iw« 1.041- 10 Année. Dimanche, 97 Avril 1851. JOIRVAL DÏP.'iES ET DE LlItROYDISSEMEYT. Vires ?.c.qiunt euak ABONNEMENTS YpRes (franco), par trimestre, 5 francs 50 e. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. Le Progrès paraît le Jendi et le Dimanche. l'ouï ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. IATÔHE105. Tpre», 26 Avril. Nous donnerons, dans notre prochain nu méro, le compte-rendu de la séance du Conseil communal de jeudi dernier. Toutefois nous pouvons dire que la question du chemin de fer a été agitée et que des renseignements ont été fournis sur un changement de direction qui a été annoncé par quelques journaux. Comme il a paru au Conseil que ces nouveaux projets sont inexécutables, il a été décidé de faire tou tes les démarches possibles, près du gouverne ment et de la compagnie, afin d'obtenir l'exé cution du chemin de fer d'Ypres sur Courtraî. par Wervicq et Menin, comme le seul possible et de beaucoup le plus utile. Une dépulalion a été nommée par le conseil, composée de MM. le représentant Vanden Peereboom, le bourgmes tre, Merghelynck et l'avocat Boedt La Chambre de commerce qui s'est adressée l autorilé communale pour s'entendre avec elle, afin de combiner les efforts, adjoindra celle dépula- tion un ou deux membre». Il est probable que MM. les délégués du Conseil et de la Chambre de commerce se rendront Bruxelles la semaine prochaine. Nous venons d'apprendre que M. Kifsdonck vient de passer son examen de candidat en philosophie et lettres devant le jury combiné de Gand-Louvain, l'université de Gand. M. Alfred Vande Walle, ancien élève du Collège communal de cette ville, fils de l'agent de la Banque Bruges, vient également d'obte nir son diplôme de candidat en philosophie et lettres du jury combiné de Gand-Louvain. Nous croyons faire plaisir nos lecteurs qui sont membres de la Société de la Concorde, en publiant le programme des morceaux de musi que qui seront exécutés par l'excellente musique militaire du 12* régiment, sous l'habile direciiou de M. Clément, lundi, 28 Avril, huit heures du soir. première partie. Nouveau pas redoublé sur la Favorite, arrangé par \1. Clément. (Donizetti.) a* Ouverture de Zanneta, arrangée par M. J. Morh. (AuUer.) 3° .Grand pot-pourri sur les Monténégrins, ar- rangé par M. Vanderbist, musicien gagiste au n» régiment. (Limnander.) deuxième partie. i* Grand air de Lucie, pour cornet- pistons, arrangé et exécuté par Senez, musicien gagiste au ia* régiment, (i* exécution.) 2° Idée fantastique (Pot-pourri avec solos et varia tions pour divers instruments), composée par M. Clément, chef de musique au susdit régiment. L Impartial s'est fait adresser de Bruxelles une correspondance, dans laquelle on accuse MM. Lebeau, Cools, Bruneau et De Brauwerde Hogendorp de n'avoir accordé leur appui au ministère, dans la loi sur le crédit foncier, qu la condition qu ils seraient nommés administra teurs de la caisse du crédit foncier. M Perceval aurait eu vent de ce tripotage, et il aurait présente, au dernier moment, sou amen dement, portant qu un membre de la chambre ne pourra être nommé membre de cette caisse qu'on an après l'expiration de son mandat. La chambre ayant adopté cet amendement, les députés qui convoitaient la position dont on venait de les exclure, auraient du faire contre fortune bon cœur, et voter la loi qu'ils auraient rejetée s'ils ne s'étaient pas compromis par leurs discours. La presse cléricale s'est emparée de la correspondance de l'Impartialpour jeter feu et flamme contre ta corruption de la politique nouvelle et contre les représentants libéraux, qui lui vendent ainsi leur vote. L'Impartial doit être bien sûr de son fait, pour tirer ainsi sur le parti auquel il prétend appartenir et avec lequel il doit rompre désormais, car l'Impartial est trop moral pour appuyer un parti qu il méprise, il est trop incorruptible lui-même pour encourager la corruption. M.iis voici venir un journal catholique^ qui lement le magistral qui servait d'intermédiaire justifie un député libéral, M. Lebeau, contredit '-prenait lecture de la lettre. Un jour, cet exa- inculpations de l'Impartial, et qui lui donne la leçon dans les termes ci-joints: Des quatre représentants auxquels Y Impartial fait jouer un rôle si étrange, un seul nous est connu comme appartenant notre province, l'honorable M. Lebeau. Or, pareeque M. Lebeau est aujourd'hui un de nos adversaires les plus êpi'eS^ nous n'irons pascon- clure que l'hunorable membre est disposé clore sa carrière parlementaire d'uuesi triste façon: D'ail leurs, si depuis l'avènement do ministère libéral, le représentant de Huy a vait songé prendre sa retraite, les occasions, nous seinble-t-il, ne lui auraient pas lait défaut; et,dans tous les cas, il aurait pu se loger mieux et plus convenablement queduns la caisse du crédit foncier. Nous ne voulons donc voir dans l'article de Y Impartial qu'une appréciation du libéralisme faite par un des adeptes de l'opinion. L'Impartial de Bruges a une telle confiance dans le parti auquel il appartient et, partant, qu'il doit bien connaître, qu'il admet, avec unefacilité remar quable, le fait d'une corruption mise en œuvre par le cabinet qui le représente au pouvoir. 11 a une telle confiance dans les députés de son choix, qu'il admet avec la même facilité chez ces pour améliorer la situation et accroître les res sources du trésor. On lit dans une correspondance de Bruxelles du Précurseur J'ai recueilli des détails d'un certain intérêt sur l'affaire de Bocarmé. Il résulte de l'instruc tion des preuves tellement écrasantes qu H est dès aujourd'hui tout fait impossible que les coupables échappent la sentence. M"10 de Bocarmé est en plein aveu. Seule ment elle accuse la contrainte morale ou phy sique delà part de son mari. M. de Bocarmé de son côté, .persiste dans son système de dénégation. Un fait curieux s'est passé pendant les derniers jours de instruction. On permettait au comte d'écrire un homme d'affaires. Seu- men a été fait, quand l'accusé redemanda la lettre pour changer l'adresse, et y glissa très- adroitement un petit billet qui fut découvert. Il portait peu près ces mots"; Que ma femme se taise ou je dirai tout. Cette pièce importante a été jointe au dossier. Il y a eu dans l'instruction plusieurs hasards tout fait providentiel». Ainsi, M. de Bocarmé se trouvait possesseur d'une collection de plantes vénéneuses qu'il niait avoir fait venir et qu'il disait lui avoir été envoyées de Nivelles par un ami qui connaissait son talent de chimiste. On alla aux informations. Le prétendu ami déclara que M. de Bocarmé avait parfaite ment commandé cette collection, qu'il l'avait demandée même par écrit, que seulement il avait déguisé son écriture, et, pour la rendre moins reconnaissable, il avait écrit sur du papier gris d'emballage. Or, ce chiffon de papier fut miraculeusement trouvé parmi des papiers sales et soumis au préveuu, qu'il n'eût plus rien répondre. Il résulte de l'instruction que la conduite des époux Bocarmé, avant le fatal événement qui les amène devant les assises, n'était rien derniers, la promptih.deda plus merveilleuse aller j moins qu'exemplaire. Le comte a èntrelenu au-devau i de a coi upCoii. pendant longtemps une concubine et l'enfant Aujourd'hui c'est tout profit d'appartenir au de celle co„ciibine sous le toit conjugal. On pays intelligent, niais ce n'est pas également tout honneur; voila ce que nous apprend YJmparlial. h'Indépendance, après avoir reproduit l'arti cle de Y Emancipation, sur les travaux publics projetés par le gouvernement, ajoute: Si nous encroyons nos renseignements particu liers, les détails que donne Y Émancipation ne seiaient pas parfaitement exacts et les négociations poursuivies ou entamées avec les compagnies concessionnaires ne seraient pas, notamment, aussi avancées que le dit ce journal. Mais il paraît certain que le gouvernement a reconnu la nécessité de prendre et de proposer aux chambres les mesures propres a mener l'achève ment ou l'exécution de tous les grands travaux publics dont la haute utilité a été reconnue et proclamée depuis longtemps. On comprend, du reste, que ce plan n'est pas isolé et il se rattache d'autres questions. Ces tra vaux ne pourraient être faits sans un concours plus ou moins large, plus ou moins direct de l'état, ils seraient donc, par cela même, subordonnés en quelque sorte l'accueil que feraient les chambres aux propositions préliminaires du gouvernement parle de plusieurs faux qu'il aurait commis et dont le scandale aurait élé étouffé grand' peine. M. de Bocarmé était, du reste, estimé dans la famille sa juste valeur et renié de tous ceux qui le connaissaient. fel M. de Bocarmé n'a pu obtenir l'appui d'un des avocats célèbres dont on parle, c'est un peu l'insuffisance de sa fortune qu'il le doit. Jouissant d'un revenu de 5.000 francs peine, il est criblé de dettes. Je puis vous donner comme peu près certain que son défenseur sera M. De Pape, du barreau de Gand. M II 11 II Lundi a eu lieu, Neufchâteau, l'élection d'un membre de la chambre des représentants, en rem placement de M. Jullieu, démissionnaire. 11 y a eu 420 votants; M. Alph. Nothomb aobtenu 3o6 suffrages, et M. Oi ban 114. On écrit de Courtrai Les amis de M. Wolfcarius, ont résolu de lui offrir un banquet l'occasion de sa nomination de chevalier de Poudre de béopold.

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 1