EXTÉRIEUR. JeVanneste, deWervicq; la deuxième l'étalon bai brun de Lemahieu, de Langemarcq. Au concours de Ghislelles, c'est I étalon gris po- melé de Jaossens, de Ghistelles, qu'a été décer née la première prime et au gris pommelé de Gailliaert, de Zandvoorde, la deuxième. Au concours de Dixmude le gris pommelé de Clemeut, dé Pervyse, a obtenu la première prime et le rouan vineux de Druiyé, de Furnes, la deuxième. Au concours qui a eu lieu hier Bruges, c'est l'étalon gris pommelé de INiachtegaele, de Knocke, qui a obtenu la première prime d'ar rondissement et la prime provinciale, et le gris argenté de Vergaerde, d'Ooslcamp, a obtenu la deuxième prime d'arrondissement, une prime spéciale a été décernée au gris pommelé de Gailliaert, de Zandvoorde. On regrettait, depuis longtemps, qu'il n'exis tât. dans notre capitale,aucune imprimerie en taille-douce, et que nos graveurs, dès qu'ils avaient terminé une planche, se trouvassent dans la nécessité de la porter ou de l'envoyer l'étranger, pour en faire opérer le tirage. Grâce l'intervention de la direction des Beaux- Arts, ces artistes sont désormais affranchis de celle grande sujétion. Bruxelles possède aujourd'hui une imprimerie en taille-douce qui laisse fort peu désirer. Les belles et nombreu- sesgravuresà l'eau-forte et au burin, sorties déjà des presses de cet établissement, sont autant de preuves que celui-ci est exploité par des hommes intelligents et actifs. Hâtons-nous de dire qu'ils sont belges, et dignes sous tous les rapports, du patronage qui leur est accordé. Émancipation On parle diversement en ville d'un vol qui a été commis au préjudice de l'administration du Mont-de-Piélé. Les uns en rejettent la respon sabilité sur le caissier, M. Joseph Vanderghinste, les autres sur le directeur. La Chronique sera plus juste, parce qu'elle est impartiale la faute et la responsabilité en incombent M. le che valier Belhune, bourgmestre de Court rai Voilà plus de six mois qu'il a entre les mains, la dé mission volontaire du titulaire actuel. M. Van Daele. Malgré son désir de se retirer, malgré son aveu que sa constitution lui fait un devoir de se démettre d'un emploi pour lequel il ne se sent point l'énergie nécessaire, M. le bourgmestre n'a point voulu qu'on procédât sou rempla cement. Tout le monde connaît pour quelles raisons. Lopinion publique avait hautement désigné le successeur de M. an Daele. Ce suc cesseur n'est pas du goût de M. le bourgmestre. Voilà pourquoi la ville deCourtrai, le Mont-de- Piété doivent être exposés des vols et des perles. Les cirofrnstances singulières sous lesquelles se présente ce vol de 600 francs soustraits la caisse du Monl-de-Piété, pendant les heures consacrées au repos, nous imposent l'obligation de n'en parler qu'après que la justice aura ma mémoire je me plaçais sur ses genoux, je baisais ses mains et son front, j'apprenais d'elle la douceur d'aiincr; en dégageant ma tendresse du respect dont elle était remplie, ce qui me restait au cœur n'était qu'amour. Eh bien mon enfant, je veux être votre mère. Tenez, voilà mes mains; oui, je m'attache vous pour vous aider dans ce monde où votre belle àme pourrait s'égarer. Je veux être la fois votre mère et votre sœur. Écoutez-moi jusqu'au bout; prenez garde ce bras cruellement blessé; ne bougez pas je suis une jeune femme, c'est vrai; mais pour vous je suis, je dois être, vieille (Jeanne ne put s'empêcher de sourire ce dernier mot, car elle se savait belle, on lui avait dit si souvent). Vousêtes destinéà char mer tous les yeux longtemps encore après qu'on m'aura oubliée. Je me suis aperçue de l'impression que j'avais faite sur vous, et j'ai senti dans mon cœur que je devais vous aimer en frère, vous guider au milieu de cette cour où tant de vertus périssent; me faire enfin votre bon génie. Le voulez-vous Oh madame, le pauvre compte-t-il son aumône avant de l'aecepter J'ai donc deviné que vous m'aimiez si je vous avais évité, je n'aurais lait qu'alimenter une petite passion qui aurait pu devenir dangereuse. J'ai préféré venir vous, vous gronder d'abord de ce que vous avez livré votre àme, votre repos, vos pensées vierges, un réve, au hasard... Au basard s'écria le page. Au hasard car je pourrais être coquette, feindre des' sentiments que je ne rempli sa mission. Cependant avant tout, nous devons, pour l'acquit de notre conscience, déclarer qu'il n'existe pas le moindre fait, le moindre soupçon qui puisse porter atteinte l'honneur et la probité du caissier Vander ghinste, ni d'aucun autre employé de l'admi nistration. Quant des détails plus ou moins entachés de partialité, nos lecteurs curieux et impatients n'ont qu'à lire le Dagblad van Kortrykc'est dans celte feuille que le parquet de notre ville, par l'entremise d'un commis- greffier complaisant, dépose ses confidences et ses réclames. Chronique de Courtrai.) COUR D'ASSISES DE LA PROVINCE DE BRABANT. AFFAIRE BOMAL. INCENDIE ET ASSASSIN AT. Audience du 27 Février. VERDICT. ARRÊT. CONDAMNATION A MORT. L'accusé est introduit neufheuresetdemie. Il se laisse tomber sur son banc dans un état de prostration complète. La Cour entre en séance. M. le président. La parole est M* De Becker. M" De Beckcr. Il a été parlé hier des antécédents de Bornai, de ses relations avec sa famille. La défense s'est procurée une correspondance qui a duré de longues années entre sa femme et lui et qui peut démontrer qu'on a beaucoup exagéré. Je demande que M. le président permette que ces lettres soient déposées sur le bureau. M. le président. J'en prendrai connaissance et j'aviserai. La parole est au ministère public. H. le président. Bornai, demandez-vous avec vos dé fenseurs que les lettres qu'ils m'ont remises, soient jointes au dossier? L'accnsé. (Après un moment d'hésitation.) OuiM. le président. M. le président. Je n'y vois pas d'inconvénient, et j'ordonne que ces lettres soient soumises MM. les jurés. (A l'accusé, d'une voix très-émue.) Bornai, j'ai parcouru ces lettres et j'ai acquis de plus en plus la conviction des nobles sentiments qui animaient votre épouse epvers vous. J'ai vu dans vos lettres des expressions d'amitié pour votre épouse, mais je me suis demandé si vos actions répondaient bien vos paroles. Je lis, dans une des lettres de votre femme, le passage suivant J'ai reçu la vôtre où j'apprends que vous avez été Jodoigne. Quant ma mère, vous deviez bien penser qu'elle deviendrait toujours plus vieille. Je suis contente que vous l'avez vue. Votre lettre ne m'a pas fait plaisir, d'autant plus que je ne vous demandais pas d'argent. Autant que possible, épargnez-moi des chagrins car quand j'ai lu votre lettre, j'ai été malade en tout suffoquée le reste du jour. Il y a ici une partie de la lettre lacérée. Je lis ensuite Je vous embrasse de tout mon cœur. Je vous serre entre mes bras. Cette bonne femme appelle votre bénédiction sur vos enfants. Elle vous demande de ne pas vous brouiller avec vos chefs; de dire plutôt un Ave Mariaet d'attendre- en paix. Ces lettres seront soumises au jury, puis je vous tes ferai rendre, afin que vous les méditiez et qu'elles vous rappellent ce que vous deviez votre femme et vos enfants. (Sensation.) Bornai se rassied sans proférer une parole. Ses avocats présentent sa défense. M. le président. Bornai, avez-vous quelque chose ajouter votre défense Bornai. Non, M. le président. M. le président. Je déclare les débats terminés. Mes sieurs (es jurés, je vais vous donner lecture des 74 ques tions qui vous seront soumises. Après la lecture de ces questions, le jury se retire dans sa salle de délibération. L'audience est suspendue midi. veux pas avoir, encourager votre amour, dont tant de jeunes filles seront si fières bientôt, troubler enfin votre nature dans sa pureté, votre jeunesse dans sa fleur. Petit aini, je ne peux avoir pour vous que l'amitié la plus tendre je porte le nom d'un homme qui a tout mon amour; je suis venue vous donner la main, vous appeler mon frère, mon fils. Que répondez-vous? Je vous aime, ma sœur; je vous obéirai, ma mère. Voilà qui est bien; continuez d'aimer le chevalier. Pensez que vous n'êtes plus abandonné en ce monde. Plus tard, mon ami, je vous verrai une belle fiancée bien aimante et d;gne de vous; alors je serai laide et vieille... Laide jamais. Jeanne répondit cette exclamation par un doux sourire puis elle reprit Courage, obéissez au médecin. Je retourne la cé rémonie quand vous aurez besoin de moi, le hon père que j'ai trouvé près de vous préviendra... Adieu je garderai votre petite rose toute ma vie, si vous êtes un bon fils. La marquise se retira sans que le page, fasciné par sa voix, par sa beauté, par ses charmes, pût trouver un mot lui répondre. Lorsque Jeanne rentra dans l'église, la solennité tou chait sa fin. Le roi se leva et suivit les jeunes époux qui ouvrirent la marche. Marguerite d'Anjou était côté du roi, en compagnie du grand comte et du duc de A une heure et demie, la sonnette du jury se fait en tendre; MM. les jurés sortent de leur salle de délibératiou. La Cour entre en séance. M. Ncrinckx, chef du jury. Sur mon honneur et ma conscience, devant Dieu et devant les hommes, le jury a répondu oui sur 54 questions. L'accusé est introduit une heure 40 minutes. M. le greffier donne lecture de la réponse du jury. M. C'orbisier substitut du procureur général. D'aprçs la déclaration du jury, l'accusé est coupable"1 du cririic d'assassinat et de tentative d'incendie, je demande qu'on lui applique les articles 502, 304 du Code pénal. La Cour se retire pour délibérer. La Cour rentre une heure trois quarts. M. le président. Vu la réponse du jury, la Cour con damne Remy Bornai la peine capitale, ordonne qu'il soit exécuté sur l'une des places publiques de Bruxelles, et le condamne aux frais du procès. Bornai, avez-vous quelque chose dire sur la peine Bornai. Non, M. le président. M. le président. Vous avez trois jours pour vous pour voir en cassation. Messieurs les jurés, votre mission est terminée. Je déclare la session close. L'audience est levée deux heures. FRANCE. Pauis, Mars. On se rappelle que le bruit a couru dernièrement qu'il était question de demander, au conseil supérieur del'instruetion publique, la suppression du cours de M. Michelct, au collège de France. Uu journal du matin annonce que dans la dernière séance de ce conseil, M. Beugnot, a pris, en effet, l'ini tiative de cette demande de suppression, et aurait demandé que le conseil émit un vœu dans ce sens. Une discussion se serait engagée sur la question. M. Beugnot aurait alors retiré sa proposition. Le cours de M. Michelet reste donc ouvert. Il n'est question aujourd'hui que du toast envoyé de Beile-Isle par le citoyen Blanqui, aux proscrits de Londres, les amis de l'égalité. Ce document, a produit dans les rangs de la Montagne l'effet d'un coup de foudre. Le citoyen Michel (de Bourges) et les 221 Taboristes s'en montrent bouleversés ainsi que les montagnards parle mentaires. Le même effet a été produit, dit-on, par les malédic tions du tribun révolutionnaire sur Louis Blanc et Ledru- Rollin, englobes, dans ce toast, ni plus ni moins que le citoyen Crémieux, dans la phalange des bourgeoisdéguisés en tribuns et dans celle des traîtres. Des lettres envoyées de Londres annoncent que les plus ardents révolution naires ont compris leur infériorité devant cette nouvelle formule: Qui a du fer a du pain! S'il arrive malheur la France, ce n'aura pas été faute d'être avertie. El ce n'est pas de nos rangs que seront partis les meilleurs avertissements: dans les rangs de la démagogie nuus avons des avertisseurs francs, crus, cyniques, qui pour se distraire de leurs mécomptes présents, et pour se donner un avant-goùt des joies de la victoire, nous disent l'avance comment ils traiteront les vaincus. Nous recommandons sur ce point la sollicitude attentive de nos lecteurs le toast envoyé par Auguste Blanqui au banquet des égaux. Et qu'on ne vienne pas nous dire, que c'est un homme de peu d'importance qui tient ce langage. Rien n'est plus faux Auguste Blanqui est le seul et vrai chef du parti démagogique, il est l'héritier direct de Babœuf et de Buonarotti. Si une révolution nouvelle éclate, c'est lui, Blanqui, qu'elle appartient, et tous les tribuns qui font des phrases Londres, Genève, Paris, s'effaceront devant cette figure glacée et terrible, devant cet homme qui sait du moins ce qu'il veut. Ce programme, qu'il trace en termes secs et brefs, tranchants comme le fer triangulaire de la guillotine, est Clarence. Tous les seigneurs s'inclinèrent devant les princes, pendant que des eûfants de chœur semaient des fleurs sous leurs pas. Margaret rejoignit sa marraine, qui lui dît tout bas Ètes-vous décidée, mademoiselle? Oui, madame je vous obéirai. Ce soir donc, dix heures, dans eette chapelle... Margaret baissa les yeux. Pourquoi ne pas être franchement heureuse, moi» enfant, ajouta la reine. Puis apercevant Henri son passage, elle lui dit Vous êtes bien imprudent, messire nous exigeons que vous vous soigniez... J'ai voulu assister cette fête solennelle, madame. Trouvez-vous, ce soir, neuf heures, dans notre appartement, sire chevalier, nous avons vous entretenir. Henri s'inclina, et, en se relevant, il regarda Margaret avec calme, comme pour lui communiquer sa propre résignation. Le même Dieu, la même heure, dans le même lieu, avait reçu bien des serments les deux époux s'étaient prorais le bonheur et la gloire; la reine et Warwick une alliance triomphante; Margaret et Henri l'amour, le cou rage et la constance... Espoirs politiques, espoir» du cœur, serments de rois, serments de l'âme, n'avez-vous pas une même histoire? un même avenir un mémo tombeau le temps La suite au prochain .V6.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2