immédiatement un médecin qui constata aussitôt
tous les symptômes d'un empoisonnement par le
vert-de-gris.De prompts secours furent administrés
et l'on espère que cet accident n'aura pas de suites
fâcheuses. Une servante cependant paraît être
beaucoup plus attaquée que les autres commensaux
de la maison. C'est elle.assure-t-ou, qui a incorporé
la dernière dosje du liquide.
Mercredi, dans l'après-midi, on a baptisé,l'église
de S'*-Gudule, Bruxelles, les quatre entants
jumeaux auxquels M™0 L.... adonné le jour cette
semaine. Dix-sept personnes composaient cet inté
ressant cortège et le père paraissait tout heureux en
marchant la tête des quatre parrains, quatre
marraines et desqnatre nourrices. Les quatre entants
continuent 11 jouir d'une excellente santé.
Le tribunal correctionnel de Gand, dans sa seance
d'avanl-hiër, a prononcé le jugement qui condamne
Ferdinand Beernaerts, âgé de 36 ans, calnrelier, lié
Melsen et demeurant Gand.quai au Bois, un
emprisonnement .de 18 mois, une amende de 5o
francs et payer, titre de dommages et intérêts,
la partie civile en cause, la Compagnie continentale
du gaz établie Gand, une somme de 4,ooo francs,
et aux dépens, comme étant convaincu de soustrac
tiou frauduleuse du gaz au préjudice de ladite
compagnie, pendant les années 18+9 et i85o.
Par le même jugement le nommé Guillaume-
Denis Vaudei haute, ferblantier, demeurant égale
ment Gand, prévenu de complicité dans ledit vol,
a été renvoyé de la poursuite dirigée contre lui,
défaut de suffisance de preuves.
Les intérêts de la partie étaient confies a M*
Meldepeniiirigcn; les accusés avaient pour défen
seurs M. Dehvaert et M. Adolphe 1 eeters.
Des poursuites viennent d'être dirigées par M.
l'auditeur général contre un major qui s'est rendu
coupable d'offense envers son colonel. Le grade
supérieur du prévenu le rend directement justicia
ble de la cour militaire, quise compose, dans ce cas,
d'une manière spéciale, selon le grade et au moyen
d'un tirage au sort parmi les généraux et colonels
de la division territoriale.
EXTÉRIEUR.
FRANCE. Paius, 29 Mars. La discussion de
la proposition de M. Dcsinars est finie, et tout s'est passé
comme nous l'avions prévu. M. le ministre de l'intérieur
est monté le premier la tribune, avant que le débat ne
s'engageât, pour renouveler la déclaration qu'il avait déjà
faite devant la 18e commission d'initiative. M. Vaïsse a dit
nettement et energiquement pour la 3° ou 4° fois que le
gouvernement n'avait jamais pensé qu'il put y avoir deux
lois électorales distinctes, l'une pour l'élection du prési
dent, l'autre pour celle des représentons.
Après cette loyale déclaration, qui a été applaudie par
la grande majorité de l'Assemblée, M. le ministre de l'in
térieur a ajouté qu'il s'en remettait complètenjent la
sagesse de la majorité sur la question de savoir s'il y avait
lieu, ou non, de prendre en considération la proposition
de M. Desmars.
Celte attitude digne et pleine de mesure, a mis aussitôt
un frein l'impatience fiévreuse des partis extrêmes qui
brûlaient de s'attaquer.
Lorsque M. Vaïsse est descendu de la tribune, il était
évident que le débat était fini. L'Assemblée a cru cepen
dant devoir encore entendre MM. Desmars, de Kerdrcl
«t Vatimesnil, lequel a proposé un ordre du jour moti\c
qui a étéadopté, sans nouvel incident, par 406 voix contre
21. La gauche toute entière, moins les'21 opposants, a
d'Essex bravo, Kerven Par Saint-Georges, ils ont bien
pris le moment c'est celatrès-bien! Connaissez-vous
ce chevalier qui porte une armure noire, messire de
l'Aigle Non, Monseigneur, vous parlez sans doute de
celui qui n'a qu'une seule plume son casque Une
plume d'autruche, précisémentc'est Edouard
Permettez-moi de vous quitter, mylord Pourquoi
Voudriez-vous me faire perdre un pari d'honneur?
Eli bon' Dieu ces Français sont d'une fougue in
croyable craignez-vous qu'il n'échappe... Bien, mes
archers, très-bien, continua le comte en surveillant tou
jours le combat; allons, décidez-vous vieux braves,
tourner les lalons. Nous y voilà! Eh quoi, Monsei-
gueur s'écria 1 impatient de l'Aigle, le prince les chasse
devant lui N'allez pas trop vite, bien retournez-vous,
lâchez pied, c'est cela, continua Warwick, trop occupé
pour répondre l'étourdi gentilhomme.
Une flèche lancée par un bras fort vint frapper le cou
de cygne, qui surmontait le cimier du comte, et tomba
ses pieds. Monseigneur, amenez votre visière, dit de
l'Aigle, songez que tous ces soldats ne comptent que sur
vous. Warwick se baissa, ramassa la flèche et s'écria
J'accepte ton défi, noble prince; mais ce n'est pas toi que
jeveux abattre,c'est Ion troupeau... Ce dard impuissant,
dit-il au chevalier français, sort du carquois d'Edouard;,
cru devoir s'abstenir après avoir vu repousser une im
mense majorité la question préalable qu'elle avait proposée.
Restait la proposition de M. Arnaud (de l'Arriège) que
M. Etelieverry avait reprise hier, après que son principal
auteur l'avait retirée. Eh bien! le gouvernement et les
286 ont été plus généreux dans cette circonstance que
nous ne l'avions pensé nous-mêmes, M. Léon Faucher,
son appel l'ordre du jour, est venu déclarer qu'on lais
sait celle proposition l'écart, après avoir pris acte de la
retraite de la gauche et de l'adhésion qu'avait rencontré
partout, sur les bancs de la majorité, la loi du 31 Mai,
dans le vote sur l'ordre du jour de M. de Vatimesnil.
Alors, la seconde discussion dont on s'inquiétait depuis
deux jours, s'est trouvée également assoupie. Tout est
donc terminée! bien terminé, ainsi que nous n'avions cessé
de vous le faire prévoir. C'est pour cela que nous vous
transmettons la bâte cette heureuse nouvelle.
Tout disparaît devant l'importance de ce résultat. Aussi
n avons-nous point le courage de vous entretenir d'inci
dents qui sont tous fort secondaires.
Nous n'avons qu'à vous annoncer que la commission
du budget a nommé M. Passy rapporteur pour le budget
des dépêches.
Une lettre de Draguignan annonce que l'un des deux
individus arrêtés après l'assassinat du malheureux juge
de paix Laugier, a tenté de se donner la mort.
Nous avons assisté hier une sorte de journée des
dupes, dont les hommes de bon sens sont encore cher
cher le mot. Quel est le but de cette mise l'ordre du
jour si subite de lu proposition Desmars? Pourquoi ce
jeu :1e cache-cache entre les auteurs des diverses propo
sitions contraires la loi du 31 Mai? C'est ce qu'on ne
peut expliquer, sans courir le risque de se trouver naïf,
si l'on ne veut pas tout dire, ou de devenir méchant si
l'on veut trop préciser. Vous me permettrez donc de
m'abstenir aujourd'hui, avec la plupart des hommes
d'ordre, afin de ne rien envenimer. Le résultat d'ailleurs
ne se fera pas attendre. Demain, tout s'expliquera. La
tribune vous éclairera beaucoup mieux que nous ne
saurions le faire.
Nous devons vous prévenir cependant que le gouver
nement est, dès présent, décidé ne laisser mettre la
lumière sous le boisseau. Il renouvellera pour la 5e ou
4* fois ses explications concernant l'application de la loi
du 51 Mai l'élection présidentielle. Ce qu'il a dit, déjà
la 18° commission d'initiative par l'organe de M-
Vaïsse, il le répétera, puisqu'il le faut, du haut de la
tribune; mais eu retour il aurait le droit d'exiger son
tour que chacun explique hautement et loyalement son
rôle, que chacun dise sur la loi du 31 Mai et se» visées
et son avis. Vous le voyez, si aucun des partis ne recule,
toutes les situations seront parfaitement fixées.
Si personne ne reculé, disons-nous, eh! mon Dieu
oui, la réserve n'est pas inutile. Nous devons vous ap
prendre, en effet, que M. Arnaud(de l'Arriège) prépare, en
ce moment même, le retrait de sa proposition, afin d'évi
ter l'explication des partis hostiles. Ce sera un honnête
moyen de laisser encore une fois les choses en question
malgré les hommes d'ordre et le gouvernement qui ne
demandaient pas mieux que de répandre sur tout une
clarlé entière.
Il y a lieu d'espcrer toutefois que cette tactique sera
déjouée; niais, en attendant, le? ennemis de notre repos
public sont véritablement en liesse.... l'oecasion de la
mi-carême, évidemment.
Les démocrates ne. cachent plus leur secrète joie.
Partout ils semblent être persuadés qu'il y aura bientôt
un embrasement général. Des letlres de province et no
tamment de Lyon entretiennent celte croyance parmi
les meneurs de Paris et jusque dans les rangs de la Mon
tagne. Ces lettres représentent, en effet, comme prêts
marcher sur Paris, outre le département du Rhône, ceux
de l'Allier, de la Haute-Vienne, de Saône-el-Loirc, de la
Nièvre, etc. Les représentants rouges de ces départe
ments sont persuadés qu'en 1832, si ce n'est avant,
toutes les populations se lèveront en masse.
voici la Rose Blanche sculptée sur le bois... Puis, fermant
ma visière en mettant i'épéc la main, il descendit grands
pas le monticule.
Les troupes de Kerven et du duc d'Exeter simulaient
une retraite avec tant d'habileté, que l'ennemi dut les
croire en pleine déroule.
Les Lancastriens repassèrent sur le terrain que leur
général venait d'abandonner; les soldats d'Édouard.
emportés leur poursuite, les chassaient en triomphe, ou
les repoussaient avec vigueur quand, pour mieux donner
le change, ils reprenaient l'offensive. Tout-à-coup, War
wick se jeta un peu droite dans la direction du bois
de Saint-Alban, prêtant ainsi le flanc gauche pour attirer
l'ennemi sur ce côté et sur son front, manœuvre qui
exposait les Yorkistes l'attaque des deux embuscades.
Au même instant, Clarcncc et Glocester se trouvaient en
rase campagne, et pouvant se déployer en arrière du
centre, ils le débordèrent la fois et s'élancèrent la
poursuite des fuyards. Ce fut alors qu'on vit s'élever de
Barnet et de l'abbaye de Tavisluck deux épais nuages
de fumée immédiatement accompagnés de deux détona
tions formidables qui ébranlèrent les vallons et arrêtèrent
tous les bras levés pour frapper. Profitant de la surprise
d'Édouard, Warwick se retourna comme un lion traqué
et s'élança sur l'ennemi en poussant le terrible cri de
Cette espérance a gagné, dit-on, jusqu'aux émigrés
de Londres qui demandent chaque jour, dans leurs let
tres aux Montagnards de leurs amis, quand les frères cl
am<s des provinces se mettront en marche et viendront
assiéger Paris
De pareils rêves sont certainement insensés, et ceux
qui les colportent ne leur accordent pas grande créance,
mais ils agitent les masses et cela suffit. Il parait que
de pauvres niais révolutionnaires, enivrés par ces contes
bleus, songent déjà ne pas se lajsser devancer par les
frères de province et se préparent en véritables fous
qu'ils sont se manifester la première occasion favo
rable. Heureusement que l'autorité veille ce que ces
desseins détestables ne reçoivent pas leur exécution
mais il est certain qu'une agitation sourde s'est emparée
des bas-fonds de la démagogie parisienne et qu'on pour
rait voir éclore, avant peu, quelque mouvement plus ou
moins démocratique.
Il n'y a point d'autres nouvelles. Des masques par
courent le Boulevard, malgré la boue et le mauvais
temps. La mi-eurème offre cependant une fort triste
physionomie.
Faits divers.
Un délit très-grave a été commis pendant une
des dernières nuits sur la routé d'Ypres, quelques
kilomètres de Lille. Des malfaiteurs se sont amusés
couper 38 ormeaux appartenant l'État. Ou ne
sait dans quel but a été oxercée cette coupable
dépréalion.
On lit dans \e Journal de Chnrleroi
La pluie qui ne cesse de tomber depuis quelques
jours a fait considérablement augmenter les eaux
de la Sambre. Elles touchent en ce moment aux
parapels.de nos quais. Il y a trois pieds d'eau dans
les caves de la Ville-basse.
L'inondation nous quitte et nous reprend, c'est
lit le sort de notre ville, sort auquel il est dur de se
résigner.
On se rappelle que le gouvernement autrichien
promet un prix de 20,000 ducats (240,000 francs)
au mécanicien qui résoudra le problème de construire
une locomotive qui permette de gravir la montagne
du Semmering. Sept concurrents se sont présentés;
le gouvernement a fixé au moisdejuin les expérien
ces comparatives.
On sait que le comité général pour l'organisation
de l'exposition de Londres, n'a pas autorisé les
exposants indiquer le prix de leurs produits,
cependant il a invité les exposants les lui fuira
connaître, pour l'information du grand jury, parce-
que le bon marché peut avoir une influence sur les
répai titions des récompenses. La plupart d tîS €XpO—
sauts omettent ce soin, et les journaux anglais
publient un avis pour rappeler ceux que la chose
concerne, l'utilité de faire parvenir ce renseigne
ment en temps opportun M. Digby-Wyatt,
secrétaire du comité exécutif.
Dixmcoe. Marché aux grains du 31 Mars 1851.
SORTE
DE (.HtIVS.
NOMBRE
d'hectolitres
pnix
PAR HECTOLITRE.
FR. C.
FR- C-
78
13 00
15 75
13
9 00
10 00
Orge d'hiver
106
7 58
8 96
Avoine
80
6 53
8 98
46
9 50
10 50
Sarrasin
>1
guerre qui faisait trembler ses propres soldats. Une
seconde salve d'artillerie joncha la terre de cadavres et
remplit les airs d'un bruit solennel! puis, la voix du
canon succédèrent les cris des hommes, les trépignements
des chevaux, le cliquetis des armures... et du bois do
Saint-Alban et du cimetière de Thorn, les escadrons do
Montagne et de lord Filz-Hug e.damèrent deux charges
impétueuses qui les dérobèrent aux yeux, dans des flots
Je poussière. Maintenant, dit Warwick au chevalier
de Kerven, si le comte d'Oxford les prend revers, avec
les corps légers d'avanl-garde, vous verrez, messire, la
plus belle des déroutes. Oh! l'admirable vacarme, mon
frère, dit le page.... Quel est ce chevalier monté sur un
cheval noir, là-bas C'est Edouard, s'écria Henri, et
il poussa droit au prince. Le ciel nous favorise, dit le
baron de l'Aigle, qui dépassa un moment le chevalier.
Édouard, secondé parses lieu tenants, essayait de rétablir
l'ordre dans son armée, les vétérans de Warwick ne ren
contraient plus que des hommes effrayés, et les ramenaient
lepée dvns les reins vers le plateau qu'ils avaient occupé
pendant la nuit... lorsque des cris aigus, partis de 1 avant-
garde, apportèrent ces mots aux vainqueurs Trahison
trahison
{La suite au prochain M'.)