10e Année. Ronces, la ligiie 15 centimes! Réclames, la ligne: ÔO centimes. Le PitOGnÉs paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doi être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies BllE Lit. Vpres, 2 'Itiovembrci L'OMBRE. FRANCE. Paris 50 Octobre. Le Moni teur de ce matin contient un décret présidentiel qui nomme le général Neumayer au commandement des 14* et tî>" divisions militaires, chefs-lieux Nantes et Rennes, tandis qu'il est remplacé Paris, par le général Carrelet commandant de la 7" division. Pour arriver ce résultat, 4 Dimanche, S novembre 1§39. PUES ET DE L'A illlOA DISSEMENT. Vires acquint eundo. ncq), par trimestre, a francs Tiff c. Provinces, 4 francs. annonce^Sàns notre ajor el un bataillon "et e ligne ont fait leur eri- i. vers trois heures ttle a eu autant de monde sur ssister 1t.l'arrivée d'un régiment qui garnison en notre cité. LEcole ayant sa tête M. le colonel Ablay, la rencontre du nouveau régiment delà ilu village de Gheluvelt. Les offi- Gnrde civique précédés de la musi- al les citHciiîrs du 5e, alten- loiiW, l'airiv'ée de la nouvelle Enfin c'était -comme un jour de fêle ission des figurestémoignait de i'ac- jial que recevait le 12e régiment. Vaut en ville, accompagné de la foule, as a remercié les habitants detleur récep- tmicale par une galanterie qui a provoqué ^enthousiasme. La musique a joué l'air de e-Darne de Thityne; nos braves habitants Retondaient de Cê que l'harmonie d'un régiment qui arri* seulementput Faire résonner les joyeux accords dè l'air civique de la vilJed'Ypres "ont fait présager que la meilleure harmonie fiidasisterfT^ntre la bourgeoisie et la nouvelle gai nisoirt[ui nous est arrivée. Il y a eu tant de cordialité de part el d'autre la première en trevue, que l'on doit être convaincu que les relations les pins amicales s'établiront entre les nouveaux arrivants el les habitants d'Ypres. Nous annonçons avec plaisir que le tableau de M. Delbeke. représentant Charles-le-Bondis tribuant des aumônes aux paunres, et exécuté pour compte de la ville d Y près. est exposé dans une des salles de l'Hôtel—tle-viIle. Nous engageons tous les amateurs des beaux - arts aller examiner cette page de l'histoire de l'ancien comté de Flandre. Par suite d'une indisposition, la première représentation annoncée, dans le dernier nu méro du journal, pour mercredi prochain, ne pourra avoir lieu. L'ouverture des représenta tions par abonnement sera ultérieurement affi chée. Dans tous les cas, elle n'est remise que pour peu de temps. Il est toujours positif que nous aurons un spectacle attrayant et nous espérons que le public voudra bien encourager irecteur de la troupe d'artistes qui se sont "plàùdir leur dernier séjour en notre ville. On nous annonce que dans la nuit du Ven dredi au samediun vol considérable a été commis au préjudice de l'église de la commune de Walou. Un antepennium, estimé une somtùe de quatre mille francs, a été enlevé île l'autel qu'il décorait, ains: que d'autres orne ments brodés d'or et d argent. Ou suppose que les voleurs se sont laissé enfermer eu l'église et, qu'après avoircommis le vol, ils sont partis par une issue pratiquée au bas d'une fenêtre. La police a immédiatement donné avis aux autorités des communes envi ronnantes, ainsi :qu l'autorité judiciaire de l'arrondissement. Le Précurseur dit que la mesure qu'a prise M. Van Hoorebeeke, en abaissant le tarif du chemin de fer, pour le transport des houilles, s'étendra tous les ports belges indistinctement. On écrit de Bruxelles De grands préparatifs se font l'église de S'-Jean et S'-Nicolas, pour y célébrer avec pompe, demain mercredi, onze heures, le service funèbre poul ie repos de l'âme de la Reine. Par une coïncidence singulière, les cloches dont LL. AA, RR. le duc de Brabant et le comte de Flandre ont été les parrains, sonneront pour la première fois pour l'auguste mère des princes. Chemin de fer. Avis. C'est partir de vendredi prochain, i" novembre, que seront modifiées les heures de dépait du service des convois. La date du i" novembre pour la période d'hiver et celle du Ier juin pour la période d'été, ont été définitivement adoptées par les administrations des chemins de fer rhénan, du Nord el de Belgique. i,-. »^ii -g Il avait été décidé en conseil des ministres, que le général Neumayer resterait au comman dement de la lre division militaire, sur la de mande expresse qu'en avait faite le général Changarnier. Hier soir, paraît-il, cette décision a été révoquée, on a saisi un prétexte futile pour manquer au commandant en chef de l ai— (suite.) Au même instant, Tamariz se présenta travers un massif de broussailles. Soulevant rapidement M11" de Rambert, il la déposa sur le hamac, et portant ses regards menaçants sur la négresse, il chercha deviner ce qui avait pu arracher sa maîtresse le cri qu'il venait d'entendre rien autour de lui ne pouvait trahir ce secret. En moins d'une mi nute, la physionomie de Louise était redevenue calme et froide. Il attendit dans une attitude sombre que sa maî tresse reprit ses sens. Sans paraître troublée, Louise s'avança vers le hamac. N ayez plus peur, mam'zclle Rose, dit-elle avec un accent maternel; l orage est passé; écoutez les oiseaux qui chantent. Le soleil se levait derrière les nuages noirs; la pluie avait cessé un vent frais se glissait travers les person nes. La vivacité de l'air ranima les forces de M11" de Rambert; elle se redressa lentement, et portant la mainj son front comme pour en chasser un souvenir impor tun, elle regarda autour d'elle sans reconnaître d'abord les objets. En voyant Louise, elle tourna la tête avec effroi. Tamariz vit ce mouvement, mais la négresse ajouta sans s'émouvoir: Mam'zclle Rose a eu peur en attendant le tonnerre; elle s'est endormie, et elle a fait un rêve veut-elle inc dire ce qu'elle a vu Ce n'était qu'un songe! murmura Mlle de Rambert. Un soupir de satisfaction sortit de sa poitrine. Le malaise de Rose s'était dissipé avec l'orage. Une teinte légère de pâleur rappelait seule sur son visage, la trace des émotions passées. Elle se mit en marche pour retour ner la Ginesterre. Les champs de cannes brillaient d'un éclat plus verdoyant après la {îluic; d'humides perles étincelaient sur des badamiers. L'aspect joyeux de la campagne acheva de la guérir. Les eaux grossies du ruisseau avaient emporté le pont de bambous qui con duisait de la colline l'habitation. Ce fut avec une franche g'aîté de créole qu'elle se confia au bras de Tamariz, qui la porta comme une enfant d'une rive l'autre. Un feu subit se glissa dans les veines du nègre; sa tête se remplit d!un bourdonnement confus. Le far deau élail bien léger, et cependant l'esclave se sentit mée de Paris. On ne peut se dissimuler plus longtemps qu'une grave scission'a éclaté entre le président et le général Changarnier. Ce der nier a offert sa démission, ce que dit une feuille parisienne, il aurait l'entention de venir se fixer en Belgique, mais cette nouvelle mérite confirmation. La commission de permanence s'est réunie hier, la séance a été des plus agitées, certains membres parlaient même de convoquer immé diatement l'assemblée. Cette idée a été repous sée, par le motif que ce serait embrouiller la question davantage, et que l'assemblée serait fort embarrassée d'agir en de telles circonstan ces. Une foule de représentants remplissaient les couloirs de l'assemblée, les conversationsétaient fort vives et les opinions partagées. Les uns soutenaient le cabinet qui, disait-on, n'avait déjà montré que trop de faiblesse dans l'affaire d Haulpoùl, les autres se montraient effrayés des tendances du gouvernement et étaient dis posés soutenir le général Changarnier. La querelle religieuse soulevée par la crta- lion d'un archevêché el de plusieurs évêchés catholiques, en Angleterre, est destinée pren dre d'assez grandes proportions. Elle n'est pas encore de nature metlre la tranquillité publi que en danger mais qui oserait répondre des conséquences d'une querelle religieuse? Le clergé de Londres s'est adressé I évêque de son diocèse, pour lui signaler l'usurpation qu'a commise la cour de Rome, en érigeant West minster en archevêché. Cette circonstance que la cité anglaise, dont on adjuge ainsi la direc tion spirituelle un ecclésiastique romain, est celle où les souverains de la Grande-Bretagne sont couronnés où siègent les parlements d'Angleterre el d'où ses lois sont promulguées, est présentée aux ardents défenseurs dis culte anglican comme une révélation manifeste du plan de domination uuiverselle poursuivi par les catholiques. EXTÉIIIELJI. pris d'une espèce de défaillance. 11 ne vit point le regard de mépris que lui jeta Louise, parvenue avant lui sur l'autre bord, grâce aux cailloux polis autour desquels l'eau bouillonnait sans pouvoir les submerger. Debout, les bras croisés devant la porte de la maison, le marquis avait assisté de loin cette scène. 11 attendait que sa fille fût arrivée pour donner cours sa mauvaise humeur. M'apprendrcz-vous enfin ce que vous êtes devenue depuis ce matin, lui dit-il, d'un ton plus brusque qu'à l'ordinaire; j'ai mis tout le monde sur pied pour vous chercher; croyez-vous qu'il soit convenable d'errer ainsi toute seule dans les champs, sans prendre garde aux inquiétudes que vous me donnez? Si c'esl-là ce que votre tante vous appris, je ne me chargerai pas de l'en féliciter. Comme nous l'avons dit déjà, M. de Rambert avait été oblige, après la mort de sa femme, de confier Rose sa sœur. 11 aimait véritablement sa. fille et il aurait voulu faire disparaître la froideur qu'avait mise entre elle et lui uue longue séparation; mais allier jusque dans l'amour paternel, il soupirait après la confiance de son enfant sans rien faire pour la mériter. 11 craignait qu'un*

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Le Progrès (1841-1914) | 1850 | | pagina 1