EXTÉRIEUR. grandes cités. Nous ne saurions trop engager nos concitoyens se prémunir contre les basses calom nies de l'intérêt privé ou contre des craintes chimériques. Le laboratoire du gaz, tel qu'il sera établi défini tivement, ne présentera aucun danger, même pour les habitations conligues. La loge où se trouve l'ap- pareil de distillation du charbon minéral est ventilé de manière rendre toute explosion impossible, de plus elle est exclusivement construite en 1er, et partant, ne présente aucun aliment au feu. Les autres parties de l'appareil se trou vent clans des circonstances propres rassurer les plus timi des; en effet, elles sont soustraites tout contact de l'oxigène, dont la présence est, comme on sait, indispensable la combustion de l'hydrogène. La cheminée par sa hauteur qui excède les prescriptions de la concession royale, garantit en outre le voisinage de la poussière et de la fumée, quel'emploi du coak rend d'ailleurs peu intportants. Il serait souhaiter que bon nombre de nos usines, telles que brasseries, distilleries, tanneries, etc., no présentassent pas plus d'inconvénients que le gazomètre, et, cependant, l'on ne s'occupe guère de celles-ci; alors qu'on jacasse perte de vue, pour empêcher un établissement utile de surgir, et porter préjudice un homme qui est venu implanter dans nos murs une industrie qui alimente de nombreux ouvriers. Agréez, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considération. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du i5 avril, le sieur Edmond Bouckenaere, commis-greffier la justice de paix du premier canton d'Ypres, est nommé greffier de la même justice de paix, en remplacement du sieur Roland, démissionnaire. Le sieur Marcelin-Louis Wolfcarius, juge de paix du deuxième canton de la ville de Courtrai, est nommé chevalier de l'ordre de Léopold. On sait que le gouvernement fait procéder en ce moment k l'inspection des alhenées. Cette inspection a commencé simultanément Gand et Liège, le i8 du mois de mars. Si l'on considère que le conseil de perfectionnement n'a clos sa session que lei5, et que la mesure a probablement été proposée par lui, on conviendra que le gouvernement a mis h l'ex-'-cu- ter un louable empressement, et l'on en pourra conclure avec nousque son intention est nécessaire ment d'inaugurer les alhenées au mois d'octobre. Certaines espérances pourront s'en trouver contra riées; c'est fâcheux pour ceux qui les auront reçues. Après tout,dequelque part que vienne l'opposition, force doit rester h la loi. L'inspection s'est terminée Gand et Liège le 3 avril; elle a dû commencer le 5 Anvers et a Bruges. Elle ne pourra donc se poursuivre dans les autres villes qu'après les vacances de Pâques, pour finir vers le milieu du mois de mai. Comme nous l'avons dit, il a fallu, pour abréger l'opération, partager les établissements en deux groupes. Le premier comprend les alhenées de Bruxelles, Garid, Bruges, Tourr.ay et Mous; le second, ceux d'Anvers, Liège, Namur, Hasselt et Arlon. Celte mesure sans doute doit rendre plus difficiles les appréciations comparatives, mais elle était indispensable, si l'on ne voulait prolonger l'ins pection jusqu'à la fin de juin, ce qui n'eût pas laissé assez de temps pour recueillir les avis des bureaux, un peu lents d'ordinaire, et faire les nomi nations. Chaque groupe d'établissements sera visité, non pas par un, mais par six commissaires-inspecteurs, dont trois pour les lettreset autant pour les sciences. La première de ces commissions se compose de Messieurs Slas, conseiller la cour de cassation et membre du conseil de perfectionnement, Fleussu, conseiller la cour d'appel de Liège et membre du conseil d'udministiatiou de l'alhenée de celle ville, et Roulez, professeur de littérature ancienne et d'antiquités l'université deGand (pour les lettres); Trasenster, professeur l'université de Liège, membre du conseil de perfectionnement; De Vaux, inspecteur des mines, et Sleichen, professeur l'école militaire (pour les sciences) la seconde se compose de MM. Duquesne, représentant et membre du conseil de perfectionnement; Grandgagnage, prési dent de la cour d'appel de Liège, et Bormaus, pro fesseur l'université de Liège (pour les lettres); Lamarle, professeur l'université de Gand; Quete- let, directeur de l'Observatoire, et Beuard, colonel d'élat-major, pour les sciences. Par dérogation cet arrangement et pour écarter tout soupçon de partialité, M, bormaus a été Gand et M. Roulez Liège. Voilà pourquoi, sans doute, l'inspection a commencé par ces deux villes. Moniteur de Enseignement.) Il n'est question que du nouveau ministère dans toute nottecorrespondance parisienne; l'Assemblée les discussions au sujet des hommes qui lecom posent soot des plus animées, le parti légitimiste est com plètement divisé, trente-quatre de ses membres parmi lesquels MVI. de Laboulie, Leflo, Léo de La- borde, Net lement, ileSnrville,Tli(>mi!ies-Desmasui es et Vexin ont voté dans la séance d'avaut-hier contre l'ordre du jour pur et simple et semblent décidés s'unir désormais k l'opposition. A propos de la séance d'avant-hier, on raconte qu'au moment où M. Sainte-Beuve descendait de la tribune, M. Berryer l'a saisi par le bras et lui a, peu près, parlé ainsi Savez-vons, monsieurce que vous avez failli faire aujourd'hui Une révolution. Qui vous en a donné le droit Au nom de quelle autorité, de quelle expérience, de quels principes venez-vous jeter au milieu d'une assemblée divisée, et dans le sein d'une nation émue jusqu'en ses profondeurs, une motion qui pouvait compromettre la paix publique? Qui avez-vous consulté? Qui a pu vous exempter de la déférence que vous deviez ceux qui sont plus anciens dans la vie politique, ceux qui y soutiennent des principes différents, mais qui, plus que vous, sont, responsables de la o tranquillité et de l'union des citoyens? Vous por- liez une torche qui pouvait mettre le feu votre pays. Comment veut-on reconstruire une société où les plus simples notions de la pudeur et du respect sont effacées k ce point dans les âmes mêmes qui devraient le pl us en donner l'exemple? Négociations avec la Hollande. M. Liedts a été chargé par le gouvernement de négocier le nouveau traité de commerce avec la Hollande ;on ne pou vail faire un meilleur choix pour cette mission. C'est aujourd'hui même qu'il doit s'embarquer. Sa famille l'accompagne k La Haye. 11 est espérer qu'il mènera cette importante affaire k bonne fin. L'administration de l'enregistrement a autorisé plusieurs fois le timbrage de registres de receltes communales raison d'une dimension réelle; cette marche étant en opposition avec le texte formel de la loi, M. le ministre vient de donner l'ordre de ne timbrer k l'avenir le papier dont la dimension ne cor respond exactement aucune de celles immédia tement supérieure. MM. les bourgmestres et échevins sont priés d'en informer les receveurs de leurs villes ou communes et les administrations publiques de leur ressort. i angora Un journal rend compte en ces termesde l'émotion qu'a jetée la combinaison nouvelle dans les rangs orléanistes. Le parti régenliste piaffait, caracolait hier, ren dait l'écume par la bouche et le feu par les naseaux. On assure que le rouge était monté au front du pâle M. Baze, et que M. Bébé de la Rozière poussait des exclamations aussi longues que les lettres qu'il écrit k ses électeurs. Ce n'était pas assez pour ces messieurs d'avoir jeté l'interdit sur M. de Muleville, et de lui avoir défendu, non-seulement d'enlrerau ministère, mais encorede démentir les singulières raisons qu'ils avaient données eux-mêmes de son refus, également furieux qu'on pût penser k faire un ministère avec eux ou sans eux. Nous comprenons parfaitement que les ministres du 18 janvier ne soient pas du goût de tout le monde, mais eu définitive ce sont des hommes de talent et d'énergie et les difficultés de la situation devraient rabattre beaucoup des exigences de l'opposiliou. On lit dans le Modérateur Une grave indisposition dont souffre depuis quel ques jours H°" de Bocarmé, semble devoir relarder indéfiniment son transfert Mons, et nécessitera, ce qu'on assure, la remise une autre session du triste drame qui doit se dénouer devant la cour d'assises de notre province. Mm* de Bocartné est, dit-on, dans un état de grossesse très-avancée. On lit dans la Revue de Namur: Nous apprenons avec plaisir que la riche maison de banque Meyret continuera ses opérations malgré le décès de son honorable chef. Depuis quelques années plusieurs banquiers ont fermé leur comptoir en uotre ville, et il eut été regrettable de voir Namur perdre encore un de ces établissements. FRANCE. Paris, 12 Avril. Si nous exami nons ce matin 1 altitude des journaux orléanistes et légitimistes, nous y trouvons un sentiment de défiance général. Le Journal des Débats lui-même, malgré son extrême réserve, avoue que la composition du nouveau ministère ne lui inspire pas grande satisfaction. Mais il s'est con solé en songeant que le provisoire est fini. Il n'y voit pas une combinaison politique, et il donne ce cabinet un sobriquet qui pourrait bien lui resterC'est, dit-il, en quelque sorte un cabinet décapité. M. L. Faucheret comp" peuvents'attendre uneguerre très-vive dans l'assemblée, et nous ne serions pas étonnés que la quasi-victoire d'hier ne fut suivie, sous peu de jours, de quelque échec décisif. On sait que M. Schneider, ministre sortant du cabinet transitoire, était partisan du système protectionniste, son successeur, M. Buffet,est, au contraire, partisan de la liberté du commerce, et l'on prétend qu'il est décidé demander l'assemblée l'entrée libre en France des bouilles. M. Léon Faucher a préparé dès hier matin une circu laire qu'il a adressée k tous les préfets pour leur prescrire la ligne de conduite qu'ils doivent tenir. Il leur recom mande la plus grande énergie contre toute espèce de tentatives du parti socialiste. Les intrigues parlementaires sont recommencées la montagne rouge et la montagne blanche, on est vive ment irrité de la solution ministérielle; la petite fraction exaltée du parti légitimiste cherche recruter des opposants en faisant comprendre ceux qui ont voté l'ordre du jour pur et simple ou qui se sontabstenus, que c'est là un acte de faiblesse et presque une lâcheté qu'il faut racheter. Hier, au soir, dans une réunion, où M. Berryer n'était pas épargné, on déclarait que le nouveau cabinet devait être combattu on double titre, d'abord comme élyséen F.n second lieu, comme ayant l'adhésion d'un grand nombre d'orléanistes. M. Thiers, ajoutait-on, aurait reçu quelques avances de la part du ministère cause de son abstention dans 1c vote, et la boule blancbe de M. Piscatory. Comment ne pas considérer, après cela, comme ennemi, le cabinet qui parait devoir cire dirigé par M. Faucher, dont on connaît les antipathies pour les légitimistes. ANGLETERRE. Lovdkks, 10 Avril. Les membres du Lloyd viennent de décider que, pendant toute la durée de l'exposition, les étrangers seront ad mis librement dans leurs salons, sur la production d'une note du représentant de leur nation Londres. Le lord-maire de Londres a donné hier, aux membres du cabinet, un grand dincr auquel assistaient plus de trois cents personnes, appartenant la plupart la diplo- malie et au parlement. C'est un des festins les plus splendides que l'on se rappelle dans la métropole. Il y a quelque temps, la policcde Londres a été renfor cée de 800 hommes il est question en ce moment d'en embrigader 2,000 autres, afin d'être en m< sure de ré pondre de l'ordre et de la sûrelc des habitants et des étrangers pendant l'exposition. ALLEMAGNE. On écrit de Berlin que les États invités par la Prusse envoyer des ministres la diète germanique ont répondu atlirmativemcat l'exception du Nassau, d'Oldenbourg et de Brunswick. Ou pense que ces États ne répondront pas, car ils sont vivement irrités du changement soudain de politique du cabinet de Berlin. La seconde chambre des États de Saxe a voté la sup pression des droits fondamentaux décrétée par rassemblée nationale allemande après la révolution du mois de mars 1848. Dans la séance du 9 avril de la seconde chambre des États de Prusse, M. de Mantculfel, président du conseil, avait entrepris de justifier la politique du gouvernement notamment en ce qui concerne la question allemande et avait dit cette occasion que les adversaires lui décoche raient îles flèches empoisonnées. Le président de lacbatnbro l'a rappelé l'ordre immédiatement. PRESSE. Ui iii.iv, 11 Avril. Ou prétend que la constitution autrichienne du 4 mai, est un obstaelc au retour de l'ancienne diète, si l'Autriche n'entre pas dans la confédération avec tous ses États. Mais il ue faut pas per- drede vue quccette constitution n'a pas encore reçu d'exé cution. D'ailleurs le cabinet de Vienne, a été le premier convoquer de nouveau la diète comme un défi la Prusse, sans se laisser arrêter par les considérations de l'existence de la constitution. L'Autriche voudrait bien exécuter ses projets, mais elle ne trouvera aucun argument de droit pour combattre le retour de la diète. On parait comprendre ici qu'en nommant ambassadeur Vienne, le comte d'Arnira HeinrichsdorfT, qui est du parti austro-prussien, on a fait une grande concession au prince de Schwartzenberg. Voilà pourquoi on hésiste le faire partir, et l'on voudrait nommer le comte de Berns- dorff, plénipotentiaire la diète, attendu qu'il connaît parfaitement les vues de l'Autriche; qui les a combattues et qu'il les combattra encore.

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2