Faits divers. De Gcrminy, aux finances Magne, aux travaux publics Brénier, aux affaires étrangères De Royer, la justice Vaillantmarine Giraud, justice publique Schneider, agriculture et commerce. Tous ces noms appartiennent l'administration aucun ministre n'est représentant. M. de Royer est, comme on ne l'ignore pas, avocat-général la cour d'appel de Paris c'est lui qui a soutenu l'accusation contre les prévenus de la haute-cour de Bourges et de celle de Versailles. m. le président. J'interromps un instant la séance, (marques générales d'attention) pour donner communi cation d'un message de M. le président de la république. MESSAGE. Paris, 24 janvier 1831. A M. le président de l'Assemblée nationale législative. M. le président, L'opinion publique, confiante dans la sagesse de l'assemblée et du gouvernement, ne s'est pas émue des derniers incidents. Néanmoins la France commence souffrir d'un désaccord qu'elle déplore. Mon devoir n'est de faire que ce qui dépendra de moi pour en prévenir les résultats fâcheux. L'union des deux pouvoirs est indispensable au repos du pays, mais comme la constitution les a rendu indé pendants, la seule condition de celte union est une con fiance réciproque. Pénétré de ce sentiment, je respecterai toujours les droits de l'assemblée, en maintenant intactes les préro gatives du pouvoir que je tiens du peuple. Pour ne point prolonger une dissidence pénible, j'ai accepté, après le vote récent de l'assemblée, la démission d'un ministère qui avait donné au pays et la cause de l'ordre des gages éclatans de son dévouement. Voulant toutefois réformer un cabinet avec des chances de durée, je ne pouvais prendre des éléments dans une majorité née de circonstances exceptionnelles, et je me suis vu, regret, dans l'impossibilité de trouver une combinaison dans la minorité, malgré leur importance. Dans cotte conjoncture, après de vaincs tentatives, je me suis résolu former un ministère' de transitions composé d'hommes spéciaux, n'appartenant aucune fraction de l'assemblée et décidés se livrer aux affaires sans préoccupations de parti. Les hommes honorables qui acceptent cette tâche patriotique auront des droits la reconnaissance du pays. L'udministiatinn continuera donc. Ma proposition a trop d'intérêt pour que l'assemblée ne me prête pas un instant d'attention. (Parlez parlez Elle est le complément nécessaire de la loi sur les loge ments insalubres. L'assemblée reprend les conversations; 1,'émotion aug mente lorsqu'on voit M. de Vaudry remettre M. le président une communication qui vient probablement de l'Élyséc; c'est une double feuillc.grand format lettre. Comme par le passé, les préventions se dissiperont au souvenir des déclarations solennelles du message du 12 novembre. La majorité réelle se reconstituera. L'harmonie sera rétablie sans que les deux pouvoirs aient rien sa crifié de la dignité qui fait leur force. La Fronce veut avant tout le repos, et elle attend de ceux qu'elle a investis de sa confiance, une conciliation sans faiblesse, une fermeté câline, l'iinpassabilité dans le droit. Agréez, M. le président, l'assurance de mes sentiments de haute estime. Louis-Napoléon Bonaparte. dont gémissent la noblesse et le peuple d'Angleterre. Mon infortuné cousin Henri VI étant prisonnier dans la ville dont il est roi, mon devoir est de le ''élivrer. C'est dans cette loyale et pieuse intention que j'ai voulu vous attirer ma cour, vous, auguste reine, qui m'êtes chère par le sang et par vos infortunes'; vous, comte de Warwick, qui méritez lout l'intérêt que rapporte la gloire et qui passez pour un modèle de toutes les vertus guerrières. Approchez donc, noble comte, approchez, beau cousin de Clarence, venez déposer entre mes mains toute haine, toute vengeance; la gloire qui vous attend saura vous faire oublier l'ingratitude du parjure Edouard, vous prouvera la magnanimité de votre souverain bien-aimé, et rendra la paix un peuple dont les blessures font pitié Le sir Anthoine de Dammartin, ministre chéri du roi, s'avança vers Warwick, lui tendit la main, et, sans la moindre hésitation, le comte se rendit près du trône, suivi du duc de Clarence et de tout son cortège. Les seigneurs français et lorrains se rangèrent de chaque côté, pour laisser un libre espace cetle noble compagnie, et chacun admira la physionomie mâle et hardie du héros de l'An gleterre. Warwick monta le premier degré du trône d'un pas ferme, fit un gracieux sourire aux dames et aux che valiers qui s'y trouvaient, et commanda d'un signe sa suite de l'attendre. Puis, accompagné du seul duc de Clarence, il franchit lentement le second, le troisième degré, et s agenouilla devant le roi eh lui disant moL Sire, ce que Dieu vous .conseillera j oublie ici tous les affronts que j'ai reçus, et par le ser ment qu il vous plaira de dicter, je m'engage servir en fidele, brave et loyal sujet, la dynastie et le trône de mon très-redouté souverain Henri VI. Ces derniers mots, qui aurait dû arracher quelque émotion la voix du comte, ne trouvèrent qu'une iné branlable fermeté dans son cœur, et furent prononcés sans trouble, comme sans exaltation. Le roi releva le noble Un supplément du Moniteur annoncera la nomination du nouveau ministère. Aucune manifestation ne suit cette lecture. Un grand nombre de membres sortent pour se livrer des ré flexions sur le message. ANGLETERRE. Lovdkes, 21 Janvier. On assure que la reine a fortement blâmé le paragraphe du discours de la Couronne relatif l'agression papale. On sait que ce discours est préparé par le cabinet. S. M. a déclaré que ce passage était trop faible, et rédigé en termes propres glisser travers une difficulté plutôt qu'à exprimer les véritables sentiinenis de la Couronne et du gouvernement blessé dans sa dignité et dans son autorité. Le Daily-News est d'avis quedans cette ques tion, il doit surtout ê'rc donné une grande latitude l'opinion personnelle de la reine. Quelques grands arbres de Hyde-Park, seront en veloppés dans le bâtiment de l'exposition. Il est question de ne point les abattre pour voir jusqu'à quel point la force de vitalité des vieux arbres peut résister la privation de l'air libre. On propose cetle expérience comme utile la science et au dessein de conserver le palais pour le transformer plus tard en jardin d'hiver. On lit dans le Morning-Adoertiser Peu de personnes savent pourquoi les quakers ont l'habitude de se couvrir la tête dans les édifices religieux et les assemblées publiques. Voici d'où cette coulurhe tire sou origine. Fox, l'inventeur des chapeaux larges bords et des habits sans collet, assistait ordinairement au prêche de l'église épisco- pale. Lorsque le ministre eu chaire laissait échapper quelque doctrine malsociiiante suivant lui, il mettait solennellement son chapeau sur sa tête, et ne l'ôtail que lorsqu'il entendait un raisonnement qui lui parût plus juste. Ce serait donc simplement par suite d'une protestation que les quakers ont pris l'habitude de se couvrir dans les temples. En iU5o, il a été, exporté de la Belgique a,oo3 taureaux et bœufs, 6,5+c) vaches, i6,z3* veaux, i4,838 moutons et agneaux, 81,891 cochons et 17,306,490 kilog. de pommes de terre. La douceur précoce de la saison a déterminé des phénomènes curieux de végétation. Au marché du Sablori, Bruxelles, des paysans ont arboré sur une charrette de foin une branche de cérisier portant 17 (leurs. Aux environs de Liège tous les versants des coteaux exposés au midi sont en pleine floraison. On affirme qb'on remarque dans quelques jardins des arrondissements de Duukerqueet d'Hasebrouck, des abricotiers et des pêchers couverts de fleurs. On cite comme un phénomène un lilas entière ment couvert de son feuillage, et que, depuis huit jours, vont visiter l/es curieux dans la propriété du sieur Covelaert, au Booinbergue, près Cassel. La commission exécutrice delà grande Exposition proscrit; la reine Marguerite s'était aussi approchée: son front, comme celui de son ancien ennemi, ne trahissait aucune violence un sourire amer, mais gracieux, se perdit sur ses lèvres; elle tendit la main au comte qui la baisa et, comme il voulait se prosterner ses pieds de nouveau, elle l'en empêcha en lui disant Nous ne souffrirons pas que la plus grande gloire de notre royaume s'incline deux fois dans un jour devant le malheur milord, nous vous confions la destinée de ce jeune prince, ajouta-t-ellc en montrant son fils, et tout l'espoir qui nous reste pour son bien-aimé père Warwick lira son épéc et jura sur la croix de fer qui en formait la garde, de rétablir le roi sur son trône, ou de mourir en combattant pour lui. Et moi, s'écria la reine avec une émotion trop forte pour être plus longtemps maîtrisée, moi, qui ne suis qu'une femme accablée de malheurs et qui ne puis jurer sur une épée, ni sur un sceptre qu'on m'a ravi, je fais serment sur la tête de mon fils (elle, serra le prince de Galles contre son cœur), sur cette tète si chère et réservée sans doute une haute couronne, de ne me souvenir jamais que des bons services que j'attends de votre courage, de votre génie, de votre loyauté. Je jette un voile épais sur ce passé sanglant qui épouvante ma mé moire... Louis XI, attentif au moindre incident de cette entre vue, crut qu'il était temps d'intervenir, et dit haute voix On va lire le traité que j'ai jugé le p'us convenable aux intérêts des deux partis; aussitôt que votre mutuel accord l'aura sanctionné, vous songerez que l'élite des deux nations aùra reçu vos serments, et que la loyauté des peuples doit avoir pour modèle la loyauté des grands. Messire chancelier, ajouta-t-il en se tournant vers Jean Jouvencl des Ursins, approchez. Le grand chancelier s'avança jusqu'au bord de la vient de prendre des mesures pour l'établissement d'un bureau permanent d'interprètes pendant la durée de l'exposition, de façon que les étrangers qui en feront usage n'auront qu'à leur payer une très- légère rétribution au-dessus des émoluments régu liers qui leur seront attribués par la direction. Le gouvernement de Berne ayant donné l'ordre dequitler le pays un médecin juif quiye'tiit élabli depuis 1887, les habitants ont pris fait et cause pour le docteur de graves désordres ont eu lieu, et des troupes nombreuses sont dirigées vers cette localité. Deux familles de Lille, sur le point de s'allier par un mariage, se sont brouillées dernièrement et ont rompu toutes relations par suite d'un déplorable malentendu dont les circonstances sont assez singulières. M11" P....I, âgée de 20 ahs, jeune personne sur le point de se marier, passait par la rue du Dragon arrivée dans le milieu de cette rue mal famée, elle fut arrêtée par un embarras de voitures, ainsi que cela arrive régulièrement plusieurs fois par jour. De chaque côté, les charretiers criaient, juraient, frappaient leurs chevaux; tout coup, un tom bereau recula de quelques pas sans qu'on s'y attendit; M11" P....I, faillit être atteinte par une roue et n'eût que le temps de se réfugier dans une allée dont la porte était ouverte. L'embarras dura bien encore quelques minutes, et M"* P....t put enfin continuer son chemin mais en des cendant l'escalier de cette maison, elle vit que toutes les personnes du groupe, arrêtées comme elle, la fixaient obstinément, elle rougit sans trop se rendre compte de celte circonstance. La pauvre demoiselle s'était bien innocemment abritée dans une des maisons infâmes qui existent rue du Dragon. De là la fixité des regards qui l'avaient intimidée. Elle fut aperçue sans doute par le jeune homme qu'elle devait épouser, ou par quelque officieux rapporteur, car des commentaires absurdes et malveillants furent faits au sujet de son passage dans la rue sus-nommée et amenèrent la rupture dont nous venons de parler. L'industrie des armes Liège continue se trouver dans l'état le plus prospère. D'après'le relevé officiel, le nombre des canons pourarincs feu portatives, éprouvés pendant l'année 1830, s'élève 432,547. Voici les noms des principaux fabricants et la quantité de canons qu'ils ont fait passer au banc d'épreuve, déduc tion faite des canons qui ont été reconnus défectueux Ancien et C*.93,164 Dandoy, 21,542 Francolte, Aug., 23,990; Ilanquet, J.-li., 18,722; Lepage, 13,047; LcmiHe, 12,093; Malherbe, P.-J. et C"., 10,702 Pirlot frères, 33,738 Pétry, 19,749 Renkin frères, 30,314 Schepers, 20,883; Vivario-PIomdcur, 14,730. [La Tribune.) i-J5> tu 9 - m oixmide. Marché aux grains du 27 Janvier 1831. sorte de grains. nombre d'hectolitre! prix pas uectolitrk fr. c fr c. 80 13 00 16 00 20 10 00 10 65 Orge d'hiver 479 7 75 8 68 104 5 44 6 26 34 9 75 10 75 0 00 0 00 première marche, et lut le traité, dont voici les deux principaux articles I. Edouard de Lancastre, prince de Galles, héritier légitime du trône d'Angleterre, épousera Anne de War wick, seconde fille du.comte de ce nom. II. Les deux partis, jusqu'alors divisés, se réuniront pour Replacer Henri sur le trône, et, dans le cas" où la descendance de ce prince s'éteindrait, la couronne sa mort reviendra au duc de Clarence. L'archevêque de Tours vint se nlacer la droite du roi, et présenta un crucifix Marguerite. Cette malheu reuse reine baissa les yeux devant la croix, puis regarda son fils avec une expression si noble et si tendre, que tous les cœurs en furent émus. Le jeune prince compre nant ce qui taisait hésiter sa mère, étendit résolument la main, loucha les pieds du divin martyre et dit d'une voix ferme J'accepte pour mon père, que je représente ici, 1 alliance qui m'est offerte, et je fais serinent d'exécuter fidèlement toutes les conditions qu'elle impose. .Marguerite répéta textuellement les mêmes paroles, puis elle baisa son fils au front. Le comte de Warwick et le duc de Clarence jurèrent fidélité dans les mêmes termes, et baisèrent la main de la grande reine. Dès ce moment, tous les groupes se confondirent, les seigneurs se mêlèrent sans distinction les parents, les vieux amis que la guerre avait, dès longtemps séparés, s'embrassèrent avec joie. L'enthousiasme fut au comble, et les cris d'allégresse retentirent au dehors comme sous la tente. Le roi, la reine, le duc de Clarence et Warwick re tournèrent au palais, et furent accompagnés jusqu'au perron d'honneur par une foule de gentilshommes. [La suite au prochain .V".)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3