«eur Loppens a élé mandé par le parquet de
Tournay, pour donner des éclaircissements la
justice, sur la personne qui avait travaillé dans
son laboratoire sous le nom de Bairon.
Liège, 1" janvier. Hier, 31 décembre, au
commencement de la soirée, un vieillard Ion--
geait le chemin de fer, lorsque, voyant venir un
convoi de Verviers, il se relira de l'autre côté
du railway Malheureusement il ne vit ni n'en
tendit un convoi de marchandises qui se dirigeait
sur Verviers et qui l'atteignit de telle façon
qu'une roue lui fracassa tout le côté droit depuis
l'épaule jusqu'à la jambe. Malgré l'extrême gra
vité de celte blessure, il revint lui, reconnut
les personnes qui accoururent lui porter les
premiers secours sur le théâtre même de la
catastrophe, entr'autres MM. le bourgmestre et
le vicaire de Chaudfontaine, et déplora le son
d'un ancien soldat de l'empire, finissant ses
jours de celle manière déplorable, après avoir
tant de fois échappé la mitraille.
Bien que ce malfieur soit arrivé près de la
station de Chaudfontaine, ce n'est qu'assez
longtemps aprèsque la victime a élé transportée
non pas la station, mais la maison d'école
de Chaudfontaineoù elle a rendu le dernier
soupir, vers 3 heures du malin.
i u
Un ouvrier employé la station du Midi,
comme altacheur des waggons, a été victime
d'un bien triste accident. Un convoi, que la lo
comotive venait de quitter, était encore en
mouvement sur la voie, quand ce malheureux
eut l'imprudence de monter sur le ressort qui
se trouve entre toutes les voitures pour déta
cher les chaînes. Il perdit l'équilibre, tomba
sur les rails, et les roues des voilures lui passè
rent sur toutes les parties du corpsmême sur
la tête, cause des contorsions qu'il faisait pour
se soustraire son horrible supplice. Il poussait
des cris affreux quand il a été relevé. Il a élé
immédiatement transporté l'hôpital Saint-
Jean, où les secours les plus empressés lui ont
élé prodigués. On espère de le sauver.
On écrit d'une petite ville de la province de
Namur, sous la date du 28 décembre
M. le juge de paix de notre canton passant, il
y a quelques jours, vis-à-vis d'une église, vit un
de ses amis, homme fort gai, fort jovial, occupé
faire des réparations la chaire de prédica
tion. Il s'approche, lui serre d'abord la main
très-affectueusement, et l'on échange mutuelle
ment quelques plaisanteries; on rit, et la fin.
on oublie si bien le lieu où I on se trouve que
M. le juge de paix, sur l'invitation de son ami
se met chanter une petite chansonnette comi
que sur l'air de drinedrine. Le curé qui se
trouvait justement au confessionnal, l'insu de
ces messieurs, en entendant un chant profane
résonner dans son église, se lève aussitôt avec
animation le magistral cette vue inattendue
prend la fuite comme le renard sans queue,
dont il est parlé au livre V, fable V, des fables
de Lafoulaine.
Un banquet d'huissirs. Le 22 décembre, la
corporation des huiliers de l'arrondissement
deTournay, s'est réuiie en un banquet solennel
pour célébrer le jubié d'un confrère. Tous les
huissiers des sept canions prenaient part cette
fêle fraternelle et gastronomique. Un ami nous
en donne les détails tn ces termes
L'Hôtbl ou Commerœ avait été assigné pour la
célébration de ce baïquet d huissiers, dont la
plus franche cordialié faisait les frais. Au
dessert, un convivea demandé la permission
de porter un toast auhéros du festin. Personne
n'a protesté. Alors locateur a prononcé un
petit speech rempli d'ngénieuses allusions aux
actes du confrère, tcul le monde en a saisi la
signification. Une gaîté sans contrainte n'a cessé
d'animer ce repas de corps, pour lequel nul n'a
songé demander un ajournèrent.
a»»»»
On lit dans le Journal de Charleroi
Un vol accompagne de circonstances mysté
rieuses, a été commis samedi dernier au
hameau delà Coupe, dtpendant de la commune
de Jumet. Il était environ onze heures du soir.
L'appeleur de la verterie Bernert et Bivort,
venait de frapper la maison d'Auguste
Dereume, ouvrier verrier, pour l'avertir que
son tour était venu de se rendre au four.
Auguste Dereume embrasse sa femme et se
met en roule.
A peine deux cents pas de sa demeure,
deux hommes qui s'étaient introduits dans le
grenier eu descendent et saisissent sa femme
Ils étaient armés chacun d'un pistolet, mas
qués d'un crêpe noir, les mains gantées et les
pieds chaussés de chaussons, afin sans doute
d'éviter le bruit. Pour comble de mesures, ils
ne prononcent pas une parole, mais ils exécu
tent, avec le pouce et l'index, une pantomime
parfaitement inintelligible. Us veulent de l'ar-
nt.
La femme Dereume, moitié évanouie de
lyeur, obéit ce signe, appuyé, d'ailleurs,
d'une injonction ne permettant pas de réplique,
deux pistolets armés. €He donne la clef de son
armoire et indique celle-ci du doigt.
Les deux voleurs ne se le font pas répéter,
s'emparent d'une somme de douze cents francs
en argent, sans toucher au cuivre qu'ils dédai
gnent, et s'exquiveut plus vite qu'ils ne sont
venus.
Quelques jours plus tard, ils eussent mis la
main sur une somme deux fois plus considé
rable, car le four d'Auguste Dereume est la
veille de s'éteindre, et cet événement amène,
comme on sait, pour l'ouvrier, la liquidation
de sa labourieuse campagne.
On nous rapporte que pareil vol, entouré
des mêmes circonstances, s'est perpétré, il n'y
a pas longtemps, Binche ou dans les eiivirons.
On lit dans la partie officielle du Moniteur
L'article 28 du traité du 29 juillet 1846,
est ainsi conçu
Le présent traité aura force et vigueur jus
qu'au 1er janvier 1851. Toutefois, chacune des
hautes parties contractantes se réserve la faculté
De son côté le vieux soldat, reconnaissant Wcnloch,
lui dit
Je suis porteur d'un message pour vous, milord
vous m'avez épargné les derniers pas ma montre vous
en saura gré.
En même temps Kilderkin tira d'une poche de cuir,
qu'il portait sous son pourpoint, une lettre aux armes
delà reine, et la remit lord Wenlock. Celui-ci rompit
les cachets, prit connaissance de la missive royale, et
proposa au chevalier de passer dans un autre apparte
ment.Sur son invitation, le page et Kilderkin le suivirent.
J'ai une excellente nouvelle vous apprendre, sire
chevalier, dit le lord la reine a reçu du roi Louis la
prière de se rendre Amboise, où se lient la cour et
le comte de Warwich, actuellement Rouen, va pareil
lement se diriger sur le même point. Dieu soit loué
s'écria Henri Noble reine, vous voilà donc secourue
Margaret Margaret ajouta-t-il tout bas. La reine
d'Angleterre quiltcra-t-elle bientôt Nancy, monsieur le
cavalier demanda le page. C'est demain qu'elle doit
se mettre en voyage. Quel bonheur s'écria le joyeux
enfant... Et a-t-elle de beaux seigneurs sa suite?
L'élile de la noblesse lorraine. A-t-elle déjà quelque
pauvre petit gentilhomme comme moi, aussi jeune, aussi
dévoué Il n'y a rien comme vous, nulle part, mon
bel enfant, dit le vieux brave en lui souriant affectueuse
ment. Kilderkin, la reine vous attache mon service
jusqu'à notre arrivée Amboise, interrompit le lord
Wenlock. Cela suffît, milord. Sir Henri, ajouta le
seigneur anglais, en partant demain matin, nous serons
en mesure d'arriver Amboise un jour ou deux avant la
reine nous ferons bien, je pense, de coucher ici. Qu'en
dit votre honneur Je suivrai vos avis, milord. Je ne
pense pas que mon père nous fasse suivre ainsi faisons
halte, d'autant plus que nos forces sont bout.
Un valet de maître Gaspard entra pour .annoncer que
le souper était servi. Les voyageurs, après un repas
auquel lord Wenlock fit seul grand honneur, gagnèrent
les chambres qui leur étaient préparées.
Viens, mon petit ange, dit Henri son page.
Maître Gaspard, nous vous souhaitons de bons rêves.
Le brave hôtelier s'inclina.
Quand le chevalier et son page furent rendus dans
leur chambre, ils se regardèrent tristement.
Eh bien Monseigneur, dit l'enfant d'une voix
soucieuse. Eh bien répondit Henri. Que font-ils
maintenant au château Ah Nos pauvres pères
ils sont comme nous en téte-à-lête et nous accusent.
de le dénoncer pendant le temps qui s'écoulera
d'ici au Ier janvier 1851, et dans le cas, où il
serait, de part ou d'autre, fait usage de cette
faculté, le traité cessera d être obligatoire et de
sortir ses effets le Ie'janvier 1852. Si l'une ou
l'autre des deux hautes parties contractantes ne
l'a pas dénoncé par déclaration officielle, au
moins un an avant le 1er janvier 185 i, il conti
nuera rester en vigueur une année en sus, et
ainsi de suite d'année en année, jusqu'à ce qu'il
ait été déuoncé au moins un an d'avance.
Le gouvernement des Pays-Bas, usant de
la faculté que lui attribue la disposition qui
précède, a, par déclaration officielle, en date
du 9 décembre 1850, dénoncé le traité du 29
juillet 1847.
n II a proposé, en même temps, d'ouvrir la
négociation d'un arrangement destiné preu-
dre la place du traité de 1846.
Le gouvernement du roi a donné acte de la
dénonciation qu il avait inutilement cherché
prévenir, et il a accepté la proposition de né
gocier un nouveau traité de commerce et de
navigation entre les deux pays.
Le traité du 29 juillet 1846, comme l'indi
quent les termes de l'art. 28, demeure intégra
lement eu vigueur jusqu'au 1er janvier 1852.
L'incident qui avait répandu un moment
l'inquiétude en France, s'est heureusement ter
miné. M Yon a donné sa démission.
Cette démission est sans doute le meilleur
moyen que l'on aura trouvé pour sortir conve
nablement de l'impasse dans laquelle se trou
vaient renfermés le pouvoir exéculifet le pouvoir
législatif! Au reste, comme touie chose a son
bon côté, ce quasi-conflit, maintenant qu'il est
terminé, va sans doute nous donner quelques
jours de calme. On aime se reposer après la
lutte.
Dans la séance du 31, beaucoup de représen
tants ont longtemps parlementé avec les mem
bres de la minorité du bureau qui voulaient
donner leur démission. Après bien des pour
parlers, il a élé convenu que ces membres
resteraient leur poste, jusqu'à ce que la
question fut définitivement vidée par l'Assem
blée.
Il est probable maintenant que par suite de
la démission de M. Yon, celle affaire ne sera
pas portée la chambre moins qu'un
membre, dans un but quelconque, ne vienne
incidenlellement faire des interpellations ce
sujet.
EXTÉRIEUR.
1RANCE. Paris, 31 Décembre. On lit dans
le Siècle
La resolution de l'assemblée relative l'élargissement
de M. Mauguin a été exécutée hier. On raconte ce sujet
des détails dont on nous garantit l'authenticité.
Après la séance, les questeurs se réunirent chez M.
Dupin, pour aviser aux moyens de remplir au plus
promptement possible la volonté de rassemblée.
M. le président songeait charger M. le ministre de
la justice de l'exécution de cet ordre, mais en sortant de
la séance, M. Rouhcr, sous le coup d'un désappointement
cruel, sans doute, avait dit haute voix qu'il ne ferait pas
C'est affreux! cher petit. Ilélas! oui; mais Marguerite,
mon chevalier, votre fleur adorée
Ange avait brusquement détourné sa pensée, pour no
pas trop affecter son maître et son frère car telle était
son exquise sensibilité, qu'elle lui faisait deviner la
portée de toutes ses actions, de toutes ses paroles, et lu-
enseignait effleurer avec une grâce et une bonté tou
jours ingénieuses les sentiments qu'il voulait caresser.
Tu as raison, parlons de mon amie, épargne-moi
les remords qui ne peuvent rien sur mon cœur. IU
s'avoue, hélas trop souvent qu'il m'a fait commettre
un crime. Sois généreux, ne m'accable pas prononce-le
toujours ce nom tant aimé ta voix chaste et pure sanc
tifie toujouis mes plus chers souvenirs. Monseigneur,
dit en riant l'espiègle, souvenez-vous d'abord que nous
n'avons pas fermé les yeux de toute la nuit. Pour être en
état de combattre avec avantage devant la reine, il faut
nous soigner quelque peu. Donnez-moi ce pourpoint, ec
manteau... maintenant ce beau poignard et ces éperons
d'or... Oh que vous êtes heureux d'être déjà chevalier
Moi je ne suis rien, rien du tout qu'un pauvre petit...
Là, couchez-vous.
[La suite au prochain JV°.)