Faits divers. temps par le démenti subitement donné h la fusion sur laquelle il s'appuyait, et que bien des gens croyaient sérieusement accomplie. Dans le moment où un nombre immense d'étran gers se rendent en Angleterre, nous croyons utile d'appeler une attention particulière sur les explications données, vendredi dernier, par lord Palmcrston, propos des passeports. Lord Palmerston a déclaré distinctement qu'il n'y avait point besoin de passepoits pour entrer en Angleterre. Si l'on en demande habituellement aux étrangers q li débarquent, ce n'est point qu'ils soient obligés d'en être pourvus, comme sur le continent, pour voyager librement dans l'intérieur. La seule formalité requise par l'acte qui a remplacé Valien act, c'est que tout étranger, en arrivant sur le territoire anglais, donne son nom; et si on lui demande son passeport, c'est parceque c'est la manière la plus commode de prendre son nom; défaut de passeport, il n'a qu'à le donner verbale ment, après quoi il peut entrer et voyager librement dans toute la Grande-Bretagne. Nous recevons de tristes nouvelles des inondations causées par les pluies torrentielles et la neige de ces jours derniers. L'Escaut et la Lys débordant partout, s'élèvent déjà une hauteur que l'on a rarement vue en celle saison. A Audenaerde, l'Escaut se trouve a 4 piedsoti im 20 au-dessus de son niveau ordinaire. Il eu est de même de la Lys Deynze. A Gand, les eaux sont montées jusqu'à plus d'un pied et demi au-dessus de la jauge d'hiver. DeGand Audeuaerde la navigation est interrom pue. Une grande partie des terres Seevergem Eecke, Gavre, Asper et Syugem est submergée. Le dommage est incalculable. La Dendre a débordé Grarnmont et toujours les prairies et les terres basses des environs se trou,veut sous eaux, l.es pertes sont assez grandes. A Roulers, le Mandel est également sorti de son lit, et les eaux slaliunuent dans une partielle la ville, notamment dans la rue d'Y pie» et au Nouveau-Mar ché; les caves sont remplies d'eau. Dans les communes d'Ardoye, Cachtem, Emel- ghem Gils, tlooghlede, Beveren Ingeliuunsler Iseghem, Oosl-Nieuwkerke, Ouckene et Rumbeke, beaucoup de prairies et de terrains sont inondés, et eu général, le colza, si beau et si luxuriant ces jours derniers, est tombé et a beaucou p souffert par la neige. Heureusement, le temps paraît vouloir se remettre au beau; le baromètre a moulé hier soir et ce matin. EVrFllEFIJSt. FRANCE. I»mu*. 7 Mui. Les témoins sous signés de M. Charles Lagrangc, déclarent en son nom, qu'il n'a jamais eu l'intention d'offenser M. Pierre Bona- parte et sa famille, et qu'il est étranger l'article inséré dans l'Indépendance litige du 28 avril dernier. En pré sence de celte déclaration, les témoins soussignés de M. Pierre Bonaparte se sont déclarés satisfaits. Pour M. Pierre Bonaparte "le colonel Laborde représentant, M. Charles Abattney, représentant. Pour M. Charles Lagrangc: M. Favauld, représentant; M. Millole, représentant. On lit dans le Bulletin commercial de la Presse 11 n'est pas possible de dissimuler la fâcheuse posi tion où se trouvent en ce moment presque toutes les branches de l'industrie. On a tant parlé depuis un mois de l'imminence d'une crise politique et des alarmes qui devaient arrêter toutes les entreprises industrielles et ies opérations financières, que la inorle saison produite par pas vers le duc de Gloecstcr qui cuirait dans la chambre, le visage pâle et bouleversé, l'œil hagard, le front incliné. Eh bien, Hicharil eh bien Le duc regarda autour de lui avec précaution puis s'asseyaut lourdement dans un fauteuil qui se trouvait sa portée, il baissa la téte sans répondre. Edouard par courut toute la personne du meurtrier u'un regard inquiet et avide; il l'arrêta sur le gantelet de sa main droite, taché de sang, saisit brusquement cette main, et laissa échapper ces mots avec un sourire odieux. Est-ce fini Oui, sire, Mort Mort Bien mort Bichnrd raconta le draine qui avait délivré le trône de son maître légitime. Qu'on lui fasse de splcndides funé railles je lc veux plus entendre parier que de pompes et de fêtes. Adieu, le jour baisse, je vais recevoir la reine... Encore un mot Pendant que j'étais Dijon, près de notre frère de Bourgogne,-je fus témoin, assez triste, d'une fête charmante donnée au duc par les seigneurs italiens, qu'il ehgage son service. Jamais spectacle 11e fût plus ravis sant les dames et les cavaliers étaient masqués, comme font nos châtelaines en voyagé; c'était nu dédale de galanteries, et je jurai bien d'en introduire la coutume Londres; donc, mes chers ducs, vous préviendrez notre Biailre des cérémonies, afin que nos salons soient peuplés des causes qui ralentissent les affaires sur tous les points de l'Europe et des États-Unis, s'est aggravée et menace encore de se prolonger. Il ny a guère de branches de commerce qui ne souffrent et qui ne se plaignent. Quel ques fabriques avaient encore quelques travaux, il y huit jours, mais elles ont terminé leurs commandes, et elles se voient dans la nécessité de réduire le nombre de leurs ouvriers. Ce n'est guère que dans une quinzaine de jours au plus tôt que les étrangers commenceront refluer vers Paris, après avoir examiné les merveilles de l'exposition de Londres. La situation du commerce n'a pas changé pendant la semaine dernière. Les préoccupations politiques oui fait ajourner beaucoup de commandes et le nombre des ouvriers sans travail a encore augmenté Paris et dans les départements. On a fait observer néanmoins que le calme des affaires n'existe pas seulement en France et que les fabriques se plaignent également en Angleterre, en Belgique et en Allemagne. Une foule immense a assisté avec recueillement an Te Deum, chanté Notre-Dame et entonné par l'archevêque de Paris. La plupart des représentants montagnards y assistaient. On dit qu'il y aura ce soir des banquets démo cratiques chaque table ne devra avoir que six convives. La consigne est donnée pour que personne ne prononce aucun discours cl ne fasse entendre aucune acclamation qui puisse arriver aux oreilles de la police. ANGLETERRE. Nous trouvons dans le Morning Advertiser, journal protectionniste, les conjectures et les réflexions suivantes sur 1» situation liu ministère Nous touchons une nouvelle crise ministérielle. Samedi, il y a eu conseil de cabinet, et si nous sommes bien informés, la question de retraite vivement agitée n'aurait été repoussée que sous le visible prétexte que voici, savoir que la majorité contre le gouvernement n'a tenu qu'à ce que quelques membres libéraux ont voté pour l'amendement de M Hume. Il y a huit ou dix jours, lord John Russcll avait l'intention, dans le cas où il res terait en minorité sur une question importante, non de se retirer, mais de dissoudre le parlement. Si aujourd'hui S. S. a changé d'avis, c'est probablement parce qu'elle doute que le pays consulté abonde dans son sens. On pensait, du reste, que lord John Russcll ferait connaître ses résolutions, lundi soir, la chambre des communes. L'ouverture de l'exposition universelle a donné une impulsion extraordinaire la publication des journaux hebdomadaires et surtout des journaux qui consacrent la plus grande partie de leurs colonnes tout ce qui se rap porte l'exposition; aussi vendredi et samedi la poste de Londres a-t-elle eu beaucoup de peine suffire l'expé dition des miriades de feuilles qui ont afflué au guichet des journaux de 5 heures 6 heures, en nombre tel qu'on ne se rappelle pas avoir rien vu de pareil l'hôtel des postes. Des centaines de curieux assistaient ce spectacle fort intéressant. De tontes parts accouraient les garçons des newsmen, chargés d'énormes sacs remplis de jour naux qu'ils jetaient par le guichet béant, tandis qu'une pluie de feu11las isolées venait tomber sur les malheureux employés chargés de la corvée de recevoir celte énorme avalanche. On évalue plus de 000,000 le nombre des exemplaires qui ont passé la poste dans ces deux jours. Le London-Illustrated-.Vews qui publie une édition en français et une édition en anglais, a tiré cette semaine plus de 230,000 exemplaires de son numéro de vendredi dernier. ALLEMAGNE. On écrit de Berlin la Gazette de Cologne Le bruit d'une prochaine entrevue du roi de Prusse avec l'empereur de Russie a été plusieurs fois démenti. Celte entrevue aura cependant lieu Varsovie et dans le courant de ce mois. S, M. la reine accompagnera le roi. La czarinc sera aussi cette époque Varsovie, où elle compte passer deux mois. des masques les plus divertissants et les plus riches; ainsi bonne chance Richard et Clarence sortirent, laissant le roi ses accès de bonne humeur. Quelques instants après cette conversation, le duc de Clarence gagna, pas précipités, l'avenue qui débouchait sur la cour. Après s'être fait reconnaître de la scntinc-lle et de la garde avancée, le cavalier pénétra dans h tour carrée et se dirigeait vers les marches d'honneur. Kil- tierkin, qui était en faction devant la cellule de la reine, lui fit le salut militaire, et le geôlier Black ouvrit une porte qui se referma sur lui. Deux heures après l'arrivée du prince, Black frappa deux coups la porte de la cellule de Jeanne et de Mar- garet, et le duc de Clarence répondit Ouvre. Les verroux grincèrent dans leurs anneaux, la clef tourna dans lu serrure, et la lueur tremblante de la lampe qui éclairait la prison, montra la marquise et la comtesse, voilées le longues mantilles espagnoles, et sortant, pas chancelants, soutenues par le prince. Kilderkm se pencha vers Marguerite, comme pour s'assu rer de la réalité, d'une rencontre aussi étrange; sa masse d'armes frappa lourdement les dalles, et il murmura d'une voix épouvantée Vous ici, Madame, vous en liberté AUTRICHE. Virvvk 1" Mai. Le prince de Metleruich ne viendra Vienne, pour y vivre en simple particulier, qu'au milieu du mois de septembre après avoir passé l'été en Bohême ou aux bords du Rhin. On croit que lecomtc Dietrichstein parviendra, dans sa mission Paris, amener l'accommodement si désiré au sujet de I entrée de toute l'Autriche dans la confédération allemande. PRINCIPAUTÉS RU DANUBE. On écrit de la frontière de Moldavie, le 23 avril, la Feuille Constitu tionnelle de la Bohème Le gouvernement autrichien exige du gouvernement moldave, par 1 organe de son consul-général, la livraison de 600 personnes, qui se sont enfuies de l'Autriche dans la Moldavie, depuis quelques années, et qui sont ou des déserteurs ou des réfugiés politiques, ou des banquerou tiers. Il sera très-difficile de satisfaire cette demande un grand nombre des individus en question ayant changé de nom et ayant pris un état stable en Moldavie. ITALIE. Le général Nobilis, commandant des troupes Autrichiennes, publie une sévère ordonnance contre les insultes aux personnes qui fument dans les rues. PORTUGAL. On a des correspondances de Lis bonne du 29 et de Porto du 50 avril. Le comte de Thomar était Vigo. La Reine avait mandé le duc de Terccrepour le charger île composer un cabinet. Le roi revenait Lisbonne. Les communications télégraphiques ont eu lieu entre la reine et le due. de Salilauha. A Son Excellence le chef d'étal-major, par le ministre des finances; il a été publié aujourii i*ui un supplément au Diario do gorerno annon çant que la reine a accepté la démission du ministère et nommant le duc de Terccre président du conseil des ministres. AMERIQUE. On a reçu aux États-Unis des nou velles de la Californie jusqu'au 15 mars; cette date les affaires avaient un peu repris San-Fraucisco, mais il y a toujours encombrement de marchandises importées sur le marché. Les importations excèdent de plus do 30 p. c. les besoins du pays. La poudre d'or est demandéeles arrivages des mines étant peu considérables depuis deux semaines; le change sur Angleterre s'est fai le 13, 48 d. par dollar; vue 60 jours, 18 1/2 d.; sur la France 4 fr. 9 c.; d° 60 jours 5 fr.; sur Hambourg, 43 43; d° 69 jours, 44 45; la poudre d'or était de 16 1/4 16 1/2 d. l'once. Un Français qui, après avoir mctié en Orient une existence pleine d'aveuiures et de périls, ei qui était parvenu aux dignités les plus élevées de l'empire ot- tpinau, est m >rt le 1 avril dernier, Tripoli de Barbarie. Cet homme s'appelait Souclion; il était né 1 Toulon, d'une fa mille pa u vre; il a va il été tambour dans l'année d'Egypte en >7j8. Après la bataille d'Héliupolis, que gagna Kléber, il fui fait prisonnier et vendu comme esclave au pacha de Tripoli. Celui-ci l'incorpora dans ses troupes,et il ne larda pas reconnaître en lui des qualités supérieures, qui peu peu. lui acq tirent nue grande réputation. Pendant la campagne du Fezzau, en 18 1 6, Souclion se conduisit avec tant de courage et de bravoure, que le pacha l'éleva aux dignités supérieures sous le nom de Tainar-Bey, et lui donna le goureniement d'Audjélah, point lrès-important de l'Etal de Tri poli. Il a signalé sou administration par beaucoup d'énergie et de fermeté, et il a ramené dans ce pays l'ordre et la prospéiité. Il est mort l'âge d'j 68 ans, pendant une visite qu'il était allé faireau pacha de Tripoli; il était parvenu au comble de la fort une Margaret et la marquise reculèrent cette apparition, comme celle d'un spectre, et Clarence, les rejoignant, leur demanda ce qui pouvait les troubler. Elles baissèrent la téte. Les deux dames, accompagnées de leurs guides, des cendirent dans la cour carrée et gagnèrent la voûte des premières portes; Margaret et Jeanne se signèrent en tournant la tète vers le pavillon où le chevalier et le page étaient enfermés et sans que les gardes opposassent aucune difficulté, la dernière barrière de la forteresse s'abattit pour donner passage aux captives délivrées. Et maintenant, demanda la marquise de Courlenav d'un ton résolu, où nous conduisez-vous? A Westminster, répondit Clarence. C'est un joyeux échange, ajouta une voix qui fil trembler les deux amies. Et comme elles cherchaient d'où venaient ces paroles, elles aperçurcut les deux moitiés d'Amboise et de Tewks- bury. O mon Dieu s'écria Margaretpar quelles épreuves nie faites-vous passer? Je te reconnais bien làduchesse de Severn s'écria le comte de Kerveu. Ta fille est aussi noble que toi oh le beau sang oh I infamie Monseigneur ne vous hâtez pas de juger. Silence, dit le vieillard avec une sévère autorité. {La suite au prochain N'.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2