Faits divers. 3 Parliament-strect et Kensington-Road étaient encombrés de "eus ayant tous ie même but, celui de voir le palais de cristal et la reine. Hyde Part se remplit d'abord; on s'y était précipité dès l'ouverture des portes, Le Parc S' James fut, jusqu'à 10 heures, réservé pour les voitures et les cavaliers. Dès qu'on sut qu'il n'était plus possible de pénétrer dans Hyde Part, la foule se replia sur Bucking- gham Palace. Partout on ne voyait qu'une mer de têtes, de chapeaux d'hommes et de femmes, parsemée ça et là d'un policeman cheval ou d'un factionnaire des gardes couronné du feuillage des arbres du mail. Il est probable qu'autant de monde ne s'était encore rencontré Londres. L'ordre le plus parfait a régné partout. Les femmes au premier rang, abritées sous d'innombrables ombrelles; c'était là, sans doute, où se trouvaient les étrangers qui, du reste, n'étHient pas aussi nombreux qu'on aurait pu le croire. Les toits étaient couverts sur le passage de S. M., partout on voyait agiter les mouchoirs blancs, et la scène la plus animée et les cris les plus unanimes accompagnèrent la reine. Le cortège roval consistait en 7 ou 8 voitures; il ne ressemblait pas précisément ceux que nous voyons d'habitude lors de l'ouverture ou de la prorogation du parlement. On n'apercevait ni huissiers, ni exempts, et les voitures n'étaient traînées que par deux chevaux. Sa Majesté n'était point dans son carrosse d'apparat; mais on la voyait facilement. Elle était accompagnée des lords et des daines de service, des grands ofliciers de la maison, des dames d'honneur et de quelques dames de la suite de la princesse d^ Prusse. La reine et le prince Albert ont été bruyamment applaudis en sortant du palais leur entrée dans le Parc et ont répondu de la manière la plus aimable. Les voitures allaient un trot assez vif, ce qui ne permettait pas la curiosité de se satisfaire autant que les autres fois quand la royauté se produit en public. On cherchait avidement le duc de Wellington parmi les hommes et les dames dans les voitures de la cour, mais il avait devancé Sa Majesté pour aller l'attendre son poste. Loydrf.s, lundi malin. On vient de recevoir ici Ses nouvelles importantes du Portugal. Elles confirment d'abord celles que le télégraphe a transmises, il y a quelques jours, par la voie d6 France, et ajoutent des détails très-graves. Le maréchal Saldanha, rappelé, ainsi qu'on l'a déjà annoncé, pur les insurgés d'Oporto, a fait une entrée triom phale d'ans cette ville. Par suite de ce revirement des affaires en faveur de l'insurrection, le comte de Thomar (Costa-Cabral) et ses collègues du ministère ont déposé leur démission entre es mains de la reine. Le comte de Thomar s'est ensuite réfugié bord d'une frégate anglaise qui l'a conduit Vigo. ATI Kit IOI F.. Les avis de la Havane vont jusqu'au 8 Avril. Au départ du dcrtïier steamer la tranquillité la plus grande continuait régner dans l'île. Le gouverneur gé néral avait pris les mesures les plus énergiques pour repousser une nouvelle tentative d'invasion dont ou disait la reine des Antilles menacée. Mais jusque là ces bruits ne s'étaient pas confirmés et les journaux n'en font aucune mention. C'est une alerte que rien ne vient jus tifier. Au mois de novembre prochain, il y aura, la Havane, une grande exposition nationale pour les produits de l'industrie, de l'agriculture cl des beuux-arts. Le bateau vapeur de (.oudres, arrivé avant-hier matin Anvers, a amené un très-grand nombre d'animaux destinés au jardin de-la Société voyait de Zoologieet parmi lesquels se trouve un tigre jaguar del'Amerique du Sud, superbe bête, qui est d'une grande férocité, et a un des plus beaux pelages de ce genre qu'on puisse voir. Les autres animaux dont le jardin zootogique vient de s'enrichir, sont les sui vants un tapir (animal de l'ordre des pachyderme et classé côté des rhinocéros et des éléphants) également de l'Amérique du Sud; un cariama huppe, un énorme pélican de lEgypie, un beau singe-lion (pvauderou de Çeylan), huit autres singes, deux serpents, douze huccos, trois marails, trois rossignols bleu d'azur des Etals-Unis, et en outre une grande collection de perruches et de perroquets. Les receltes faites jusqu'ici par la commission financière de Hyde-Park, du chef de souscriptions, de concessions de prii iléges et de billets de saison, s elevent en vii on 2,.3oo,ono fr.et les dépenses 2,yoo,ooofr.;ilyadonc encore un déficit de tàno,oo.o fi. a peu près spr les frais solder. Pour engraisser la volaille dan* F espace de 4 ou S jours. Faites crever dans du lait écrémé telle quant lté de riz que vous j ugerez nécessaire et ajoutez y trois ou quatre cuillerées de sucre brun. Donnez abondamment et 3 lois par jour de cette nourriture (a volaille que vous louiez engraisser, ayant bien sqjjj de passeï a J tau bouillante la mangeoire dans laquelle, 'adile nourriture a été luise, afin qu'elle ne contracte pas la utotudre aigreur. Entretenez ininu— tieusement la propreté dans la volière, et surtout mettez y abondance d'eau claire. Au bout de cinq jours, votre volaille sera parfai tement grasse; sa chair aura acquis une blancheur que touteaul re alimentai ion ne lui aurait pas donnée; et, si vous avez soin de 11 laisser jeûner durant i tà heures avant de la faire tuer, vous la irouverezd'uue saveur exquise. Chaque fois que nous rencontrons l'occasion de signaler l'attention de nos lecteurs, soit une chose utile, soit un hou livre, uuus la saisissons toujours avec autant de plaisir que d'empressement. Parmi les plusutiles et les plus attrayantes publications qui obtiennent en ce moment un succès aussi suivi que mérité, dans un monde tout spécial, il est vrai, mais qui ne manque cependant ni de goût, ni d'in telligence, nousciteroiis le Journal dé Horticulture pratique de la Belgique, publié a Bruxelles. Destiné spécialement aux horticulteurs et aux amateurs, ce journal est l'un des plus intelligents interprète* de la science horticole en Belgique et l'étranger. Richement illustrée,et paraissant avec la plus scrupuleuse exactitude, rédigée avec clarté et précision, lo ijours au courant des plus impor tantes et des plus curieuses découverteS horticoles, cette publication a encore lé rare mérite d'être, par son prix, a la poi lée de tous: cinq francs par an ious les mois les souscripteurs reçoivent, franco, un Qaliier iu-8" avec couverture, Ai pages de texte au moins, dessins, gravures coloriées, Heurs, fruits, etc. fie succès et ce bon marché s'expliquent et se justifient par le grand nombre de sousci ipteurs-qui oui pris cet intéressant et utile recueil sous leur patronage particulier. Hier, vers huit heures du soir, deux individus se sont introduits dans la maison de M. Vincke, fabri cant de tricots el bonneteries, rue de la Confrérie a Gand. Sous prétexte de vouloir acheter des mar chandises, ils entrent dans le magasin. Arrivés là, l'un d'eux saisit la dame par la gorge pendant que l'autre s'empare de plusieurs objets. Sur les cris de la dame, le mari survient et empoigne l'un des malfaiteurs; la police ayant été mandée a l'instant, l'a conduit eu prison. L'autre est parvenu s'enfuir. Un a remarqué que deux autres individus, mine suspecte, étaient aux aguets daus lu rue. M. de Kerdrel, représentant légitimiste, proteste contre l'opinion qu'on lui a attribuée, au sujet de lu prolongation des pouvoirs du président de la Répu- nlique. Il s'exprime eu ces termes daus une lettre qu'il adresse aux journaux: Je concède, si l'on veut, ai-je dit en réponse a une question un peu prématurée, que la République pourrait vivoter encore quelque temps sous le gouveruemeul de \1. Louis Bonaparte} mais vivoter de la sorte, pour un grand pays, c'est mourir lente ment. Aussi, sans qu il y ail dans ina pensée l ieu (Je personnel contre Al. le président, \Jout il ne me Cuûte pas de reconnaître les bonnes iiifentions, je crois que la République, avec ou sans lui, n'est pas le gouvernement qu'il faut la< France, et que par Conséquent la prorogation de* pouvoirs présidentiels serait un chétif el malencontreux expédient. La iabrique de Roubaix est dans une situation inquiétante; lu plupart des manufacturiers consom ment les matières premières qu'ils ont en magasin et ne rachètent pas. A Tourcoing, les affaires sont arrêtées sur cette place. Ou n ucltèle plus, et les magasins commen cent se remplir de marchandises fabriquées. Les filuletirs, voyant la inévente des produits fabriqués*, onl limité les heures de travail. Un tra vaille plutôt pour tenir les bous ouvriers que par espoir de bénéfice; car tout ce qu'on lait maintenant ne peut pas se veudie sans pei te, el l'on craint que cela ne dure longtemps encore. Un beau, qui s'est proposé de faire fureur Long- champ, vient de passer un pantalon si cuilânt, qu'il ne peut se permettre de regarder la pointe de ses pieds sans risquer de le faire craquer aux eudroils... les plus plastiques. Mais je ne peux pas m'asseoir avec votre fémoral, dit-il son tailleur. Monsieur, répond gravement celui-ci, c'est un pantalon pour se promener, il n'est pas fait pour ^'asseoir. Madeleine la domestique de M. Coquardeau rentier gros, gras et abonné au Constitutionnelar rive toute fiere de la foire aux jambons. Elle tire de sou panier cl présenteà son maître uuecuisse mons tre de porc fumé. Celui-ci reieve ses besicles pour flairer plus commodément le comestible importé de Bayonne. Vous avez bien fait, ma ffile, de faire celte provision; j'adore le jambon en grillade, ave un filet de vinaigre... Riais pourvu que ce cochon soit bon Pardine, depuis vingt ans que j'ai l'honneur de servir monsieur, vous devez bien penser que je dois m'y connaître. M. Coquardeau fait un signe de tête, il a trouvé l'argument péremploire. Le plus singulier colloque avait lieu hier, dahs la matinée, sous les arcades delà rue Castiglione, le long du ministère des finances, entre un aveugle et un ouvrier sourd-muet. Ces deux hommes, qui n'avaient qu'un sens de commun, le toucher, pour établir des relations entre eux, s'en servaient avec une dextérité et une promptitude qui faisaient l'admiration des passants et attestait le degré de periçction auquel peut parvenir l'une de nos facul tés poui suppléera l'absence des autres. Quand, après quelques minutes de cet entretien inuet, les deux interlocuteurs se séparèrent, quel ques personnes questionnèrent l'aveugle qui dit que le sourd-muet était son neveu, qu'ils Habitaient ensemble et par leurs relations journalières s'étaient la longue fait un langage de signes con ventionnels qui, de rares exceptions près, suffisait l'expi ession de leurs pensées. Du reste, l'aveugle ajouta qu'il n'avait pas toujours été privé de la vue, ce qui lui donnait une facilité de conception plus grande pour les signes de son neveu. Après tout, dit-il, nous deux, nous ne man quons de rien; il voit pour moi, j'entends et je parle pour lui, et nous ne sommes pas malheureux. On écrit de Morlagne, point de réunion des l is ieres de l'Escaut et de la Scarpe, l'Echo de la Fi onlière Les communes de Morlagne, Bruille, Châtean- l'Abba veet Fliiies-lez-Morlagne,soiit,en ce moment, viciimes d'une inondation extraordinaire qui leur lera épi ou ver des pertes considérables. En août dernier elles ont été accablées du même fléau qui a causé alors de grands dommages. Ces inondations oui sans doute pour cause première la longue série des pluies incessantes qui tombent depuis deux mois, mais ou peut dire aussi que la grandeur du mal a été augmentée par la négligence et le peu de soiiisappurlés dans les moyens de dessèchement des vallées de l'Escaut et de la Scarpe. Les grands travaux de redressement, faits sur la partie supérieure des deux rivières, emmènent les eaux plus directement et pliçs rapidement sur les malheureuses communes du confluent, et, au lieu de prendre celte occasion des mesures de préser vation eu rapport avec l'accroissement des eaux qui devaient arriver chacune des crues, on les a laissées dans un abandon complet. La commune de Thivencelles, celles de Crespîn et de la Chapelle Saint-Aybert ont également beau coup souffrir des inondations qui viennent de s'étendre sut leur territoire. L'agriculture aura encore supporter des perLesgraves cette occasion. Le gouvernement vient d'accorder un congé de quatre mois, pourallei étudier l'exposition univer selle, àM.Jobard.direuleurdu musée de l'industrie, anciencummissaireroyal aux expositions de France el d'Allemagne,connu par ses intéressants rapports. Jeudi, l'acte d'accusation dans l'affaire des sous tractions faites la banque de Belgique, a été signifié aux deux seuls accusés qui ne sont pas eu fuite. On écrit de Mons Hier, dans l'après-diner, on a trouvé un individu assez élégamment mis et dans l'attitude de la prière, gisant sur line tombe de riotie cimetière. Tous les secours pour le rappeler la vie ont été inutiles. -C'est le troisième événement de cette nature arrivé au cimetière depuis suu établissement hursdes mur» -de la ville. _BJ Li<l»Q Uixmide. Marché aux grains du 5 Mai 1851- SOUTE IV OMBRE PIUX CE CBAIV8. d'heciviuru VAS HECTOLITRE. F* C. FR. C Froment 13 00 16 00 9 00 10 50 Orge d'hiver 8 28 10 33 6 33 8 98 12 30 15 00 Sarrasin 0 00 0 00

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3