JOlli.YAL D YPRÈS ET DE L'AliItOVDISSEHEYT- Jemll, 15 Mai 1851. Vires acquint euïido. AVIS. ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces, jNSÈRTIONSAnnonces, la ligne 15 centimes. - Réclames, la ligne: 50 c 4 francs, centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur. Marché au Beurre. - On ne reçoit que les lettres affranchies. UTÉBIElIt. Ypres, 14 Mai. L'tirlivilé parlementaire si nous pouvons nous exprimer ainsi, car nos députés tiennent assez souvent, grâce l'extension de la loi sur 4e» incompatibilités des séances blanches pourra s'exercer sur une autre catégorie de tra vaux pendant la seconde partie de la session. An lieu de lois politiques, il s'agira de réformes financières. Du temps que la législature avait son ordre du jour des lois politiques, le parti catholique, par la voie des journaux qui lui sont dévétiés, ii'»spii ait qu'à s'occuper d'affaire* Ah! les affaires Formaient alors toute sa préoccupa tion. Foin de la politique, elle n'était bonne qu'à diviser et ne dounail lieu qu'à des discus sions stériles. 4'arlez-iious d'affaires, c'est la seule façon d occuper les Chambres d'une manière profi table pour le pays. Aujourd'hui la série de lois politiques est close par le vote de la loi sur l'enseignement nioven et le ministère vient d'allirerTaltenlion delà Chambre sur la nécessité d'améliorer l'étal financier du pays. A cet effet, le ministre des finances, M. Frère-Orban, a annoncé quelques projets de loi qui doivent avoir pour résultat d'augmenter les voie» et moyens de la Belgique. Certes, on ne pouvait plus gracieusement con descendre au désir du parti catholique qu'en lui offrant l'occasion de s occuper d affaires seulement. Eh bien! voyez où l'esprit de con tradiction peut pousser les francs et désinté ressés députés cléricaux. Les discussions qui ne soulèvent pas la moindre question politique, ils ont le talent de les' passionner Lisez les comptes-rendus des séances de la Chambre et dites si l'esprit de parti n'y joue pas un grand rôle. Les affaires servent de prétextes lancer des insinuation» au ministère, le ti aoasser. Quand nous soutenions, dans le temps, que les jérémiades des feuilles cléricales sur les déplorables effets des discussions politiques n'étaient qu'une feinte, on se recriait et peu s'en fallait qu'on ne nous soupçonnât de vouloir calomnier méchamment ce parti honnête et modéré. Aujourd hui pour l opposilion les affaires matérielles servent de prétexte des luttes politiques tandis que le parti libéral au moins ne s'est jamais comporté de manière rendre l'administration du pays impossible. Il est démontré que les ressources du trésor sont in suffisantes pour faire face aux besoins du pays. De nouveaux impôtssont indispensables, moins qu'on ne préfère enipi uuter tous les ans. Le parti catholique, auteur des dettes et de la mauvaise situation financière, loin de se prêter voter les remèdes aux plaies financières dont il est la cause, s'ingénie rendre toute amélioration On sait que le nombre des membres du jury ayant été augmenté, une douzième nomination est dévolue la Belgique. On assure que c'est M. Quetelet qui est choisi parle gouvernement. L'article22 du règlement international rela tif la navigation sur le canal de Terneuzen, du 20 tn.ii lit î3, défendait la navigation vapeur sur ce canal. Les intérêts de la ville de impossible, poussé, faut-il croire, par son ardent! Gand avaient particulièrement souffrir de désir de faire avorter la législature toutes les celte défense. réformes financières, sous prétexte de faire les Nous apprenons qu'une Convention, signée affaires du pays. LES KgRVËN. (suite.) le porte-clefs. camarade, j'y ai fait ce matin le plus Entrons ici riche repas de ma vie, cl du diable s'il m'en reste autre chose que le souvenir. Je ne le savais pas gourmand Jv.il— derkin. Tu ne te rappelles donc pas les tavernes de Gascogne, mailre porte-clefs. Tais-loi, tais-loi, la tète me tourne quand je pense ce beau temps.... El elle te tournait bien mieux quand le vin d'Aquitaine Messire Burn, vous avez toujours été un fort aimable ivrogne. Ah! fit le vieux geôlier, on se grisait pour rien alors et avec de la liqueur de prince; maintenant!... Main tenant par Jésus je veux qu'en mémoire de ce passé magnifique, nous roulions un peu sous la table, comme deux vieux soldats que nous sommes, deux vieux com- pagnoiisdu lord Talbot.Bien dégénérés, mon brave! Hélas il faut vivre Écoute, compère, j'ai encore que) jyes couronnes dans ma ceinture, et je veux faire le grand seigneur, te traiter as-tu soif, as-tu faim Suinte-Vierge! j ai le gosier le plus sec des trois royaumes L'ADMIATSTKATIOA COMMUA'A LE DE LA VILLE D YPRES, Informe les intéressés que In liste des éligiblcs» nu Sénat ne trouvera déposée an secrétariat de cette ville jusqu'au ÏO courant. Toute personne qui croirait avoir se plain dre d'avoir été indûment rayée ou omise pourra présenter sa réclamation a la Dépu- tatiou permanente, eu y joignant les pièces justificatives. Fait d l'Il ôtel-de-ville, Ypres, le 9 Mai 1851. les bourgmestre et échevins, B. Y AAOLKS TltlIfcLE. Par ordonnance le secrétaire, j. icrosT. La Haye, le 2 i avril dernier, a modifié l arti- clé 22 du règlement de 1843, cette convention autorise la navigation vapeur sur lé canal de Terneuzen, au moyen de bàti-anx hélice et fait ainsi droit aux plaintes qu'avait fait entendre le commerce gantois. iMB mn nm On affirme que l'inlenlion du gouvernement est de présenter un projet de loi qui embrasse rait I industrie et le commerce des tabacs, lant indigènes qu'exotiques. Il y aurait aussi* des droits particuliers sur le débit. Liste des personnes résidant dans Varrondissement d'ypres, qui sont appelées a faire partie du jury\ de la première série du deuxième trimestre i* Hynderick, Charles, propriétaire, Ypres. a* De Neoker. Jean, secrétaire, Moorslede. 3* \V y fl'els, Charles- Louis, cliir urgien, Ile oing lie. 4* Gorrissen, Frédéric, professeur, Ypres. Les électeurs de l'arrondissement de Liège se sont réunis hier, lundi, pour procédera la nomi nation d'un sénateur en remplacement de M. le baron de Potesta de Waleffe, décédé M. Forgeur, candidat de l'Association libérale, n'avait pas de compétiteur; il a été élu par 65 l suffrages sur 673 votants. oeoi^— Les membres belges du grand jury de l'ex position uuiverselle partent demain pour Lon dres, par Anvers; une première réunion générale devant atoir lieu lundi, les délégués du gouvernement partent aussi en même temps. et le ventre aussi efflanqué qu'un manche de perluisanc. Mais nous serons raisonnables Parbb'u nous serons sages, nous ne boirons qu'à la santé du roi Le geôlier Burn leva les yeux sur Kilderkin avec éton- nement stupide, puis demanda On soupe donc bien cette enseigne Comme chez le pape... Il est nuit, nous ne craignons personne, si lu m'abandonnes, je te renie. Entrons, dit le porte-clefs. Et les deux compagnons frappèrent de leurs quatre poings une porte basse qui résista bravement leur attaque. Toul-à-coup une petite fenêtre placée au-dessus de la porte s'ouvrit, el une vieille femme enrouée, rechi-j gnée, de mauvaise humeur, cria d'une voix perçante attendez, ne cassez pas ma porte, on va vous ouvrir. Aussitôt qu'ils furent entrés l'hôtesse regarda ses deux convives d'un air de dédain, et leur répondit Je n'ai que de l'aie de Manchester, du bœuf salé et des harengs; si vous désirez autre chose, prenez la porte sans larder. C'est plus qu'il n'eu faut un soldat, mais ne n'est pas ainsi qu'on traite un gentilhomme cousu d'or, tel que moi. Donc, sans autre phrase, je n'entends rien aux cas seroles, et que tout votre savoir-faire sera jugé par mon ami Burn, le geôlier, qui est un ivrogne et un gourmand. Il y a une hausse générale sur lous les marchés de grains du pays. A Matines, il y a eu hausse de 61 centimes sur le froment; Bruges, de 68 centimes; Tournay, la hausse aéléde 81 centimes ;elleest de 1 fr. 6 c. Alost. Indépendance.) M. F Dominer, conseiller provincial, colonel de la garde civique, écbevin de la ville d'Alost el ancien employé au commissariat d'arrondisse ment, est nommé commissaire de l'arrondisse ment d'Alost, en remplacement du sieur Lefèvre, décédé. On écrit de Gand, en date d'hier Un déplorable événement vient de jeter la désolation dans une famille des plus honorables de notre ville. Jeudi on a arrêté, dit-on, quatre jeunes filles, trois sœurs, dont l'aînée n'est âgée que de 23 ans, pour vols el complicité de vols d objets de loilelte, tels que robes, den telles. bijoux, etc., commis daus différents magasins de la ville, où leur position ne pouvait qu inspirer la pins grande confiance. Elles au raient été prises sur le fait, ces jours derniers, et la nature de objet volé et les circonstances qui ont accompagné le volont mis sur les Voici une façon d'encouragement que je vous donne de grand cœur, en vous recommandant de nous apporter tout ce que vous avez de plus succulent et de plus enivrant dans cette maison. Et disant cela, l'archer glissa une couronne dans les mains de l'hôtesse, qui s'en empara avec avidité. Allons, asseyez-vous là, dans ce coin, cette table, et vous serez servis, messires de la prison. En effet, peine une demi-heure s'était écoulée, que l'aie et le porteur avaient fait oublier Burn sa géole et ses prisonniers. Nous allons donc souper comme en Gascogne? dit le geôlier, dont les yeux flamboyaient. El nous en ferons plus que jamais, cette nuit, ce soir, ce matin, quesais-je, ma léles'eu va déjà; tant in eux, qu'elle s'en aille au diable elle lui ressemble... buvons. Ta, ta, ta, s'écria Burn, je te connais plus; pour une pinte de piquette tu perds le sentiment, tiens regarde. Il vida d un seul trait une énorme limballe de porter, et av^a une bouchée de jambon fumé qui faisait frémir. Voilà ce qui s'appelle boire et manger, dit-il en riant aux éclats. A la sanlc de tes prisonniers, cher ami. Et qu'ils s'en ressentent, les pauvres agneaux... Tiens grisons-nous tout-à-fait, roulons sous la table; je suis triste, car le sort de ces deux enfants me crève le cœur

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 1