TURQUIE. Pera, 28 Mar*. Le vapeur français la Uedelte, qui vient de quitter Conslan- tinopleemmène en France uti Corse, nommé Giacometti. qui a assassiné un émigré italien, Gia- comoBaggi.Ce dernier avait joué,dans la révolution italienne, un rôle assez brillant, pour que sou enterrement ait eu lieu avec poinpe et solennité de la part des réfugiés de Constantinople. Après son crime, l'assassin n'a pas craint de se montrer hardi ment dans tous les lieux publics. Il s'est même vanté d'avoir commis Constantinople trois autres assas sinats, et il a menacé du sort de Uaggi plusieurs autres personnes. C'est au couvent français de S'— Benoît, Galata, qu'il a été arrête. GRÈCE. Athènes, 15 Mar*. La Semaine organe semi-officiel, soulève le voile mystérieux qui couvrait le but du voyage du roi en Bavière, et nous en fait voir le motif dans la question de succes sion au trône. Le traité de Londres désigne le prince Luitpold, frère du roi Othon, comme son héritier dans le cas où le roi ne laisserait pas de postérité. Le prince a renoncé ce droit pour lui-même, parce qu'il ne veut pas se conformer la condition de changer de religion, condition imposée par l'art. 88 de la constitution hellénique; mais celte reiion - ciatibn ne s'étend pas au fils du prince, et le prince serait assez disposé accepter pour cet entant le trône de Grèce, sans l'opposition de son épouse et de sa belle-mère, qui ne veulent pas entendre parler d'un changement de religion. Ou prétend, dans les cercles bien informés, que la famille royale de Bavière et" les puissances protectrices de la Grèce sont d'accord pour désigner comme successeur du roi Othou, le second fils du roi Maximilien de Bavière. État-civil u'Iphei, du 15 Avril au 19 inclut. ger l'exhibition britannique, ne peut y être admis On dirait que l'Angleterre veut cacher ses pro duits ses rivaux, afin de frapper un grand coup le jour de l'ouverture par la surprise et l'admiration qu'elle espère provoquer. Les groupes et les statues de plus granJe dimension seront disposés sur toute la longueur de la grande nef du milieu dont elles seront l'ornement, la plupart sontdéjien place et attirent tout d'abord l'attention du visiteur. Il est certain que l'ouverture de l'exposition se fera avec une grande pompe, que la reine et toute la cour y seront. On ajoute,ce qui est beaucoup moins posi tif, que la reine d'Espagne et la reine du Portugal ont promis de se rendre l'invitation qui leur a été faite par la reine Victoria de venir rehausser encore, par leur présence, l'éclat de celte grande solennité. PORTUGAL. On écrit de Lisbonne, le 9 Avril Nous sommes en pleine insurrection. Saldunha s'est rendu Mafi a dont la garnison, composée d'un régiment, s'est placée sous ses ordres. Les troupes qui occupaient S* Ubes se sont prononcées dans le même sens et ont marché vers Santarem la gar nison de Leiria a fait le même mouvement, le gou vernement est bout de jeu, la reine persistant garder le comte de Thomar quoiqu'il puisse arriver. On croit pouvoir compter sur la garde municipale. Ou va envoyer des troupes San tare m. C'est le roi qui en prendra le commandement. Les billets de banque sont tombés 1 >ji de perle et la panique est partout. L'esprit public parait aussi hostile la reine qu'au comte de Thomar lui-même et je suis convaincu que si S. M. reste encore 24 heures dans son humeur obstinée, les révoltés ne voudront ac cepter d'autre coudilion que soii abdication même. Une autre lettre de la même date porte: Les chambres ont été prorogées au 2 juin. Deux corps de cavalerie et un de chasseurs se sont embarqués pour se rendre àSantarem, une batterie d'artillerie légère a pris la même destination, le roi s'y porte avec son état-major et le duc de Terieure, pour prendre le commandement des troupes qui mar chent contre les insurgés. Il est impossible de dire comment l'affaire finira mais ou espère que l'influence du roi empêchera l'effusion du sang et amènera les insurgés la raison. Le peuple voit tous ces mouvements avec la plus grande indiffé rence. 11 déplore seulement les nouveaux malheurs que l'insurrection va jeter sur le pays. O11 croit que toutes les garanties légales vont être suspen dues. Il circule divers bruits, au sujet de l'attitude des troupes d Oporto, mais on nesail rien de positif. faite divers. Au bagnede Brest,depuisquatorzeans, un homme expie dans les fers la peine d'un crime, en donnant au inonde 1 exemple d uue admirable charité, d'une persistence unique dans le bien pour le seul amour du bien, an prix de privations les plus dures qu'il lui soit possible de s imposer daus les conditions de son existence. Frappé par la loi, J.-L. Allaire accepte avec résignation le sort du condamné, mais, en se promettant de racheter, par une pénitence plus rigoureuse encore, l'énormilé de son passé il aspire au pardon de Dieu, par le repeutir, la paix de l'âme par le bienfait. Mais, dans sa triste position, comment peut-il soulager l'infortune? en se privant de son petit pécule.dequelques centimes par jour, et eu vendant nêine une partie de sa nourriture. C'est ainsi que dans l'espace de quatorze années, il a employé plus de 600 fr. en œuvres de charité. En voici une récente Le 10 oclobredernier, le bateau \eS>Jean-Bapti*te, faisant la pêche au poisson frais, et appartenant au port de Dunkerque, a été submergé; l'équipage a péri. J.-L. Allaire apprend que les hommes qui le com posent laissentdesveuveset des enfants, il résout dès lors de venir au secours de la iamille la plus malheureuse. Sou sou, la longue et aux dépens de son néces saire, il amasse enfin, une somme de 20 francs, qu'il prie M. l'aumôuier de transmettre, en un mandat, M. le maire de cette ville, pour être donnée selon ses intentions. La pauvre feinmequi en a été gratifiée a perdu son mari et son fils dans ce sinistre elle est restée avec quatre enfants en bas âge. Mais qu'on ne croie pas que J.-L. Allaire ait un but intéressé qu'il cherche recouvrer sa liberté N011, il a constamment refusé tous les jours, il refuse encore l'intercession de personnes influentes, les offres de l'administration elle-même. Des troubles d'une certaine gravité viennent d'é clater dans la commune de Ternath. Les magistrats du parquet de Bruxel les se sont rendus sur les lieux, ainsi que plusieurs brigades de gendarmerie placées sous le commandement du lieutenant Dhauw. Un certain nombre d'arrestations ont été effectuées. D'apr ès les 111 fur m a lions qui nous parviennent, il s'agit d'un conflit qui date déjà de quelque temps, entre le curé de l'église paroissiale de Ternath et les haiiitants de cette commune, au sujet de la nomi nation du clerc de la paroisse. L'exaspération des campagnards de l'endroit est grande. Il y a huit jours, ils avaient commencé empêcher les exer cices du culte, et aujourd'hui ils devaient commencer des scènes de désordre et de violence pour s'opposer la célébraLion du service divin. Tous les agents de la force publique des environs ont été 1 equis pour prêter main-foi te aux autorités. Un fort détachement de gendarmes est a lié stationner entre Assche et Ternath, qui est deux lieues et demie de Bruxelles. Il paraît que, sans respect pour la sainteté du lieu, quelques-uns des perturbateurs eu sont venus aux mains daus l'église même. Nous attendons d'autres détails. Les dames C..., qui tiennent Bruxelles une maison de commerce assez considérable, avaient eu se plaindre de l'un de leurs frères, F.C..., habitant Paris, pour lequel elles avaient lait de grands sacri fices; celui-ci s'était, maintes reprises, fait remettre diverses sommes d'argent par leurs commettants, et les avait employées en lolles dépenses. Pour se mettre a l'abri des fautes de leur frère, elles avaient écrit tous les représentants de se refuser toutes demandes de fonds faites par lui en leur nom. Connaissant cette mesure, F. C... avisa d'autres moyens. Le 8 de ce inois, le sieur R..., négociant en soUries, rue de la Banque, recevait par la poste une lettre de Bruxelles,par laquelle les dames0... l'invi taient faire honneur un mandat de 5oo francs sur elles, qui lui serait présenté l'échéance du 9. Ce mandat fut en effet présenté et payé. Avis eu remboursement fut donné ces dames, qui répon dirent, sans retard, que la lettre d'avis 11'élait pas éuiauéed'ellesel qu'elles n'avaient auturisé personne tirer sur le sieur R... Sur cet avis, le sieur R... déposa l'effet et porta plainte en escroquerie et faux. On apprit alors qu'un autre négociant avait aussi, quelques jours avant, sur un avis semblable, payé un autre mandat pour ces dames, mais qu'étant en compte avecelles, il n'avait pas encore duunéavisdu paiement. Tout semblait indiquer que F. C... était l'auteur de ces mandats. Un mandat d'amener fut lancé contre lui; apiès plusieursiecherches infruc tueuses, hier l'autorité parvint cependant le retrouver. Il a lail l'aveu de sa faute. Perquisition faite dans son logement, 011 y a trouvé plusieurs autres mandats sur lesquels il avaii contrefait les signatures de ses sœurs et d'un hère également négociant en Belgique; plus, cinq cents traites eu blanc, la vignette de ces deux maisons, qu'il avait commandés depuis peu. Pendantque la perquisition s'opérait, F. C... a tenté de se suicider l'aide d'une dose de poison qu'il a avalée et «l'un rasoir avec lequel il a essayé de se couper la gorge. Empêché dans sa tentative, il a été conduit l'Hôtel-Dieu, où il a reçu des soins. Aujourd'hui, sa position a per mis qu'il fut transféré au dépôt de préfecture. Utilité de* abattoir*. La semaine dernière une génisse, en apparence très-saine, avait été tuée l'abattoir de Nivelles. Quand on était occupé la dépecer, on s'apperçut qu'elle avait été légèrement atteinte de la maladie connue vulgairement sous le nom de poqueute. Les "experts furent appelés, et il lut décidé que la bête serait jetée la voirie. Ce fait prouve la grande utilité des mesures réglementaires pour l'abattage des bestiaux destinés au commerce de la boucherie. Singulière éloquence du barreau. Le juge Mac LuredePiltsburg; qui sermonail si bien James Kelly au moment où un verdict du jury venait de lui faire friser la corde de près, est dépassé en fait de franc parler par l'éloquence abrupte d'un avocat de cam pagne. Ce dernier plaidait en justice de paix, et après quelques sorties véhémentes, achevait son plaidoyer avec plus de calme, lorsque, se tournant vers le juge: J'avais résolu, dit-il, de ne pas m'animer en plaidant celte cause, mais f infernale elupidité de votre honneur a déjoué tous nies efforts ne pas sortir des bornes, et malgré moi, a fait prévaloir la vivacité de mon caractère Ou ne dit pas si le juge a trouvé l'excuse de. meilleures, pour justifiei la vivacité de l'avocat. (Courrier.) Le* eicargot* détrôné* par le* tangtue*. Parmi lesobjetsqui figurent l'exposition du Londres, dans la catégorie des inventions nouvelles, on remarque un appareil cylindrique de trois pieds de diamètre et de six pouces de hauteur, construit en acajou et incrusté d'argent, et portant le nom de TempeiC pronotticator (prophète des tempêtes). La première idée de celte iaveutiun est due Jen- ner, qui remarqua l'effet de l'électricité de l'atmos phère sur les sangsues. Le docteur Merryweather, auteur de la machine actuelle, s'engage de faire sonner la grosse cloche de Saint-Paul, par le seul effet des contorsions d'une sangsue l'approched'un orage. Plusieurs expérien ces couronnées de succès oui été faites l'aide de cet ingénieux appareil. Un bourgeois auquel on avait volé sa tabatière en argent, taudis qu'il prêtait une attention soutenue aux scènes de Polichinelle et du gendanne, aux Champs-Elysées, alla, comme de juste, déposer sa plainte chez le commissaire de police. Soupçonnez-vous quelqu'uu? demanda le fane, tionnaire. Dieu m'en garde répondit le bourgeois avec une adorable naïveté; je 11e crois pas qu'il existe un homme capable de commettre uue action aussi honte use. Hier soir, vers sept heure» et demie, une trombe d'eau, accompagnée de tonuerre et d'éclairs est tombée sur Paris. En peu d'instants les rues ont été ti ansforméeseu véritables torrents.Dans le faubourg Poissonnière, près de la caserne, où des travaux de pavage s'exécutent en ce moment, l'eau, arrêté par le las de pavés et les inégalités de terrain existant sur la chaussée, s'est élevée de telle sorte, que toutes les caves et les boutiques ont été entièrement inondées. Des dégâts assez importants ont été le résultat de cette inondation. Naissances: Sexe masculin, 4; idem féminin, 6, total, 10. Un moil-né du sexe masculin. Mariages: Néant. Décès: Veriyndey Isabelle-Conslanoe-Caroline, âgée de 91 ans, dentelliere, épouse de terdioand Landerwyn, rue Basse. Soetaert, Cathériue-Théiese, âgée de 57 ans, jardinière, épouse de Jeau-« Innocent Viane, rue de SWean.—Do ff^aeghemaecker, Jacque line-Thérèse, âgée de 72 ans. bouliquière, veuve de Jacques-Liéyia De Jaegher, épouse de Henri De Wilde, rue S* Jaoques. àloiael Charles-Louis, âgé de 48 ans, sans profession, époux de Keine- Colette Bryon, rue au Beurre. OdentJulienne-Cécile, âgée de 8 ans, rue des Bouchers. r-« Meo1 Sophie-Caroline, âgée de 28 ans, dentellière, célibataire, iue de Kauwekiud. Enfants au-dessous de 7 ans ;sexe masculin, 2; idem féminin, 5- total, 5. Marché d'Yprks, du 19 Avril 1851. [.es prix do froment au marché de ce jour n'ont pas obangé. 187 hectolitres se sont vendus de fr. 14-40 16-40; prix moyen fr. 15 40 l'hectolitre. Les prix du seigle sont descendus de 80 centimes l'hectolitre. 20 hectolitres se sont tendus de fr. 10-60 11-20; en moyenne fr: 10-90 l'hectolitre. Aucun changement n'est survenu dans les prix de l'avoine. 50 heotolitres se ^out écoulés aux pr.x de fr. 7-50 a 8-50; prix moyen 8 fr. l'heotoli :re. Il y a eu 60 centimes de hausse sur les prix des fèves. 50 hecto litres sesoqI .endos en moyenne fr. 13-30 l'h.ctolitre. Les prix des pommes de terre n'ont pas changé. 5,800 kilo grammes se sont vendus raison de 8 fr. les 10# kilogrammes.

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3