.... Tout-à-coup Tom se hérissa, dressa la tète et gronda sourdement. Quelques minutes après, on frappa la porte d'entrée, séparée de la salle par une autre grande pièce et un couloir.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1850 | | pagina 1