EXTÉRIEUR.
Faits divers.
centrale, de MM Kinl-de Naeyer, Van Iseghem,
d'Autrebande, Charles Rousselle, David, Osy.
Cette section centrale se réunira mardi sous
la présidence de M Verhaegeo.
La demande île dotation a été faite hier, après
un conseil de ministres, tenu l Elysée. M. Ger-
minva présenté le projet de loi sans entrer dans
aucune considération, laissant l'appréciation
de l'assemblée cette question toute de conve
nance. La demande est de 1.5100,000 fr. C'est
mercredi, que les bureaux auront nommer la
commission chargée de préparer le rapport sur
ce projet.
Les bureaux ne s'occuperont du projet d'or
ganisation communale et départementale que
dans huit joursenviron. après le renouvellement
du bureau de l'assemblée.
La chambre a voté hier la loi qui accorde
600,000 francs l'établissement de bains et
lavoirs. C'est là une institution vraiment utile
et qui sera accueillie avec une faveur extrême
dans tout le pays, cependant la loi n'a été votée
qu'à une assez faible majorité.
Au commencement de la séance, M. Ramond
de la Croisetle a demandé la chambre l'auto
risation de poursuivre en police correctionnelle
M. le prince de la Moscowa qui l'a grièvement
insulléel provoquéen plein bal de la présidence.
Il est désirer que le duel sorte enfin des mœurs
parlementaires. Si tout le monde répondit une
provocation comme y répond M. Ramond, l'a
gresseur y regarderait deux fois, d'autant plus
qu'une condamnation en police correctionnelle
eulraîne la déchéance du député qui la subit
La commission qui a examiné le projet de loi
sur le régime hypothécaire continue de siéger
tous les jours sous la présidence de M. Verhaegen
La section centrale, chargée de l'examen du
projet de loi sur le crédit foncier, est convoquée
pour mardi, sous la présidence de M. Delfosse.
On écrit de Liège, l'Observateur
Il circule ici des bruits qui ne semblent pas
dénués de fondement et que je crois, utile de
vous transmettre.
On assure que M. le curé de S'-Denis, ancien
professeur d'écriture sainte au séminaire de
Liège ne tardera pas remplacer Mgr Van
Bommel sur le siège épiscopat. Mgr Van Rom-
mel serait nommé archevêque d'Amsterdam,
ensuite d'une mesure semblable celle que le
l'ape a prise l'égard de I Angleterre. Il s'agirait
d'établir en Hollande une hiérarchie ecclésias
tique complète. Mgr Van Bommel, évêque de
Liège, serait un des principaux organisateurs
de cette hiérarchie, et appelé, en celle qualité,
diriger le plus important des nouveaux diocè
ses que l'on se propose de créer.
Je vous transmets celle nouvelle parce que,
au point de vue de la politique intérieure de la
Belgique, le déplacement de l'évêque de Liège
ne manquerait pas d'une certaine importance
Dix balles de houblon viennent d'être exportées
d'Ostende Londres par le navire le Triton. Ce
Pour la première fois de sa vie, Margarct se trouvait
en tète tête avec le prince. Tout entière au chevalier,
elle ne remarquait aucun des mérites qui faisaient du
duc un homme recherché des femmes*; et, par ce tact
éminemment fin qui soulevait en elle de vagues pres
sentiments, elle devinait, dans ce grand personnage, un
homme k redouter.
Le duc de Clarence aborda Margarct avec une cour
toisie du meilleur ton. et par une série de compliments
qui étaient les pivots obligés de la galanterie de cette
époque, il essaya de se faire valoir aux yeux, l'esprit
et peut-être au cœur de la hautaine comtesse.
Vous conduisez ce coursier avec une hardiesse qui
ferait envie au vainqueur d'un tournoi, Mademoiselle.
Monseigneur, j'ai eu pour maîtres la guerre et l'exil,
c'est-à-dire le courage. Si nos chevaliers sont aussi
habiles que vous, Mademoiselle, mon auguste frère est
coup sur détrôné. C'est notre espoir, Monseigneur,
répondit Margarct d'une voix triomphante. C'est notre
désir et volonté, c'est aussi notre espoir, ajouta le duc
en donnant ce dernier mot une accentuation singulière.
Mademoiselle de Rosières regarda le prince fixement,
comme pour pénétrer le sens de sa pensée, puis répondit
avec indifférence
Vous ne pouvez qo'y gagner pour vous, devant
fait présente un certain intérêt par suite de l'inter
ruption assez longue de l'exportation de ce genre de
produits.
FRANCE. Paris, t février. La commission
pour l'examen de la demande en autorisation d'exercer
la contrainte par corps contre un représentant, s'est
réunie de nouveau hi"r, 4 heures, après avoir entendu
M. Matiguin, le fondé de pouvoirs de M. A. Chcron et
l'huissier qui a instrumenté dans l'affaire. Le rappor
teur nommé hier, M. Moulin, a lu, 2 heures, son rap
port la commission, qui en a approuvé les termes. Ce
rapport a été déposé aujourd'hui en séance publique.
L'honorable orateur conclut, au nom de la commission,
ce que l'autorisation de poursuivre M. Mauguin soit
accordée.
On lit dans le Bulletin
On affirmait, il y a deux jours, dans le salon d'un
ancien ministre de Louis-Philippe, que M. Tliicrs, aban
donnait complètement le parji de la régence pour se
rallier àccluiquc représentent MM. Cavaignacet Lamori-
cièrc. Ce revirement de M. Thiers était l'objet de
commentaires.
M. l'abbé, Guelle aumônier de la reine Marie-Amélie,
se trouve eu ce moment en France. Sa présence a pour
cause l'accomplissement de plusieurs actes de charité,
actes si communs de la part de cette vertueuse Princesse.
ANGLETERRE. Lovdres, 30 janvier. Il y
a eu aujourd'hui conseil des ministres; immédiatement
après, le chef du cabinet s'est rendu Windsor, auprès,
de la reine. Les bruits de crise ministérielle, qui ont élé
répandus depuis quelques jours, sont démentis par les
journaux. On assure que les membres du gouvernement
sont d'accord sur h manière d'envisager la question des
droits de l'État, en matière religieuse.
Un des plus grands propriétaires d'Irlande, le colonel
Wyndham, vient d'employer un nouveau moyen pour
vaincre l'hésitation de ses tenanciers, se livrer aux
chances que présente la culture du lin. Il offre cent
d'entre eux de leur fournir gratuitement la semence
nécessaire pour un demi acre de terre, avec la condition
de reprendre le produit pour 3 livres sterl. Il est espé
rer, disent les journaux anglais, que cet exemple
trouve des imitateurs»
ALLEUAGNE. Le nouveau pouvoir fédéral cen
tral entrera en fonctions le tb février prochain. Le prince
de Prusse et l'archiduc Albert d'Autriche en seront in
vestis. On pense qu'à cette époque la conférence de
Dresde se dissoudra et qu'une diète formée de plénipo
tentiaires de tous les gouvernements de l'Allemagne
continuera, Francfort, l'œuvre de la révision de la con
stitution fédérale; 4,000 hommes de troupes autrichien
nes sont entrés Hambourg. Les commissaires fédéraux
et le commissaire Danois devaient prendre le 31 janvier
les rênes du gouvernement dans le duché de Holstein.
Le roi de Danemarck a consenti l'échange des pri
sonniers faits des deux côtés pondant la guerre. Cet
échange aura lieu immédiatement.
ESPAGNE. Le ministre des affaires étrangères
refusé hier, pour des raisons de hautes convenances
politiques, de répondre aux interpellations de M. Madoz,
chef de la minorité progressiste de la Chambre élective,
relativement au Concordat. C'était le droit du ministère
d'ajourner les explications sur cette délicate matière une
autre époque il a usé de ce droit.
Le général Mazarrcdo, tout récemment nommé capitaine
général de Séville, vient de donner sa démission. Voici,
dit-on, la cause de cette brusque détermination. Le
général s'étant présenté pour prendre les ordres du roi
D. François d'Assises, 3. M. aurait refusé de le recevoir,
prétextant que le général avait fait partie précédemment
d'un ministère qui lui était antipathique.
Dieu et... Et devant vous, interrompit le prince tou
jours" du mêine ton. Et devant moi, oui, certes,
Milord; car la reine est une divinité pour moi: qui la sert
m'oblige, et qui l'aime... Est aiiné? reprit Clarence.
Est estimé, reprit Margarct avec dignité. L'estime
est le lien qui nous rattache tous depuis ce matin ne
prétendre qu'à la conserver n'est pas digne de nous ce
serait craindre d'être félon et douter de soi-même. Mais
nous avons une autre prétention... Laquelle, milord,
demanda la comtesse avec un calme qui tenait du sar
casme. Elle pourrait vous paraître audacieuse.
Vous êtes prince, et l'audace... M'est-clle permise,
demanda le duc avec un empressement presque joyeux.
Vous êtes interdite, Monseigneur. Pourquoi
Parce qu'elle serait tyrannique. Mais si, pour être
audacieux, j'abdiquais mon titre Je ne vous com
prends plus... Si. après avoir été le duc de Clarence,
la tétc des armées., je venais, sans couronne et sans
duehé, offrir un être adoré dans mes grandeurs, celte
même adoration dans une douce et heureuse obscurité L
Le pouvez-vous (I)
Le prince feignit de n'avoir pas entendu la question.
11 y a deux ans, poursuivit-il, qu'un peintre célèbre
(1 Le duc George* de Clarence était marié la fille atnée do
comte de Wareriel.
On dit que le nouveau ministre de la guerre, le
comte Mirvsol, aurait déclaré positivement ne pouvoir
souscrire, dans son département, aucune économie
supérieure au chiffre de 12 millions de réaux. C'est
peu de chose près celle que concédait l'ancien ministère,
et le défaut d'accord sur ce point entraîner la retraite
de M. llravo Murillo. Toutefois, on assure que rien n'est
encore positivement arrêté.
Le ministre de la marine n'est pas satisfait, ce qu'on
assure, de ce que le cabinet, sans le consulter, réduit
de 11 millions son budget.
On disait même que M. Bustillos n'accepterait pas le
portefeuille de la marine, dans de telles conditions.
Toutefois ces bruits ne doivent être accueillis qu'avec une
entière réserve. Ce matin même, MM. Mirasol et Bus
tillos ont été rendre visite leurs collègues.
SUISSE. On écrit de Genève, que le Grand-
Conseil du Tessin, dans sa séance du 20, a adopté un
décret qui abolit la peine de mort et toutes peines infa
mantes, sauf la dégradation civile, pour délits purement
politiques. Le décret substitue, la peine de mort, la
détention équivalente pour la durée. Un décret spécial
fixera le lieu et les prescriptions concernant celte nouvelle
pénalité.
Conservation des œufs. - Procédé Chambord.
On prend une certaine quantité d'œufs frais
on mêle les jaunes et les blancs; ou les étend en
couches de o", 002, sur des plaques de faïence,
de porcelaine, de verre et d'autres substances inal
térables, on les fait sécher dans une étuve pendant
vingt-quatre heures, ayant soin de renouveler de
temps en temps les surfaces; après quoi on les
pulvérise on les laisse encore sécher une journée
dans une autre étuve, ou dans la même dont ou a
changé l'air, 011 passe la poudre au tamis et on
l'enferme, pour l'usage, dans des vases de vetTe ou
des barils bien bouchés et garnis convenablement
pour le transport de terre ou de mer.
Chaque kilogramme de poudre d'œufs demandé
deux kilogrammes d'eau froide, dans laquelle on
les bat, et équivaut cent œufs pour laire des
omelettes ou pour tout autre usage de la cuisine,
de la pâtisserie, et pour tous les états où les œufs
sont nécessaires.
Une barrique de 100 kilogrammes contiendra lu
poudre de dix milles œufs.
Le blanc de l'œuf se sèche bien séparé du jaune;
mais celui-ci, si on veut le conserver part, a be
soin d'être trituré avant sa dessication, avec i2o
grammes de sucre (plus ou moins) pour huit jau
nes de cette manière, il se conserve parfaitement,
comme les blancs et les jaunes mêlés ici le sucre
remplace l'albumine, qui est d'une grande utilité
pour la conservation et la pulvérisation de la pou
dre d'œuf. Annalet de Vagriculture fronçait».)
Le 27 janvier, l'on a enterré, Lyon, un homme
qu'on suppose être mort de frayeur, et voici par suite
de quelles circonstances
Cet homme, tonnelier de son état, occupé, il y a
huit jours environencaver du vin dans une mai
son de quarantaine, fut mordu assez grièvement par
un chien que son imagination, trop prompte peut-
être s'exalterlui fit considérer comme enra gé.
Frappé de cette idée et entrevoyant dans un pro
chain avenir les terribles conséquences de cet acci
dent, sa santé s'altéra saris causes apparentes et
enfin, après quelques jours de maladie, la mort est
venue sans que l'art ait pu caractériser exactement
le mal qui l'a occasionnée.
vint Londres, et présenta mon frère Richard (2) les
portraits des princesses les plus renommées pour leur
beauté. Richard voulait faire choix d'une épouse, et nous
contemplions tous deux les gracieuses images. Mais tout
en rendant justice au mérite de chacune d'elle, je ne
sentais rien qui m'entraînât vers une préférence. Laissant
donc mon frère poursuivre son examen, je pris des mains
du prince un petit médaillon qu'il tenait en réserveet je
l'ouvris... Eh bien! demanda Margarct en souriant avec
finesse, et, avouons-le, avec un peu de cette coquetterie
décente qui fait le plus grand charine de la femme, eh
bien Je vis alors des traits qui sont jamais gravés
dans ma mémoire. Ali elle était jolie? continua la
charmante railleuse... Elle était admirablement belle;
c'est le seul terme qui convienne son genre de physio
nomie. Comment noinmcz-vops cette incomparable
princesse, Monseigneur car son nom doit passer la
postérité. Quoique née d'un sang illustre, elle n'a reçu
de Dieu d'autre couronne que celle de sa beauté. Et
vous la nommez demanda encore la comtesse avec celte
2j Richard, duo de Gluocster, Le plus jeune des frères d'Edouard
IV. C'est ce même prinoe qui, daus la guerre des Deux-Roses, ne
recula devant auoune cruauté, et parvint au trône sous le nom de
Richard lit [20 juin 1483J, e/i faisant assassiner les deux fils de son
frère, Edouard V et Richard, âgés, le premier de douze ans, te
second de onze.