I41.0S7 10e Année. Dimanche, 13 Avril 1851. JOHRiV.iL D'YPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. Vires acquint eundo. IXTÉMEUIt. LII> BUERVËHI. ABONNEMENTS Y près (franco), par trimestre, 3 francs 30 c. Provinces,4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne A3 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le PnocnÈs parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Tpiifj, 19 Avril. Depuis quelques semaines déjà, la soirée du lundi de la Société de la Concorde est consacrée la musique. Grâce la bienveillance de M. le colonel Ramaecker», l'harmonie du 12B régiment vient chaque semaine y donner un véritable con cert et attirer un {trand concours d'auditeurs. C'est un plaisir dont nous avons été sévré pen dant longtempscar les parties musicales sont rares en notre ville, et les concerts peu fré quents. Les amateurs de musique n'ont eu jnsqu ici que peu de fois l'occasion de pouvoir passer une soirée agréable. Actuellement cela leur est facile. M. le colonel du 12e régiment s'est prêté de la meilleure grâce possible, varier les jouissances de la société, et une fois par semaine, l'harmonie excellente du 12e régi ment, si bien dirigée par M. Clément, vient donner une charmante soirée musicale, tant par l'importance des morceaux que par leur par faite exécution. oici le programme de lundi prochain A" Grande marche composée par M. Clément. 2" Air varié pour pelite clarinette solo, (Bender). 5" Grande fantaisie sur Giralcluarrangée par M. Clé ment, (Adam). Deuxième partie. 4" Air de Zampapour trombone, (Hérold). 2" Pot pourri de Ne touchez pas lu reine, arrangé par Van Calck, (Boisselot). 5" Pas redoublé sur les Huguenots, arrangé par M. Clément. L'administration des Hospices civils de la ville d'Ypi es vient d'acquérir, sauf ratification, l'hôtel de M. De Thibault de Boesinghe Celte immense construction sera facilement appropriéeà l'usage d'un Hospice de Vieillards, établissement exis tant aujourd'hui mais dans un bâtimeul trop exigu pour les nécessités du service. La presse cléricale n'en veut pas seulement au ministère, niais encore ceux qui le soutiennent; elle les confond dans la même haine et lance sur eux les mêmes auatiièines. En voici une nouvelle preuve: L'an passé, la Hoirie avait accusé M. Peers, de eu mu 1er, avec ses fouet ions de représentantplusieurs places des plus lucratives et pour le-quelles il né gligeait le mandai que lui ont confié les électeurs de Bruges. On gouuaîl la haine profonde du Journal de Bruges pour les ciiinulards; aussi étions-nous prêts le sanctuaire. («eue.) Le chevalier, délivré de ses importuns, s'approcha de Margaret, pendant que celle-ci, remplacée par la mar quise de Courtenay, venait au-devant de lui. La jeune fille s'empara vivement de la main d'Henri, et les deux amants oubliant les témoins, heureux de s'être retrouvés, le cœur gros et Pâme ravie, s'entraînèrent mutuellement vers la fenêtre où l'amour avait déjà pris place. Dieu nous protège dans nos malheurs, murmura la jeune fille d'une voix où le chagrin luttait avec la joie, puisqu'il t'a préservé, mon aini regarde-moi, que je me ranime ton courage. Oh que tu me parais noble et grand dans cette nouvelle infortune Margaret, nos rêves d'ambition se sont peu près évauouis, mais nous ne devons pleurer que sur la reine, ce pieux martyr des plus grands sentiments. Notre bonheur nous, c'est ta' main dans la mienne, c'est mon cœur près du tien; c'est mon amour digne de la noble beauté Pour toi j'ai tout bravé... pour toi j'ai survécu tes amis, mes braves soldats Henri, si tu savais comme le cœur d'une nous joindre la Patrie, pour flétrir la conduite de M. Peers; mais, selon notre habitude, nous allâmes aux informations et nous apprîmes que \1. l'eers avait été indignement calomnié que la mission qu'il remplissait h Ruysselede, était toute de dévouement et que, loin d'en retirer des avantages pécuniaires, il la remplissait avec le plus grand désintéressement, qu'il consacrait une grande partie de son temps l'amélioration morale et matérielle de la jeune colonie. Au lieu donc de nous associer au blâine que la Patrie déversait sur lui, nous n'avions que des éloges donner la conduite de M. Peers. Ce jour nal a eu connaissance de ces faits, ce qui ne l'a pas empêché de reproduire hier les mêmes accusations dans les termes les plus grossiers. Or, aujourd'hui.comme il y a un an, cesaccusa- lions soûl mensongères, mais elles ont cela de plus odieux, que la Patrie en connaît toute la fausseté. Mais qn'tst-ce que cela fait aux journaux de l'op position? La calomnie laisse toujours quelques traces et cela leur suffit; puis en agissant de la sorte, on espère fatiguer le dévouement le plus actif tout le monde n'est pas iusensihleaux attaques, et il arrive un moment où l'on se dit si une conduite irrépro chable, si le désintéressement le mieux constaté ne mettent pas l'abri de telles attaques, relirons-nous dans la vie privée, alors un vide se fait et si l'on parvient y fourrer un clérical, on n'a point perdu son encre et son fiel. Et voilà la moralité de ce parti catholiquesi éner- giquemenl flétri par l'archevêque de Paris (Journal de Bruges.) MM. Dumortier, Coomans et autres, qui la Chambre parlent toujours et sans cesse, feraient bien, dit un journal, «l'avoir présents l'esprit ces préceptes de Charron Voir et ouïr beaucoup, parler peu, juger tout!... qui reigle bien sa langue, en un mot, il est sage. Cecy vient de ce que la langue est tout le monde, en elle est le bien et le mal.. Que le parler soit sobre et rare: sçavoir se taire est un grand advantage bien parler,et qui ne sçait bien l'un ne sçait l'autre. Bien dire et beaucoup n'est pas le fait de mêine ouvrier les meilleurs s hommes sont ceux qui parlent le moins, disait un sage. Qui abondent en paroles, sont stériles bien dire et bien faire; comme les arbres qui jettent force feuilles, ont peu de fruits, force paille, peu dé grain. On ie voit, le livre de Charron est plein de vérités. Mais il est en petite recommandation auprès de certains hommes, il a pour titre: De la sagesse. (Journal de Bruges.) femme triomphe de la gloire de celui qu'elle aime si tu savais combien tes vêtements souillés et sanglants me semblent beaux, combien ton front brûlé me parait radieux, et ta main valeureuse adorable, tu serais le plus orgueilleux des hommes. Nous autres, pauvres femmes, ajouta la tendre Margaret, en cachant dans ses deux mains effilées la main brunie du chevalier, nous autres que Dieu fit si faibles, si timides, ce que nous admirons le plus dans notre défenseur, notre ami, notre bon ange, c'est le courage c'est celte auréole de gloire qui l'en vironne; et si, l'approche du danger qui le menace, nous nous mourons de peur et d'effroi, ob combien sa victoire, ses lauriers nous savent exalter Hélas! qu'allons- nous devenir mon âme est fatiguée, mon courage est usé, nous ne nous quitterons plus vivre loin de toi me semble impossible La reine peut encore rassembler quelques partisans, et nous devons la servir jusqu'au dernier jour; mais, amie, la vie loin de toi m'est odieuse, et si tu voulais?... Comme dans cette nuit bien heu reuse, celte nuit d'Aniboise ou tu 'us si grand, si tendre, sidévoué ta fiancée, je te répondrai, Henri, que je suis tonesclave.et prête l'obéir... mais lu connais le serinent qui me lie. Oui, répondit le chevalier, je n'ai rien oublié. Puis il reprit après uue courte pause, en ouvrant Réforme postale. Le Moniteur publie les relevés comparatifs sui vants des recettes de l'administration des postes, et du mouvement des correspondances, pendant l'an née qui a précédé la réforme postale (du t,r juillet i848au 3o juin i84g), et pendant l'année qui a suivi cette réforme (t" juillet 1849 au 3o juin i85o). Recettes. 1848-1849."~A 84"-1850." Lettres taxées fr. 5,080,548 64 1,539,497 51 Vente des ti inbres-postes moins 100,000 fr. pour timbres-pos tes vendus et non encore employés) Imprimés aflranchis 27,450 82 Journaux affranchis 104,449 12 Droit perçu sur les articles d'ar gent 17,735 75 Emoluments55,815 08 Vente de 1 instruction postale. Receltes diverses1,409 79 Remboursements des officiers étrangers, 255,100 54 1,001 904 40 37 829 17 110,564 67 15 863 70 54 940 09 3,630 50 1,182 96 337,115 41 Recettes de toute nature, fr. 3,542,478 34 3,162,528 21 Les recettes de l'exercice i84g-i85o, ont donc été de fr. 379,950-13 au-dessous de l'exercice pré cédent. La recelte brute s'est élevée fr. 5,i6ï,528-2i et lesdépensesallouéesau budget étant de tr. l,626,85ot la recette nette est ainsi de fr. 1,535,678-21. Voici le mouvement des lettres transportées Le nombre des lettres tombées au rebut avait été de 173,28a pendant l'exercice 1848-1849; il n'a été en iS^g-iSâo que de 116,691 la différence en inoins est donc considérable; elle est de 56,594 lettres ou de 32 2/3 p. c. Le nombre de» lettres affranchies, qui s'élevait antérieurement la réforme postale 20 p. c. du nombre total des lettres confiées la poste, est aujourd'hui de 80 p. c., augmentation qu'il faut attribuer il la taxe supplémentaire de dix centimes dont sont passibles les lettres non affranchies, ainsi qu'aux iacili tés d'affranchissement résultant de l'em ploi des liiubres-posles. Il est utile de taire remarquer ici que, jusqu'à ce jour, le pi incipe du dégrèvement des taxes n'a pu êlre appliqué dans uii sens général aux correspon dances orgiuaires et destination de l'étranger l'égard de cerlaius états, le gouvernement continue d'être lié par des traités antérieurs la réforme pos tale, et st'ipulaui, quant aux prix de transport, des conditions basées sur les anciens tarifs. Les per ceptions faites ce litre constituent donc un avan tage réel; mais cet avantage est tout momentané et doit disparaître au fur et mesure que de nouveaux traités seront substitués aux anciens. son pourpoint voilà le talisman qui m'a préservé. Mes lettres s'écria Margaret avec ivresse. Tes pensées d'amour. Quand ma main perdait sa vigueur, mon cœur réchauffé la lui rendait quand ma tête s'égarait, mou cœur encore la secourait. Je t'aime tant! Margaret chérie, tiens, regarde ce petit mouchoir brodé, je l'ai couvert de plus de baisers que tes beaux yeux n'y avaient versé de larmes; et, lorsque ton gentil messager me l'apporta, je faillis perdre la raison. S'est-il bien acquitté de ma commission, notre cher petit frère Après toi, c'est la plus parfaite des créatures, mon amie; le voilà qui vient nous. Comme cette teinte basanée va bien son céleste visage Tu vois en lui le dernier chevalier armé par ie grand Warwicq. Puis-jc vous dire que je vous aime, ma charmante sœur et maîtresse dit le page en baisant la robe de Margaret. Oui,certes, mon vaillant chevalier, répondit la comt»sse et pourquoi cette question? Ah! c'est que je suppose le mot uu peu répété, depuis tantôt un gros quart-d heure que vous causez avec mon seigneur. Recevez donc une foule de compliments, mon jeune preux, pour tout ce que vous avez fait en l'honneur de Dieu, du roi et des daines. Je suis chargée de vous 1 l'enlever, mes amis, dit Jeanne; nous avons quelqu'un 1 visiter et nous y courons, ne sachant pas ee qu'ordonnera

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 1