de perfeclionnement de Rouférs, chevalier de 1 Or-
die de Léopold.
l e conseil supérieur d'agriculture poursuit avec
activité l'ordre de ses travaux. Dans l'assemblé*
générale qui a été tenue le iq de ce mois, il s'est
occupé des questions relatives au drainage et des
mesures qu'il pourrait y avoir lieu «le prendre pour
aider au développement de celle amélioration fon
cière. Le conseil, eutr'autces résolutions qu'il a
prises ce sujet, a exprimé le vœu de voir suivi e
en Belgique le système qui a donné des résultats si
heureux en Angleterre, c'est-à-dire de faire aux
propriétaires des avances remboursables pour les
aider couvrir les frais des travaux de drainage.
Dans sa réunion du 20 de ce mois, le conseil supé
rieur a examiné et discuté les programmes des con
cours instituer dans chaque province en faveur des
auteurs des meilleurs ouvrages sur l'agriculture ou
des personnes qui ont réalisé des améliorations no
tables par des travaux pratiques. Celle discussion a
soulevé plusieurs questions intéressantes, que le
conseil a inûiement examinées et auxquelles il a
do.'iné une solution dont l'industrie agritole recueil
lera, il faut l'espérer, de bons résultats. (Moniteur,)
Une cérémonie des plus intéressantes, une
de ces fêles «qui relèvent l'ouvrier ses propres
yeux, qui lui font comprendre qu'il est compté
pour quelque chose, pour beaucoup même,
dans la société actuelle, a eu lieu hier Rou
ler*. Il s'agissait de la remise de la décoration
aux sept ouvriers qui ont mérité celte distinc
tion lors de l'exposition des produits des ate
liers d'apprentissage et de perfectionnement,
qui a eu lieu Bruges au mois de septembre
M le gouverneur a voulu présider lui-même
cette distribution de récompenses il s'est
donc rendu Roulers hier matin, accompagné
de MM. les commissaires des arrondissements
de Bruges, Ypres, Thielt-Roulers et Courtrai.
et de M. Renier, inspecteur des ateliers d'ap
prentissage.
A son arrivée Roulers, M. le baron De
Vrière a visité quelques fabriques, entre autres
celles de MM. Soenen-Vande Kerkhove, De
Cock. Boulen-Holvoet, D'Hondt, Tanl-Verlindeo
et Billeau. Il a témoigné ces chefs «J'établisse
menls la satisfaction que lui faisaient éprouver
les progrès accomplis dans les différentes in
dustries qu'ils exploitent. M. le gouverneur
s'est aussi rendu l'atelier d'apprentissage et il
a visité en détail l'école qui y a été adjointe par
ses soins et qu'il a installée il y a quelque^
mois C'est avec un vif plaisir qu'il a constaté
les résultats heureux qu'a déjà produit celle
école sur les mœurs, la tenue, l'intelligence des
ouvriers qui la fréquentent et qui reçoivent
ainsi dans le même établissement I enseignement
scientifique et professionnel qui en fera des ou
vriers habiles, de bons citoyens et des hommes
intelligents.
Ail heures a eu lieu l'Hôtel-de—Ville en
présence du conseil communal, des membres
de la commission «le l'atelier, des élèves «1e cet
établissement et des autorités, la distribution
des décorations. M le gouverneur après avoir
ouvert la séance a donné la parole M. Vanden
Berghe, commissaired'arrondissemenlde 1 hiell-
Ronlers, qui a prononcé un discours en fla
mand.
serait trahir la tendresse paternelle que de ne pas com
battre pourenx et avec eux. Si mademoiselle de Rosières
n'avait pas, selon moi, un avertissement grave donner,
aurait-elle tant insisté pour trouver un messager de.
confiance? C'est ma pensée. Alors, comme elle de
mande, sans doute, l'appui de nos enfants, et que nos
enfants ne peuvent rien faire pour elle en ce moment,
c'est nous, leurs ainis, de le remplacer. Tu as raison,
mais ouvrir ce billet.Si c'est un crime, je m'en
charge, dit l'intendant en s'emparant du papier, suivez-
moi.
Les deux faux pèlerins descendirent au pont de l'île
Verte, et lurent, au fanal qu'on entretenait toutes les
nuits, ces lignes écrites en anglais
<1 Henri, je meurs de la blessure; prends courage en
n songeant moi. Hélas je suis menacée d'un grand
malheur La reine a jeté les yeux sur toi, elle t'a
choisie entre tous et veut que dès demain soir, nous
soyons mariés. Le lâche qui nous poursuit a écrit
ma marraine que j'aimais le lord Wenlock; quelle noir-
ct ur La vertu de celte mère dàdoplion s'oifense de
EXTB'KIEUK.
FRANCE. P.tmst, 25 Février. Paris est très-
calme; pas de manifestation quelconque, pas de revue; le
dédain le plus superbe de la part «les journaux hostiles
au prince-président pour ce qu'ils nomment le manège
impérialiste, les attaques les plus imprudentes de la part
des feuilles Elysécnnes contre l'assemblée qu'ils accusent
de conspiration... et après?
Donc, pas de manifestation impérialiste. Savcz-vous
pourquoi Parce que la manifestation rouge l'aurait
immédiatement suivie et qu'entre les deux il y aurait une
collision que la police n'aurait pas empêchée...; telle est
du moins l'explication qu'aurait donnée un sergent «le
ville quelqu'un qui ine l'a rapportée; je vous la trans
mets pour ce qu'elle vaut, en vous faisant remarquer
l'absencede M. Carlieret l'opinion généralement répandue
qu'il n'a pris un congé dans les circonstances assez épo-
reusesoùnous nous trouvons, que pour ne pas être rendu
responsable des éventualités. J'ajouterai, cette remarque,
un renseignement que je crois tenir de bonne part, il
paraîtrait que les épurations faites dans le personnel de
la police, par M. Carlior, n'ont pas été tellement radicales
qu'il n'existe encore parmi ses agents, des hommes qui
n'ont pas oublié les traditions du citoyen Caussidière.
M. l'archevêque de Paris, s'est dit-on, fortement
prononcé, contre rétablissement d'un couvent de Capu
cins,dontla construction avaitdejà reçu un commencement
d exécution près Montparnasse. Le prélat aurait signifié,
en conséquence, M. Laeordaire de renoncer aux serinons
qu il avait l'intention de faire pour l'œuvre des Capucins.
La partie non-offieielle du Moniteurcontient une note
qui dément le bruit qui circule depuis quelques jours,
qu'une revue de 00,000 hommes doit avoir lieu pro
chainement sur les boulevards.
Nous avons constater un fait important qui s'est
produit Paris, il y a quelques jours, il s'agit d'une
conférence tenue dans l'église de la Madeleine, Paris,
confér nce laquelle présidait M. l'archevêque de Paris.
Le Siècle donne des détails sur celte réunion religieuse,
tandis que les journaux, prétendus catholiques, ont soin
de n'en point parler. Nous comprenons leur silence, il
s'est dit dans cette assemblée des choses qui, si elles ne
ve îaicnt de prêtres et de prélats, pourraient bien friser
la cour d'assises.
Un membre de la conférence a affirmé qu'un homme
possédant 100,000 Ir. de rentes remplissait suffisam
ment ses devoirs envers la charité lorsqu'il donnait
2,800 fr. par an, 1,000 fr. par 50,000 fr., et ainsi de
suite. Nous ferons observer que les Mabométans enten
dent la charité d'une manière plus large: ils prétendent
que chaque homme doit le dixième de son revenu aux
malheureux.
Un jeune prêtre répondant au précédent, orateur et
s'appuyant sur l'autorité des pères de l'Église, soutient
que la limite posée est suffisante. Pour être dans l'esprit
de 1 Évangile, dit-il, il faut donner tout son superflu.
Un ecclésiastique éminent sous le double rapport de
l'intelligence et «de la hiérarchie, a nettement posé la
question en litige
«-Les révolutions ont changé les conditions de la
société temporelle, a-t-il répliqué.
Les distinctions des classes ont disparu. Les devoirs
du chrétien consistent aujourd'hui, mes yeux, bien
moins distribuer des aumônes, dont je ne conteste pas
l'utilité, qu'à faire de ces capitaux et des biens légitime
ment acquis, an usage qui tende améliorer les condi
tions du travail.
L'orateur a développé ce thème si juste avec une
grande force d'argumentation. Il a surtout rappelé le
principe évangelique de l'égalité, principe qui serait
violé par la seule application de l'aumône prise dans
son sens absolu.
M. l'archevêque de Paris, au dire du Siècle, a résumé
la discussion avec une grande hauteur de vues. Faisant
allusion aux paroles imprudentes, prononcées récemment
par M. de Montaleinbert, il a démontré cette opinion ra
tionnelle, que les gouvernements sanctionnés par la
volonté du peuple sont légitimes entre tous.
Voilà bien les vrais principes développés au milieu des
persécutions par Jésus le Nazaréen, par celui qui éinan-
mon amour pour toi, si je ne le justifie en t'épousant.
Elle ne m'a donné qu'un jour pour y penser et si
n demain soir je ne suis pas comtesse de Kerven, elle ine
chasse de sa présence. Oit tju'il faut l'aimer pour
:i endurer avec courage tant de douleurs et d'angoisses!
Conseille-moi; que faire? violer mes serments 111a
mère; jamais! renoncer toi, jamais! Si la reine est
impitoyable, j'abandonnerai tout pour toije me
réfugierai près de toi, te confiant ma vie, mon honneur
n et mon bonheur, si tu dois toujours m'aiiner. Une
seule feinte peut nous sauver, si ce billet te parvient
assez tôt, j'accepterai les conditions de la reine, et lu
les refuseras. Quoique j'aie eu l'imprudence de lui
avouer que lu m'aimais, elle se rendra aux prétextes
que tu sauras lui donner. Adieu... si tu as pu lire ce
billet que je confie au bon pèlerin qui t'a soigné le
premier, dis-lui de venir frapper deux fois dans ses
mains du côté du fleuve, sous mes fenêtres: je veillerai,
j'entendrai, et pour répondre je fermerai ma fenêtre,
cette fenêtre par où m'est venu, par où s'est envolé
tout mon bonheur. Je t'envoie une médaille de la vierge
cipait les esclaves et prêchait l'égalité entre tous les
hommes. Certes, le crucifié du Golgotha ne se serait
point fait le laudateur de la misère, il n'aurait pas posé
l'aumône comme la loi perpétuelle de la société. Dans
son fervent amour de l'humanité, il n'aurait pu croire
que les hommes devaient être toujours malheureux, par
conséquent, toujours obligés de tendre la main leurs
semblables. Mieux valent de sages institutions «fui. en
honorant le travail, donneraient au peuple travailleur le
moyen de vivre honorablement, que l'imthuabilité d'une
société dans laquelle le malheur est tellement grand, que
la mendicité seule peut en devenir le palliatif.
Les vérités dites dans la conférence de la Madeleine,
honorent davantage une religion, quelle qu'elle soit, elles
lui attirent plus d'adeptes que les féroces prédications de
certains ultra-catholi<jues, se faisant les gloi'ifiealcurs de
l'inquisition et les défenseurs d'un ordre de choses dans
leijucl ils placent la détresse d'autrui comme une consé
quence de la loi divine.
Oui, c'est en réunissant tous les efforts de l'intelligence
humaine sur le grand problème du travail, c'est en arrê
tant les règles d'une organisation qui laisse chacun un
gain suffisant et une honorable indépendance, qu'on en
viendra la pratique de la parole du Christ, qui a dit
Aimez-vous les uns les autres. Maxime qui vient du
ciel, non pas seulement parce qu'elle est possible, niais
surtout parce qu'elle est légitime.
Décidément, les membres de la conférence parisienne,
tenue en 1851, sont des socialistes que l'Univers Reli
gieux et M. de Montalcinbert devraient frapper d'excom
munication au premier dégré.
Le bruit a couru, dit le Siècle, qu'on préparait dans la
banlieue une manifestation en faveur de M. le président
de la république. La Patrie confirme ce bruit dans les
termes suivants
Au moment de mettre sous presse, nous apprenons
que l'on fait circuler, dans la banlieue de Paris, une sorte
de manifeste rédigé dans le but avoué de préparer pour
demain une démonstration contre l'assemblée, et l'on
attribue ce manifeste de soi-disant amis de l'Èlgsée.
Nous apprenons en même temps que le gouverne
ment désavoue ériergiquement ces menées contre les
quelles il est, d'ailleurs, prêt prendre les mesures les
plus sévères.
Nous ne saurions trop prémunir les amis de l'ordre
contre ces tentatives perfides au moyen desquelles les en
nemis du pouvoir exécutif espèrent sans doute donner
une seconde édition de l'affaire Allais.
Le Siècle continue
Quels sont ces ennemis du pouvoir exécutif? Qui peut
ainsi agiter la banlieue sans «pie M. le préfet de police en
soit informé immédiatement? Qu'est-ce que ces menées,
ces tentatives que le gouvernement désavoue et ne pré
vient pas
Le ministère sait empêcher qu'un banquet pacifique
n'ait lieu en plein midi le 24 lévrier, et il ne sait pas
prévenir ces ridicules agitations impérialistes
Qui trompe-t-on ici
Nous recevons ce soir, dit le même journal de nou
veaux renseignements
La manifestation de demain, si on lui permet de se
produire, se fera aux eris de Plus d'octrois l'impôt
progressif et la prorogation
On sait, d'après le Moniteur, que M. Carlier a de
mandé et obtenu un congé de vingt joui's.
On fait aussi des rapprochements de toute nature entre
le congé du préfet et la manifestation projetée.
L'archevcque de Paris s'occupe, dit-on, d'un nouveau
règlement relatif l'enterrement des personnes pauvres.
Ce règlement concernera les diverses parties du service
religieux.
Le nouveau journal de M. Girardin, le Bien-être uni
versel, a paru aujourd'hui.
Une lettre de Saint Pons, près d'Apt, annonce, dans
les journaux du Midi, qucla population de Suint-Saturnin
a été de nouveau mise en émoi par la réapparition du
miracle dont l'existence a été niée par la commission
chargée de l'enquête canonique qu'avait nommée Mgr.
l'evèquc d'Avignon. Il paraît que celle fois l'autorité
qui fait des miracles; garde-là et qu'elle me conserve
ton amour.
Adieu, dis pour moi bon courage M. de Lamorge,
n je 11e fais que prier pour vous; ma sœur Jeanne ne vous
oublie pas...
Quand l'intendant eut fini de lire, il dit au comte
Vous pouvez donner le signal; le chevalier aura
ce billet au point du jour; j'ai annoncé ma visite Kil-
derkin pour celte heure et par prévision. Comment
feras-tu Je me charge de tout. Où sont ses
fenêtres Ici, quelques pas de vous, venez.
Le silence de la nuit fut troublé par le signal qu'at
tendait la belle comtesse. On vit alors paraître une
fenêtre les têtes de deux jeunes femmes; c'étaient Jeanne
et Margaret remerciant Dieu et le pèlerin. La fenêtre se
referma.
A demain donc, dit le comte.
Et les deux amis regagnèrent leur logis, situé dans un
faubourg d'Amboisc.
(La suite au prochain -V°.)