La côté ministériel de la chambre des députés a pro
testé contre le rappel l'ordre de M. de Manteuffe! par
le président dans une des dernières séances. Il prétend
que le président n'avait pas ce droit. Demain, le ministre
de la justice discutera celte question.
Une dépêche télégraphique annonce que le prince de
Joinville et le duc d'Aumalc, sont arrivés Cologne se
rendant Cobourg.
ESPAGNE. Madrid, 6 Avril. La chambre,
dans sa séance d'hier, ayant entendu successivement MM.
Mon et Bravo Murillo, M. le comte de San-Luis fait
observer au président de la chambre que les heures
fixées par le règlement étaient écoulées; on n'a pas
encore agité la question si la séance était prorogée.
Cette question ayant été adressée par le bureau la
chambre des députés, il a été procédé au vote nominal;
les deux secrétaires assis la droite du président, et les
ministres députés ayant voté, le ministre du commerce,
de l'instruction et des travaux publics vote négativement.
Ce vote contraire celui des autres ministres provoque
une salve d'applaudissements bruyants et prolongés. Le
président du conseil des ministres se lève brusquement
et sort suivi par les autres ministres. Les députés
quittent la salle au milieu de la plus grande confusion.
La séance a fini 7 heures 1/2, sans que l'on eut entendu
le président de la chambre faire aucune communication
ni annonce la chambre.
A l'issue de cette séance le conseil des ministres s'est
assemblé; il y a été décidé: 1° Que l'on accepterait la
démission offerte par M. Fernandez Negrete, et qui était
devenue indispensableaprè» sa sortie dans le parlement
2" qu'il serait remplacé au ministère des travaux publics
par M. Firmin Artela 5" que M. Manuel Bcrtran de Lis
passerait au ministère de l'intérieur, conservant ad inté
rim le portefeuilllc des affaires étrangères.
irai!* <lives%
lin garçon de VHôtel de S1-Antoinevient de
gagner le gros loi de Bade de (1. 5o,ooo. Cette
bonne fortune, parait-il, a fourni ce jeune homme
l'occasion de poser un acte de loyauté. Il y a quel
que temps, deux garçons de l'hôtel, le gagnant et un
de ses camarades, envoyèrent une maison de ban
que de Franclorl-sur-Mein la somme nécessaire
pour l'achat d'un lot deBude. Celte lettre ne parvint
pas, paraît-il, son adresse.
Quelque temps après, un des deux associés dit h
l'autre, qu'il allait, lui seul, faire une nouvelle
demande d'un lot et que s'il gagnait le grand prix,
il le partagerait avec lui.
Le grand prix lui est échu, en effet, avec le lot qui
lui a été envoyé sur sa seconde demande et il a spon-
tanémentet loyalement partagé le montant avec son
camarade. Précurseur d'Anvers.)
M. Collins, ministre protestant Faversham, a
dit, du us un meeting de sa paroisse, qu'en i835,
il avait lu, sur les portes de S" Gudule, Bruxelles,
un catalogue des péchés que l'homme pouvait com
mettre, avec indication des prix de rachat et de
pardon. M. Collins, sommé par voie officieuse de
se rétracter, s'y est refusé. Alors M. le doyen, M VI
ses vicaires et les membres du conseil de fabrique de
S" Gudule ont solennellement déclaré, par écrit,
légalisé, que les paroles de M. Collins étaient une
vite calomnie. Le Journal de Bruxelles publie, in
extensola déclaration du clergé et des administra
teurs de la paroisse de S'" Gudule. Cette pièce va
être publiée en Angleterre.
Nous apprenons h l'instant que l'exécution de
Bornai, a eu lieu ce matin.
On lit dans le Précurseur
Nous a pprenons que deux employés du chemin
de ter de l'étal, la station d'Anvers, ont été arrêtés
hier, l'un quatre heures, l'autre neuf heures du
soir; ils ont été mis la disposition de M. le procu
reur du roi.
Ils sont prévenus d'à voir détourné des fonds au
détriment de l'état, en faisant un double usage des
mêmes coupons.
Il paraît que plusieurs officiers de notre armée se
proposent d'aller faire l'expédition de la Petite
Kabylie, dans l'Afrique française. Nous ne pouvons
qu'applaudir pareille résolution dont les résultats
sont toujours avantageux pour l'armée et pour le
Pays- Journal d'Anvers.)
On lit dans le Moniteur industriel et dans le Bul
letin de la •Société d'Agriculture de Meaux, l'article
suivant, que nous croyons devoir reproduire
Lu des enfants du gentleman fermier O'Brien-
David-Mac Gouaught, Southampton Hech,canton
de Tipperary, occupé planter des pommes de
tei re, s est avise d enfoncer un pots chiche dans la
substauced'un tubercule. Cechamp ayant été atteint
du boltritus, on vit avec étonnement une lige de
pois très-vivace couverte de cosses, l'endroit où
l'enfant avait planté sa pomme de terre inoculée.
Le fermier ayant fouillé la terre, y trouva douz»
tubercules très-bien portants. L'année suivante il
planta un are de pommes de terre inoculées, qui
présenta l'aspect d'un beau champ de pois; il obtien
dra de la sorte une double récolte.
fc Le remplacement de la fane par une autre lige
ne peut guère s'expliquer que par la cotalisephé
nomène nouvellement observé par Liélnth,- et qui
paraît jouer un très-grand rôle dans la physiologie
des plantes.
On a distribué hier l'hyppodrome Bayswater,
le terrain concédé pour l'usage d'une foire monstre,
qui y sera tenue pendant l'exposition universelle.
11 y aura aussi plusieurs marchés Londres pour
cette époque, dont le moindre çouvrira a5 acres de
terrain.
Le Nottingham-Mercury rapporte qu'une demoi
selle ayant accompli un demi -siècle, a 1 ui son village
et s'est rendue, non-obslant la boue et la pluie,
quatre milles «le distance chez d -s amis, afin de,
n'avoir pas décliner son âge aux agents du recen
sement.
Un crime horrible vient d'être commis Turin.
M"" V...., fille d'un ingénieur distingué, a été tuée
par son mari, jeune géomètre. On croit que, sortant
d'une maison de jeu, OÙ il avait perdu une somme
considérable, il avait d'abord tenté de lui tirer un
coupde pistolet. Le feu n'ayant pas pris, ill'afrappée
avec, la crosse de l'arme et l'a laissée haignée dans
son sang avec contusions qui ont causé sa mort.
Les personnes de service, accourues trop tard,
ont trouvé cette victime tenant sur son sein un
petit enfant né depuis quinze jours et fruit de cette
malheureuse union. Le meurtrier, après avoir tenté
de se noyer dans le Pô, a été arrêté et conduit dans
la prison criminelle.
Encore une nouvelle victime de l'empirisme et
des prétendus remèdes infaillibles
La femme Lefranc,deChoisies, âgéede trente-six
ans, avaitdepuis quelque temps, la tête deux pe
tites tumeurs Vpii l'itieomrtxodafint fort. Quoiqu'il
ne manquât pas de médecins dans les environs, elle
préféra aller a SoIre-ie-Ghâteau trouver un épicier,
nommé D..., dont le remède secret devait la guérir
bien plus vête et plus sûrement que toute la science
de la faculté.
Voici, au dire de la faculté, car la femme
Lefranc est morte, comment opéra le célèbre
épicier: Il coupa avec un canif les cheveux envi
ronnant les petites tumeurs; il fil, dans chacune
d'elles, toujours avec le même canif, une profonde
incision.et introduisit dans chaque plaie une pillule,
composée selon son infaillible secret puis il appli
qua sur le tout une compresse, et reçut le prix de
l'opération, eu disant la pauvre malade: Allez',
et soyez sans crainte.
Ceci se passait le ia mars dernier. A peine ren
trée chez elle, la femme Lefranc se sentit indispo
sée elle se mit au lit"; bientôt elle eut des envies
de vomir, des crampes; sa tête, son cou et successi
vement tout le corps s'enflèrent outre mesure.
Enfin, après de longues souffrances, la malheureuse
a succombé avant-hier eu s'éeriant C'est D... qui
m'a donné le coup de la mort
Des médecins ont été appelés visiter le cadavre
de cette femme le juge de paix est venu faire une
enquête, et un procès-verbal a été rédigé la
charge du charlatan, qui d'après les lois en vigueur,
sera probablement condamné 5 fitancs d'amende,
maximum de la peiue.
Un gibier qu'on ne cherchait pas. Une femme,
l'état de vie sauvage, a été capturée Navidad (Texas),
par une troupe de chasseurs <|ui l'ont rencontrée d'une
manière fortuite en poursuivant les daims. Cette négresse
africaine s'était enfuie vers les lieux déserts après que
la défaite de Fannin eut bouleversé les établissements de
la contrée. Elle a erré pendant quinze années comme un
orang-outang, ne se nourrissant que de glands, de noi
settes, de fruits sauvages de tonte espèce, et de ce qu'elle
pouvait dérober par hasard dans les habitations. Cette
femme n'entend pas l'anglais, tuais elle se fait très-bien
comprendre des nègres d'Afrique.
VARIÉTÉS.
L'adoration du lingot d'or.
Aarou leur répondit Olez les pendants d'oreil
les de vos femmes.de vos filles,etapporlez-les moi.»
Exode chapitre XXXII, v. i.)
Aaron les ayant pris. les jeta en fonte et il en
forma un veau... (Idem, idem, v. 4-)
La monstrueuse exhibition du lingot d'or nous a
remis en mémoire ces versets de la Bible.
L'Aaron moderne, lui aussi, dit au peuple Ap
porte-moi les bagues, et les pendants d'oreilles de
tes femmes, et les croix d'or de tes filles, et même
leur pain de chaque jour, et eu échange de toutes ces
dépouilles je le donnerai quelques sept-millionièmes
«l'espoir dansle dégoûtant steeple-chose. Arrive, c'est
ici que l'on peut s'enrichir sans travail.
Et comme le peuple, plus sage, plus honnête et
plus laborieux qu'on ne s'y était attendu sans do u te,
ne se pressait pas de répondre cet appel, comme il
fermait l'oreille ces méprisables tentations, on a
dressé l'autel, on a pompeusement étalé le veau, je
veux dire le monceau d'or;on lut a fait une chapelle
ardente, et l'on s'est adressé de nouveau la vile
multitude.
Mais viens donc, lui a-t-on dit celte fois, viens
donc repaître la vue de ce merveilleux spectacle,
vïi'iis donc le prosterner devant celte toute-puissance,
viens donc voir ce roi de l'époque, de l'or, beaucoup
d'or reposant sur des matelas de velours, au feu des
bougies, de l'or éclairé giornoet gardé par des
gendarmes, comme une tête couronnée.
Car il y a des gendarmes
Excellente mesure sans contredit, louable précau
tion prise dessein d'éviter les déplorables scènes
qui eussent pu se produire en l'absence d'agents de
la force publique, niais réclame non moins excellente
faite au profit des directeurs de l'entreprise,de ceux
qui sont connus, comme de ceux qui s'abritent sous
le voile de l'anonyme. Car voici le véritable sens de
ce fastueux étalage, de cet imposant appareil: le vrai
lingot, le seul qu'il faille adorer, le lingot qui te sera
livré loi, jeune fille qui risques ton premier pas
dans le sentier de l'avarice, toi, pauvre artisan que
lions avons séduit, toi, débauché que la ruine est
près d'atteindre, toi aussi, vieillard presque ago
nisant, celui-là enfin qui possédera le talisman
magique, le fameux numéro sortant, il est ici et non
ailleurs; nous l'avons placé sous la protection de la
force année pour le soustraire d'exécrables des
seins, peut-être de sanglantes tentatives.
Non, je ne crois pas que jamais le génie de la spé
culation ait employé, pour arriver ses fins, aucun
moyen plus odieux que cette exhibition.
Cependant, loin de sentir tout ce que cette loterie
présente d'immoral, tout ce que cette mise en œuvre
offre de repoussànt on s'en félicite naïvement daus
une réclame qui court les journaux vertueux, ré
clame que pour l'entière édification du public nous
croyons devoir reproduire ci-après, sans même eu
extraire le solécisme de 116 kilogrammes qui l'em
bellit encore
Depuis l'exhibition de son lingot de quatre cent
mille francs, les recettes de la Loterie des lingots
d'or augmentent progressivement et dans une pro
portion notable.Ce résultat donne regretter que
cette ex.liibit ion n'ait pas eu lieu plus tôt; car, si elle
avait commencé il y a deux mois, il est plus que
probable que tous les billets de la loterie seraient
placés aujourd'hui. (Le Tintamarre.)
RÉSULTAT DU CONCOURS COMMUNAL
DU BÉTAIL «RAS, LE 16 AVRIL 1851.
Boeufs. (5 concurrents),
i" prix Aux bouchers Iieughebaert, Jean, et
Boeyaert, Adolphe.
2* prix Aux bouchers les frères De Turck.
Génisses. (5 concurrents).
Prix unique Au boucher Wallaert, Jacques.
Vaches. (4 concurrents).
Prix unique Au boucher Wallaert, Antoine.
Primes décernées aux marchands de bestiaux et
aux herbagers, qui ont présentédans l'annéeen
vente au marché le plus grand nombre de tètes de
bétail.
1° prime François De Turck.
a® prime Léon Vanden Bulcke.
Diyhide. Marché aux grains du 14 Avril 1851.
SORTE
DE GBAIIIS.
NOMBRE
d'hectolitres
PRIX
PAR HECTOLITRE.
PR. C.
FR. C.
89
14 50
16 25
14
9 00
10 00
152
8 28
9 65
158
6 80
8 98
78
11 50
12 50
8
8 00
9 00