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une femme venait ouvrir; c'était M"' LEn voyant son
mari, elle éclata encore en amers reproches, prétendant
qu'elle ne l'avait quitté que parce qu'il la maltraitait. Elle
repoussa énergiquement l'inculpation d'adultère.
Le local fut soigneusement examiné, les murs furent
sondés, et aucun indice n'étant venu révéler la présence
d'un homme, le magistrat allait se retirer, lorsque le pa-
ravant qui masquait la cheminée venant tomber, attira
l'attention de M. L.... L'àtrc était sans feu, mais sur les
cendres ou aperçut une chaussette. Attendez un peu,
M. le commissaire s'écria tout-à-coup le mari, comme
frappé d'une idée subite; puis, saisissant la chandelle, il
mit le feu la chaussette, laquelle il joignit son mou
choir, sa cravate et quelques papiers qui lui tombèrent
sous la main.
Bientôt, ces objets, en brûlant, produisirent une
épaisse fumée, et presqu'aussitôt on entendit un gémis
sement dans la cheminée, et un homme demi suffoqué
vint tomber dans l'àtre. C'était Ernest C..., auquel quel
ques soins et le grand air provenant de la fenêtre qu'on
ouvrit firent bientôt reprendre connaissance.
Ces faits ayant paru suffisants pour établir le flagrant
délit d'adultère, procès-verbal en a été dressé, et le
commis avec sa complice ont été arrêtés et mis la dis
position du procureur de la République.
On écrit d'Anvers, 5 mars
Samedi passé, au départ du dernier convoi, quelque
habile filou avaitescamoté la montre de M. le commissaire
de police de notre station, Ce fonctionnaire ne découvrit
levol que lorsque le convoi était déjà depuis quelque temps
en route mais comme il soupçonnait de la soustraction
un couple avec lequel il avait fait la conversation un
moment avant le départ, il se hata de le signaler, au
moyen du télégraphe électrique, la police de la station
de Matines. Bien lui en prit, car le couple fut arrêté la
station centrale mais comme l'escroc n'était pas habile
demi, il se hâta de restituer la montre volée en assurant
gravement qu'il l'avait trouvée accrochée au châle de sa
compagne. La police de la station de Malines a eu la
politesse d'ajouter foi ce conte, et les filous ont continué
leur voyage en faisant sans doute des gorges chaudes d'une
police qui se laisse voler Anvers et duper k Malines
Trait de somnambulisme. La semaine passée, rapporte
le Liverpool-Chronicle, un jeune clerc de l'office de Saintè-
llélèuc, se leva de son lit six heures du matin, se vêtit
de ses habits du dimanche, sortit de la maison et se rendit
Soulhport par le chemin de Rainfort et d'Ormskirk, en
faisant 20 milles pied. Ce ne fut qu'à cinq heures du i
soir, en se promenant autour du village, qu'il s'éprouva
une sorte de secousse. Tout étonné du lieu où il se trou
vait, il se hâta aussitôt de s'en revenir chez lui. Il était
de retour une heure après minuit et ne sentait- pas la
moindre fatigue quoiqu'il n'eut pris aucune nourriture
depuis trente heures.
Charles H..., ancien domestique, a joué la Bourse
un lansquenet, etc. Riche aujourd'hui, Charles II..., veut
l'exemple des gentilshommes, s'occuper d'escrime. Il se
rend chaque jour, après son dîner, au café Anglais, la
salle Grisier. Sa tenue irréprochable et une certaine
désinvolture martiale firent que bientôt M. L. vint lui
proposer une botte. Charles H..., de s'en défendre le
mieux qu'il put. La chose me paraît fort extraordinaire,
dit un vieux monsieur en lui frappant sur l'épaule. Com
ment vous refusez de tirer une botte, quand pendant
dix années vous avez tiré les miennes
Le docteur X..., cet homme colossal que vous savez,
ne peut se séparer de sa canne. Non-seulement il la porte
dehors, niais il dîne et déjeûne avec, et la met sous son
bras quand il se lave les mains. Un matiu on frappe la
porte du docteur; c'était un créancier.
Je me lève crie X... tout endormi.
Un moment après on refrappe.
Mais attendez donc.
Puisqqe vous êtes levé, ouvrez-moi.
Eh je ne trouve pas ma canne, attendez...
- Le créancier prit ses jambes son cou et court encore.
Quand un jeune homme a un habit neuf et bien fait
il sort et flâne pour le faire remarquer; si nous avons une
belle montre, nous regardons l'heure chaque instant
qui possède une riche pomme sa canne, tient constam
ment sa canne au milieu il en est qui ne mettent qu'un
gant pour laisser voir une chevalière nous connaissons
de jeunes personnes qui rient
qu'elles ont de belles dents.
continuellement parce
Deux grands événements occupent en ce moment tous
les salons du faubourg S* Germain. L'un est un enlève
ment; l'autre est un mariage. Nous commencerons par
le premier si vous le voulez bien Une jeune et jolie per
sonne, héritière des mieux pourvues, puisqu'elle possède
#0,000 livres de rente, était tenue en charte privée par
le beau-père que madame sa maman avait eu la faiblesse
de lui donner. On éloignait les adorateurs et l'on rejetait
fort loin toute idée matrimoniale et cela, vous devez le
comprendre, pour rester perpétuité l'heureux adminis
trateur de la belle fortune que possédait sa pupille. Mais
comme tout a une fin dans ce monde, la belle devient
majeure, et le diable aidant, d'autres disent que ce fut
le jeune prince de B..., elle décampa un beau matin, et
fit signifier son beau-père de lui rendre ses comptes de
tutelle et sa mère la prière de consentir son mariage.
La comtesse de B.., commença par s'évanouir; le barbare
beau-père par faire grand tapage; puis tous deux s'exé
cutèrent d'assez mauvaise grâce et le mariage, dit-on,
doit avoir lieu ces jours-ci. De tout cela grand bruit
dans le noble faubourg. On blâme la mère, le beau-
père, la jeune fille et le prince de B.... On se demande si
l'on ira au mariage Si on recevra l'heureux couple une
fois la cérémonie faite et les avis sont fort partagés;
mais nous sommes convaincus, que la curiosité aidant,
toutes ces grandes dames qui sont un peu filles d'Eve ne
manqueront pas la bénédiction nuptiale, car un enlè
vement est chose rare de nos jours; et n'est pas enlevée
qui veut Demandez un peu tous nos jeunes filles
marier si elles ne sont pas de cet avis
Le mariage qui marche tout naturellement suivant les
règles, est celui de Mn" Clotilde de Champlâtreux, petite-
fille de M. Molé, avec M. le duc d'Ayen, fils cadet du duc
de Noaillcs. M"" de Champlâtreux est la plus charmante
personne du monde et doit posséder une fortune prin-
cière, puisqu'elle est l'unique héritière et de M. Molé et
de la famille de la Fcrté. M. Molé, son grand-père,
avait eu d'abord le désir que le mari de sa petite-fille
prit son nom qui s'éteint avec lui; et cela avait mis des
empêchements au mariage; mais il a fini par céder; et
laisse sa petite Clotilde devenir duchesse, la condition
expresse que son premier enfant sera un fils et qu'il
s'appellera le comte Molé.
On lit dans un journal Nous croyons utile d'avertir
nos correspondants de France que le timbre de 25 cen
times, qu'ils appliquent sur leurs lettres, dans la pensée
qu'elles nous doivent parvenir franco, n'empêche pas
l'inscription du timbre insuffisant qui nous constitue un
débours de 40 centimes.
Les dernières nouvelles des préparatifs pour l'exposi
tion de Londres annoncent une affluence d'étrangers et
de richesses plus considérable encore de beaucoup que
les premières prévisions ne le faisaient supposer. La
population sera presque doublée. L autorité s'occupe sé
rieusement de toutes les éventualités menaçantes qui
peuvent surgir de cette agglomération de quatre millions
d'âines sur un même point. Les associations de filous
d'incendiaires et de tous genres de malfaiteurs, enverront
nécessairement au bazar des deux mondes leurs plus
dangereux limiers. La police habituelle, avec la force
constabulaire, ne suffira pas au maintien de l'ordre et
la défense des valeurs colossales accumulées l'exposi
tion. Les abords de l'édifice seront gardés par plusieurs
régiments; d'une autre part les chancelleries étrangères
s'effarouchent de cette occasion offerte tous les pros
crits de l'Europe de se réunir et de se concerter.Toutes
les polices européennes ont dès présent des affidés
Londres chargés d'étudier le terrain d'avance.
Parmi les nombreux specimen de l'industrie belge, une
branche sera représentée tout particulièrement et de
manière détrôner toute concurrence. Notre habile
brodeur, M. Van Hall, expose les statues en bois de
quinze papes, cardinaux, archevêques, évêques, etc.,
revêtus des plus splendides ornements. On verra tour
tour et dans plusieurs costumes différents Pie VII, Pie
IX, Richelieu, Wiseman, S' François de Sales, etc. Le
tout représentant une valeur de cent mille florins. Ces
richesses sont assurées contre tous risques non-seulement
de transport par mer, mais encore de pillage ou d'incen
die, tant on craint le reveil de fanatisme protestant dans
la vieille Angleterre.
Les États-Unis envoient Londres une escadre com
merciale qui sera envoyée et protégée par un de leurs
plus grands vaisseaux de guerre. On cite parmi les pro
duits du Nouveau-Monde un bloc de minérai de plomb
d'un tel volume et d'un tel poids que nous craindrions
d'être accusés d'exagération en citant les chiffres. Mais
c'est toujours la Chine qui promet le plus vaste contin
gent l'exposition de Londres.
Plus tf organiste. Un fabricant d'orgues vient
d'envoyer l'exposition de Londres une petite ma
chine qui récèle toute une révolution dans ses lianes.
11 a confectionné un appareil, un mécanisme, moyen
nant lequel vous et moi nous pouvous exécuter
tous les airs d'église sans avoir la moindre notion de
de musique, jouer tous les accompagnements reli
gieux sans savoir distinguer un ut d'avec un ré, une
ronde d'avec une double croche 11 ne s'agit que de
placer l'appareil sur un clavier d'orgues, de tourner
une manivelle, et le tour est fait.
État-civil d'Tpres, du 2 Mars au 8 inclus.
Naissances: sexe masculin, 4; idem féminin, 5;
total, 9. Deux mort-nés du sexe masculin un idem
du sexe féminin.
Mariages Begerem, Charles-François, âgé de 32 ans,
tailleur, et Dauchy, Tliérèse-Cornélie, âgée de 34 ans,
sans profession. Leglay, Charles-Louis, âgé de 33 ans,
domestique, et De Cuesemaker, Mélanie, âgée de 32 ans,
dentellière.
Décès Buyle, Pierre-François, âgé de 27 ans, tailleur,
célibataire, rue de Menin. JYuytten, Marie-Thérèse,
âgée de G4 ans, boutiquière, veuve de Jean-Jacques Leroy,
rue de Baillcul. Pollée, Jeanne-Constance, âgée de 84
ans, dentellière, veuve de Jacques-Albert Christiacii,
rue de l'Ilôpital-S'-Jean. Quinlin, Marie-Colette, âgée
de 62 ans, dentellière, célibataire, rue de Menin.
DedierJeanne-Cécile, âgée de 72 ans, dentellière, veuve
de Jacques Sanctorum, ruede l'Hôpilal-S'-Jcan. Foco-
nierColette-Sophieâgée de 50 ans marchande
épouse d'Henri Leurs, rue de Dixmudc. Bourret,
François-Joseph, âgé de 44 ans,-journalier, époux de
Nathalie Rousseau, rue de Tourhout. Kesteman
André-Joseph-François, âgé de 52 ans, journalier, époux
de Jeanne-Thééèse Coffyn, rue de Lille. Mahieu
Pierre-Jean, Agé de 38 ans, journalier, époux de Thérèse-
Joséphine Callens, rue de Menin. Fermait, Barbe-
Sophie, âgée de 53 ans, dentellière, célibataire, rue de
Menin. VlamynckMarie-Thérèse, âgée de 76 ans,
dentellière, célibataire, rue de Lille. Kastelyn, Pierre,
âgé de 45 ans, journalier, célibataire, Sl-Jean-lez-Ypres.
Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin, 4.'
Marché d'Vpres du 8 Mars 1851.
Il y a eu 10 centimes de hausse par hectolitre sur les
prix du froment vendu au marché de ce jour. 583 hec
tolitres se sont vendus de fr. 15-60 15-20 en moyenne
fr. 14-40 l'hectolitre.
Une augmentation de 70 centimes l'hectolitre s'est
produite sur les prix du seigle. 27 hectolitres se sont
vendus de fr. 9-80 10-60; en moyenne fr. 10-20 l'hec
tolitre.
Les prix de l'avoine sont restés les mêmes qu'au
marché précédent. 48 hectolitres se sont écoulés aux
prix de fr. 6-75 8-25; en moyenne fr. 7-50 l'hectolitre.
Une hausse de 40 centimes l'hectolitre s'est produite
sur les prix des fèves. 261 hectolitres se sont vendus
raison de fr. 12-40 l'hectolitre.
Les prix des pommes de terre ont baissé de 25 cen
times par 100 kilogrammes. Une quantité de 2,300 kilo
grammes a été vendue raisoii de fr. 8-25 par 100
kilogrammes.
Les Bourgmestre et Écbevins de la ville
d'Yprcs, informent leurs administres, qu'en
leur séance de Lundi prochain10 mars,
trois heures de relevée, ils feront publique
ment la remise solennelle de la médaille
d'or décernée, par arrêté royal du 95 Mars
18SO, a M' Corail ïerrvv, chlrnrgien eu
cette ville, pour le zèle et le désintéresse
ment dont il a fait preuve en Inoculant
gratuitement le vaccin pendant l'année
1848, un grand nombre d'enfants pauvres-