- 3 - 1 - - tient, la date du 28 avril, quelques détails qui ne sont pas sans intérêt sur les événements. Saldanba a l'ait son entrée dans Porto, au bruit des acclamations populaires et des salves de l'artillerie qui, pour lui faire honneur, avait été placée près de Senliura d i Lapa. Le baron de San Antonio qui, avec d'autres personnages de distinc tion, s'était rendu au-devant du niaréoli il, n'a pas élé bien reçu. Il y avait, dit le journal portugais, une telle aflluence de peuple dans les rues de la ville qu'il sem blait qu'il n'y eut pas un seul habitant de Porto qui ne voulût voir de ses propres yeux ce spectacle. Le maré chal descendant par la rue Neuve d Almada, s'est rendu Casa-Pia, où il a établi son quartier-général, après avoir élé couvert de fleurs en cheminant travers des Ilots de peuple. Le comte de Casai, ex-gouverneur militaire et M. Lopex de Varconcollos, ex-gouverneur civil de Porto, sont gardés vwe en viHc précaution inutile, car leur sûreté personnelle n'avait rien redouter de la popula tion qui ne leur aurait l'ail aucun mal. On attend Porto le 8e d'infanterie de liragu, le 3* de Vianna et un batail lon du 15* de Barca. La correspondance reçue aujourd'hui de Tuy, sur la frontière, annoncent que Valencia, Ctiavcs et d'autres villes de la frontière, ont suivi le mouvement d'Oporlo et se sont livrées des réjouissances publiques. Néanmoins, nous ne croyons pas encore la nouvelle de l'abdication de la reine et de la proclamation de son héritier pré somptif qui circulait aujourd'hui, nous ne nous figurons pas que les prétoriens de Saldanha poussent jusque là leurs exigences. Ce résultat serait bieu funeste la cause de l'ordre. Les hommes auxquels s'était adressé la reine D. Maria, avant de recourir au duc de Tercèrc pour la formation d'un cabinet, ont élé Silva Carvalho, llodrigo, et le vi comte de Carrcira, gouverneur des princes. Le duc Tercère, selon loutc apparence, ne sera pas plus heu reux. Le mol de ralliement <lnns tous les pronuuciainen- tos contre le ministère, a été: A bas le concussionnaire! Faits divers. Ou lit dans le Courrier Jet Etait-Unit, du i3 a vril On sait que depuis quelquesatinées le professeur Page a dévoué son temps et ses études la solution du problème de la substitution de la puissance électro-magnétique la vapeur, comme principe de locomotion.Une première expérience étai t annuucée, pour un de ces derniers jours, Washington, où le public devait voir fonctionner une machine mue par celle force nouvelle. Le concours était grand, comme ou le pense bien, pour voir celle première manifestation pratique d'une découverte dont les conséquences peuvent être toute une révolution dans le monde industriel. Bientôt le bruit se répandit qu'un accident survenu la machine empêcherait l'expérience, et déjà de tous côtés se manifestait le plus vif désap pointement, lorsque le professeur Page lui -même parut sur la piule-torinede sa locomotive. 11 annon ça qu'eu effet deux pièces de la batterie qu'il allait employer avaient été brisées, ce qui n'était encore jamais arrivé depuis qu'il avait commencé ses expé riences; m usqué, pour ne point priver entièrement Je public d'un spectacle pour lequel il s'était réuni on si grand nombre, il allait néamoins laire fonction ner sa machine; en effet, la locomotive se mit bientôt en mouvement, sans bruit, sans secousse, et parcourut ainsi aisément, mais petite vitesse, un espace d'environ cent mètres. Après un arrêt, elle revinten arrière, prit une autre voie et repartit dans la direction de Baltimore, après quoi elle revint prendre place sous le hangar du débarcadère. L'accident arrivé l'appareil a empêché de pouvoir constater son degré de vitesse; mais en tenant compte de la circonstance, l'expérience n'eu a pas moins réussi complètement. Il est désormais acquis la science pratique que la puissance électro magnétique peut être employée comme agent moteur. Ce principe vient de passer dans le domai ne des fai's, et l'on ne peut s'empêcher d eri recon naître l'importance immense, quand on songe que les premières épreuves tentées par l'application de la vapeur la locomotive ne lurent pas beaucoup près aussi concluantes que celle-ci. Un procès criminel a tenu, pendant deux jours, La Haye en émoi. Un notaire de celte ville, posses seur d'une grande fortune et d'une clientèle consi dérable, se trouvait le dépositaire des aichivesde son père.qui avait tenu l'étude avant lui. Or, parmi ces minutes, il s'en trouvait deux ou trois, que le père avait otnis de signer, lacune laquelle le flls eut la rare imprudence de suppléer par une imita tion de la signature paternelle. Deux de ses clercs, qui avaient assisté cette opération, tachèrent bientôt après de s'en prévaloir pour arracher leur patron, sous menace de révélation, des sommes d'argent considérables. L'un deux réussit même se faire payer une somme de vingt mille florins. Enfin, poussé bout et renonçant satisfaire des exigences toujours croissantes, le notaire résolut de braver leurs attaques. Le lendemain, une plainte lut déposée chez le procureur du roi. La semaine passée cette triste affaire est venue se dérouler devant la cour royale de la Sud-Hollande. Inutile de vous direque l'accusé,dont l'actehien que condam nable sous le point de vue général, n'avait porté de préjudice direct personne et n'avait eu d autre motif que le désir de sauvegarder la bonne réputa tion de l'étude, fut l'objet d'uù intérêt général et que le poids de l'indignation publique retomba tout eut ier sur les révélateurs. L'un d'eux surtout, que l'habileté consommée et le cynisme effronté de ses réponses désignèrent comiue le véritable auteur de cette trame, fut accablé, au sortir de l'audience, par les invectives de la foule rassemblée, et ne se déroba qu'avec peinejà une sortefde Lynch-jutlice, que plusieurs personnes étaient assez disposées lui infliger. Courtru. Un voleur des plus dangereux, forçat libéré de quelques semaines, le nommé Dhaetie, a été arrêté cette nuit par un trait de cou- rageet d'audaced'un des gardes-de-nuit du fdubourg de Lille, et qui lui méritera sans aucun doute une bonne gratilicalion de la part du gouvernement comme de la part de notre municipalité. Ce malfai teur était parvenu s'introduire dans une maison habitée Heule et y avait enlevé un carton de dentelles et d'autres objets de prix. Rencontré avec sou butin vers une heure du malin par deux-tnar- chands de bestiaux, au moment où il traversait hors la porte de Lille la voie ferrée, ces derniers le signa lèrent au garde, firent part de leur soupçon que ce pourrait bien être un voleur. Cotlignies, eu laisanl un détour, courut au-devant du forçat libéré et lui barra le passage, lui demandant en même temps ce qu'il portail sous sou bras. Sur la réponse du mal faiteur que cela ne le regardait nullement, Coltiguies se jeta sur lui et le prit bravement au collet. Dliaene se voyant arrêté, sortit de l'une de ses poches un ciseau de charpentier et en porta plu sieurs coups sur la tête de son ennemi. Cotlignies tomba baigné dans son sang, mais sans lâcher prise et en criant au secours. Une lutte terrible s'engagea ajwps entre le voleur et le garde Coltiguies, et sans l'arrivée inopinée du garde Vanhoulte, accouru sur lelieu ducomhat. aux cris de son camarade, Cotlignies aurait infaillible ment succombé. Dliaene fut arrêté, garrotté et con duit Courlrai où il a fait l'aveu de son double crime. Heureusement, les blessures du garde Colti guies ue sont pas mortelles. Nous ne douions pas qu'au prochain conseil, un des conseillers, celui qui a une connaissance parfaite de toutes les circon stances de cette arrestation, n'en fasse au conseil l'objet d'une proposition spéciale tendant faire accorder une gratification sur les fonds de la ville au brave et courageux Cotlignies. Chronique de Courlrai.) VARIÉTÉS. Il y a quelque temps, un maréchal ferrant de Bercy Ht des propositions de mariage une jeune ouvrière a laquelle il s'efforçait de ptairedepuis long temps. Il est beau garçon, sa demande lut agréée. Les gens occupé» oui peu de temps perdre, fût ce même en préliminaires de mariage aussi peine la parole lût-elle donnée que l'amoureux maréchal fait venir un notaire. O.i dresse le contrat mais un desarticles déplaît la future qui crie et tempête au point que son fiancé, bout de patience, la prend brusquement par le bras et la met froidement la porte en disant qu'il ne veut pas d'une méchante femme. Le notaire se plaint d'avoir fait un contrat inutile. Attendez! repartit le maréchal, je vais lâcher de trouver une femme. Il sort dans celte intention et sur le seuil de la porte l éneontre une jeune et jolie servante qui, le panier au bras, s'en allait lestement au marché. Il l'arrête. Etes-vous douce lui demntida-t-il Oh! oui, répond naïvement celle-ci, toute surprise de la question; demandez M"" B... ma maîtresse. Etes-vous sage Je n'ai jamais ou d'amoureux... mais pourquoi me demandez-vous ça Voulez-vous vous marier?... continua imper turbablement notre homme. Mais oui, si je trouve un mari qui me plaît, fil la jeune fille en riant.., et quelle est la jeuue fille qui ne rit pas quand on lui parle mariage. Comment me trouvez-vous? lui demandat-il encore en se plaçant devant elle. Je vous trouve très-bien. Mais pourquoi donc tout ça C'est que je vous épouse; venez avez moi, le contrat est fait et nous le signerons. Bah s'exclama la jeune fille en riant de plus belle, car ellesemblait prendregoùl la plaisauterir; alors laissez-moi aller faire ma toilellc. Non, non, vous êtes très-bien comme cela, d'ail leurs le notaire s'impatiente... et tout en parlant l'ouvrier entraînait sa nouvelle future. Mais le dîner de madame, comment se fera-t-il disah-elle tout en se laissant conduire. Comme il plaira Dieu répondait l'autre en mar chant toujours. Tout coup il s'arrête. Comment vous nommez-vous, fit-il Marie-Joséphine Gourgu. Et vous Éloi Cavry. Mais prenez mon bras,car nous voici arrivés et il faut avoir Pair bons amis. Ça nous portera bonheur. Ce qui fut dit fiïtjlaît. jk lis- entrèrent gaîment, signèrent le contrat, et quelques jours après célébièrenl joyeusement la noce. Ou assure que depuis cette époque, cette union si singulièrement contractée n'a élé troublée par au cune querelle. N'est-ce pas l'occasion de dire avec le diable boi teux que bien certainement les mariages doivent être écrits dans le ciel. le printemps. Allons, ijcbout enfant du pauvre Mai reparaît, le front riant Aux froides neiges du Hanovre Succède un soleil d'Orient. Viens voir les champs qui te. nourrissent S'embellir de nouveaux atours Le ciel le protège toujours Voici les lilas qui fleurissent, Voici revenir les amours. De sa parure fcstivalc La campagne charme nos yeux; L'espoir sourit par intervalle Dans un rayon glissant des cieu*. Tes maux d'eux-mêmes se guérissent. Du luxe qu'étalent les cours Nargue la soie et le velours! Voici les lilas qui fleurissent, Voici revenir les amours. Ouvre la fenêtre tremblante Qui ne fait plus crier le vent Dans son vieux pot remets la plante Qui, l'été, grimpait nu devant. Troque tes baillons qui pourrissent Contre des vêtements moins lourds. L'oiseau chante et t'appelle accours! Voici les lilas qui fleurissc.ît, Voici revenir les amours. La nature régénérée A repeuplé les bois déserts. Le soleil, roi de l'empyrée, Veille sur tous du haut des airs. Espère, et que pour toi mûrissent Ces plaines au riche parcours De les maux Dieu finit le cours Voici les lilas qui fleurissent, Voici revenir les amours. Va, reprends goût l'existence, Pour sept mois encore sois heureux Que chaque jour ait sa pitance En dépit des temps rigoureux. Renais la vie, et périssent Tous souvenirs des mauvais jours Les eieux ont cessé d'être sourds Voici les lilas qui fleurissent, Voici revenir les amours. Tout est beauté, force, lumière A ta compagne le printemps A rendu sa fraîcheur première, Sa tendresse et ses dix-huit ans. Heureux les eœurs qui se chérissent Sans vainc honte, sans détours! Nos bonheurs, hélas sont si courts Voici les lilas qui fleurissent, Voici revenir les amours. i i i ri il Dixmide. Marché aux grains du 12 Mai 1851. SOUTE SOMBRE PHIX DE tU.tIXS. d'hectolitres PAR HECTOLITRE. FR. C. FR. C. 70 15 50 17 00 7 9 00 10 75 154 10 18 11 04 oine 98 7 07 10 07 Feves. 48 13 75 13 00 6 8 00 10 00

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3