JV 1,035. 1Q" Année
Dlsnanche, 6 Avril 1051.
JOEMJL D'APRES ET DE L'AHROi\DlSSEMEiYT.
Vires acquint eundo.
INTÉRIEUR.
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Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
être adressé l'éditeur, Marche au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
Vpres, 5 Avril.
On nous pardonnera de revenir sur un sinistre
qui a jeté la consternation dans noire ville peu
éprouvée, depuis longues années, par le feu, l'élé
ment destructeur par excellence. Mais plus que
jamais on est effrayé des conséquences que cet
incendie pouvait avoir, si les secours n'avaient
été aussi bien organisés. Plus que jamais
on rend justice au corps des Sapeurs-Pompiers,
auquel ou doit, sans nul doute, la préservation
de tout un quartier. D'après les ravages faits
par le feu au rez-de-chaussée, on s'explique
difficilement comment on est parvenu le
comprimer.
Nous avons dit que nous ne demandons pas
mieux que de pouvoir réparer l'omission des
noms des personnes qui se sont distinguées et
l'on nous signale plusieurs pompiersqni ont mou
tré beaucoup de courage et de sangfroid ce sont
les nommés De Thoor, Arnaud De Slaef, Ro
main, et Hof, Alexandre. Parmi les musiciens
de ce corps, plusieurs se sont mis activement
l'œuvre pour procurer de l'eau aux pompes.
Nous pouvons citer Victor Vlaminck, Van Els-
latitle, Smaelen et Heylbrouck, qui commandait
la manœuvre d'une pompe.
Enfin, la garnison s'est prêtée avec beaucoup
de zèle et de bonne volonté organiser la
chaîne. Sans les troupes, il eût été difficile de
les avoir assez bien fournies. Les hommes du
dépôt du 5e étaient également sur les lieux et
se sont rendus utiles là où ils étaient requis
Enfin, nous voulons remercier, tout en lui
rendant justice, la garnison de son actif et
généreux concours, autrement que certains ser
monneurs qui, s'imaginant être toujours au
prône, trouvent le moment où on vient prêter
secours son semblable, opportun pour lui
faire subir un sermon sur les blasphèmeset
relèvent un propos attribué un militaire con
cernant les nonnes, qui n'est après tout qu'une
mauvaise plaisanterie, si elle a été dite.
Les soi-disant champions de la morale et de
la religion ont une façon eux de faire des
réflexions qui sont loin de faire aimer celte
LIS ©imiirs ravm
morale et celle religion, dont ils parlent tout
propos et hors de propos.
Nous croyons reùiplir la mission de notre
journal, en reproduisant les réflexions que nous
trouvons dans les autres feuilles et qui concer
nent ou notre ville, ou ses habilauts, ou des
compatriotes qui résident dans une autre loca
lité, mais qui sont nés Ypres.
C'est ce titre que nous extrayons de l'In
dépendance un passage de son Courrier de
Parisrendant compte de l'exposition de Paris
et contenant l'appréciation d'un tableau de
M. Auguste Bôhm, d'YpreS:
M. Auguste Bôhm, d'Ypres, a en voyé au salon
parisien une toile représentant les Bords de Yperlée,
dans la Flandre occidentale. Ce jeune paysagiste
semble vouloir abandonner les traditions de l'école
flamande, pour s'assimiler, mais peul-êlre aussi les
défauts de l'école française. La toile que je men-
lionne, très-vigoureuse de couleurs, offre une fer
meté de dessin, qui pourrait dégénérer en dureté si
l'artiste n'était en garde contre cette exagération
d'un des camps de notre école paysagiste. Cette
tendance rectifiée, M. Bôhm reste un artiste d'une
valeur véritable, auquel de grands succès paraissent
réservés par les brillantes qualités de sa couleur
la fois harmonieuse et énergique.
On lit dans l'Observateur
Nous comprenons fort bien la tactique du parti
catholique: il voudrait traîner encore les négocia
tions eu longueur, afin que l'exécution de la loi sur
renseignement moyén soit encore ajournée. Et, en
attendant il pose au gouvernement le dilemme
suivant
Ou bien l'épiscopat vous refusera son concours,
ou bien vous escamoterez le principe de la loi, c'est-
à-dire vous irez l'encontre de la volonté du pays,
eu fesant au clergé administratiuement des conces
sions qui lui ont été refusées lètjislalicernent. Le
gouvernement n'aura le concours du clergé, que s'il
trompe les chambres et la nation.
Ou aura beau dire, telle est la position qui est
faite au gouvernement. Nous le répétons, celui-ci
n'a plus d'autre parti prendre que de passer outre.
lets, en date du 9 août s34g. déposé en l'étude du
notaireBerlen,Poprringhe, d'une somme de H,000
fr., pour le soutien de la maisondes vieillards érigée
en la même ville, et pour y pourvoir l'entretien de
trois pauvres vieillards nés Poperinghe. La testa
trice donnant un droit de préférence ses parents
pauvres nés ou non dans ladite ville et imposant aux
Hospices légataires l'obligation de faire célébrer
annuellement, durant dix années, compter da
jour de sou décès, deux messes solennelles suivies
du miserere, pour le repos de sou âme; tous lesdroits
de succession et autres résulter dudil legs restant
la charge des légataires universels
20 Par la fabrique de l'église de S'-Bertin, Pope
ringhe. d'accepter la fondation de deux services
religieux célébrer annuellement pendant dix
années consécutives, en exécution du testament de
ladite demoiselle Fobelets.
la bataille.
(suite.)
Au même instant* Kilderkin s'approcha du comte et
lui dit tout bas Oxford vous trahit, il est en fuite.
Oxford en fuite? s'écria Warwick c'est impossible
Un cavalier du corps de Monlague arriva de toute la
vitcssedcsonchevaletdit avec terreur au comte: Mylord,
le marquis de Monlague vous fait dire qu'il faut battre en
retraite, car le lord Fitz-Hug a passé l'ennemi.
Lord Fitz-Hug répéta de nouveau le comte... c'est un
rêve... et que devient Montaguc Il s'efforce de vous
rejoindre; nous avons été écrasés par le'dhc de Glocester
que nous avions déjà chassé plus de deux milles. Comme
nousallionsnousunir la cavalerie du lord, nous l'avons
vu se jeter sur les frarics archers du comte d'Oxford qui,
surpris de celte trahison, n'ont pu soutenir une double
attaque... Vive Lancastre s'écria le comte; moi...
tue, tue... et les soldats du duc d'Exetcr poussèrent l'en
nemi avec une vigueur nouvelle. Monseigneur, dit
le
aux
Ange de Lamorge dont le cheval ruisselait d'écume
comte de Torcy vous fait dire qu'il est sans secours et
prises avec toute la cavalerie du duc de Clarencc; le lord
Fitz-Hug ayant commis une méprise et chargé les archers
d'Oxford, a dû succomber sous les coups du duc de
Un arrêté royal porte autorisation
1° A la commission administrative des Hospices
civils de Poperinghe d'accepter le legs qui lui est
fail, par testament de la demoiselle Séraphine Fobe- lesquels prrsentenl un vif intérêt. Modérateur
Nous avons annoncé dernièrement qu'une tombe
romaine avait été découverte Champion; nous
apprenons l'instant qu'une nouvelle tombe vient
d'être trouvée quelques pas de la première la
quelle elle est exactement semblable, sauf qu'elle
est de plus petite dimension. Le caveau formé par
des pierres de taille, contenait une douzaine d'ur
nes, de potiches, etc., une bouteille en verre parfai
tement conservée, un gril en fer et d'autres objets
bizarres eu bronze et en ivoire, non encore déter
minés.
La Société Archéologique de Namur va incessam
ment mettre sous les yeux de ses membres, les ob
jets précieux trouvés dans les lombes romaines de
Champion. L'exiguité de son local ne lui a pas per
mis de satisfaire jusqu'aujourd'hui la juste curio
sité que l'annonce de ces découvertes a fail naître
de toutes parts.
On connaît enfin les noms des auteurs du plan
de notre belle basilique de Saint-Waudru, dont la
première pierre fut posée le 14 mars 1460 (et 11011
t56ocomme on l'a cru jusqu'à présent.) [.es décou
vertes faites àcet égard, dans les précieuses archives
du chapitre noble et royal de Saint-Waudru,
aujourd'hui réunies au dépôtde l'État Mons, seront
transmises incessamment, par \I. Lacroix, la
commission nommée par l'Académie pour l'Histoire
des beaux-arts en Belgique. Nous nous ferons un
devoir de les mettre sous les yeux de nos lecteurs
dès qu'elles auront été livrées l'impression, ainsi
que d'autres documents relatifs l'histoire locale,
Glocester. C'est donc toi qui me poursuis, fatalité! dit
le comte et se redressant avec une magnifique grandeur,
il .ajouta Voilà le dernier jour que j'avais rêvé. Dieu les
fit tous beaux pour ma famille... Puis il envoya l'ordre
au comte de Torcy de se retirer sur Barnet; Monlague,
Oxford, au lord Fitz-IIugde rallier leurs fuyards et de
venir grossir Ie_nombre des derniers combattants.
Cependant, Edouard ayant appris ce qui se passait
son arricre-garde et sur les flancs de son armée, ranima
le courage des siens; et bientôt, renforcé de l'appui de
ses deux frères qui avaient défait Monlague, Oxford cl le
lord Fitz-Hug, il reprit l'offensive, attaqua Warwick avec
cette confiance que donne la joie du triomphe et un
combat furieux s'engagea entre ces redoutables adver
saires. On se battait corps corps, et les chevaliers
engagés de trop près pour pouvoir se servir de leurs
lances, les avaient jetées et s'abordaient l'épéc au poing.
Warwick ne s'était pas encore engagé sérieusement de
sa personne il regardait d'un œil morne et calme le
désordre sanglant qui régnait autour de lui; appuyé sur
la garde de son épéc, il semblait attendre que le tumulte
fut plus digne de lui.
Un chevalier, souillé de poussière et de fange s'ap
procha; son casque était demi brisé sous les coups qu'il
avait reçus son cheval, inondé de sueur, perdait son
sang soiis l'éperon, et ses flancs palpitants indiquaient
qu'il venait de fournir une course. L'armure du guerrier
portait les preuves d'un combat acharné; l'écusson brodé
sur sa poitrine était lacéré, mais on y voyait encore
l'étoile rayonnante des comtes d'Oxford. Warwick,
dit-il, tout est perdu sauvez les débris de notre mal
heureuse armée. C'est vous, Oxford répondit le
comte, vous qu'on accusait de trahison Lord Fitz-Hug,
interrompit le guerrier... C'est donc lui qui est le
traître Lord Fitz-Hug, ou plutôt ses gens d'armes,
ont pris mes arbalétriers pour des Yorkistes ma devise
cstcausede cette erreur maudite, Edouard ayant paré son
armée du soleil des comtes de Marcb. Au lieu de se don
ner la main pour achever leur victoire, nos troupes se
sont mutuellement chargées avec fureur, et Glocester a
profilé de cette horrible mêlée pour nous tailler en piè
ces... Où est le lord Mort, comme un héros
Fuyez fuyez songez que notre cause n'a que vous pour
soutien; partezje vais faire cesser ce carnage inutile.
Fuir! fuir! s'écria le comte avec une colère sublime...
Enfants, pas de quartier Voici Warwick
Et il se précipita aux premiers rangs, suivi de son
frère Montaguc, qui mit pied terre pour combatre et
mourir ses côtés.
La fleur de la chevalerie anglaise était en présence,
les généraux lancastricns entouraient leur chef. Le comte
de Torcy, le baron de l'Aigle et le chevalier de Kcrvcn
faisaient merveille; et ces vaillants guerriers vendaient
cher une victoire qu'ils ne pouvaient plus conserver.