EXTÉRIEUR. Faite divers. caractérisent et cependant, celte fête si brillante sera surpassée encore par celle qui va la suivre bientôt et dont ou se dit déjà des merveilles (Journal de Bruges.) Il paraît que la nomination de M. le chanoine Boone, curé Winkel-S'-Êloi, la cure de S'-Nico- lasétait erronée. On nous assure que c'est M. Colson, curé Dadizeele, qui vient ici en remplace ment du défunt M. Van Outryve, M. Desiere, vicaire de la paroisse S'-Nicolas, est nommé curé Wulverghem. Par arrêtés royaux du 11 Février 1851 Le sieur C.-A. De Vos, contrôleur des contribu tions directes, des accises et de comptabilité Oostvleteren, est nommé en la même qualité Gavre. Le sieur G. Raparlier, commis-chef des accises Gaudest nommé contrôleur des contributions directes, des accises et decomptabililéàOostvleteren. Le sieur C. D'Huygelaere, receveur des contri butions directes, douanes et accises Wervicq, est nommé receveur des douanes Courtray (station). Le sieur E.-J. Goethais, receveur des contribu- tionsdirectesetaccisesà Mannekensvere, est nommé eu la même qualité Wervicq. Un arrêté royal alloue un subside de cinq cents francs l'administration communale de Furnts, Flandre occidentale, pour l'aider couvrir les frais de premierétablissemeutde la bibliothèque publique de celte ville. On lit dans la Chronique de Cour/rai lui semainequi vient de s'écouler, a vu finir enfin, par l'exécution de la transaction, le fameux procès de la IVeldadiye Broederliefde. Il a coûté la partie défenderesse, patronée par M. le bourgmestre de Courlrai, le chevalier sire Bethune, comme qui di rait la bagatelle de QUINZE MILLE FRANCS, prise dans la poche d'une association d'ouvriers qui s'étaient cotisés entr'eux raison de vingt centimes par semaine pour sesecourir mutuellement dans les cas de maladie ou de blessure grave. L'historique de ce procès, les motifs qui l'ont lait naître, les causes qui l'ont fait durer, appartien nent maintenant la presse. La Chronique usera largement de son droit et l'opinion publique pro noncera. Il a été commis un dol déguisé au préjudice ,1.. t CLjVw-^vui bvujfaC) JJc» i ijUIl inébranlable fermeté, son courage, son énergie, sa confiance dans l'impartialité de nos tribunaux, et fort du bon droit de la classe ouvrière, a pouvoir, comme toutes les autres classes de la société, former une association de secours mutuels, est parvenu le prouver la face du pays, c'est l'ouvrier Pierre Tremmeryle fondateur, Courtrai,de la IVeldadiye Broederliefde. Honneur cet homme! Il vient de prouver ses compagnons, prolétaires comme lui, que sous un gouvernement constitutionnel, pro gressiste et juste pour tous, le bou droit finit tou jours par triompher. Pierre Tremmery, personnifiant en lui seul, l'es prit libéral de notre cité, a combattu huit ans contre le parti réactionnaire, tout-puissant Courtrai, et il l'a vaincu. L'avenir lui réserve bien d'autres vic toires encore; celle obteiiue, Dimanche,l'Hôtel-de Ville, n'en est que le prélude. Faisons des vœux afin que nos ouvriers, qu'on a indignement trompés, aw; iip—i ni reuse, j'ai accepté. Sans me prévenir, dit sévèrement la reine. Grâce ma bonne maîtresse j'ai fait mil, et plus mal fait encore de m'ouvrir ce lord Wcnlock, car dès lors, j'ai cru remarquer en lui un changement qui me fait trembler malgré moi mais je souffrais tant et j'avais tellement peur de vous déplaire Lis, dit la reine, en montrant sa filleule une lettre. Margaret poussa un cri. C'est la même écriture, dit-elle, après avoir par couru quelques lignes, par lesquelles on annonçait Marguerite d'Anjou que sa protégée était follement éprise du lord Wenlock; puis elle rendit la lettre la reine, en lui disant Infâme calomnie. A ces mots, prononcés avec autant de dignité que de véhénRncc, la reine la baisa au front. Une lettre aussi mystérieuse m'a menacée, Madame, ajouta Margaret, et c'est la même main qui a commis les deux lâchetés. Où est cette lettre Je ne l'ai plus. Qu'en avez-vous fait? Je l'ai donnée... celui que j'aime. Imprudente Il est donc ici, cet homme. OuiMadame. On vint annoncer la reine que messire Fouques, docteur en médecine, qu'elle avait fait demander, était prêt paraître devant elle. Eh bien demanda la reine dès que le médecin eut été introduit. Le jeune page a le bras cassé, Madame; fracture simple et qui ne laissera pas de traces mais il faudra deux mois peut-être d'absolu repos. Quant au depuis sept ans, déposet devant leur parti triom phant toute haine et tote colère, contre ceux qui les ont poussés dans unnauvais procès, car, qu'on le sache bien, c'est la cause de l'ouvrier qui a triomphé dans la peronne de l'ouvrier Pierre Tremmery. On écrit de Roulers: Le marché de viande dépecée est abondamment fourni depuisdeux mois. Jne concurrence favorable aux consommateurs exisbenlre les bouchers intra muroset des comnmneseivironnantesjcesderniers débitent la viande sur nofe marché i/a de moins que les premiers, et ils fournissent ainsi l'ouvrier l'occasion de se nourrir daliments substantiels. État-civil d'Vpiirs, lu 9 Février'au 15 inclus. Naissances sexe inascuin, 4; idem féminin, 8; total, 12. Mariages NotehaertJaques-Louis-François, âgé de 25 ans, cordonnier, et Libbeecht, Fidèle-Rosalie, âgée de 21 ans, dentellière. Décès LefebvreRosalieFrançoise, âgée de 13 ans 6 mois, dentellière, rue le Menin. Desramault Alphonse-Aloïse, âgé de 10 ms, Nouveau-Chemin S1 Jac ques. VerhulleMarie-Irançoisc, âgée de 50 ans, blanchisseuse, veuve de Frinçois Styns, rue de Menin. Clarysse, Jacqueline-Coniancc-Géncvièvc, âgée de CC ans, couturière, veuve de Jacques-François Moiniez, rue du Quartier-Neuf. WolighemCornélie-Ernnçoise, âgée de 32 ans, sœureonvers;, Place du Palais de justice. Lenoir, Cathérine-Thérisc, âgée de 55 ans, sans profession, épouse de Bonavtnture-François Loncke, rue de Boesinghc. Enfants au-dessous de 7 ms sexe masculin, 2; sexe féminin, 2; total, 4. Marché d'Yphes, lu 15 Février 1851. Les prix du froment sont descendus de 50 centimes l'hectolitre. 637 hectolitres s* sont écoulés aux prix de fr. 13-20 15-40; en moyenne fr. 14-30 l'hectolitre. Les prix du seigle ont mon.é de 30 centimes l'hecto- li're. 26 hectolitres ont été cilevés aux prix de fr. 10-20 11-20; en moyenne fr. 10-70 l'hectolitre. Il y a eu 13 centimes de àaussc par hectolitre sur les prix de l'avoine. 14 hectolitres se sont vendus de 7 fr. 7-50; prix moyen fr. 7-25 par hectolitre. Une hausse de 20 centimes l'hectolitre s'est produite sur les prix des fèves. 117 hectolitres ont été vendus raison de fr. 10-20 l'hectolitre. Les prix des pommes de terre n'ont pas changé. 4,000 kilogrammes ont été vendue raison de fr. 8-50 les 100 ivuu^i uiijiijca. FRANCE. Paris, 12 Février. La réunion de Lamartine-Flandin-Billault-Vieillard, annoncée pour lun di,n'a eu lieu hier qu'à neuf heures du soir.'M. de Lamar tine seulement persiste dans l'idée d'un message doux, précis et clair pour prendre position; mais ses collègues se prononçant toujours pour la négative, il finit par se ranger de leur côté et déclarer que, comme eux, il pren drait conseil des circonstances. Dans les salons de l'Elysée, on n'a pas parlé le moins du monde du rejet de la dota tion. Parfaitement résigné, comme je l'ai dit, en appa rence du moins, le président de la république se montre très-calme et très-aimable envers tout le monde. Pendant la promenade que M. le président de la répu blique, a faite, hier, en calèche découverte, il s'est vu arrêté, dans le faubourg Saint-Honoré, par un embarras de voitures. En ce moment un homme en blouse, larges moustaches et la pipe la bouche, type vivant du vieux troupier, s'approche de la voiture présidentielle et seigneur chevalier, ce sera l'affaire d'une huitaine; il y a eu un épanchemcnt de sang considérable et la blessure est plus effrayante que dangereuse, le malade pourrait se lever dès demain. Nous vous remercions, messire Robert, et vous prions de continuer vos soins éclairés ces deux jeunes gens. Le médecin se retira. Je ferai partir le chevalier dans huit jours, dit la reine sa filleule. Hélas! Madame, répondit Margaret avec un soupir. N'es-tu pas joyeuse de voir Ion cou rageux sauveur hors de danger! J'en ai remercié Dieu vingt fois, ajouta le pauvre enfant. Cependant, conti nua la reine, il y aurait moyen de le garder près de nous. Lequel marraine. J'avais imaginé, croyant ton cœur libre comme ta main, de te marier au chevalier de Kervcn il me plaît défaut de fortune, il a le cou rage, la vertu, la noblesse. El d'ailleurs, je l'aurais doté; mais il ne faut plus penser, ma fille, puisque ton cœur... Que dites-vous, marraine? s'écria Margaret éperdue; c'est lui que j'aime, que j'adore, que j'ai choisi pour époux! Depuis plus d'une année, son image est là, dans mon cœur, comme dans le sien la mienne. Oh je suis plus fière de lui que jamais, puisque vous aussi vous l'avez distingué! Que n'est-il ici pour se jeter avec moi vos pieds Henri Henri Dieu nous protège Caline- toi, chère enfant... mais où donc et comment vos cœurs se sont-ils rencontrés La question fit rougir la jeune fille... Elle répondit timidement crie haute voix: Vive l'empereur! Mon brave, répond le prince en lui faisant de sa main signe de si lence, ce que vous dites là est imprudent, ccst dange reuxet la voiture débarrassée dans son passage reprit sa course. On me dit que l'ambassade d'Espagne a refusé de ré clamer contre l'expulsion de MM. Dioz Martincz et le général Arincro, qui étaient venus en France pour provoquer en duel mort le général Narvaez. Un déta chement de troupes françaises a été donné au duc de Valence, Biarritz près Bayonnc, pour la sûreté de sa personne. Je vous disais, avant-hier, je crois, que rien ne me pa raissait moins certain que l'adhésion du président la déclaration de son ministre, M. Vaisse, en ce qui touche l'application de la loi du 31 mai l'élection présidentielle. Je suis en mesure de vous affirmer que Louis-Napoléon n'entend nullement astreindre sa réélection la loi dite du suffrage restreint, et qu'il a affirmé, hier, l'un de s s amis, membre de l'assemblée, n'avoir donné aucune mission M. Vaisse, de l'engager comme il a semblé vouloir le faire. On s'est ému d'un article publié aujourd'hui, dans le Vote universel, par M. Bcrtholon et dirigé contre M. de Montalcmbert; cet article est en effet de la plus vio lente grossièreté. On parlait d'une rencontre. M. Dupin a été nommé président, MM. Daru, Bedeau, Faucher, vice-présidents. Il y aura lieu de procéder un nouveau scrutin, pour un 4° vice-président. Cinq secré taires seulement ont été nommés. Ce sont les mêmes, l'exception de M. de Hecckercn. Nous rendons volontiers hommage au désintéressement de M. A. Chéron mais pourquoi a-t-il été si tardif? Les uns disent que la gauche s'est cotisée pour le rem bourser d'autres attribuent cet acte de générosité au philanlropique préfet de police on semble conspirer pour enlever M. A. Chéron le bénéfice de sa bonne action. S'il nous est permis d'émettre notre avis, et sans con tester, le moins du monde, les patriotiques sentiments exprimés dans la lettre de désistement, nous dirons que la conversion de M. A. Chéron doit être attribuée un calemhourg mythologique, risqué, dans nous ne savons quel journal, qui a parodié un vers fameux Et l'avare A. Chéron ne lâche pas sa proie. M. Chéron n'a pas voulu rester sous le coup de celte plaisanterie, et il perd, pour cela, 1.093 francs, sans les frais. (La voix du Proscrit.) tbuttiplcto Ce qui a été dit de fa désertion du major du génie hollandais, en garnison B., en disant que deux jours auparavant ilavnit été reçu eu audience la Haye et avait demandé être honorablement démissionné de son grade et de son emploi. 11 s'est enfui en Angleterre, d'où il a renou velé sa demande en renvoyant les décorations dont il se reconnaît, dit—il, indigue. Toutes ses affaires de service ont été trouvées dans le meilleur étal, et ses embarras financiers personnels, provenant du projet de canal dans le Brabant septentrional, paraissent avoir motivé sa résolution. On lit dans un journal: «Trois négociants de Bruxelles viennent d'être condamnés par jugement de simple police de ileaumont (Hainaut), chacun une amende de i5o francs et aux frais, pour avoir expédié par les messageries Van Gent et O., des ballots de inarchaiidi-.es, renfermant des lettres non cachetéeet des factures cachetées la contravention A votre premier passage Coutanecs, où vous séjournâtes... Bien peu de temps, interrompit la reine avec un aimable sourire mais l'amour va si vite je comprends. Et tu as eu assez peur de moi, pauvre petite, pour ne pas oser me demander mon consentement, ma bénédiction Viens, je te les donne avec ce baiser, ma fille et puisque ton chevalier pourra se lever demain, demain, jour du mariage de mon fils, on vous unira le soir dans la chapelle. Ce sera finir, par une bonne action, une journée commencée par un acte de courage Eh bien tu ne le jettes pas dans mes bras Ta bouche est muette, tes yeux se gonilcnt de larmes? Je m'y perds* Que se passe-t-il donc en toi Marraine oh chère marraine, votre bonté me désespère. Explique-loi, mon enfant. Ce mariage est... impossible. Impos sible reprit la reine avec une sévérité grave et noble... Il ne m'est pas encore donné de jouir d'un si grand bonheur. Il y a entre lui et moi un devoir, un mystère Dans ce moment un huissier annonça le comte do Warwick; la reine ordonna de l'introduire. Il entra suivi du duc de Clarence. A leur approche Marguerite d'Anjou se leva, salua ses nobles alliés et dit sa filleule, voix basse, en la congédiant Vous serez demain comtesse de Kerven, ou jo ne vous verrai plus. Madcmois 'llcde Rosières se retira, pâle et tremblante, sous le regard impérieux de la reine, sous le sourire empressé du prince. (La suite au prochain S*.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2