ment sont poussés avec vigueur, et sous peu de jours, on mettra la main la construction du jardin d'hiver, dont M. 1 architecte Pauli a dressé les plans. La charpente en fer et la machine destinée chauffer le jardin, sortiront des ateliers de M. Scribe, fils. La société s'occupe aussi de la formation d'une collection d'animaux déjà elle en possè de un certain nombre, et un des administrateurs de la société. M. Ad Van Aken. vient de partir pour Rotterdam, dans le but d'y faire l'acqui sition d'une collection d'oiseaux rares, qui y sont en vente. M. Dupin ainéprésident de l'assemblée nationale de France, a reçu hier la visite de M. Jules Van Praet. ministre de la maison du Roi. M. Dupin a dîné, hier, Laeken. Le retour Liège de M. l'évèque de Liège est annoncé par le Journal de Bruxelles. On sait que le prélat vient de faire un voyage Rome. Le prince de Metternich, qui, malgré ses 78 ans, jouit de la meilleure santé, partira de Bruxelles au mois de juin, pour son château de Johaunisberg, et il y passera la belle saison. Nous savons de très-bonne source qu'hier encore, M. Frère maintenait sa résolution de retraite, mais en la subordonnant toujours l'altitude de la majorité de la chambre. Des personnages politiques influents n'ont pas aban donné l'espoir d'amener un rapprochement. Ils y travaillent. Émancipation Nul symptôme n'annonce jusqu'ici la solu tion de la crise ministérielle, les hommes poli tiques que la couronne a invités constituer une administration nouvelle, ont décliné cet honneur; et il est démontré que l'honorable membre de la chambre, que sa position indi quait, après le vote hostile au cabinet qu'il avait émis, désignait comme l'héritier présomp tif de la succession ministériellene saurait rallier même un simulacre de majorité parle mentaire. Ce qui ressort de cet état de chosesc'est que les sympathies publiques ne sont pas pour la mixture. Les hommes politiques qui n'ont pas accepté la mission de former un cabinet n'ont pas voulu suivre une ligne de conduite autre que celle qui est tracée par le programme du 12 août; et si l'honorable vice-président de la chambre a vu ses espérances s'évanouir, c'est que ses espérances n'avaient pour ancre que le système mixte, et que ce système tomberait sous le poids des répugnances de celte majo rité qui a volé la loi sur l'enseignement supé rieur, la loi sur l'enseignement moyen, qui a demandé la révision de la loi sur l'instruction primaire, qui a appuyé la politique du cabinet affreuses que celles qui m'attendent sur l'échafaud... Tout cela n'est pas digne de toi. Quelle tête empor tée que la tienne, monseigneur du train dont commence ta lettre, elle doit finir par un appel en champ-clos, avec dague, hache, épée deux mains et le reste. Dicte donc toi-même, répondit Henri avec un peu d'humeur. Écriras-tu tout ce que je te dirai Oui. Tout, sans réserve Oui, petit obstiné. Alors prends un autre papier; nous y voilà Mon Lon père... Henri regarda le page qui reprit avec une gravité charmante, en étendant le doigt. Mon bon père, aux affreuses nouvelles que vous m'apprenez mon cœur a d'abord tressailli d'indignation; puis sa colère s'est dissipée, car il ne peut contenir la fois deux sentiments, l'un d'estime et d'amour, l'autre de mépris et de haine. Je vous remercie de vos secours, de vos conseils, de tout l'embarras que vous prenez de ma vie depuis si longtemps, et je rends grâce Dieu qui vous a créé pour l'aire le bien. Vous me rappelez par vos exhortations un père bien-aimé, que je n'aijamaiscessé de chérir dans mes joies, comme dans mes chagrins sa parole fut pour moi toujours tendre et fortifiante, et sa voix ne m'a trouvé rebelle que pour résister aux pensées que vous tentez de m'insinuer aujourd'hui. Qn vous a trompé, celles que vous accusez sont et seront h toujours de nobles femmes; les croire coupables c'est l'être soi-même. J'écris Mademoiselle de Rosières; sa réponse confondra ceux qui vous ont égaré. en matière de bienfaisance publique, qui a aidé le cabinet tracer nettement la ligne de dé marcation entre l'autorité religieuse et le pou voir de l'Etat. Et, que l'on veuille bien remar quer l'heure de l'avènement du système mixte est si éloignée, que l'honorable vice-président ne serait, en tout cas, arrivé au pouvoir qu'en sous-ordre, qu'il n'aurait figuré dans un minis tère qu'à l'arrière-plan puisqu'il n'aurait été membre que d'un cabinet constitué par un autre homme politique. Tout cela est très-significatif: incontestable ment ce n'est que dans le parti libéral pur qu'une solution réside, si l'on ne veut pas voir la tète des affaires un ministère paralytique, n'osant, ou plutôt ne pouvant déployer aucune initiative, forcé de s'appuyer sur une majorité fictive, réduit attendre, immobile et silen cieux, les événements de 1852. Observateur On écrit de Gand, 26 mai Ce malin a eu lieu en noire ville l'élection d'un conseiller provincial, en rein placement de M. Cop- pens, décédé. Le nombre des votants a été de 425, majorité absolue a 13. M. De Kerchove-Delimon a obtenu 293 voix et a été proclamé conseiller provincial. Hier a eu lieu Tirlemonl l'élection de deux conseillers provinciaux en remplacement de MM. Goosens, décédé, et Léon de Woulers nommé mem bre de la chambre des représentants. La lutte a été vive et elle s'est terminée par le triomphe complet des candidats libéraux. Le nombre des votants était de 700, nombre con sidérable pour une élection partielle. M. G. Vati- denbossche, d'Heylissem, candidat libéral, a obtenu 493 voix et M. Vandenberghe de Binckum, autre candidat libéral, 492. M. Auguste de Wouters, frère du conseiller sor tant, candidat clérical, a réuni seulement 2.39 voix et M. Julien Rondas, candidat ultra-clérical n'en a obtenu que 53. A Namur aussi il y a eu une élection extrême ment contestée et qui s'est terminée par la nomina tion du candidat libéral le plus prononcé. Le nombre des votants était de 744; majorité absolue 3y3. Au premier tour de scrutin M. Rops, candidat de l'Association a obtenu 266 voix; M. Brabant- Lemielle, candidat du parti clérical, 261 voixgM. Ch. Pollet, libéral modéré, 217. Au ballottage, M. Rops a été élu par 356 voix con tre 342 données M. Brabanl-Lemielle. 1 —kl c p 1— Un arrêté royal autorise la commission adminis trative des hospices civils de Comines (Flandre occidentale) a faire agrandir l'hospice des vieillards infirmes de cette localité, et acquérir pour le prix de 3,2oo francs et sous la charge de desservir deux rentes annuelles de fr. 57-04 chacune dues au bu reau de bienfaisance de Comines, quatre maisons et leurs dépendances situées Comines, d'une super ficie totale de 7 ares 98 centiares et d'un revenu Adieu donc et ce soir, puisque vous voulez absolu- ment sauver des innocents, qui se hâteront d'aller se jeter vos pieds. Et maintenant, donne-moi cette plume, ajouta le page, puis il écrivit au bas de la lettre Ange de Lamorge se recommande aux bons pèlerins, et baise les cheveux blancs du père Luce Tu fais de moi tout ce que tu veux, dit Henri... Enfin, soit Si cette lettre tombe un jour entre les mains de mon pauvre père, elle lui fera du moins quelque bien. Certainement, mais ce serailun grand hasard, ajouta le page en cachant un malin sourire. Voilà le vieux Burn qui arrive, dépêche-toi. Le geôlier entra dans la cellule et trouva son beau déjeuner intact. Ce n'est donc pas bon dit-il. Nous avons oublié de manger, mon brave; mais vous pouvez emporter le panier; nous nous chargeons de faire disparaître ce qu'il contient. A la bonne heure; il faut vivre avant tout. Vrai Dieu cette maxime vous va comme un câble au trou d'une aiguille, vous qui engraissez les gens pour la potence. Eh ch vous êtes plein d'esprit, mon bel enfant, dit Burn en riant avec franchise. Tenez, mon ami, interrompit le chevalier de Ker- ven, voici deux lettres que vous remettrez Kilderkin; l'une est son adresse, avec l'avis de ce qu'il en doit faire, l'autre est pour le pèlerin... J'entends... Ah le bon diable de pèlerin quelle digne et bonne figure imposable de fr. 120-81, le tout indiqué la sec- lion C, n" 770 775 du plan cadastral de cette commune. Après deux audiences de plaidoiries, la cour de cassation, par nn arrêt rendu en date du 23 mai, a rejeté le pourvoi dirigé par M. le comte de Hom- pesch contre l'arrêt de la cour d'appel de Bruxelles, qui validait la saisie immobilière poursuivie sur le domaine de Wisbeck par MM. Messel et C1; le prin cipal moyen de cassation était tonde sur ce qu'un acte d ouverture de crédit ne pouvait servir de base un expropriation forcée. L arrêt de la cour de cassation complète sa juris prudence sur les actes d'ouverturedecrédit, garantis par hypothèques. Les défenseurs étaient MV1. C. Barbanson, Gende- bien père et Jules Geudebien. On écrit de Gatid Malgré l'incertitude du temps, une foule immense de curieux s'est portée hier après-dîner au jardin du Casino et la Coupure, pour être témoins de l'as cension de M. Green. Le célèbre aéronaute, après avoir veillé avec sa prudence ordinaire tous les préparatifs de son voyage aérien et pris soigneusement toutes ses me sures, est entré dans la nacelle, où l'avaient déjà précédé M. bruggeman, directeur du Phénix, et M. liigangh, sous-directeur du même établissement. A six heures et demie, M. Green ayant détaché le dernier lieu qui releuail l'aérostat est parti au milieu des applaudissements des nombreux spec tateurs. Pendant plus d'une demi-heure le ballon a été en vue. 11 a pris la direction d'Anvers. Des personnes ar rivant de celle ville par le convoi du soir l'ont aperçu distinctement de Zwyudrecht vers sept heures et demieenviron. Ellescalculeul qu'il devait être peu près encore une heure d'Anvers, ayant la ville sa gauche. Elles ont remarqué que M. Green jetait du lest, et supposant que celle manoeuvre avait pour but de passer l'Escaut, au-dessus duquel le ballon planait cet instant. Nous apprenons que M. Green et ses deux compa gnons de voyage sont revenus ce malin, vers neuf heures, sains et saufs, eu notre ville. Ils sont descendus sans accident, hier soir, huit heures et demie, dans un petit village de la Gainpitic, silué a (rois lieues au-delà d'Anvers. Élections provinciales de Bruges. M. J.-li. Cofpieters-T'W allant, candidat du parti libérai, a été élu membre duconseil provincial avec 647 voix. M. Vkrmeeke, a obtenu 3o8 voix. 967 électeurs ont pris par tau vote. La majorité absolue était doue de 4"4* FRANCE. Paris, 24 Mai. Le bruit était répandu aujourd'hui que des débats liés-vifs avaient eu lieu dans le dernier conseil des ministres au sujet de la loi électorale du 3i mai. Le président de la république aurait parlé fort longuement pour expliquer les motifs qui lui font regarder comme indispensable un relourau suffrage universel, et il aurait annoncé spn intention arrêtée Quoi vous le connaissez Certes, et son compagnon aussi je les ai vus hier d'aussi près que nous voilà. Vous les avez vus tous les deux Oui, vous dis-jc, et, au fait, j'aurais pu en voir quatre, car j'étais dans la sainte vigne jusqu'aux yeux mais c'est égal, ils ont l'air de vous aimer de la belle façon, l'un et l'autre ce sont deux beaux vieillards,-grands et sévères; leurs robes brunes leur vont comme du velours; ils sont fiers là-dessous comme des cardinaux. Ce sont bien eux, dit Henri. Répondez-moi, maître Burn auriez-vous entendu parler de la mise en liberté des dames de la reine Marguerite. x El les son (sorties de prison; hier au spir, sous la con duite de leurs altesses les dues de Clarence et de Gloeester. De Clarence et de Gloeester, répétèrent les deux captifs. Oui, mes gentilshommes. Et savez-vous ce qu'on en dit Rien, absolument rien. Je vous quitte... Ah j'ou bliais, ma foi, votre principale affaire. Dans une heure, votre défenseur, qui n'a jamais sauvé personne, viendra vous rendre visite, et, une demi-heure après on vous conduira la Chambre haute pour y subir votre interro gatoire... Adieu, messires chevaliers, ne perdez pas cou rage; le vieux Burn s'est grisé hier, et son vin porte bonheur. Ange et Henri ne répondirent rien; tout entiers aux tristes réflexions qui leur venaient de Westminster, ils n'entendirent même pas se refermer la porte du cachot (La ««te au prochain JV°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2