faits divers.
PARÉ ET DÉGUISÉ,
AU GRAND SALON D'APOLLON,
CRAAD
aUrail découvert des manœuvres coupables, car elle a
fait arrêter la prétendue thaumaturge Rosette Tamisicr.
Celte filie, nos lecteurs se le rappellent, passait pour
avoir une grande part dans la production du miracle
dont elle annonçait le commencement et qui avait lieu
pendant qu'elle était en prière.
Des dépêches arrivées, au ministère des finances, an
noncent (pie toutes les monnaies d'or, l'exception des
souverains anglais, viennent d'être démonétisées .en
Portugal. Cette mesure très-grave aurait ébranlé le mi
nistère portugais. Bde Paris.)
On lit dans la Libertéde Lille
Le résultat officiel du dénombrement de toutes
les caves habitées b Lille, vient d'être fourni l'ad
ministration municipale par messieurs les com
missaire de police des divers quartiers de la ville.
Les caves habitées avant la mise exécution de la
loi sur les logemens insalubres, c'est-à-dire il y a
j un an environ, s'élevaient, pour toute la ville, au
iioinhrë de 788,la loi nouvelle en a fait fermer 7 1;
restent habitées aujourd'hui 716.
ANGLETERRE. Lavmnitg, 22 février. Une
société vient de se former Londres dans le but de sous-
traire les étrangers, pendant la durée de l'exposition, i
aux mécomptes de toute nature qui pourraient les at
teindre relativement leurs frais de séjour.
Dans cette intention, cette société s'occupe de la
publication de listes qui seront tirées 100,000 exem
plaires, et adressées, autant de chefs de maison, avec
prière de faire connaître combien d'étrangers ils se pro
posent de loger. La société n'inscrira que les personnes
qui s'engageront loger au prix de 1 sh. 3 d. par nuit,
et 8 d. par déjeûner.
Cette soeiété opérer? sous le patronage de plusieurs
membres du parlement.
Démission dd cabinet. La discussion du budget devait
commencer hier soir la chambre des communes. Lord
John Russell en a demandé l'ajournement jusqu'à lundi,
afin de laisser S. M. le temps d'aviser sur la démission
collective remise parle cabinet entre les mains de la reine.
Le cabinet 11e gardera le pouvoir que jusqu'à la for
mation du nouveau ministère.
La retraite du cabinet eut été en tout temps un évé
nement grave; cette gravité augmente encore, en présence
de la situation des affaires politiques en Europe.
ALLEMAGNE. Colocsk, 22 Février. On
écrit de Berlin, 20 février 11 faut avilir la Prusse et
après la démolir. La première partie de ce projet est
accomplie par le prince de Sehwarzeinberg, et le moment
est venu de procéder la seconde. La consternation qui
règne dans les cercles officiels 11e laisse plus de doute sur
la probabilité que nous louchons une crise décisive. Les
gazelles du gouvernement ne cachent plus leurs appré
hensions.
ITALIE. Turin, 16 février. Les révélations
faites la tribune par le députcFarina ont forcé le minis
tère inviter le comte de Praiorino, premier secrétaire
d'ambassade Paris, se justifier. On dit que le comte
Praiorino pourrait donner sa démission.
Rien de nouveau quant au successeur du ministre
Siccardi; il n'en sera pas nommé avant la fin du mois,
parée que voulant faire tics réformes dans le personnel
de la magistrature, le ministère y procédera d'après une
délibération commune du conseil des ministres.
La concentration de 1 ouvelles troupes eu Italie, et le
ton de certains journaux autrichiens inspirent quelques
inquiétudes nos ministres.
Si de graves événements arrivaient, le cabinet a déjà
concerté son plan; en attendant il fait toutee qu'il peut
pour enlever aux puissances tout prétexte d'empêcher la
marche régulière des choses ici.
L'arsenal sera transféré la Spèzia, malgré l'opposi
tion de la gauehe extrême.' MM. Cavour et Lamarmora
doivent en faire une question ministérielle la chambre.
Une femme jeune et cliétive, de Spa, mariée
peine depuis deux ans, ayant eu deux enfants l'an
née dernière, vient d'accoucher de deux filles et
d'un garçon bien portants.
Plusieursdamesse sont empressées de s'intéresser
sa triste situation n'ayant que le travail de son
mari pour vivre, ce triple don du ciel arrivait fort
mal propos; des secours abondants et une somme
assez ronde mît été le résultat de la généreuse com
passion inspirée envers cette pauvre famille par les
bienfaisantes solliciteuses.
On lit dans le Journal de Charleroi
La poudrière de Gilly a fait explosion hier, entre
cinq et six heures du inatin. Les ouvriers n'étaient
pas encore rendus la fabrique où se trouvait
que le veilleur. La catastrophe est arrivée au mo
ment où celui-ci venait d'attacher le chien de garde.
11 n'y a eu d'autre accident que l'enlèvement du toit
et le bris de quelques ustensiles. Les perles sont
évaluées de i,5ooà 2,000 fr.
Lamhereart. Uucultivaleur de celle commune
a trouvé hier, dans un tonneau de vidange, le cadavre
d ou entant qui, selon lui, a dû y être introduit le
matin inetne Lille, par une personne qui aura
profile de 1 obscurité et d'un moment où le tonneau
se trouvait abaudouué sur le trottoir. La justice
informe.
Nousapprenonsque \I. Félix Bogaerts, professeur
l'athénée d'Anvers, et secrétaire perpétuel de
l'Académie d'archéologie de Belgique, a été admi
nistré hier soir vers dix heures, M. Bogaerts était
malade depuis plusieurs mois, mais il se trouvait
déjà en pleine convalescence. Messayer
Tapisseries. Les Grecs et les Romains en possé
daient. Les plus bellesdu monde sont celles dites des
Gobelius, du nom de Gilles Gobeliu qui, sous le
règne de François f'r, trouva le secret de cette belle
teinture écarlate, appelée depuis écarlate des Gobe
lius; cette manufacture fut établie par Louis XIV,
en 1667, sur l'emplacement de la maison qu'avait
habitée sou inventeur. Sune, fameux tapissier de
Bruges, fut celui qui exécuta les premières tapisse
ries de haute etde basse iissu qu'on y ail fabriquées.
François 1er paya 22,0110 écus une tapisserie en
soie et en or où était représenté le triomphe de
Scipiou, et 18,000 une autre où l'on avait figuré la
vie de Saiut Paul.
Eu dehorsdu mondedes ingénieurs et des savants,
fa télégraphié électrique a été accueillie par une
demi indifférence; ou n'a pasassezàpprécié jusqu'ici
fes immenses services que celle découverte, l'une
des plus importantes de notre époque, est appelée
rendre.
Un premier essai opéré dans notre pays ou tout
au moins travers noire pays, est de nature mo
difier fa disposition des esprits. Encore inconnue
aujourd'hui, la télégraphie sera populaire demain.
Voici le fait La malle-poste de l'Inde vient
actuellement par Triesle. Elle y était arrivée le 1 2,
7 heures du soir, et le 14, a 4 heures et demie, les
nouvelles étaient Londres; de Triesle V'el'vters
les nouvelles avaient été transmises eu trois heures
et dix minutes, et cette vitesse, si infiniment supé
rieure toute autre connue jusqu'à présent, n'est,
on le conçoit, qu'a l'étal élémentaire un grand
nombre de points d'arrêts, qui se supprimeront
peu peu, ont absorbé la plus grande partie du
temps. Quant aux 4^ heures nécessaires pour le
trajet entier jusqu'à Londres, elles sont précisé
ment dues L'absence de la télégraphie lu dépêche
arrivée le soir Verviors a été portée par locomo
tive a Osteude, par p.icpiebot d'Osteude Douvres,
par locomotive jusqu'à Londres. Il y a là toute une
I série d'interruptions destinées disparaître et qui
substituera une rapidité déjà merveilleuse ta
phé/iuménalilé d<s la vitesse.
Ou peut maintenant piévoir l'époque où toute
l'Europe sera mise instantanément eu communica
tion intellectuelle.
O11 lit dans le Moniteur du soin
Le Courrier Français et lu Pairie avaient annoncé
qu'une muuilesluiiou s'organisait dans les faubourgs
et que des masses considérables devaient se porter
aujourd'hui vers le palais de 1 assemblée nationale.
il résulte des renseignements que nous avons fait
prendre que le uialiu cinq six mille individus se
sont réunis (ans la commune de Belleville. 11 a sulli
de quelques exhortations pour disperser les grou
pes, qui, du reste, paraissaient tort inuliensils.
La Flandre Maritime s'exprime ainsi propos
de lu prochaine élection d'un sénateur pour les
districts de Furnes-Osiende:
Tour ce qui concerne la candidature de M. l'ec-
steeu-De Vrière, aucun acte, aucuu lait ne prouve
qu'elle existe; niais n'eu déplaise la Pairie et
l'Oryane, nous déclarons que si celte candidature
se produit, nous l'appuierons de tous nos moyens
et, nous en avons la certitude, elle sera accueillie
avec sympathie par les électeurs des arrondisse
ments de Fumes et d'Osteude.
On lit dans le Louvaniste
Un crime horrible vient d'être commis, lundi, 17 de ce
mois, Duysbout'g, arrondissement de Louvaiu. Le
nommé Jean Vanderlindcn, âgé de 3b 40 ans, a tué son
père d'un coup de fusil. Après avoir commis ce crime, il
s'est rendu Louvain où il a, le soir, assisté la repré
sentation du cirque de Wollschlager.
La gendarmerie de Tervueren, qui s'était mise sa
poursuite, l'arrêta vers une heure de la nuit, dans l'au
berge nommée Itet Schaliedakrue de Bruxelles, où il
avait joué aux cartes, et le conduisit la chambre de
sûreté.
Le lendemain vers dix heures, il comparaissait devant
le juge d'instruction. Il fait les aveux les plus complets
et raconte les plus petits détails de son crime avec une
indifférence cl une insensibilité, telle qu'il faut croire
chez cet homme un épouvantable cynisme, ou une
stupidité qui touche l'absence de raison.
Voici comment il raconte ce qui est arrive Il était
environ trois heures de l'après-diné, j'étais seul avec mon
père la maison. Il est veuf et il avait plusieurs re
prises voulu faire procéder la vente publique de tout ce
qu'il avait. Je lui avais dit que je 11e Voulais pas, que j'y
avais autant de droit que lui. Maintenant, il était de nou
veau allé chez le notaire, et il était bien décidé faire
procéder la vente. Je lui demandai de l'argent pour
aller Louvain consulter un avocat. Il refusa.
Je lui demandai une seconde, puis une troisième fois,
et, comme il refusa obstinément, je pris le fusil chargé
et je lui en lirai un coup bout portant. [I se renversa
sur sa chaise, mais n'était pas mort du coup.
Il me demanda de le mettre sur sou lit; je le pris par
les liras et l'y déposai. Un instant après il ne donnait plus
signe de vie je quittai la maison où j'étais seul avec mon
père et me dirigeai vers Louvain.
Le mardi matin il a copieusement déjeuné, cl disait,
nous assure-t-on, aux gendarmes qui l'amenaient que,
s'il devait y laisser sa tête, il 11e s'en souciait pas grande
ment. D'autre part il a dit qu'un instant il avait eu l'in-
Icnùou de se noyer, mais que des craintes religieuses
l'avaient retenu, et qu'il avait préféré subir sa peiue
pour pouvoir ainsi aller en paradis.
On lit dans le Courrier des États-Unisdu 0 février:
Au fond de l'Oltio, dans la petite ville de Cheveland,
vient de se dénouer,d'une façon attendrissante, un de ces
petits romans comme la vie commune en cache tant aux
regards inquisiteurs des nouvellistes. On a beau s'épui
ser fouiller les domaines de l'imagination, toujours la
réalité nous offre quelques tableaux imprévus, où la
simplicité d'un sentiment vrai dépasse en intérêt les
combinaisons ingénieuses d'événements improbables.
U11 jeune homme du nom de Viekery devait se marier,
le 18 du mois dernier,line jeune fille qu'il aimait, et
qui il s'était engagé depuis quelque temps. Ni obstacles,
ni dangers, ni contretemps n'avaient éprouvé cet amour
favorisé dans lequel le présent n'offrait aux deux amants
qu'un gage de toutes les félicités venir. Cependant la
tiançëe étant tombée malade, le mariage fut retardé de
deux semaines. Il n'en fallut pas davantage la mort pour
rompre tout jamais ces liens fortunés. Viekery était
atteint d'un anévrisme, dont il ignorait la gravité, et
quand les palpitations de son cœur oppressaient sa poi
trine, il l'attribuait l'émotion d'un sentiment passionné,
et n'y attachait aucune pensée menaçante. Un soir, assis
auprès de celle qu'il aimait, il lui lisait haute voix,
pour tromper les heures de l'attente et distraire sa con
valescence un de ces romans où les amoureux aiment
voir une analogie avec leur propre situation.
La voix du jeune homme accusait une émotion
laquelle répondait la respiration troublée de sa charmante
compagne. Il s'interrompait de temps autre pour faire
un retour sur lui-même et échanger avec elle les délicieux
projets de toute une vie d'amour et de bonheur qui
s'ouvrait devant eux. Arrivé enfin la dernière page où
le héros mourait d'une façon imprévue
Ah s'écria-t-il, j'espère bien ne jamais mourir
ainsi
La jeune fille tressaillit et s'apprêtait lui répondre,
quand elle le vit pâlir et se renverser sur son siège en
laissant tomber le roman ses pieds. Lui, par un dernier
effort, lève sur elle un regard mourant, essaie un dernier
et suprême sourire. Sa tête retombe il était mort
-i—*"-i
Uix.uinE. Marché aux grains du 24 Février 18b 1
sorte
SOMBRE
prix
de cra1xs.
d'hectolitres
PAR HECTOLITRE
FR. C.
FR. C.
63
14 00
16 00
12
9 00
10 23
Orge d'hiver
269
7 58
8 76
125
5 44
6 53
1 eves.
50
9 50
H 00
Sarrasin
RUE DU LOMBARD, A YPRES.
Le Mardi, 4 Mars 1851, 9 heures du soir.
Paix d'entrée 50 centimes par cavalier avec ses
dames.
Nota. Il y aura un orchestre nombreux et choisi et
toutes sortes de rafraîchissements.