Par arrêtés royaux du 8 Mars 18ô 1 M. P. de Paepe, receveur de l'enregistrement et des domaines Ninove, est nommé en la même qualité au bureau de Poperinghe; M. E. Dindorff, surnuméraire de l'enregis trement et des domaines dans la Flandre occi dentale. est nommé receveur de l'enregistrement et des domaines Nrnove. Le pays commence se préoccuper des lenteurs qu'éprouve la mise exécution de I* loi sur l'en seignement moyen. Ou se demande avec inquiétude s'il existe en Belgique un pouvoir plus élevé que celui des chambres qui ont volé et du roi qui a sanc lionné cette loi, et si l'opposition de l'épiscopat ne devait pas s'arrêter au droit de pétitionnement dont il a si largement usé on abusé. L'article 8 de la loi ne comporte aucune modifica tion, il n'impose au gouvernement que l'obligation d'inviter le clergé donner l'anseignementreligieux dans les établissements de l'État et n'exige de l'épis copat qu'un oui ou un non pour réponse. On a sou vent répété un mot très-juste Qui traite avec Romeahdique.» La longueur des négociations prouve assez que la résistance vient du clergé et que des concessions pourraient seules la vaincre. Or, la loi demande le concours du clergé sans condition, car celles qu'il poserait ne pourraient que détruire l'esprit de la loi et le pays en veut l'exécution franche et sincère, il rie veut pas avoir un enseigne ment laïc de nom, qui serait un enseignement clé rical de lait, si ou laissait l'épiscopat le droit d'intervenir secrètement dans la nomination des professeurs, et de peupler ainsi, de ses créatures, les établissements de l'État. Nous sommes loin de supposer au ministère l'in- tenlion de condescendre aux exigences de l'épiscopat, mais on rie peut se dissimuler que ce dernier a déjà trop obtenu, en retardant aussi longtemps l'exécu tion de la loi. La conciliation est une chose bien désirable, mais il ne faut pas oublier qu'elle n'est pas dans les habitudes d'un parti qui absorbe, mais n'abdique jamais. (Journal de Bruge Hier, la chambre a entendu la lectured'un rapport fait au nom de la commission des pétitions, par M. Ad. Roussel, sur les pétitions de .Vl"1» la comtesse Hompesch et M. le chevalier Vanden Berghe de Binckum, et sur les renseignements relatifs ces pétitions, par M. le ministre des affaires étrangères; elle a repris la discussion sur les articles du projet de loi relatif au tarif des voyageurs sur le chemin de fer et elle a adopté les articles 8 ta. On a annoncé que des comités spéciaux prépa raient les travauxsur lesquels la grande commission chargée d'examiner les différentes questions relati ves notre état militaire, serait appelée délibérer. Nous apprenons que plusieurs de ces comités sont déjà formés. L'un d'eux, qui a pour mission de traiter la ques tion des forteresses, a même fort avancé, dit-on, son travail. Il est vrai que ce comité n'est aulre que celui formé au commencement de 1848, au sein de fois caustique et précieux. Que dites-vous là, milord, s'écria Margaret brusquement effrayée, comme par le sifflement d'un serpent. Je dis que l'usurpateur a été secouru sous main par le duc de Bourgogne, et que les Ostrelins l'ont débarqué Rnvenspur... Est-ce pos sible, interrompit Jeanne?... Lorsque Henri IV envahit l'Angleterre, il débarqua au même endroit, et détrôna Richard 11, ajouta Pierre de Lamorge, qui avait suivi le lord Wenlock. Et que pense la reine? demanda Margaret d'une voix troublée. .Elle s'inquiète peu d'un ennemi ruiné, répondit le lord; elle espère se joindre au comte avant qu'Edouard, ait pu se créer des partisans, et elle aura bon marché. Partagez-vous cette assurance, milord demanda la marquise de Courtcnay. A vous dire vrai, je crains de grands malheurs. Hélas! hélas! s'écria Margaret. En portant son mouchoir sa bouche, elle étouffa ses sanglots. Moi, je vous dis, milord, reprit le page avec feu. que vous êtes bas et cruel Je vous dis que douter du succès, c'est outrager la reine; je vous dis que torturer a plaisir une pauvre femme qui a l'espo'r pour seul bon heur est indigne d'un gentilhomme et d un guerrier... Tout beau, mon damoiscl! d'où vous vient celte éloquence? Jeanne, Margaret et le sire de Lamorge firent un religieux silence; ils étaient pn extase devant le brave enfant qui, la parole tremblante, l'œil ardent, osait atta quer un homme que tout le monde craignait d'irriter. D'où m'est venue cette éloquence, messire: du fond du cœur, puisque vous voulez le savoir. Voilà longtemps •ne je vous suis songez-y, chevalier déloyal Et baissant la voix, il ajouta Ne IUC foicez pas parler plus haut. Il ne m'appar ia commission instituée cette époque et qui avait adressé au mois d'avril de la même année, un rap port au ministre de la guerre. Il n'a donc pour ainsi dire qu'à revoir ce rapport et examiner s'il y a lieu d'en maintenir ou d'en modifier les conclusions. Ce comité est présidé, croyons-nous, par M. le lieute nant-général Golilel. Un autre comité a pour mission l'examen de tout oe qui touche au recrutement de l'armée lois sut- la milice, remplacement, engagements volontaires, etc. Il est composé, dit-on, de MM. Liedts, gouver neur du Brabnnt, président; Flanneau, chef de bu reau au ministère de la guerre, secrétaire; de Sorlus, directeur au ministère de l'intérieur; le lieutenant- général Desart, et le major Guillaume. Un troisième ooinitédoit étudier l'organisation et iacomplahililé des corps. Il est présidé par M. l'in tendant en chef Servaes. Indépendance M. Berryer vient de déposer un projet de loi pour le remboursement de l'impôt révolutionnaire des 45 c., frappé par le gouvernement provisoire. Il y a là plus qu'une malice politique. On se souvient des promesses faites par Louis-Napoléon avant, pendant et même après le dix décembre i8+8. Il s'était en gagé faire restituer les 45 centimes, il regai(lait cette demande de remboursement comme une chose lui, et il n'attendait qu'un instant favorable, pour en saisir I assemblée qu'il plaçait par là même dans une très fausse position. Mais, voilà qu'au moment où il croit mettre la main sur cette arme, M. Ber ryer s'en empare et la tourne contre lui. La Patrie d'aujourd'hui trouve le procédé fort indélicat. Voici, d'après VOpinion publiqueen quoi consis terait le plan de M. Berryer Il s'agit de rendre aux contribuables les 174 mil lions qu'ils ont payés en i848, et voici au moyen de quelles dispositions Une remise de dix centimes serait accordée sur le montant intégral des rôles des quatre contributions directes, pour chacun des exercices de i85a, 1853 1854, i855. I.e ministre des finances ordonnancerait les fonds de ce dégrèvement la décharge et au profit des contribuables qui ont été inscrits aux rôles de cette imposition extraordinaire, par un crédit de 44,ooo,ooo, qui serait ouvert cet effet au budget de chacun des quatre exercices. Quant aux voies et moyens, on y pourvoirait na turellement par une série d'impôts provisoires, parmi lesquels nous remarquons le rétablissement des deux décimes par kilogramme qui ont été remis sôr l'impôt Ju sel. On lit dans le Thieltenaer M. le commissaire de l'arrondissement de Thielt-Roulers vient d'envoyerà tous les institu teurs communaux de son ressort, de la part des deux sociétés d'agriculture, établies dans cet arron dissement, deux exemplaires, l'un en fiançais, l'aulreen flamand, du Catéchisme de chimie et de géologie agricoles, par Johnston, en les engageant faire une étude toute spéciale da l'ouvrage si succinct et si uliledu savant professeur anglais. ■■aiaflQnw On écrit de Gand, 10 mars Hier soir, vers sept heures et demie, l'heure la ville entière s'abandonnait aux folles joies carnaval, un malheureux insensé, renfermé maison des fous, parvint, on ne sait comment, s évader de la chambre où il était retenu, et gril per sur lestoits de l'établissement. Là, après qui ques tours de promenade, effrayé par les cris q poussait une femme la vue du danger qu'il co rait, il se précipita dans la rue d'une hauteur vingt pieds environ. Des passants accourure aussitôt et le relevèrent. Alors seulement on s'a perçut qu'il avait la jambe horriblement fraclur Les frères avertis arrivèrent entretemps et firent transporter la maison des fous. A Gand, comme Bruxelles, on remarque u progression croissante dans les recettes de l'octr Le bourgmestre de Gand, dans la dernière séance conseil communal, a annoncé qu'à la fin de févr la recelte dépassait déjà de 28,888 francs la rece de l'année dernière la même époque. On lit dans le Journal du Commerce d'Anvei Un iiiiâme imprimé se trouvait ce matin affiché Bourse d'Anvers, annonçant qu'un vol de i,c francs a été commis au Mont-de-Piélé, et qu'un employés, désigné en toutes lettres, est soupçon délie l'auteur de ce détournement. Nous espéri que la police saura découvrir c eux qui se permi lent de pareilles choses, dans l'unique but, sans d< te, de satislaire un désir de vengeance personnell i>»n Ou lit dans la Feuille d'Annonces de Tournai Nous n'oserions pas, comme l'ont fait d'au! journaux, assurer que M" Cliaix-d'Esl- Ange se chi géra de défendre M. le comle de Bocarmé aux assi du mois d'avril prochain, mais ce que nous pouvi affirmer, c'est quedes sollicitations ont été adress M" Chaix-d'Est-Ange et Berryer, pour les pr de vouloir bien présenter le premier la défense comte, et le second celle de la comtesse de Bocarn On le conçoit, ces deux céléhrités du barreau Paris, ne se rendront Mous, qu'après que l'inspi tion du dossier leur aura démontré la possibi d'une défense honorable; dans tous les cas, le pro Bocarmé attirera, au chef-lieu du Hainaul, c affluenceconsidérabled'étrangers. Une émeute féminine a failli éclater hier dan; rue des Couriers, Tournai Dans cette vil lorsqu'une personne riche vient d'habiter un qu lier populeux, les dames du mage xont lui ofl un bouquet et lui souhaiter toutes sortes de b hètir et de prospérité; en échange de ces souhai la personne qui elles s'adressent donne un pot boire, qu'on appelle bonus. C'est ce qui avait lieu' hier, mais la voisine chargée de débiter compliment, et partant de recevoir 1 equibus av empoché, au détriment des commères du quarti une piece decent sous et s'opposaità ce que l'argi fut employé la danse ou la boisson de là grau rumeur dans la rue, bataille cheveux, coups poings et de sabots enfin la jusi ice.datis la person de notre chef de police munici pale, intervint d; la bagarre, elle commença faire restituer les ci tendrait plus de vous punir!... Vous m'enchantez, petit page; continuez... Allez, guetteur de nuit! Vous souvenez-vous d'une chanson sur la Loire Allez, don neur d'avis anonymes! vous souvenez-vous de «lenx lettres? Mon père, dit froidement le lord au moine, cet enfant est fou, prenez-en soin. Pierre de Lamorge répondit au seigneur anglais par un ricanement sardonique; le lord se troubla. Allez, traître, continua l'enfant demi-voix; vous souvenez-vous des conseils au duc de Clarence Lord Wenlock se rapprocha vivement du page, et leva la main pour le frapper; Pierre de Lamorge se jeta de vant lui Si vous tenez la vie, s'écria sourdement le vieil lard, gardez-vous du moindre geste; tout ce que vient de dire ce brave gentilhomme est vrai. Silence! ou votre tête tombera là sur ce pont. Mais... Silence! répéta le faux moir.e d'une voix injurieuse. Oui,_ le duc de Bourgogne a secouru l'usurpateur; oui, Edouard est entré Ravenspur; oui, la guerre menace de recom mencer plus terrible, mais vous n'en profiterez pas niais si vous ne servez pas la reine avec loyauté, vous aurez signé votre arrêt de mort. Courage, madame, ajouta Pierre en se retournant vers Margaret; la reprise des hostilités ne fera (pie rehausser la gloire des chefs de la rose rouge. Grand Dieu interrompit la pauvre fille, mon cœur ne me trompera donc jamais Quand j'ai vu le soleil se coucher rouge l'horizon, j'ai eu peur. C'est un signe funeste dans ces parages, dit un nouveau- venu. Comment le savez-vous bon Kildcrkin demanda Jeanne. J'ai fait souvent la traversée madame, voilà ma science. Quand l'horizon est en feu, la nuit menace d'être mauvaise; et aujourd'hui je ne me trompe pas. Voyez combien les vagues ont grossi dep une demi-heure; le vent siffle déjà et semble nous voul barrer le passage. C'est vrai c'est vrai s'é< Margaret et son mouchoir, qu'elle éleva sur sa t< flotta avec bruit derrière elle, tourmenté par la brise Le vaisseau commençait s'ébranler sous le coup vagues; les voiles battaient les mâts chaque saute vc les matelots étaient debout leur poste, prêts la v des chefs. Margaretavait joint les deux mains; les long boucles de ses cheveux flottaient sur ses joues; Jeanne baissa au front et lui dit Tu m'épouvantes mon amie d'où vient ce frayeur?De mon cœur, répondit la comtesse, mademoiselle, reprit le lord Wenlock d'un ton miellei calmez-vous; n'exagérez pas vos craintes, nous n'avi aucune tempête redouter... Margaret détourna la tète avec horreur. Ne cherchez pas feindre, niilord, dit son t< Pierre de Lamorge avec une gravité sévère; les éléme semblent vous seconder darts vos projets. Bientôt la 11 sera furieuse, et nous serons obligés de relâcher d: quelque port neutre; cette perte de temps favorisera si doute les plans et les opérations du prince Édoua N'est-ce pas ainsi que vous avez calculé? (Jcann Margaret et Kildcrkin se regardèrent avec surpris Mais ne vous hâtez pas de vous réjouir, celui qui souli les flots punit les crimes... Qui étes-vous demanda le lord avec une furi concentrée. Un pauvre pèlerin, répondit humblement le v écuyer. (La suite au prochain N'.

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2