EXTÉRIEUR. traces d'une quantité de délits semblables, la charge des mêmes personnes. Les quatre sœurs ont été conduites en prison et une grande malle remplie d'objets a été déposée l'tlôtd-de-ville. Cette nouvelle a njis en émoi toute notre population chacun se demande quel mobile a pu pousser, commettre des fautes aussi graves, ces jeunes filles qui appartiennent une famille respectable, ho norée et jouissant d'une excellente position de fortune. u u a nu Ce tribunal correctionnel de Louvain a pro noncé vendredi son jugement dans l'affaire de Moulins et consorts, accusés d'escroquerie. Le sieur Moiilius a été condamné un an d'em prisonnement son somnambule Miroir deux mois; la demoiselle Yanard a été acquittée. Les actionnaires du chemin de fer de la Flandre occidentale se sont réunis mardi eu assemblée générale. Le rapport des directeurs constate que les recettes du semestre échu en février 1851, s élèvent 7,135 livres, tandis que celles du semestre précédent montaient 8,722 livres. L'excé lant de receltes, qui était la fin d août de 3,558 livres, n'est plus que de 2,121 livres Ce bénéfice permettra aux directeurs de déclarer un dividende de 1 sh. 6 d. par action pour le semestre, et de joindre un léger excédant au dernier bilan des affaires. Inquiète sur les intentions du ministre des travaux publics de Belgique l'égard du che min de fer de la Flandre occidentale, les directeurs ont envoyé Bruxelles une dépula- tion, qu'accompagnait M. Chubb, le secrétaire tic la compagnie. Le ministre a reçu la députa- lion avec la plus grande bienveillance et a promis de faire tout ce qui serait en son pou voir pour satisfaire aux exigences légitimes de la société, eu leur faisant remarquer pourtant que l'autorité suprême, en celte malièie, appar tenait la Chambre. Il résulte du rapport de M. Ch.inlrell, direc teur pour la Belgique, que la douceur de l'hiver, diminuant le transport des charbons, a entra vé l'accroissement des recettes Elles dépassent cependant de 11,870 fr. celles du semestre correspondant de 1849 et 1850. Ou espère tirer profit du mouvement extraordinaire pré parc par l'exposition de Londres, en assurant un rapide trajet d'Ostendeet Bruges vers Paris, Calais et et le Hainuut. Le dividende de 1 sh. 6 den. absorbera 2,006 liv. cl laissera un reste de 118 liv., qui, ajouté l'excédant du dernier compte, formera une léscrve de 771 livres. Dimanche passé le beau temps avait amené assez de monde au Jardin publie pour y enten dre l'excellente musique du 12e régiment, sous l'habile direction de M Clément. Tous les mor ceaux du programme oui été exécutés avec une précision parfaite. L'ouverture composée par M. Clément, le ils sont si beaux, si tiers... bah buvons. Oh eh miss Kenaet du diable, vieille sorcière, cuisiuière d'église, arrivez; que faites-vous donc là-bas, raccoinoder vos jupes, quand nous mourons de soif? 1,'bôtcsse accourut cl s'arrêta effrayée devant le désordre qui régnait dans sa salle privilégiée. Vous voyez bien, miss Kennet, s'écria l'archer, que mon vénérable ami n'a rien devant lui portez-nous de quoi vivre, votre maison serait-elle une cellule de péni tence Doux Jésus que voulez-vous donc que je vous serve vous avez vidé ma cave et dégarni iuon garde- inungcr. Tiens, mégère, dit Kildcrkin voix basse, prends celte guinéc, et portes-nous tout ce que tu as en drugues infernales, porte-nous de quoi assommer un templier, fût-ce le grand-raaitre lui-méine. L'hôiessc regarda la pièce d'or, puis le soldatet dis parut. Deux coups violents retentirent la porte basse. Qui va là hurla le geôlier... qui va là On n entre pas.,. Tais-loi, dit l'archer, c'est peut-être la ronde de nuit. r Que ce soit la ronde du sabbat, Je m'en soucie comme d'une noisette ou d'une fontaine, je ne veux voir ici que ta face glorieuse, ou celle de quelque moine affronté que nous puissions remplir comme un tonneau. Par- dieu tu devines en vrai bohémien, dit Kildcrkin... Et il se leva aussitôt pour saluer les deux frères de Saint-Jé rôme, qui vinrent prendre place l'une des tables de la Songe d'une nuit de léarrangée par lui. est d'un effet ravissant mais c'est surtout le grand Pot-paurri .sur le Prophètede l'illustre m.iës- tro Meyerbèer, qui a transporté l'auditoire par des effets surprenants. Ce magnifique morceau, arrangé avec un talent hors ligne par M. Clé ment, lui fait le plus grand honneur. Cette sublime musique demande être entendue plusieurs fois aussi espérons-nous l'entendre encore. N'oublions pas d'adresser nos éloges sincères aux artistes qui ont si dignement in terprété les morceaux du programme. FRANCE. Paris 10 Mai. Ls réunion des légitimistes qui devait avoir lieu hier soir, a été ajournée jusqu'après le retour de M. Falloux, lequel est arrivé Paris aujourd'hui. On sait que les légitimistes doivent examiner la question de révision d'une manière solennelle cl décisive. Les légitimistes semblent d'accord pour !e principe de la révision immédiate, et pour le maintien de la loi du 31 mai. Les légitimistes s'occupent aussi beau coup de la loi d'organisation intérieure, afin d'éviter la prorogation des pouvoirs des conseils généraux d'arron dissement et municipaux. La Banque de France n'a pas encore repris ses paie ments en or, elles inquiétudes, produites dans le publie par les questions politiques, ont déterminé une légère reprise dans le cours des pièces d'or. Il est difficile, en ce momentde s'en procurer nu pair. Les dernières nouvelles d'Alger n'annoncent pas encore le commencement des opérations militaires contre les Kabyles. C'est définitivement M. le général de division S' Arnaud qui prend le commandement de l'expédition. Du reste la tranquillité se maintient sur tous les points de la nouvelle colonie. Le comité républicain anti-révisionniste n'a pas pu se former, malgré les efforts des délégués, presque tons les représentants de la Montagne ayant refusé d'en faire par tie, pour ne pas se séparer, disent-ils de la minorité. Afin de remédier cet inconvénient, on cherche former ce comité de membres de l'aucienne constituante, vaincu dans les élections de mai 1849; on désigne MM. Garnier- Pages et Marrast comme devant le présider. Les amis de M. de Lamartine démentent l'intention qu'on lui prête de se porter candidat la présidence d" la république, en 1899. ANGLETERRE. Loadris, lO.tfoi. L'évêquc d'Exetcr persiste dans son projet de convoquer un synode du clergé de son diocèse, malgré les vives réclamations auxquelles ce projet a donné lieu. C'est le 93 juin que s'ouvrira le synode, il durera trois jours et se composera de 900 membres, dont 69 seront élus par le clergé. Le but de l'évêquc d Exoter est de faire juger par ce tribunal la question relative au baptême qui se rattache l'affaire de Gorhaui, dans laquelle le prélat a été condamné par la cour (ecclésiastique) des arches et par le conseil privé eu dernier ressort. Le projet de l'évêquc d'Exetcr est un nouveau ferment de discorde au sein de l'église auglicane. Le grand jury international de l'exposition universelle a décidé qu'il serait distribué aux exposants 4,800 récom penses, réparties entre les diverses sections. Il y aura des récompenses pécuniaires et des récom penses honorifiques. Ces dernières consisteront en mé dailles de bronze et seront divisées en trois classes. Hier, dans l'après-midi, la duchesse d'Orléans, la duchesse de Nemours, le comte de Paris et le duc de Chartres ont fait une visite l'exposition. Le général zallc. A la bonne heure, cria Burn, nous voici au grand complet, soyez les bienvenus, mes pères, et s'il reste quelques bouteilles la maison, ne m'en accusez pas, car je Iravaille les vider toutes. Ohé Kildcrkin, je com mences megriser, vrai Dieu,et je te trouve fort aimable... mais j'ai soif, continua-t-il en frappant sur la table de sa timbale. Puis il entama sa chanson favorite que Kilderkin interrompit par cette apostrophe Mon brave Burn, j'ai une requête te présenter. Parle, cher ami, ne le géne pas, je le donne audience, ouvre moi tou cœur, confie-moi tes chagrins. As-tu toute ta raisun Me prends-tu pour une éponge qui se gonfle la moindre goutte, compère; certes, j'ai toute ma sagacité, tout mon bon sens, toute ma science, ainsi, parle, je l'écoute. A merveille, vieux renard; ainsi buvons encore... Maintenant je te dirai l'oreille que la requête dont je te parlais tout l'heure m'intéresse peu pour moi-même ce sont ces deux bons pères qui veulent le l'adresser. Sainte Bible! ils choisissent mal leur temps... Mais enfin, qu'ils approchent... Kildcrkin fit signe au comte d'approcher; celui-ci, réprimant un mouvement de dégoûtvint s'asseoir près de l'archer et fit place Pierre de Lamorge côté de lui. Mon frère, dit-il, en s'adressant au geôlier... Je n'ai pas de frère, heureusement, s'écria Burn, et u'en veux Dumas accompagnait LL- AA. RR. La visite a duré plu sieurs heures. Un des membres de la commission executive, M. Dilke, leur a fait les honneurs de l'exposition. L'at tention des princesses et des jeunes princes s'est portée principalement sur la partie française. M. Urquhart, membre de la-chambre des communes, a proposé aujourd'hui la résolution suivante de non-con fiance dans le ministère, propos de la 3e lecture du bill sur les litres ecclésiastiques. L'acte récent par lequel le pape a divisé l'Angleterre en diocèses et y a nommé des cvêques^, a été encouragé par la conduite et la déclaration expresse du premier lord de la trésorerie. La publication par lord John Rnsscll de sa lettre l'évêquc de Durh.im, qui renfermait des expressions de nature blesser les sentiments religieux d'un grand nombre de sujets de sa majesté, a fait espérer des mesures législatives efficaces- mais cet espoir a été déçu par les dispositions que ren ferme le projet siiunis aujourd'hui la chambre. En donnant le texte de cette proposition, le Morning-Adver- tiser ajoute Le débat auquel celle motion donnera lieu sera l'un des plus vifs et (tes ^lus acrimonieux de la session. Nous ne pouvons rien iftre de certain quant au résultat, pareeque jusqu'à une heure avancée de la nuit les principaux peelistes étaient encore indécis sur la con duite qu'ils auraient suivre. Une députatiôn de membres irlandais s'est rendue auprès d'un bar Collet bien connu (sir J. Graliam), pour l'engager se mettre la tète de l'opposition contre le gonvcCncmeat, mais ils l'ont quitté sans avoir tout fait réussi dans leur démarche. Il n'avait pas encore pris son pirli; il est probable qu'il s'abstiendra. Les membres irlandais ont été occupés hier toute h journée avec un zèle qui n'a jamais été surpassé, assurer des voix pour le vote de la noo-eoufianee. Ils ont envoyé (les courriers dans toutes les parties de l'Irlande pour faire revenir les membres absents, afin qu'ils puissent prendre par^ ji la division. Les protectionnistes en masse doivent appuyer éiiergiquement la motion. Mais il y a quelques membres parmi les libéraux indépendants qui ne veulent pas voter dans cette circonstance contre le ministère. Ce qu'il y a de plus extraordinaire en tout cela, c'est que, jusqu'à 9 heures du soir les ministres n'avaient pas la inoindre idée de ce qui ss préparait contre eux. Il est inutile d ajouter que si la motion de M. Urquhart est adoptée ou s'il ne s'en faut que de quelques voix, les mi nistres se retireront dès le lendemain et cette fois pour tout de bon. Le Moming advertiser assure qu'il est plus dou'eux que jamais que l'empereur de Russie vienne Londres, comme on l'a annoncé. Les témoignages de sympathie que l'Angleterre et la capitale eu particulier ont donnée la cause hongroise et ses défenseurs comme la cause polonaise, ne sauraient heiueoup encourager l'autocrate venir visiter les rives d'Albion. Londres, 10 Mai. La chambre des com aunes après uu court débat, a rejeté la motion de M. Urquhart, dans la séance d'hier, par 980 voix contre 901. PORTL'GAL. Les nouvelles de Portugal reçues paria voie ordinaire d'Espagne et que nous avons apprises par le télégraphe, sont antérieures encore la nomination de Saldanha comme président du conseil, mais elles eon- tiennent des détails intéressanls sur la situation. Les dépêches de Lisbonne sont du 30 et celles do Porto du 98 avril. La tranquillité continuait de régner Lisbonne; mais celte tranquillité était précaire, en juger par l'effervescence générale. Le roi rentrait lente ment dans la capitale, abandonné par une partie de ses troupes qui l'avaient suivi Sautarem. On pensait que le duc de Terçère ne parviendrait pas composer un cabi net, surtout après la publicité donnée la lettre impé rieuse que lui avait adressée le maréchal Saldanha. Un supplément du journal de Porto (Portugal), con- pas avoir... Mon fils Ah ça, parlons-nous grec, tout de bon, messire; je ne suis le fils de personne, en tendez-vous et ne l'oubliez pas... Mon ami A la bonne heure, je suis l'ami de tout le monde, l'ami de messieurs les jugesl'ami de messire le bourreau faini de mes prisonniers, l'ami du diable et le vôtre par consé quent... Je bois votre paradis... Que vous fuul-ii Vous affectez en vain une grande dureté de cœur, je sais que vous êtes un excellent homme aussi sensible que gai convive... Oui-dà... et avez raison, j'ai le cœur sur le» lèvres aussi souvent que ma timbale: ainsi, malgré le» doux plaisirs de cette nuit, je m'attriste en pensant deux pauvres enfants qui seront jugés demain, et expédiés le jour suivant... Il m'en prend des envies de pleurer, comme fait uneàmc sans pitance Et quels sont ces enfants, mon ami Deux prisonniers de Tewksbury. Je les connais... Tant pis. Pourquoi Parce que vous ne les verrez plus, parce qu'ils seront jugés demain et exécutés après demain. Supportent-ils avec courage leur malheur Mieux que je ne supporte le vin, assu rément, et ce n'est pas peu dire... Ah si on pouvait les gracier. On ne les graciera pas... Il y a moyen de les sauver, brave Burn, et, puisque vous êtes aussi bon qu'honnête, écoutez-inoi. [La suite au prochai/^JY°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2