EXTÉRIEUR. Faits divers. Puisqu'on invoque l'autorité sur celle matière, il faut donc qu'elle soit compétente. Je suis l'autorité, et je donne mes peuples et pour toujours la per mission de ne point interrompre leur travail. Plus ils travailleront, moins il y aura de vices. Plus ils se procureront avec abondance la subsistance qui leur est nécessaire, plus ils satisferont aux besoins des organes et aux voeux de la nature. Si je devais me mêler de ces objets, je serais plutôt disposé ordonner que le dimanche, passé l'heure des offices, les boutiques fussent ouvertes et les ou vriers rendus leur travail. Quand on jette un coup d'œil sur les diverses classes qui composent la société, on sent quel point le repos du dimanche est plus funeste qu'utile; on voit dans combien d'arts, dans combien de métiers, celte interruption du travail a des effets fâcheux. La société ne compose pas un ordre contemplatif. Quelques législateurs ont voulu en faire un couvent de moines et lui appliquer des règles qui ne convien nent que dans le cloître. Puisque le peuple mange tous les jours, il doit lui être permis de travailler tous les jours. 11 faut que M. Portalis prenne garde que, cette concession une fois accordée, on ne manquera pas d'en exiger d'autres. Ayant une fois fait intervenir la force du gouvernement dans des choses qui sont hors de son ressort, ou nous ramènera au temps dé sastreux des billets de confession et ces misérables époques où le curé croyait avoir le droit de gour- mander un citoyen qui n'allait pas la messe. La force des ministres du culte réside dans les exhortations de la chaire, dans la confession. Les sbires et les prisons ne doivent jamais être des moyens de ramener aux pratiques de la religion. A Oslerode, le 5 mars 1807. Napoléon. VILLE D'APRES. conseil communal. Séance publique du Mardi3i Décembre i85o. ordre du jour: 1® Communication de pièces. 2° Délibérer sur les modifications réclamées par M. le ministre de la justice au règlement du Mont-de-Piétc. 5° Délibérer sur les observations présentées par M. le ministre de l'intérieur au sujet de l'octroi sur les bières. 4° Fixer le taux de l'indemnité payer, pour 1880, par les familles aisées n'ayant point, dans leur sein, d'hommes en activité de service dans la Garde civique. 5° Approuver s'il y a lieu a. L'acte de location des étaux la boucherie. b. Le procès-verbal d'adjudication pour la recette du droit de place au marché au beurre, aux œufs et au fromage. c. Le procès-verbal d'adjudication pour la perception du droit de place au marché au gibier et la volaille. d. Le procès-verbal d'adjudication pour la perception du droit de place au quai pendant l'exercice 1851. e. Le procès-verbal de la vente du produit des lieux d'aisance dans les casernes et h l'école communale. 6° Délibérer sur rétablissement d'une route pavée du cabaret dit het Hallebast, jusqu'au gravier de Hailleul. 7° Déterminer l'inscription graver sur les jetons de présence ponr 1851. L'échec éprouvé par le parti théocratique Dixmude paraît d'une digestion difficile. Les feuilles dévouées au parti continuent jeter de hauts cris sur les violences commises par ces affreux libéralïsles. Au mois de juin, lorsque M. Léandre avait été élu par surprise et une majorité plus que douteuse, les Dixmudois élaient d'honnêtes et braves bourgeois; aujour d'hui tout est bien changé. MM. Desmaisières et Cassiers ont retiré leurs bonnes grâces l'in grate cité, ils repoussent dorénavant les titres cevoir, les mains pour le caresser Il est parti tout est fini... Il est parti Depuis une heure Grand Dieu quel affreux malheur pour vous, pour moi, pour mon fils Ton fils, répondit le comte en bais sant la voix. Il aimait tant son chevalier Il l'aime, oui, il l'aime trop, mon vieil ami et le comte s'empara des mains de son écuver. Je cours l'éveiller pour lui annoncer... Reste ici près «le moi, brave Pierre. Vois-tu cette ligne blanche et contournée qui se penl dans les vallées de la Sienne Oui, Monseigneur c'est la route de Villedicu. Ils ont pris ce chemin Quoi Pour un si long voyage et de si périlleux projets, Dieu, prenant mon fils en pitié, lui a donné pour compagnon son plus bel ange le tien Mon enfant mon enfant s'écria le vieux guerrier. Oh! rêve affreux! horreur Le malheureux père ne put plus articuler une parole; il voila son visage comme pour mourir, et ne fit entendre que des sanglots étouffés. Le comte demeurait toujours appuyé contre le pilier du fanal; il laissa une libre issue la douleur de son ami. Parti sans me voir sans se jeter dans mes bras de vrais et bons Dixmudoisdont ils étaient fiers autrefois, et avec leur malédiction, tous les maux imaginables vont descendre -sur la ville maudite. Voilà ce qu'elle aura gagné repousser ce bon M. Léandre Précurseur Par arrêté royal du 26 Décembre 1850 le sieur Maillard (H conservateur des hypothè ques àFurnes (Flandre occidentale) est desti tué. Par arrêté de M. le ministre de l'intérieur sont nommés membres de la commission admi nistrative de l'atelier d'apprentissage et de per fectionnement établi Rumbeke MM, Vanden Beighe, commissaire de l'arron dissement deThiell-Roulers. président; le comte deThiennes, vice-président; Lèfèvre, directeur de l'atelier; Hoogbe curé Uumbeke Boul- len-Angellis notaire Rumbeke; Rommels fabricant Rumbeke; Depriez, vicaire Rum beke. L'affaire Allais est encore la grande question l'ordre du jour. Quoiqu'il soit ressorti toute évidence du procès une entière complicité entre M. Yon et Allais, M. Rupin n'en continue pas moins prendre au sérieux le complot dirigé contre sa personne et paraît décidé soutenir son commissaire de toutes ses forces. Pour se faire une idée juste de l'extraction des mines des monts Ourals et de la Californie, il faut les comparer au chiffre de la moyenne annuelle de celle de l'Amérique. Eh bien en deux années l'extraction de l'or seul de Russie et de Californie s'est élevée 45(1,000.000 de francs, et selon M Humboldt la moyenne an nuelle du produit de toutes les mines d'Amé rique de 1492 1803 non pas en or seul, mais en or et en argent, a été de 232 miHions. Ainsi le produit actuel de l'or seul balance peu près le produit de l'pr et de l'argent réunis pen dant plus de trois siècles. FRANiCE. Paris, 27 Décembre. La sixième chambre a rendu aujourd'hui son jugement dans l'affaire Allais. Allais a été condamné un an de prison et 500 francs d'amende. Le bureau de l'Assemblée s'est réuni cet après-midi pour prendre un parti relativement M. Yon. Mais il n'a pris aucune décision, et a remis statuer après le prononcé de l'arrêt, qui, ce moment, n'était pas encore connu. Le. bureau se réunira de nouveau demain. L'Assemblée législative était hier fort agitée l'issue des débals de l'affaire Allais. Les groupes étaient très- animés dans les couloirs. Beaucoup de. représentants entouraient 1rs trois questeurs «le la chambre cl les interrogeaient sur l'attitude qu'ils allaient prendre vis-à- vis du commissaire spécial depuis la situation que lui avait fait le procès d'Allais. Les uns disaient que M. Yon était un fonctionnaire qui n'avait eu que le seul tort de faire du zèle les autres, qu'il avait sciemment cherché induire cil erreur le bureau de l'Assemblée, et mettre les deux pouvoirs de l'état en hostilité l'un contre l'autre. Les questeurs ne répondaient qu'évasivcuient aux questions qui leur étaient adressées. enfant dénaturé Quand nous serons plus calmes tous les deux, compère, je te ferai reconnaître dans ton fils un modèle de douceur et de tendresse. N'accuse que la fatalité ton fils vaut mieux que le mien.Il vous a donc parlé de moi, Monseigneur Ilélas que vous a-l-il dit Pauvre enfant lui si frêle, si faible encore, que va-t-il devenir? Ils me le tueront!... Oli mon Dieu mon Dieu Eh bien, moi aussi je pardonne, moi aussi je bénis... Ange de ma vieillesse, que le ciel te préserve et t'inspire Garde-moi toujours une pensée tendre pour qu'elle me soit satisfaisante et si tu pros pères un jour, quand ce cœur que tu fais battre sera glacé, viens prier pour celui qui t'a mis au monde pour l'adorer après Dieu Olj mais qui veillera sur toi, pau vre petit être perdu -r Qui veillera sur eux demanda le comte. Qui te suivra, mon chérubin, continua l'intendant. Toi et moi, reprit gravement le sire de Kerven. Pierre de Lamorge leva la tête et regarda son maître avec surprise. Oui, toi et moi, répéta le comte. Nos serments, dis-tu? Dieu nous les a remis... Écoutez, Messirc de Les opinions sont partagées parmi eux comme parmi les autres membres du bureau. On disait encore ce matin que la majorité très-faible du bureau inclinait jusqu'à présent conserver M. Yon, dans ses fonctions. C'est, dit-on, lundi seulement que le bureau de l'As semblée prendra une décision relative la lettre de M. Baroclic, ç'est-à-dire relativement M. Yon. Quelque étrange que paraisse ce fait, il est certain que le bureau est fort divisé sur cette question et que même sur 14 membres, 8 continuent prendre parti pour M. Yon. Il paraît que le magnétisme commence compter des partisans dans la campagne et qu'il y est l'objet d'une certaine exploitation, car hier un disciple de Mesmer, sous la figure d'un très-rude paysan, avait rendre compte de ses expériences la justice. A l'instar de ce qui se fait Bruxelles, rue de l'Etoile, au vu et au su de tout le monde, cet indus triel d'un genre nouveau avait établi le siège de ses opérations dans les environs de Jennapes, et là, aidé d'un jeune garçon, son élève, il distribuait sa science aux paysans, moyennant, bien entendu, juste et préalable indemnité. Y avait-il des poules égarées ou volées dans une ferme, vite on courait chez Vendormeur. Une jeune fille désirait-elle être renseignée sur le compte de son amant parti pour l'armée, elle employait le même moyen; bref notre homme avait plus d'au torité dans le village que M. le Curé!!! Le parquet de Nivelles, excessivement incrédule pour tout ce qui touche au magnétisme, lie vit dans tout cela qu'une escroquerie plus ou moins bien déguisée; de ce chef, le rival de Moutius fut traduit devant le tribunal correctionnel qui lui intligea six moisde prison, peine que la cour d'appel a confirmé dans son audience. Ces jours derniers, sur la route de Damfront. peu de distance de Hers, est armé un de ces mal heurs, si communs aujourd'hui, causés par l'im prudence des conducteurs de voiture, qui se laissent aller au sommeil. Un meunier dormait dans sa voiture chargée d'une assez grande quantité de sacs de farine. Un cantonnier l'avertit, mais inutilement, du danger qu'il court en abandonnant les guides. Le cheval emporté par le mouvement accéléré imprimé la voilure, va se jeter dans le fossé qui borde la route, renverse la voiture et les sacs de farine. Le malheu reux meunier, jeté le premier dans le fossé, u été écrasé sous lé poids des sacs, sur lesquels quelques minutes plus tôt, il reposait si tranquillement. Curieuse tentative de corruption. Lyon. IL s'est produit, l'audience de la deuxième chambre du tribunal civil un fait singulier. Un particulier a remis une lettre l'huissier de service, avec prière de la transmettre M. le prési dent. Quelle n'a pas été la surprise de ce magistrat, lorsque dépliant le papier, deux pièces d'or de 40 francs s'en sont échappées. C'était un plaideur qui recommandait son affaire au président du tribunal, et appuyait sa requête de ses arguments irrésistibles dont use Almaviva,dans la comédie de Beau marchais pour éclairer la religion de Basile. M. Français a demandé si l'auteur du placet était encore dans la salle, et, sur la réponse affirma tive de l'huissier, il a fait avancer aux pieds du tri bunal le plaideur qui se trompait d'époque d'une si étrange et grossière façon; reconnaissant bientôlsur sa physionomie les traits du béotisme le plus pro noncé; il dit je pourrais Vous faire arrêter immé diatement; je me contente de vous mettre la porte Lamorge, nous vous ordonnons comme notre intendant, de remettre la garde et la conduite de ce château a son premier lieutenant, et de vous tenir prêt nous suivre dans deux heures partout où il nous plaira d'aller, sous la garde de Dieu. Le vieil écuyer tomba aux genoux du comte, et lui dit d'une voix émue Merci, Monseigneur, oh merci. Vous êtes noble autant que brave. Puis, se tournant vers la route de Villedieu, il s eena comme en délire Mon pauvre enfant tu es sauvé A la chute du jour, trois pèlerins sortaient du châ teau de Kerven par la porte du Maure «leux étaient montés sur des mules, le troisième les suivait a pied. Quand la nuit vint, les appartements du comte furent éclairés comme d'habitude rien ne parut changé. Tout l'était cependant et ces tours majestueuses, plus tristes que de coutume, semblaient regretter leurs maîtres. Ainsi la mort nous laisse pendant quelque temps l'image de la vie, ainsi le corps semble regretter 1 âme (La suite au prochain iV°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2