ANNONCES.
FOUR CAUSE DE DEPART.
Nuremberg, 23 Mai. La tranquillité a été
troublée hier soir. Le bruit, dénué de fondement,
que quelques orphelins avaient éléenlevés de l'hos
pice et livrés aux mains des missionnaires, s'était
répandu dans la ville et avait produit une grande
agitation. Vers 9 heures du soir, une foule consi
dérable s'était attroupée. Elle se mit briser les
fenêtres d'un hôtel où se trouvait un employé de la
police. La force armée iulerviul et rétablit complè-
ement l'ordre. Huit personnes oui été arrêtées.
Faits divers.
de faire demander l'assemblée le rappel de la loi
du 3i mai. M. Léon Faucher et M.Baroche auraient
répondu que du jour oùcette résolution deviendrait
officielle, ilsseraient obligés dequilter le ministère.
On prétend que M. Èould se serait converti au
rappel de la loi électorale et que ce serait leseul des
ministres actuels qui resterait dans le futurcabinet.
Le tribunal civil de Périgueux vient de condam
ner M. Chavoix, représentant, k 3<>,ooo fr. de dom
mages-intérêts envers la famille de son ancien col
lègue la constituante, Aug. Dupont, qu'il a tué en
duel.
Des instructions ont été expédiées par le ministre
de la guerre M. le général Gemeau, commandant
la division d'occupation de Rome. Elles lui prescri
vent, dit-on, de se tenir constamment sur ses gar
des et de ne pas négliger de faire occuper parles
troupes placées sous ses ordres tous les points sus
ceptibles de fortifier leur position.
Ces mesures seraient ordonnées par suite des
dernières mesures prises par les cours d'Autriche
et de Naples, au sujet de l'occupation de^Rome par
nos troupes. On- craint que la France ne soit forcée
d'augmenter bientôt le chiffre de son armée d'occu
pation.
Hier, en exécution d'un mandat décerné par M.
le préfet de police, le commissaire de Grenelle s'est
transporté boulevard de la Suelte, dans une mai
son isolée où était établie une imprimerie clandesti
ne. Ce magistrat a saisi le matériel qui s'y trouvait,
ainsi que divers écrits parmi lesquels on remarque
une chanson satyrique contre la haute cour natio
nale.
Le rappel de la loi du 3i mai continue être la
pierre d'achoppement entre les légitimistes. Ceux
qui voudraient le suffrage universel gaguenl tous
les jours du terrain, mais il ntr paraît pas certain
que M. Léon de Laborde, par le seul fait de s'être
déclaré pour la révision légale, demande le rappel
de ladite loi. Quelques légitimistes disaient hier au
soir qu'il faudra en rappeler k la décision du comte
deChambord sur cette question, rualgié le désir
exprimé parce prince de laissera ses partisans,
toute leur liberté pour adopter ou rejeter la loi,
d'après leur conscience.
On assurait hier que la fi action Thiers était
devenue très-nombreuse depuis deux jours; on la
faisait monter 35 représentants orléanistes; l'idée
qui domine cette fraction est toujours la non révi
sion, bien que rien ne puisse être arrêté jusqu'à ce
que la réunion générale du parti tout entier ai t eu
lieu. On al.end, pour convoquer, que plusieurs
représentants en congé soient revenus. M. de Pis—
catory n'est pas encore de retour, comme on l'avait
annoncé.
ANGLETERRE. Londres, 23 Mai. La
grande ligue anti-papale composée de membres du
parlement, de laïques distingués et de ministres de
toutes les sectes protestantes évangéliques est au
jourd'hui complètement organisée et commencera
bientôt se mettre k l'œuvre d'une manière vigou
reuse. Le but de cette puissante confédération sera
de porter la guerre dans le camp papiste au lieu de
rester sur la défensive, comme les prolestants l'ont
il fait jusqu'à ce jour. L'inauguration publique de la
ligue aura lieu dans un très-bref délai.[Morti. Ado.)
La foule des visiteurs de l'exposition s'accroît
sans'cesse. Hier, la recelte a dépassé de 100 liv. st.
le chiffre de la veille; elle s'est élevée près de
4,000 liv. st. (100,000 fr.) La commission executive
a résolu de ne prendre aucune mesure spéciale poul
ies jours d'entrée des billets k 1 sh.
La commission royale s'est réunie hier sous la
présidence du prince Albert, pour statuer sur la
réclamation des exposants, qui prétendaient une
admission gratuite. L'admission n'a été accordée,
mais on augmentera le nombre des permissions
pour les exposants.
PRUSSE. Berlin, 24 Mai. Dans un article
de la Gazette de Prusse de ce jour, le rétablissement
de l'alliance traditionnelle entre la Prusse et la Rus
sie. est désigné comme étant principalement le but
ducongi'èsde Varsoviedans un intérêt conservateur.
Une dépêche télégraphique arrivée de Varsovie,
annonce que le roi entrera Charlottenbourg le 2g.
Les bruits qu'il se rendrait Olmutz avec l'empereur
de Russie se trouvent donc démentis. Car, le roi
devant employer au vojage de retour trois jours,
comme au voyage de se rendre Varsovie, il devra
partir le 26. Il laudrait donc que l'entrevue avec
l'empereur d'Autriche eût lieu dans les trois jour
nées des ai, 24 et 25, et l'on n'annonce pas encore le
départ de Vienne de l'empereur. Par contre, il se
confirme que le czar sera Olmutz le 29.
ALLEMAGNE. On écrit de Luxembourg, 21
mai la Gazette de Cologne
On dit que les efforts delà Hollande pourdétacher
leLimbourg de la confédération allemande, quoique
n'ayant pas encore atteint leur but, ne Jui font par
désespérer d'y parvenir. A ce prix, on affaiblirait les
liens qui unissent le Luxembourg la Hollande, et
l'on abandonnerait davantage ce grand duché
l'Allemagne.
ESPAGNE. Madrid, ig Mai. Il paraît que
le choix du candidat ministériel pour la présidence
de la chambre des députés, n'est pas encore arrêté
définitivement. Les voix se partagent entre MM.
Mayans et Martinez de la Rosa. L'opposition modé
rée portera M. Mon. 11 est peu près certaiu qu'il
n'y aura pas de séance royale d'ouverture descortès.
ITALIE. La ville de Nice est dans une très-
vive agitation. Sous prétexte que le ministère sarde
veut attenter aux franchises de cette province, les
Nicards se sont réunis au cercle de commerce et ont
adopté une protestation dans laquelle ils réclament
leurs droits et franchises. Il y est dit que les fran
chises commerciales du pays résultent, non d'un
privilège octroyé, mais du contrat d'union de i388,
par lequel le comité de Nice se donna librement
ia maison de Savoie; en conséquence, et pai d'au
tres motifs qu'il serait trop long d'énumérer, le
peuple de Nice rappelle le gouvernement sarde k la
foi des traités. II proteste: contre l'impôt du blé
et l'impôt du sel déjà établi; contre le nouveau
projet de réforme douanière enfin contre tout
acte portant atteinte ses droits et franchises dont
il réclame le rétablissement et la .conservation dans
toute leur intégrité.
A défaut, le peuple de .Nice, plaçant le droit au-
dessus de la force, serait considérer le contrat
d'annexion comme rompu par le gouvernement
lui-même, et revendiquer son indépendance. Dé
libéré eladoptéài'unanimité en assemblée publique.
Nice, i4 mai i85i.
Le» membre» du bureau
MM. J. Avigdor, Belgrand, Boutan,
A. Carlogue, Giqan, Orselli.
Le lendemain, jeudi, entre une et deux heures, le
bureau, escorté de 3,000 personnes environ, convo
quées sur la place Saint-Dominique, s'est rendu
l'Hôtel-de-Ville, et a présenté celte protestation au
syndic de la ville, puis la commission et la foule se
sont retirées.
Le conseil municipal s'est occupé, dans la séance
du 15, de la question du port franc; quelques mem
bres eu profilent pour engager le conseil appuyer
de toutes ses forces la protestation du cercle du
commerce. Une discussion s'établit sur la légalité
de celte protestation, et de l'envoi des délégués k
Turin, propositions acceptées la majorité de 19
voix contre 12. La même agitation se fait remar
quer k Gênes, où l'on compte, en ce moment, plus
de 24 mille réfugiés politiques ou autres étrangers.
La défense des iulérêts matériels ne servirait-elle
pas ici de prétexte k la secte socialiste pour propa
ger l'insurrection?
PORTUGAL. Les dernières nouvelles de Lis
bonne sont du 14 mai. Saldanha a adressé la reine
Dona Maria une lettre assez respectueuse cepen
dant le ton qu'il prend, n'est pas tout fait con
forme aux convenances, et il semble par moment
oublier que c'est k sa souveraine qu'il s'adresse.
Un journal raconte le fait suivant d'excentricité
de la part du duc de Northumberland, l'un des plus
riches lords de la Grande-Bretagne
Il possède une des plus riches collections de
tableaux de l'Europe et il estime surtout ses toiles
d'après le prix qu'il les a payées. Le duc de Nort
humberland k la prétention non pas d'avoir les
peintures les plus belles, mais les plus chères. Cepen
dant, comme le prix des œuvres d'art, quelle que
soit leur perfection, est limité, l'intelligent million
naire, désespéré de ne pouvoir trouver dans l'univers
un tableau qui valait seulement un ou deux mil
lions, a pris l'héroïque partâde faire magnifiquement
encadrer dans son salon, au niilien d'œuvres des
maîtres et la place d'honneur, une Bank-note de
cent mille livres sterling, (2,5oo,ooo fr.)
La reine Dona Maria, a proclamé nul et non avenu
le décret du i3 mai, de l'année dernière, qui avait
destitué le général de Saldanha, des fonctions de
membre du tribunal suprême de justice militaire.
Par un autre décret, en date du palais des Nécessi-
dades du i3 mai, la reine confirme les promotions
militaires et nominations civiles faites par le général
Saldanha en son nom. Saldanha, continuait d'agir en
maître k Porto, émettant des décrets sur toutes
matières, sans consulter personne.
les feuilletonistes français. Bien souvent
déjà on a relevé les bévues involontaires ou calculées
de ces messieurs, qui parlent sur tout et de tout
avec un aplomb imperturbable, que voient la mer
Anvers, qui disent qu'à Bruxelles toutes les femmes
sont rousses, que dans les hôtels de Liège on ne trouve
que des harengssaursetde la mauvaise bière,et autres
gentilles de la même force; voici encore un curieux
exemple de la légèreté de certains écrivains. Dans
un feuilleton, signé Roger de Beauvoir, et publié
par le Messager de L Assemblée, il est dit en parlant
du procès des époux Bocarmé
C'est dans quelques jours que s'ouvrent Gand
cesassises solennelles. Le drame du château de Bury
tient déjà en éveil la cité de Charles-Quint; on y
arrive de Taurnay, de Bruxelles et de Paris.
On a l'intention de construire sur le bras du Nil
dit Gran-barast, près du Caire deux ponts magni
fiques avec de vastes arcades, pourvues d'écluses
destinées k retenir les eaux k mesure que le Nil
monte ou descend. Par des canaux on conduira dans
les temps de sécheresse, ces eaux de telle sorte qu'elles
se verseront sur les champs environnants. On dit
que sur un des deux ponts passera le chemin de fer,
dont le célèbre ingénieur anglais Stephenson déjà
fait le plan.
Il y a quelque temps, Fribourg (en Brisgau)
M"16Kapfner, veuve d'un conseiller la cour d'appel
de cette ville, fut assassinée coups de poignard dans
son appartement par uu nommé Erwin Schachner,
ouvrier ébéniste, qui brisa les meubles, et emporta
les nombreux objets de prix qu'ils renfermaient.
Cet individu prit la fuite, mais grâce l'intelli
gente activité de la police française, il a été arrêté
au Havre, au moment même où il allait s'embarquer
pour New-York. Schachner, la demande de notre
gouvernement, fondée sur les traités existant entre
la France et le grand duché de Bade, vient d'être
livré nos autorités judiciaires, et se trouve en ce
moment dans la prison de Kehl, d'où il ne tardera
pas kêlre transféré k Fribourg.
Le jardin zoologique d'Anvers sera bienlôtenrichi
d'un éléphant, attendu d'Akyab. Une pareille acqui
sition augmenterait encore considérablement, l'at
trait qu'offre aujourd'hui ce magnifique jardin
grâce surtout l'activité que déployent les directeurs*
c <0 o
IIiXMiur. Marché aux grains du 26 Mai 1851.
SORTE
NOMBRE
PRIX
DE GRAINS.
d'hectolitres
FAR HECTOLITRE.
FE. C.
FR. O.
95
15 00
17 00
14
50
12 00
199
9 83
11 04
79
8 16
10 38
50
13 00
16 00
12
10 00
12 00
Le 4 Juin 1851 et jours suivants, 10 heures du
matin, le Notaire VINT EECIÀE. Ypres, procédera en
la maison de M. Joseph Cardinael, rue du Quai, Ypres,
la Vente d'un TRÈS-BEAU MOBILIERVINS, etc., et
d'un TRÈS-BEAU CHEVAL ANGLAIS, de 3 ans; le
tout appartenant M. Émile Criquillio.n, officier de
chasseurs cheval, actuellement en congé long terme.
Qu'on se le dise.