JOllîML D YPItES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 1,025 - ÎO1 Année. Dimanche, 2 Mai*» 1851. Vires acquirit eundo. INTÉRIEUR. THÊATAS (S'YIPIRgi. LIS DSRNISRS ravofl. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. -r-Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Ypbes, t" Mars. Nous pouvons révéler quelques détails sur la découverte de l'auteur des vols d'église qui ont eu lieu dansquelques coirimunessiluéesen noire arrondissement et sur le territoire français. Un seul individu paraît en avoir commis sept ou huit. Un vol unique peut avoirétéperpétré avec un complice. Les méfaits de Vlamerlin<jhe, de Walou, de Warnêton, deThielt, ontétécommis par le nommé Van Caeyzeeleet le réceleur était un nommé François Assez aidé d'un allemand connu sous le nom de Nicolas Faller, qui s'est dénoncé lui-même puisqu'il a jugé bon de prendre la fuite. On a trouvé une grande quantité d'argenterie fondue, brisée, chez le nommé Assez qui l'avait cachée dans le toit de sa maison. On se rappelle que nous avons annoncé qu'un antependium magnifique, curieux, comme objet d'art, avait «lé volé au préjudice de l'église"de Walou. Le voleur n'a su tirer qu'un mince bénéfice d'un «biet qu'on estimait valoir trois quatre mille francs. Car après l'avoir déchiré et brûlé pour «n isoler l'or et l'argent, il n'a su retirer du pro- «Jtiit du vol qu'une somme de 250 francs environ. Depuis longtemps ce Van C.aeyzeele était soupçonné de ne vivre que du produit de vols. Mais comme il les commettait seul, il a pu continuer ses déprédations pendant quelque temps sans être saisi. Déjà avant son arrestation, les preuves étaient si concordantes et les don nées de la justice si positives, qu'il ne lui est resté d'autres ressources que de faire l'aveu de ses méfaits. Enfin M. Ponnel nous a donné un spectacle extraordinaire. Des artistes du Vaudeville de Paris, sont venus Ypres en représentation et, nous pouvons le dire, jamais nous n'avons eu ici, Ypres, un spectacle aussi bon, présentant le même ensemble, offrant un choix de sujets (SDiTe.) le mariage. Les préparatifs de fête qui avaient inauguré la récon ciliation de la reine et du comte étaient encore plus splendidcs le lendemain. Les gentilshommes, moins nombreux que la veille, mais plus choisis, remplissaient les salons d'attente du roi, de la reine et du comte de Warwick. Le prince de Galles avait aussi une cour coin- posée des plus jeunes et des plus enthousiastes de son parti. Dans l'un des pavillons cédés par le roi aux nobles Anglais, le duc de Clarencc et lord Wenlock se prome naient pas lents, écoutant avec soin, s'arrélant par moments, et foulant sans bruit les belles fleurs d'un très-beau tapis de Flandres. Ainsi, dit le duc l'incident de ce maudit sanglier nousa été inutile. Complètement, milord; et propos, que je vous gronde soyez donc plus avare de votre sang royal; j'ai vu hier le moment où vous alliez vous exposer sérieusement pour ce petit gentilhomme, ce chevalier ruiné. Que veux-tu, mon ami, répondit le duc, qui, peu biave de sa nature, aimait fort faire le héros; que veux-tu c'est de race la vue du danger m'échauffe... me ravive... Tu dis donc que le chevalier pourra bientôt reprendre son service. Oui, monseigneur, il faut vous l'attacher et le conduire en Angleterre sans quoi, vous aussi distingués, que celui dont on a pu jouir jeudi dernier. Aussi nous avons été étcrnné de ne pas avoir vu plus de monde garnir la salle Ces mêmes artistes attiraient chaque soir la foule au Vau deville Bruxelles. Le choix des pièces était liès-atlrayatit et l'on pouvait voir par l'affiche que la troupe était entièrement nouvelle pour Ypres. Le nom d'aucun des pensionnaires de M Fonnet ne figurait parmi les acteurs. A l'issue du spectacle, il n'y avait qu'une voix pour faire l'éloge et de la représentation et de la troupe. Nous n'avançons que la vérité en disant que la ville d Ypres n'a jamais eu une troupe aussi complète en représentation. Quelques fois un acteur de mérite a paru sur le théâtre, mais son entourage enlevait toute illusion. Ici tous les acteurs sont excellents, tous jouent admirable ment bien. Que dire des actrices? Il serait difficile de mieux représenter leurs rôles, avec plus de distinction et de bon ton dans les pièces qui représentent des scènes du grand monde, avec plus de vérité dans les scènes populaires Le spectateur comprend, dès le lever du rideau, qu'il ne se trouve pas en présence d'un spectacle ordinaire et qu'il ne peut 'pas toujours se pro curer le plaisir d'assisté^ t une représentation donnée par d aussi excellents artistes. Aussi nous avons la certitude que le spectacle de ce soir attirera une foule de personnes dési reuses de passer une soirée comme souvent on ne peut les employer dans une ville beaucoup plus importante que la nôtre L'affiche annonce la fille de l'avare, le baiser dé l étrier, une chambre pour deux et le gaiiiie forestier, toutes pièces qui ont eu du succès Paris. Nous sommes certains que les amateurs s'empresse ront d'aillant plus de se rendre au théâtre, que les artistes de Paris se proposent de donner, pendant la semaine du carnaval, une troisième et peut-être une quatrième représentation, s'ils obtiennent les faveurs du public Nous espérons bien que l'on aura plus de deux représenta- lions. Il nous semble que ce serait faire preuve de beaucoup d'indifférence que de ne pas lâcher Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. de jouir d'un spectacle aussi excellent et, qu'on nous permette de le dire, aussi distingué. Le sieur Nyssens, G., receveur de l'enregis trement et des domaines Poperinghe, est nommé vérificateur de troisième classe dans la même administration. lui cédez la place. C'est vrai, mais je crains qu'il ne me gène. Lady Tanley m'a objecté que mon frère Edouard verrait avec peine un homme de son âge et de son in telligence dans notre parti; il pourrait surprendre quel ques-uns de nos secrets, et, la mine éventée, tout serait perdu La reine nous ferait décapiter sans la moindre hésitation et mon frère ne pourrait nous secourir. Renoncez donc, et je vous en louerai, vos projets sur celte femme, pour ne songer qu'à votre avenir politique; abandonnez-la son amour ridicule. L'abandonner non par saint Georges, non par tous les saints, j'aban donnerais plutôt un trône. Alors ne songez qu'à elle, et servez la reine chaudement. Mais ne vois-tu pas qçe nous n'avons aucune espérance dans ce camp, que Ici Lancastres n'ont plus de partisans (pie dans quelques coins du Northumberland et des Galles; que leur entre prise est folle, que nous nous y sommes jetés en étourdis, cpie les conseils de Milady Tanley sont sages et que les paroles de paix qu'elle m'a transmises au nom de mon frère doivent nous détacher d une entreprise qui nous perdra? C'est mon avis, milord duc. Ainsi, com binons nos chances de succès, reprit le prince qui se débattait toujoursdans des indécisions honteuses. Charles de Bourgogne est contre nous; son alliance avec Edouard nous ravit toute espérance. On dit que Cominines est Calais pour trader, avec Vauclère, d'une croisière sur les côtes de France. Les pirates du Brabant courent déjà la mer. Lcsdeux frèresde Warwick, l'archevêque d'York et le marquis de Montagne, se sont tout fait déclarés Par arrêt de la cour d'assises de la province de la Flandre occidentale, en date du 5 juin i85o, le nommé Lamberl-Léopold Livain, âgé de a8 ans, douanierà Walou, fut condamné aux travaux forcés perpétuité, du chef de meurtre, commis sur la personne de François Boudin, boutiquier,Watou. La cour do cassation cassa et amiulla, par sou arrêt du 13 juillet (doo, le dit arrêt de la cour d'assises de Bruges, pour le motif, que le président de la cour d'assisesa vait,du consentement de l'accusé, donné lecture des déclarations écrites de deux té moins absents, et qu'il avait lu, eu vertu de son pouvoir discrétionnaire, celle de François Boudin, décédé; l'affaire fut renvoyée devant la cour d'as sises de la province de la Flandre orientale pour être soumise de nouveaux débats. Livain comparut devant celte cour aux audiences d'avaut-hier et d'hier. Après de longs débats et de plaidoiries, de la part de M. de Bouck, substitut de M. le procureur-général, soutenant l'accusation, et MM. les avocats Maerlens du barreau de Bruges, et Peeters, du barreau de Gand, défenseurs de l'accusé, M. le président posa d'office, comme résultant des débits, la question de provocation, laquelle (ut admise par le jury, et la cour condamna Livain 8 ans d'emprisonnement. On écrit de Gesve, province de Namur, 24 février: Un malheureux accident vient de plonger notre commune dans la consternation. Samedi quatre ouvriers étaient occupés nettoyer la cave d'un bâtiment récemment construit et qui devait servir d'habitation M. Eugène Toussaint, lorsque, lout- à-coup, la voûte s'écroula avec un fracas épouvan table et ensevelit sous les décombres l'infortuné propriétaire et J. Deruelle, jeune homme de 17 ans. Par un bonheur providentiel, les autres personnes ont pu échapper une mort presque certaine, s Pendant un quart d'heure les malheureuses victimes n'onteessé de pousser des cris lamentables, réclamant en vain du secours. Quand on parvint contre lui; ce sont deux appuis formidables pour mon frère. Le roi Louis joue tout le monde, et ne veut que s"e venger du traité de Péronne en toute sécurité. Le glaive du bourreau a déjà abattu les plus fortes tètes du parti que nous servons en insensés peut-être et ce mariage, que nous allons célébrer, ridicule comme le traité que nous avons consenti, ne va-t-il pas nous exposer la risée du monde et la colère d'Edouard Vous raisonnez juste, répandit Wenlock avec un imperturbable sang-froid; aussi ferions-nous bien de lâcher prise. Oui, mais si par un hasard inouï, Warwick triomphait? répliqua le duc. Nous serions perdus Mylady Tanley, cette femme que je ferais ministre si j'étais roi, 111e conseillait de suivre les événements d'avertir Edouard, et de passer lui quand j'en trouverais l'oc casion favorable. Et c'est le seul moyen de tromper nos fins politiques, Monseigneur; en agissant ainsi, vous servez les deux causes, puis vous avez soin de vous mettre du côté du plus fort, et de profiter de la victoire. Que ce soit Edouard ou la reine demanda le prince. Edouard ou la reine, répondit le lord mais pour cela il faut partir avec le comte, le suivre partout, et aban donner cette petite fille. Comment m'y décider? Songez qu'il y va de votre tête, et peut-être de la cou ronne, monseigneur; vous la retrouverez, d'ailleurs, car cette femme ressemble toutes les autres; il ne s'agit que de ne pas s'effrayer de sa vertu, et de ne pas la croire invincible parce qu'elle n'est pas vainçue. Voilà mon plan vous partez avec le comte, tandis que je soigne

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 1