ANNONCES. Faits divers. Vienne a fait une réponse évasive aux propositions que le gouvernement prussien leur avait adressées pour terminer les différents survenus Dresde entre les deux cabinets. On dit que le cabinet de Berlin ne veut pas abandonner ses prétentions et qu'il aimerait mieux revenir l'ancienne Diète Germanique. La Gazette d'Augsbourg avait annoncé sur la foi d'une lettre de Vienne, que le gouvernement prussien avait conclu Londres un emprunt de 4 millions de livres sterling, 4 p. c. 87 La Réforme allemande dément celte nouvelle dans les termes les plus formels. Deux individus assez convenablement vêtus s'arrêtaient avant-hier au soir, entre neuf et dix heures, la porte du sieur Croton, épicier, rue de Normandie, Bercy ils riaient aux éclats et causaient haute voix. Je te dis que si, dit l'un. Je parie que non, répondit l'autre. C'est dit, parions. Et ces mots tous deux entrèrent dans la boutique où l'épicier, que sa femme venait de quitter pour monter sa chambre, se trouvait seul en ce moment. Vendez-vous de la mélasse? lui dit le premier. Oui, messieurs. Bien. Donnez m'en deux livres. Monsieur, a-t-il un pot? Non, mettez-les là dedans. Comment dans votre chapeau. Allez toujours, ne craignez rien, c'est un pari. L'épicier prend le chapeau, le met dans la balance, et y verse non sans rire, les deux livres de mélasse demandées. C'est bien, dit le singulier acheteur en reprenant son chapeau, payez-vous; et il jette sur le comptoir une pièce de 5 francs. L'épicier l'encaisse et se met en devoir de compter la monnaie. Pardon, monsieur, lui dit en l'interrompant le pro priétaire du chapeau, mais votre mélasse a une singulière odeur. Elle est fort bonne, je vons assure. Non, elle sent mauvais, voyez vous-même. Le marchand trop confiant avance la tête et flaire le chapeau, sa pratique le retourne lestement, l'en coiffe, et, d'un vigoureux coup de poing, le lui enfonce jusqu'aux yeux. Son complice profite de l'occasion, plonge la main dans le tiroir ouvert, en retire une poignée d'argent et les deux amis prennent la fuite avant que le malheureux épicier ait pu pousser un seul cri ni se débarrasser du malencontreux chapeau qu'on lui abandonnait et qui lui coûte une cinquantaine de francs. Un affreux malheur vient d'arriver dans une petite commune des environs de Binche. Un jeune conscrit, en permission depuis quelques jours, s'amusait manier un fusil de chasse et mettre en joue sa maîtresse. Tout coup une détonation se fait entendre et la malheureuse, frappée au front, tombe pour ne plus se relever. L'auteur de cette imprudence a été conduit la prison de Charleroy. Encore un malheur occasionné par l'imprudence de manier des armes feu: dimanche dernier, un cordonnier de Vracene, district de S'-Nicolas, nommé Van Hoeyland, fit, dans la chambre d'un douanier, l'exercice avec nnécarabihe chargée; le coup partit et alla frapper le fils du brigadier, Antoine Aniand, âgé de 20 ans, la mâchoire. La blessure est fort grave. Oa écrit de Luxembourg, au Journal de Liègela nouvelle suivante, qui pourrait bien être due aux mystificateurs appartenant la société des Agutho- pèdes: Une découverte importante, sous le rapport archéologique, vient d'être faite dans les environs de Gérouville, village situé près de Virton. On a trouvé sur un mamelon entièrement boisé, situé une faible distance de ce village, les traces d'un édifice romain. Les premières fouilles qu'on y a pratiquées, peu de profondeur, ont mis découvert beaucoup de monnaies romaines, une statuette en bronze, des urnes, des briques, etc. La société pour la conservation des monuments historiques dans la province de Luxembourg se propose d'entreprendre des recherches régulières dans cette localité, afin de conserver au pays les objets d'art qu'elle espère y rencontrer, Voici de nouveaux détails sur l'incendie de Rangoun, dont nousavons parlé." Cette ville se composait d'environ 2,000 maisons en bois, dont il ne reste plus que des monceaux de cendres. C'est au point que les plus vieux habitants ne sont plus capables de retrou ver seulement la place de leurs demeures. Les pertessonténonnes; un grand nombre de personnesontaussi perdu la vie dans les flammes. Le feu s'est étendu sur une surface de deux milles de longueur et d'un mille de largeur, et avec une rapidité telle que plusieurs navires chargés de ma tières inflammables étaient surpris'par ié désastre. Versdix heuresdu soir, Iesbûtimentsdeladouane, dans lesquels se trouvait une grande quantité de poudre, ont sauté avec un fracas épouvantable, en répandant la mort et la destruction de tons côtés. Tout ce qui reste de cette ville indienne si prospère, se borne quelques bulles restées debout dans ses faubourgs; son ancienne importance comme port commercial est probablement perdue pour toujours. Ce malheur est attribué l'imprudence d'un habitant qui avait laissé sur le feu, en son absence, un pot contenant de l'huile laquelle la flamme s'est communiquée. On lit dans les journaux de Londres, du 5 mars Dans la nuit de samedi dimanche dernier, huit incendies, tous considérables, ont éclaté Londres, savoir au marché de Ncwport, dans un cabaret dans Belvedere-Strect, chez M. Mallcts, négociant dans Crown-Slrcct, Soho, chez un charcutier; dans Oldsstreet road, chez un cordonnier dans Highstrect, Schadwell, chez un marchand de nouveautés dans Iving-street, Cheapside, chez un tablelier; Aldcrmansbury, dans la cité, chez nu lithographe; et dans Upper-Thames-street, en la cité, dans 1111 débit de bierre. Jamais Londres il n'y a eu, pendant une seule nuit, autant d'incendies considérables. Deux jeunes femmes ont péri dans les flammes, et le dommage matériel qui a été causé est très-notable. C'est la première fois que la nombreuse brigade de pompiers de Londres avait été trouvée insuffisante pour combattre le feu. Le nombre des compagnies d'assurances contre l'incendie Londres, est de vingtr-six. On peut se faire une idée de l'importance de. leurs affaires lorsqu'on saura que, pendant l'année dernière, elles ont payé au gouver nement, pour droits sur les polices, l'énorme somme de 1 million 100,000 l. st. (27 millions 500 fr.) dont 815,090 1. st. ("20 millions 375,500 fr.) ont été acquittés par une seule de ces compagnies, celle dite le Sun Fire Office. On s'entretient Mont-de-Marsan, d'une affaire assez singulière dans laquelle le parquet a jugé de. son devoir d'intervenir. Une daine G..., parvenue un âge respec table, avait uni son sort un bouline beaucoup plus jeune qu'elle. Le ciel ne bénit pas cette union, ce qui veut dire en prose vulgaire que les époux n'eurent pas d'enfant. Il parait cependant que 51"" G... ne désespérait pas entièrement de voir s'accroître sa famille; elle comp tait sans doute sur une grâce pareille celle dont Dieu .favorisa la stérile Sara. Les effets de la protection divine se manifestèrent, en effet, après une fougue attente, et il y a quelques jours le sieur G... allait déclarer l'officier de l'état-civil qu'il lui était né un fils. L'accouchement de la dame G... avait été entouré de circonstances mystérieuses, que le procureur de la répu blique eut l'indiscrétion de vouloir éclaircir. La curiosité de ce magistrat était surtout surexcitée par la révélation d'un autre fait. Il avait appris qu'une paysanne du vil lage de Saint-Paul, dont la grossesse était notoire, était accouchée sans qu'une déclaration de naissance eût été faite la mairie de son domicile. On assure que la paysanne interrogée avoue qu'elle avait cédé son enfant des per sonnes de Mont-de-Marsan, et que d'un autre côté les époux G... n'ont pas refusé la justice l'aveu de leur supercherie. Un homme flottant au milieu de l'Océan. Dans la matinée du 28 janvier, 5 heures, la barque Orégon, capitaine Thompson, longeant 20 milles de distance la côte de Cuba, recueillit un homme perdu au milieu des flots. Ce malheureux, lorsqu'il eût recouvré ses sens, raconta qu'il était tombé la veille, (i heures du soir, tête première dans l'eau, du vaisseau YÉtoile de l'Océan, qui se rendait de la Nouvelle-Orléans Boston. Ayant coulé sous le navire, sa chute n'y avait pas été aperçue temps; en sorte qu'il luttait contre les flots depuis six heures, perdu dans l'immensité de l'Océan. Par un hasard ex traordinaire, il avait rencontré depuis trois heures, une planche longue de trois pieds qui venait d'être pour lui une planche de salut. Reprise de la guerre des Cafres. Nous avons reçu, dit le Globe, les journaux du Cap de Bonne-Espérance du 8 janvier. Les Cafres ont levé le masque, ils sont en révolte ouverte contre l'autorité de la reine d'Angleterre. Les hostilités ont recommencé entre eux et les troupes coloniales, qui ont beaucoup souffert. Sir [I. Smith, gouverneur-général, a failli être pris au fort Cox; il était complètement enveloppé par les Cafres; il n'a pu sel dégager que par un effort désespéré, en se frayant un passage par la force travers les hordes ennemies, au milieu d'une grêle, de balles; il a effectué son passage sans être blessé. Pendant qu'il était enveloppé au fort Cox, toutes les communications étaient interceptées entre lui et les autres parties de la colonie; ce qui a engagé le colonel Somerset tâcher de le délivrer. Dans ce but le colonel avait envoyé des détachements dans diverses dircctionsjà peine ces détachements s'étaient- ils mis en marche qu'ils ont été arrêtés par un nombre considérable de Cafres renforcés chaque instant. La position du colonel Somerset est devenue si critique qu'il a commandé la retraite. Les troupes opérant leur retraite ont été vivement attaquées par l'ennemi la mcléc est devenue très-sérieuse, chaque pouce de terrain a été disputé chaudement. Le colonel Mackinnon traversant une gorge étroite Keiskamna, a essuyé le feu des rebelles, il cherchait le chef Sandilly. L'affaire n été très-meurtrière, et quoique les Cafres aient été battus avec une grande perte d'hom mes, le colonel Mackinnon n'a triomphé qu'après avoir eu plusieurs de ses meilleurs officiers et soldats mis hors de combat. L'état de siège a été proclamé dans le district de l'Est. L'ennemi a incendié les villages de Woburn, Jobannisberg et Auckland, il a massacré plus de 70 per sonnes sans tenir compte de l'âge ni du sexe. Outre les 18 millions de thalers votés l'année dernière par les chambres, pour les dépenses militaires extraordi naires, il faut encore 14 millions de thalers dont 11 pour l'année dernière et 5 pour cette année. La mobilisation de l'armée et toutes les dépenses qui s'y rattachaient ont donc absorbé la somme énorme de 52 millions. Les 14 millions demandés doivent être con vertis de la manière suivante 4 millions du trésor, 10 millions sur les caisses d'emprunt. On comprend diflici- lement'comment ce dernier moyen serait praticable, car la commission des finances vient de déposer son rapport sur le projet de loi. Le gouvernement considère comme dissoutes les caisses d'emprunt fondées par les lois du 15 avril 1848, et la commission s'est prononcée contre le vœu du gouver nement une majorité de 17 voix contre trois, en ce sens qu'elle veut conserver ces caisses jusqu'à la fin de l'année 1852. Ainsi, jusqu'à ce jour, les fonds de ces caisses ne seraient pas disponibles. Mais en même temps la commission demande, la même majorité, que jusqu'à cette époque, tous les bons des caisses d'emprunt en circulation soient retirés et anéantis. Ainsi elle refuse au gouvernement l'autorisation d'augmenter, dans les circonstances actuelles, la -dette flottante. Ainsi les complications augmentent de jour en jour et même les membres de l'extrême droite commencent retirer leur appui au gouvernement, le nombre de partisans du ministère Mantcuffel a diminué dans une proportion qui ne s'est assurément jamais vue dans un gouvernement représentatif. La cavalcade de Bruges annoncée avec tant de fiocas, après avoir parcouru pendant quelques heures la ville, s'est terminée par un accident funeste l'un de ses acteurs: Un musicien qui en faisait 1 partie s'est cassé la jambe en tombant dans la rave d'un estaminet. On lit dans le Moniteur judiciaire de Lyon, 4 mars «Une affaire singulière en fait et en droit était soumise hier la cour d'assises présidée par M. Ber nard. Il s'agissait d'une double question de bigamie et d'alteutal la pudeur, tenté et consommé avec violences, par un mari sur sa femme. Sur le premier chef d'accusation, une question préjudiciable a été soulevée par le défenseur, M" Boulot, il s'agissait de savoir si le premier mariage de l'accusé contracté en Russie,était valable; suivant ce dernier, il serait frappé de nullité. Des conclu sions ont été déposées tendant au sursis jusqu'il ce qu'on ait fait statuer sur ce point. La cour, faisant droit ces conclusions, a renvoyé l'affaire trois mois. Le tribunal correctionnel de Bruxelles, dans son audience d'hier, a condamné un fabricant de tabac de cette ville, il une amende, de 21 fr. 16 c., pour avoir, en janvier i85i, inséré au livret de Henri Hofer, une note désavantageuse a cet ouvrier. II importeque les personnesqui sont dans le cas d'avoir des ouvriers ou des domestiques, porleursdelivrets, sachent que l'art. 5 de l'arrêté royal, du 10 novem bre 1845, défend de rien mettre sur le livret qui puisse porter atteinte la réputation de celui qui en est porteur. T' ffl Dixmi de. Marché aux grains du 10 Mars 1851. sorte nombre prix dis gra1x8. d'hectolitres par hectolitre. pr. c" fr- o. 97 14 00 16 00 14 9 00 10 25 213 7 42 8 55 257 6 53 8 96 80 10 25 12 00 1K Studie van den IVotams VAIN EECKE, te Yperen. Op Maendag, 24" \Iaert i851, en volgende dagen, telkens ten 9 en half uren 's tnorgens te beginnen; zeer schoone en groote Yenditie van al de MOB1- L1A1RE GOEDEREN en van veel in het Hôtel uti Casseluy, te Yperen.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3