EXTÉRIEUR. C'était un des projets favoris de l'empereur et l'exécution ne se serait pas fait attendre si les événements de 1815 n'étaient venus s'y opposer. Ce projet du pont vient d'être repris par M. l'ingénieur Dickson. Les plans ont été dressés par M. l'ingénieur Tarte. Nous croyons que nos lecteurs ne liront pas, sans intérêt, une analyse succiucte de ces plans. Le pont serait établi aux bords de la station du chemia de fer du pays de Waes, sur les deux rives. Le pont sera composé de six piles et de deux culées. Il y aura sept travées. Les piles auront, marée haute, 3 mètres d'épaisseur. Six des sept travées auront 51 m. 50; la septième ou travée de milieu, sera partagée en deux parties égales par une pile de 9 m. de diamètre en couronnement, supportant un pont tournant double volée, qui offrira un double passage de 17 m. 50 chacun. Les piles seront reliées entre elles par un tablier établi d'après le système dit parapets tubulaires. Le tablier fixe du pont ainsi que le pont mobile seront établis 6 m 50 au-dessus des basses marées, c'est-à-dire 0 m. 50 au-dessus des plus hautes eaux connues. Il présentera trois voies dont deux pour les piétons de 1 m. 80 chacune et une voie princi pale de 7 m 30 pour les voilures et au besoin pour les convois du railway. Le raccordement avec les deux rives permet tra l'établissement d'une voie ferrée d'une part, et, de l'autre, les rues de la rive droite et la roule de Gand sur la rive gauche, pourront se relier aux bords du pont au moyen de rampes pavées de 0 m 03 au plus d'inclinaison par mètre. Les piles et culées seront posées sur les pilotis et grillage avec enrochement l'intérieur et l'extérieur. Elles descendront 5 mètres en dessous du niveau de la basse marée. Quatre loges en fer seront établies aux ex trémités du pont pour les bureaux de perception et le logement des employés. Les travaux seront terminés en trois ans. La concession serait de 90 ans. La dépense est évaluée fr. 4.200.000. Tel est la description succincte d'un projet d'un grand intérêt pour notre ville, mais qui demande un examen sérieux et approfondi de personnes compétentesafin que toutes les conditions requises soient remplies. Précurseur Le roi Louis répondit par un sourire amer et sardoni- que cette courtoisie le matin même il avait déchiré, sans les lire, deux suppliques du cardinal Labalue et de evêque de Verdun. Regardant ensuite le noble entourage de la reine d'Angleterre, il lui dit Voilà, certes, une riche escorte, Madame, et qui ferait presque oublier un trône... Oui, Sire, mais le prince que voilà, interrompit Marguerite, ne peut se' contenter de ta cour d'une femme; il lui faut de la gloire et des batailles tous ces nobles chevaliers cachent des cicatrices sous leurs velours, et mon fils n'a pas encore gagné ses éperons. Nous lui donnerons les nôtres, Madame, ceux qui nous servirent Montlbéry; voudrez- vous les porter, beau cousin Cette question adressée au jeune prince de Galles, fit monter la rougeur son Iront. Le valeureux enfant ré pondit d'une voix ferme Et je ne les quitterai, Sire, que quand le roi mon père sera remonté sur son trône. Louis XI fit un gracieux sourire au prince, puis se tournant vers la reine, il lui ofîrit la main et lui dit Venez, Madame, venez mettre le dernier sceau votre magnanimité la démarche que je vous presse de faire vous conduira triomphante Westminster. La reine accepta l'offre de Louis XI, sans lui répondre autrement que par un regard et un soupir pleins de ma jesté. Le jeune Edouard marcha immédiatement après sa mère, suivi de Margaret et d'Ange de Lamorge. Tous les seigneurs qui composaient la compagnie de la reine, se placèrent par trois et par quatre son cortège, qui défila depuis le vestibule jusqu'au perron, et du perron la tente qui avait été dressée dans le jardin et dans laquelle ■levait avoir lieu l'entrevue. Les trompettes sonnèrent des fanfares au moment où le roi et la reine Marguerite parurent dans le jardin. Toute la noble foule ruisselante de pierreries, couverte de satin, d'hermine et de velours s'écoula sous les tapis- C'est par erreur qu'on a annoncé que le baron de Neumann avait institué pour.son léga taire universel, le prince de Metlernich Nous apprenons, d'une source certaine, que M. de Neumaun a fait deux parts de sa fortune, qu'il a laissé tous ses immeubles àgses parents en Autriche, et ses meubles ainsi que ses capitaux en fonds publics la sœur de^ sa femme, lady Georgina Somerset. Les électeurs d'Ath sont convoqués pour le 3 février prochain, afin de procéder au rem placement des conseillers démissionnaires, De- ghouy. Defacqz, Descy, Deblois, Jennart, Pi- letle, Taintenier et Willame.]La Gazette d'Ath soutient leur candidature. La première des fêtes qui auront lieu cet hiver, au gouvernement provincial Bruges, est fixée au 12 février. Roulers, le 20 Janvier. Monsieur le Rédacteur du Journal de Bruges, Un terrible malheur est arrivé hier, 4 heures de relevée, Roulers. M. Mioen, peintre distingué, fabricant de vernis, a été trouvé dans son laboratoire presque entièrement carboni sé. Ce triste accident doit être attribué une préparation de vernis qui a pris flamme. Ce digne vieillard a essayé de maîtriser la matière enflammée, il a été victime de son courage. Heureuse ment que les voisins se sont aperçus de la catastrophe, car un effroyable incendie en aurait été la conséquence. M. Mioen se trouve dans un état désespéré. Il n'y a pas de malheur sans bonheur, dit le Flamand. Il parait que la ville de Roulers va être dotée du gaz. Voire directeur, M. E. De Brauwer, a inspecté Roulers et co nine l'administration a besoin de beaucoup de lumières, elle secondera l'entreprise. Agréez, etc. une arrestation en pleine mer. On lit dans la Flandre Maritime d'Ostende Jeudi dernier, quatre heures du matin, est entré dans le port d'Ostende le bateau-pilote belge n° 2 ayant bord M. Goubau, commissaire-mar.ilime en sous-ordre dans notre ville et les deux passagers qu'il avait arrêtés bord du Duc de Brabant. Nous sommes méinc de donner nos lecteurs quel ques renseignements exacts sur cette arrestation, qui a été entourée de beaucoup de mystère, et laqu'clle la justice semblait attacher la plu- grande importance. Le navire belge le Duc de Brabant était parti d'An vers pour la Nouvelle-Orléans. Deux individus s'étaient embarqués comme passagers sous de faux noms, ils allaient échapper la justice, lorsqu'un mandat du juge d'instruction de Bruxelles parvint au commissaire-mari time d'Anvers avec ordre d'arrêter les deux individus en question, prévenus de banqueroute frauduleuse. Lorsque la police maritime arriva au bas de l'Escaut, le Duc de Brabant venait de mettre la voile pour sa destination. Dans la nuit du 45 au 46 un vent "violent força le capitaine du Duc de Brabant chercher un refuge dans la rade des dunes. Dans la journée du 19 1a police ma serics, et la tente se trouva remplie des plus illustres personnages de France, d'Angleterre et de Lorraine. Le roi monta sur un trône drapé de velours bleu, semé de fleurs de lys d'or, élevé de trois degrés. Il avait sa droite, sur la première marche, les princes du sang, parmi lesquels se montraient nu premier rang, Charles, duc de Guyenne, comte de Saintongc et seigneur de la Rochelle, frère du roi, et le comte de Vendôme sa gauche, sur la même marche, étaient les dames qui tenaient le plus la famille royale; et madame Marguerite d'Orléans, comtesse de Vertus, en Champagne, se distin guait entre toutes par sa beaulé. La reine d'Angleterre était la droite du roi, ayant elle-même sa droite le prince de Galles, son fils la gauche du roi, et un peu en arrière de son trône, se tenaient le grand-maître et ministre, Anthoine de Dam- marlin, comte de Chahanncs, ainsi que le grand-chance lier, Jean Jouvcnel des Ursins. Au centre de la salle, qui était disposée en cercle, on voyait toute la noblesse d'Angleterre la suite du duc de Clarence et du grand comte de Warwick. Ce dernier con servait une attitude digne et fière. S i haute taille le mettait au-dessus de ses gentilshommes;comme son génie et son courage au-dessus de ses malheurs. Son front large ne trahissait aucun trouble son regard chevale resque et hardi se portait sans orgueil sur tous les yeux et les faisait baisser. Il était couvert d'une cotte de mailles en acier qui réfléchissait la lumière par étincelles; sa tête était nue, et ses cheveux blonds coupés fort près comme il convenait un homme de guerre. Tout en lui parlait de cet invincible capitaine que l'histoire a sur nommé le faiseur des rois. Lorsque la reine d'Angleterre entra dans la salle, les amis du comte virent un nuage passer sur son front, mais cette première émotion fut bientôt calmée pour laisser l'homme son courage, sa résignation ses pensées d'avenir. Clarencefrère ritime d'Ostende reçut l'ordre de se mettre la recherche du Duc de Brabant. Le commissaire-maritime en sous- ordre Goubau s'est aussitôt embarqué pour Douvres, et dès le lendemain, après avoir visité Deal et Ramsgale, il trouva le Duc de Brabant en rade de Margate. Ordre fut donné au capitaine Schmidt de ne plus laisser débar quer ni passagers, ni effets, ni marchandises. Revenu Ramsgate, le commissaire maiitimcy trouva un bateau- pilote belge qui avait été expédié d'Ostende pour lui porter aide et assistance. Le lendemain matin le bateau-pilote mouillait proximité du Duc de Brabant. Le mercredi ils levèrent tous les deux l'ancre et naviguèrent dans la même direc tion versla pleine mer, le capitaine Schmidt tira un coup de canon, signal ordinaire pour appeler un pilote; les pilotes se rendirent bord avec le commissaire maritime sous prétexte de conduire le navire Flessingue pour ravitailler, et lorsque le navire fut hors de vue, le com missaire maritime invita le capitaine mettre le navire en panne, ce qu'il fit, et il procéda aussitôt l'arresta tion de Corneille deMostennan et François.de Visscher le premier était embarqué sous le nom de Jean de Visscher. Pendant qu'on était occupé transborder leur nom breux bagage du Duc de Brabant dans le baleau-pilote, le nommé Corneille de Mosterman a sauté la mer, mais aussitôt quatre hommes du bateau-pilote se sont jetés l'eau et l'en ont retiré. Ceci se passait le mer credi midi et le lendemain quatre heures du matin, la police maritime déposait entre les mains de la gen darmerie d'Ostende, les deux prévenus. Les prévenus ont été incarcérés dans la maison de passage Ostende, et seront conduits aujourd'hui Bruxelles. Le principal accusé, le sieur Mosterman, est âgé de 20 ans, son complice est encore plus jeune. Leurs coffres, au nombre de dix, ont été déposés l'entrepôt on a remarqué une assez grande quantité de cuir parmi les objets saisis. Le Duc de Brabantaprès avoir remis les prévenus l'autorité maritime, a continué sa roule vers Flessingue, ayant bord un pilote de "notre port. FRANCE. Pakis, 26 Janvier. Un nouveau conflit est la veille d'éclater de nouvelles menaces sont faites on m'assure très-positivement que trois dé crets n'attendent que la signature du président. Par le premier on gracierait huit condamnés de la haute cour de Versailles. Le second serait relatif des modifications la loi électorale, portant principalement sur la condition du domicile politique dont on abaisserait le terme d'une année. Enfin, le troisième serait la mise en vigueur des bons hypothécaires sur le sol, proposés par M. Pcrrier. ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE. (Présidence de M. Dupin ainé.) Séance du 24 janvier. A 2 heures un quart le président est au fauteuil. Le procès-verbal est lu et adopté. La physionomie de l'assemblée est assez animée aujour d'hui. Le bruit court qu'un message va être apportera, l'assemblée pour un nouveau ministère, qui se compose rait ainsi MM. le général Randon, la guerre; Waisse, l'intérieur; d'Édouard IV, et gendre de Warwick, était, tout au contraire, vêtu avec une rare magnificence. Ce prince, appelé jouer, dans les annales île ce temps et dans l'histoire que nous écrivons, un rôle si important, était doué de peu de qualités, et les ternissait toutes par une faiblesse de caractère qui lui devint fatale (I). Derrière ces deux chefs étaient le loril de Saint-John, le lord Wcnlock, le marquis de Courtenay, le comte de Pembrokè, frère utérin de Henri VI, le lord de Beaumont et une foule de chevaliers, derniers et valeureux défen seurs d'un trône qu'il semblait impossible de relever. Puis venaient les danies, presque toutes vêtues de deuil,- car presque toutes avaient pleurer un père, un frère ou un mari, mort dans cette longue et sanglante guerre des deux roses. Non loin du groupe des dames anglaises, Ange de La morge, appuyé contre un trophée, d'armes, semblait plongé dans une profonde rêverie. Ses yeux avaient souvent rencontré ceux de Jeanne de Courtenay et s'étaient baissés aussitôt, mais peu-à-peu la constance de son regard l'étonna, la troubla... et de part et d autre, ce ne fut plus qu'en rougissant qu'ils échangèrent, a la dérobée, une pensée inexplicable pour tous deux. Le roi se leva. Le plus grand silence régnait dans l'assemblée, on n'entendait que le llottemcnt des flammes qui décoraient la tente, et que le vent tourmentait au dehors. C'est par grâce toute divine, dit Louis XI, et par lo secours de la sainte Vierge, ainsi que du bon saint Michel, que je me vois appelé étouffer les discordes (t 1 C'est ce même duc de Claretioe qui, aceusé par Édouard, son fière et roi, d'avoir tiamé contre lui plusieurs complots, fut con damné a mort par la chambre des lords 7 février 1478). Le roi, 11 osant le faire exécuter publiquementlo fit enfermer la Tour, où »ix jours après, on le trouva mort. Ou fit courir le bruit qu'il s'était noyé dans un tonneau de Malvoisie sans que rien ait justifié ce ooute ridicule.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2