Dimanche, 11 Mal 1851.
JftlltYAL D'YPBES ET i»E L ARROMHSSEHEAT.
Vires acqulnl sundo.
ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
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INTÉRIEUR.
Vpres, 10 Uni.
De lous les points du pays, les journaux nous
donnent les nouvelles les plus désolantes des
pelles subies par suite du débordement des
rivières et cours d'eau. Notre arrondissement,
ainsi que celui de Furnes ont été des plus
éprouvés. Une inondation menaçante a eu lieu
en très peu de jours dans les prairies le lon[j de
l'Yser et a envahi des terres, arables des
communes de Haringhe, Stavele. Westvleteren,
Ooslvleteren, Heninghe, Noordschole, Mercketn
et Woumen.
Les populations de ces contrées qui ont vu
l'eau hausser d'un demi mètre en trois heures
de temps, ont été épouvantées. Le bétail qui se
trouvait dans les pâtures, a été mis en sûreté
et autant que possible, on s'est tenu prêt porter
remède aux ruptures des digues, si des accidents
de ce genre avaient .lieu. Enfin les dégâts qui
seront les conséquences des inondations de la
vallée de 1 Yser, sont incalculables.
Depuis quelques années, nous entendons
parler des inondations des vallées de l'Escaut,
de la Dendre, de la Lys, où autrefois elles
il avaient point lieu tous les journaux, la presse
de toute couleur, se font l'écho des plaintes
des riverains. Depuis cinquante ans, la vallée
de l'Yser est périodiquement inondée deux ou
trois fois; en dehors de l'époque où les inonda
tions sont favorables aux prairies.
Régulièrement une récolle est perdue tous
les cinq ans, et toujours le produit est en plus
ou moins grande quantité suivant la durée du
séyour des eaux sur les terres. Et personne ne
s'occupe des perles que le cultivateur doit subir
de ce chef! Aucun ne se doute même, que dans
la Flandre occidentale, il y a une contrée où les
dégâts commis par les inondations peuvent
s'élever des sommes bien autrement consi
dérables que celles exigées pour les empêcher.
La Meuse déborde, la Belgique est inquiète.
l'Escaut inonde les contrées qu'il traverse le
pays est agité. Mais dans la Flandre occidentale,
des récoltes d'une valeur d'un demi-million de fr.
flottent vers la mer, et personne, si non ceux
qui sont frappés par le fléau, n'en a le moindre
souci. C'est comme si la Flandre occidentale
n'appartenait pas la Belgique.
LIi>
(•L'ire.)
LA DÉLIVRANCE.
Édouard nvait conquis une seconde fois son royaume;
Icschefsdela Rose rouge avaient succombé sous le glaive,
et le seul comte de Penibroke opposait dans les Galles
une résistance trop insignifiante pour que l'orgueil du
vainqueur pùt s'en inquiéter. Le palais de Westminster
était occupé par la cour nombreuse et brillante de son
nouveau possesseur, et dès l'arrivée du roi, tout y avait
été mis en mouvement pour faire honneur sa puissance.
Après avoir traversé les salons somptueux qui servaient
aux réceptions d'appurât, on parvenait, en passant sous
les yeux de plusieurs sentinelles entièrement fournies par
la chevalerie de la couronne, jusqu'au pavillon du roi, où
nul ne pénétrait sans un ordre. Dans la dernière des pièces
qui composaient ces appartements réservés, dans une
chambre qui était la fois un boudoir et un cabinet,
deux pages, des premières familles d'Angleterre, débar
rassaient Édouard de ses lourdes armures. Le roi était de
charmante humeur, il plaisantait avec les deux jeunes gens,
les questionnait, et riait dé tout c«ur leurs réponses.
Aussi, au nom de la justice distribulive, de
vons-nous nous élever contre cet oubli dont
nous sommes victimes, et avant qu'on fasse des
travaux publics de luxe, nous espérons bien
qu'on fera le nécessaire et indispensable.
Nous croyons remplir un devoir qui est im
posé tout journalen annonçant les fêles
publiques qui peuvent procurer de l'agrément
aux habitants de notre ville. C'est pour ce motif
que nous nous sommes toujours empressés d in
sérer dans rfbs colonnes, les annonces relatives
aux concerts qui se donnaient pendant la belle
saison au Jardin public. Nous continuerons
dans cette voie et nous avons le plaisir d annon
cer que la musique du 15" régiment se fera
entendre au Parc, de midi une heure, Diman
che, 11 Mai, si le temps le permet.
Voici le programme des morceaux de musique
qui seront exécutés
I» Grande marche composée par M. Clément, chef
de la musique du 12" régiment.
La Cécile, ouverture dédiée M. le lieutenant-
colonel Ramaeckers, composée par M. Clément.
5° Fantaisie nouvelle sur le Songe d'une nuit d'été,
arrangée par .M. Clément.
4" Grand pot-pourri sur le Prophète, arrangé par
M. Clément.
L'ex sous-clerc de l'église S1 Martin, prévenu
de tentative de vol en ladite église, a comparu
devant le tribunal correctionnel. On se rappejle
qu'on l'avait découvert une heure indue, en
l'église S4 Martin, en état d'ivresse et sur !e point
d'enlever des paquets de billets île confession.
Il a été condamné trois jours de prison, où il
s'est rendu immédiatement pour subir sa peine.
M. le ministre des travaux publics a reçu Jeudi, 8
Mai, des députatioris des conseils communaux de
Wervicq, Cornalines et Warnêlon.
Les délégués de ces localités avaient pour mission
de demander la construction du chemin de fer direct
de Courlray Y près, concéJé la société Richards,
par la loi du 18 Mai iri iô.
mm neuilji
Pararrêlé royal du afi Avril, une pension annuelle
et viagère est accordée chacune des personnes ci-
après désignées
J.-B.-E. Cornette, ex-juge de paix du canton de
Poperinghei,5oo francs; Cl.—J.—P Roland, ex
greffier de la justice de paix d'Ypres, 72 1 Irancs.
Le duc de Clarenee entra. Édouard perdit tout-à-coup
sa gaité; son front devint sévère et soucieux.
Les pages s'inclinèrent et sortirent. Richard tarde
bien dit le roi. lt est la tour pour exécuter vos der
niers ordres. Je ne lui ai rien ordonné, reprit Édouard
avec vivacité. Non, mais vous avez fait comprendre et
Richard comprend très-vite et très-bipn. Je venais
vous parler d'eux, j'ai une grâce vous demander.
La grâce de ce Kerven Non, non, par tous les saints et
par tous les diables, non je n'ai pas oublié qu'à Barnet
l'insolent a osé in'attaqucr, et qu'il a vraiment abattu in i
couronne d'un coup terrible; rude champion, ma fui, j'en
conviens; mais qui touche au roi, appartient au bourreau:
et puis, ce sera une leçon donnée notre cousin Louis,
pour lui apprendre lâcher sur nous ses gentilshommes,
qu'il devrait certes bien garder pour lui, car nous nous
réservons de lui faire bientôt notre visite de rc m Triment.
Aussi, n'est-ce pas la grâce de ces prisonniers que je
vous demande. Quoi donc? Je vous supplie de
différer de quelques jours leur exécution; ce retard m'est
nécessaire, et j'attends cette faveur de Votre Majesté, pour
unique récompense de mes services. J'çi déjà ordonné
au lord chancelier de réunir le conseil qui doit les juger;
nous ne sommes plus sur le champ de bataille, et je veux
La fabrique de l'église de S* Berlin, Poperinghe,
est autorisée accepter la donation qui lui est faite
par le sieur Boliaerl, de 1J7 ares 1 o centiares, com
prenant jardin et terres labourables.
La fabrique de l'église Notre-Dame, Poperinghe,
est autorisée accepter la donation qui lui est faite
par le dit sieur Bollaert, de 85 ares 65 centiares de
terres labourables.
La commission administrative des Hospices civils
de Poperinghe, est autorisée accepter la donation
qui lui est faite par le même sieur P.-J.-F. Bollaert,
d'une maison avec dépendances, sise Poperinghe et
de moitié coimnuiieel indivise avec les dits Hospices
civils d'une ferme avec maison et bâtiment d'habi
tation et d'exploitation.
Enfin la fabrique de l'église de Waîou est auto
risée accepter la donation qui loi est faite par le
même sieur Bollaert, de la moitié commune et in
divise avec le bureau de bienfaisance de ladite localité,
d'une parcelle de terre labourable de 1 hectare 57
ares 40 centiares.
Actes officiels.
Moniteur du 6 mai.)
Institution royale de Messines. Le nombre
des élèves de l'Institution loyale de Messines, fixé
2 <0 par l'art. 19 du règlement général de cet établis
sement en date du 21 mai 1849, est porté a3o,
par arrêté royal du 3o avril.
Il sera établi ladite Institution i° Une école
d'application pour former l'enseignement celles
des élèves qui se destinent celte carrière;
2* Une école gardienne, dont le noyau sera formé
par quelques jeunes élèves qui se trouvent cet
établissement, et où l'on admettra un certain nombre
d'entants du dehors.
La politique ne chôme jamais eu France, mais il
est des moments de calme, qui précèdent ordinai
rement les grandes crises, où les partis suspendent
la lutiecommed'un commun accord pour la repren
dre ensuite avec de nouvelles forces. Nous sommes
dans un de ces moments. A la Chambre, le projet de
loi sur les livrets d'ouvriers ne réussit qu'à exercer
ta verve de M. Nadaud, le projet de loi sur les péti
tions passe sans trop faire crier la Montagne une
majorité de i5o voix 1a presse parisienne n'est pas
moins calme; légitimistes et orléanistes continuent
se donner le baiser [.amourette de la fusion dans
4stemblée Nalionu/e, au grand désespoir de la
Pairie qui dit ce matin en parlant du comité fusion-
uiste présidé par MM. (îuizot et Benyer
Ou ne saurait se dissimuler que le parti légiti
miste a été sensiblement affaibli dans ces derniers
donner mes volontés toutes les formes de la justice.
D'ailleurs, ces chevaliers étant Français, appartiennent
une cour martiale qui prononcera leur condamnation.
J'ai h le d'en finir avec tous ces partisans d'une faction
maudite; je commence me lasser du bourreau, et je ne
veux plus entendre parler que de joies et de plaisirs.
Et quand désirez-vous que le conseil s'assemble
Demain; le jugement sera rendu aussitôt; et après-demain
le dernier échafaud sera dressé moins, ajouta le roi
après une pause et en regardant son frère, que quelque
audacieux 11c veuille réveiller ma colère... Mais, seigneur
duc, quel motif avei-vous donc pour vous intéresser tant
ces coupables? Sire... Il in'a été raconté que vous
étiez épris de la comtesse de Rosières; et s'il en est ainsi,
la mort de son fiancé qu'elle adore ne peut que vous
aplanir merveilleusement le chemin. La comtesse est fière
et inébranlable tant que son amant existera, j'aurai
quélque espoir de la vaincre; s'il meurt, elle me repous
sera, moins qu'ici...
Le duc, s'approchant de son frère, lui parla tout bas
I oreille avec feu. Très-bien, très-bien, je te comprends.
M us qu'est donc devenu Richard Ah je l'entends..
Allons, Georges, la cour martiale te donne deux jours
pour exécuter tes plans. Enfin! s'écria le roi en faisant un