3 Un événement des plus dramatiques s'est passé hier, place du marché Saint-Jean Paris. Un jeune enfant de huit ansresté seul dans une chambre au cinquième étage,.fut tout-a-coup saisi d'un accès de teneur panique. Aux cris qu'il se mit pousser, les voisins s'assemblent, mais impossible d'entrer lfeu- fant ne voulait pas ouvrir, il avait peur j uti ser rurier est requis, et la porte est ouverte. Cette in troduction inopinée d'un étranger exaspère la frayeur de l'enfant, qui se précipite par la fenêtre. Mais l'intinct de la conservation l'emporte, l'enfant se cramponne la gouttière et reste ainsi suspendu au-dessusde la rue, la hauteur du cinquième étage. Aussitôt les passants s'assemblent, ramassent en toute hâte des matelots qu'ils sont ieunent eu l'air, et crient l'enfant.de se laisser tomber. C'est ce qu'il fit et sa mère, accourue au bruit, eut le bonheur de le relever sain et sauf. Un médecin a constaté qu'aucune lésion intérieure n'avait eu lieuet que le sang qui lui sortait par le nez serait la seule consé quence de cette chute miraculeuse. Les fabriquesde verres vitres des environs de Charleroi, ont reçu, dans ces derniers temps, une commande importante de l'Angleterre. Elles ont été chargées de la conlection d'une grande partie des vitres qui doivent recouvrir l'immense hangar destiné l'exposition universelle de Londres. Ces vitres auront de 7 8 millimètres d'épaisseur. Depuis son incarcération la maison d'arrêt de Bruxelles, Bornai, de Nivelles, prévenu du crime d'assassinat, est dans un étal complet d'abattement et de prostration. La classe des sciences de l'académie royale de Belgique a eu le i"' février, sa séance mensuelle. Dans le dépouillement de la correspondance, 011 a remarqué une lettre de M. Dureau de la Malle par laquelle ce savant annonce qu'il croit être parvenu résoudre le problème posé par Aragoet qui con siste déterminer si le climat de l'Europe a varié depuis vingt sièclesd'une manière sensible; Dureau de la Malleestimeêtre en mesured'élablir qu'aucune variation importante n'a eu lieu.- Le Volksvreund, de Soleure (Suisse), raconte le trait suivant d'audace et de témérité extraordinaires d'un voleur Ces jours derniers on amena, Soleure, un vnleîir célèbre nommé Zislcr, originaire d'Alsace. Après avoir volé dans une blanchisserie du canton de Berne, pour 800 fr. de toiles, il vint les vendre Soleure, en pleine foire, dans une boutique louée pour lui seul et vil prix. A sa rentrée dans le canton de Berne, il fut arrêté et conduit dans les prisons de Trachswald, où on lui mil les fers aux deux pieds,pour l'empêcher de s'évader, ainsi que cela se pratique avec les individus dangereux. Mais cela ne le découragea pas, il sut se procurer un clou de fer, qu'il durcit en le faisant rougir force de le frotter sur une pierre. Au moyen de cet outil informe, il travailla, pendant six semaines, a limer ses fers et réussit s'en débarrasser. Il tenta alors de fuir par la petite cheminée du fourneau, mais le canal était si étroit qu'il dût y renoncer; il faillit même y rester pris et eut beaucoup de peine en ressortir. Il ne pouvait toutefois renoncer la liberté. La nuit suivante il fit une nouvelle tentative cette fois il ne conserva que sa chemise afin de pouvoir mieux s'étendre et se glisser. Après des efforts inouis et des souffrances affreuses, il parvint enfin au haut de la cheminée, puis sur les toits, d'où il se laissa glisser terre le long du paratonnerre. Il se mit alors courir, toujours en chemise, pendant huit heures, évitant les assurance qui naît d'une vertueuse candeur. Le prince, tirant de son sein un médaillon d'or répondit Ce bijou m'a été cédé par le peintre, et, depuis deux ans, il n'a eu que deux places mon cœur et mes lèvres. Comme le duc regardait tendrement Margaret, pour donner plus d'expression ses paroles, une clameur joyeuse et prolongée s'éleva dans le bois, non loin de l'endroit où se trouvaient les cinq promeneurs. Les chevaux s'arrêtèrent connue d'eux-mêmesen dressant les oreilles Qu'est-ce que ce bruit demanda Jeanne. Appa remment, répondit le duc, quelque cri de triomphe pour le vainqueur d'une course. Vous plairait-il de voir ce portrait, milady Margaret, reprit le duc de Clarence. Volontiers, Milord. Le voilà. Et le médaillon passa dans les mains de la comtesse, qui le regarda sans surprise, et le rendit aussitôt, avec, ces mots de froide politesse: Ce n'est pas le peintre, c'est vous, Monseigneur, qui avez une imagination orientale et franchement vous en avez abusé jusqu'à rendre l'image et le modèle également méconnaissables j'ai, d'ailleurs, beaucoup changé depuis deux ans Voyez,,, Et ce dernier mot habitations, et il traversa trois fois I'Emme la nage, malgré un froid rigoureux. Un paysan qui le rencontra dans un bois se signa et s'enfuit comme devant un fantôme. La nuit suivante il atteignit la ferme de Loffelhof, près de Biberist, où il avait été domestique au!refois, et il s'y cacha dans un tas de foin. Pendant la nuit il s'in troduisit dans une chambre où il s'empara d'un habille ment neuf complet et il s'esquiva sans être aperçu. Mais son audacencconnait poinlde borne; au lieu de s'éloigner bien vite, il voulait encore se procurer de l'argent pour la route dans le village voisin de Huchegberg. Il fut trouvé caché dans la cave d'un marchand de bestiaux, de vigoureux paysans s'emparèrent de lui, le lièrent avec des cordes et le transportèrent sur une charrette Soleure, d'où la fuite ne lui sera pas facile. Voici, d'après un journal américain, comment la So ciété médicale de San-Franeisco a tarifé les honoraires médicaux dans la nouvelle Californie. Ce tarif est très- long nous en choisissons les principaux éléments Chaque visite d'un médecin 80 fr. Une visite de nuit 150 250 fr. Consultation 400 fr. Rapport médico-légal 750 fr. Certificat légal 250 fr. Vacci nation 160 fr. Accouchement ordinaire 750 fr. Accouchement laborieux 15,000 fr. Version 2,500 fr. Litliomie 2,500 5,000 fr. Cathétcrisinc 500 1,000 fr. Autopsie médico-légale 1,000 fr. Autop sie demandée par les parents 2,500 fr. Amputation d'une jambe ou d'un bras 1,500 fr. Opération de la hernie étranglée 2,500 5,000 fr. barbare plaisanterie. La Libertéde Lille, raconte l'anecdote suivante Il y a quelque temps, un colonel anglais, sir Carland, dont le régiment avait été presque exterminéà Waterloo, où lui-mêine avait été grièvement blesséétait venu résider Lille, pour laisser s'accumuler ses revenus par un train de vie plus modeste que celui qu'il menait Londres. C'était un homme de bonnes et franches maniè res, plein de savoir-vivre et d'affabilité. Le 1" janvier, après un dîner confortable, le colonel avait été prendre le café chez M. Lalubic; pendant qu'il était dans une autre salle, de stupides farceurs versèrent dans sa boisson une forte dose de spiritueux. Le colônel avala cet atroce breuvage sans réfléchir, puis, se trouvant malade, voulut regagner l'hôtel Lnvocat où il demeurait. Dans le trajet, il fit plusieurs chutes, et rentra avec le poignet fracassé. Ces chutes avaient, en outre,occasionné une lésion intérieure qui a fini par devenir mortelle et, le 21 de ce mois, on enterrait la victime de cette indigne mystification. Hier, une femme qui demeure près du Palais-de-Jus- tice, descendait pour acheter des pommes. Confiante en son voisinage, elle avait laissé ouverte la porte de sa cuisine. Quand elle rentra, tout était en place, le fumet d'un superhe pot-au-feu allait toujours croissant d'inten- sitc. Quand vint l li. ure du dîner, la ménagère goûta son bouillon. C'est singulier, dit-elle son frère, ce bouillon a un goût de marécage. Apporte-moi une chandelle que j'y voie. Le frère s'avance le flambeau d'une main, l'écu- moire de l'autre. Il manœuvre dans la marmite. Ah mon Dieu, s'éeric-t-il, je vois deux oreilles! En effet, ces oreilles indiquaient la présence d'un petit chat qui avaient bouilli dans la marmite avec trois livres de bœuf. Saisie de dégoût pour avoir essaye cet affreux breuvage, cette femme fut prisesubitement d'une extinction de voix. Le frère, bon vivant, rit aux éclats. Le tour avait été joue par des ouvriers horlogers, qui eussent mieux fait de ne pas quitter leur établi eu l'absence momentanée de leur trop confiante voisine. II y a quelques jours, le sieur Edmc C..., charretier, demeurant Bondy, trouva mort, le matin, en entrant dans son écurie, un vieux cheval qu'il possédait depuis longtemps, et qu'il entourait des soins les plus assidus. Avant-hier, on a constaté que Edmc s'était pendu dans fut dit avec un naturel mêlé de tant d'esprit, de malice et de coquetterie, que le divin visage de la belle amazone brilla de plus d'éclat que jamais. Dans ce moment, le cheval de mademoiselle de Rosiè res s'arrêta encore, dressa la tète et se refoula sur l'ar- rière-niain, tout son corps trembla comme agité par un frisson, ses naseaux s'enflèrent il respira fortement, cl rendit son souffle avec terreur. Le prince remarquait peine ce qui se passait autour de lui, tant il était confus de sa défaite. Margaret, sans s'occuper de lui davantage, frappa la croupe de son cheval avec une petite baleine qu'elle tenait en guise de crava che. L'animal, effrayé, se cabra et se défendit... On entendit alors un froissement de broussailles, et tout-à- coup un énorme sanglier s'éiança du taillis en brisant les arbustes, et se rua, les soies hérissées et la hure san glante, sur le cheval de la comtesse, qui, malgré un bond prodigieux qu'il fit de côté, fut atteint sur le ventre, roula dans la poussière avec sa maîtresse, qu'il couvrit d'écume et de sang. Le courageux animal tenta de se relever; il se dressa sur ses jambes de devant, les raidit avec force, imprima une secousse violente tout son corps qu'il parvint soulever; mais les reines de la bride, engagées et nouées au bras de. la .comtesse au moment de sa chute, l'arrêtèrent par une nouvelle doulétm dont la sa chambre coucher. Sur une table était une lettre écrite par lui, et dans laquelle la cause de son suicide est ainsi expliquée Mon vieux cheval était mon seul bonheur sur la terre; il est mort; je ne puis lui survivre.» Les Horace et les Curiace. Cette page remarquable de l'histoire romaine, vient d'avoir son pendant dans une commune du canton de Lessines, Ghoy. Cette fois les combattants n'étaient pas armés du glaive et du bouclier, mais de solides bâtons ferrés les remplaçaient avantageu sement. Deux frères de cette commune, reconnus pour leur force, avaient défié trois autres frères également renommés par leurs exploits. L'heure et l'endroit furent choisis par les parties et un signal donné, en présence des villageois divisés en deux camps, pour juger des coups, plaindre les vaincus cl applaudir les' vainqueurs; une lutte horrible s'engagea entre ces cinq forcenés; après un combat acharné, et qui dura trcs-longtcmps, trois d'entr'eux tombèrent terre, tout meurtris; le dernier venait de rejoindre les autres, lorsque se relevant soudain et dans un moment de véri table rage, il courut s'armer d'une hache afin de tuer celui qui était, par sa force, resté le vainqueur de la lutte fratricide. Ce fut alors, que les spectateurs de cette scène atroce s'interposèrent et mirent fin au combat.- Hier, 1 heure, la gendarmerie amenait la prison de Tournai, cinq grands gaillards solidement liés; c'étaient les Horace et les Curiace de Ghoy, près de Lessines. Dans un village de la frontière, deux lieues de Tour nai, une tentative de meurtre a encore eu lieu avant-hier soir. Un paysan, expulsé d'un cabaret parecqu'il y avait cherché querelle un habitué, attendit ce dernier le long d'un chemin; et, lorsque celui-ci vint passer, il se rua dessus et le cribla de coups non content de cette première attaque, il traina'ensuite sa victime jusque près d'un abreuvoir dans lequel il lui plongea la tête plu sieurs reprises. Une femme qui vint passer, fil prendre la fuite au coupable. La victime de ce guet-à-pens a été transportée chez elle dans un état désespéré. Une amie de Mm" F... arriva dernièrement chez elle un peu après la fin (lu diner M. F... nonchalemment étendu dans un fauteuil, dormait d'un profond sommeil. L'aïui ne comprenait rien eet abandon. Ne m'en parlez pas, ma chère, reprit Mmt F..., mon mari est ainsi chaque soir, ii dit qu'il fait l'assiette. On écrit de Lille: Les décombres de la scierie mécanique ineendiée, il y a trois jours, se sont rallumés pendant Favaiit-dcmièrc nuit; peu s'en est fallu qu'on ne dût encore sonner le tocsin. Les pompiers sont de nouveau accourus, et pen dant quatre heures ils ont dû asperger de rechef cet incendie qui renaissait de ses cendres. Un pauvre homme vivait, Skibbereem, dans un état de profonde misère, vêtu de haillons, et se nourrissant la plupart du temps d'éplucliures et de quelques poignets l'herbe. On le trouva un jour si affaibli par les privations qu'on le conduisit une maison de charité. Ce même homme est présent Londres, aceompagné d'un agent d'affaires, pour recevoir un legs de dix mille livres (250,000 fr.) et entrer en jouissance d'un revenu annuel de cinq cents livres. Oixmvde. Marché aux grains du 3 Février 1851. sorte NOMBRE prix de graixs. d'hectolitres PAR HECTOLITRE. FR. C FR C. 89 14 25 15 75 Seigle 18 9 73 10 25 544 7 58 8 45 Avoine. 106 4 90 7 07 31 10 00 10 50 0 00 0 00 violence le fit retomber auprès de Margaret, qui gisait éperdue. Une seconde fois le sanglier furieux se précipita sur le cheval qui lui barrait le passage, et déchira la pauvre bête, qui poussa un bruyant soupir cl ne bougea plus. Rappelée au sentiment du danger, mademoiselle de Rosières s'appuya sur son genou, jeta un regard de terreur autour d'elle, et rencontra les yeux menaçants du monstre, qui, la vue de cette nouvelle victime, fit entendre un cri rauque et sauvage; mais comme il allait s'élancer, il eut tourner sa furie contre un autre adver saire. Ange de Lamorge, parvenu maîtriser son cheval, l'avait poussé sur le sanglier, et, dans l'espoir de détour ner ses coups, il s'était dévoué une mort certainecar le pauvre enfant n'avait aucune arme pour attaquer, aucun moyen de se défendre. Le lord Wenlock et le duc, également désarmésne purent qu'imiter le courageux exemple du page, et ils entourèrent leur ennemi en poussant de grandes clameurs. Cependant Jeanne avait sauté terre et s'était approchée de là pauvre Margaret, qu'elle essaya de débarrasser de ses liens; mais, dans son trouble et sa préeipitation, elle les embrouillait davan tage. Les deux amies, pâles et défaillantes, se regardèrent d'un œil hagard, désespéré, s'embrassèrent, et tombèrent évanouies dans les bras l'une de l'autre [La suite au prochain .V°.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3