EXTÉRIEUR. Enfin, une affaire plus importante est sou mise l'assemblée. Il s'agit de I achat, sous condition deratificalion.fait par l'administration des Hospices, de l'hôtel de M de Thibault de Boesinghe. au prix de 30.000 francs, non com pris les frais, l'effet «le l'approprier au ser vice d'un refuge de vieillards. M. le secrétaire donne lecture d'un rapport de la commission des Hospices civils qui expose les différentes phases sous lesquelles cette affaire s'est présen tée, et de la nécessité de créer un hospice pour les vieillards infirmes, établissement qui esi devenu indispensable. D'ailleurs, l'administra tion croit pouvoir faire face, l'aide de ses res sources extraordinaires, aux frais d appropria tion de ce bâtiment spacieux construit entre cour et jardin au milieu d'un terrai» de la conte nance de 18 ares. Celle acquisition est approu vée l'unanimité et avec lassentiment sympa thique du Conseil. lin projet de règlement peur l'assainissement de la ville a été proposé aux délibérations du Conseil; il a été communiqué aux membres de l'assemblée, afin qu'ils puissent l'examiner loisir. La discussion est ouverte sur ce projet lecture est donnée article par article el tous sont adoptés sans modifications saillantes. Ce règlement sera publié et imprimé dans le Re cueil des actes de l'administration communale. M. le conseiller Beke, rapporteur de la com mission de comptabilité, donne lecture du rap port sur le compte de l'exercice 1849 de la Salle syphilitique. Ses conclusions favorables l'ap probation sont admises sans discussion. Lecture est donnée du rapport par le même conseiller, sur le budget 1851 du même établis sement. Il conclut ce qu'un subside extraor dinaire de 1,200 francs soit alloué sur les fonds communaux pour faire face un déficit qui provient de la cherté des denrées l'époque de la crise alimentaire en 1846 et 47. Ce subside est voté par le Conseil, saufVégularisalion. M le secrétaire donne lecture de la demande de M. Valcke-Hage, tendant pouvoir modifier l v. ,i. .jl ji.J. ainsi que du procès-verbal de comtnodo et incommoda et des diverses oppositions faites par des voisins et habitants de la ville, ainsi que du mémoire de M. Valcke, en réponse aux allégalions des réclamants. Aprèsavoir entendu la lecture des pièces concernant cette question, le Conseil est d'avis de suspendre la séance et de se réunir trois heures de relevée. A trois heures, les mêmes membres du Con seil ont été présents la reprise de la séance. M. Vanden Bogaerdequi n'avait pu assister la réunion dans la matinée, s'y était rendu éga lement. Mais sur la proposition de quelques membres, il a été décidé sans opposition, que le Conseil épuiserait son ordre du jour huis-clos. On lit dans le Précurseur Nous apprenons d'une source même d'être parfaitement informée, la nouvelle suivante, que nous nous empressons de communiquer nos lecteurs Le ministère reste le roi n'accepte pas sa démission. Dans quelques jours, les chambres seront convoquées el il leur sera donné lecture de l'arrêté royal qui clôt la session. Sous ce titre Retour au droit et la raison, l'organe de l'opinion dirigée par M. de Lamartine publie un article dans lequel nous avons remarqué le paragraphe suivant, qui nous parait assez bien résumer la situation de l'assemblée «i L'assemblée, dit-il, n'aime pas la républi que. Elle se comptait dans la coquetterie de sa fidélité aux monarchies qu'elle regrette Elle rêve peut-être de petites rancunes. Elle veut humilier cette institution qu'elle est obligée de subir et qu'elle peut renverser. Cependant, elle ne divorcera pas, nous en répondons. Seu lement elle tient ce que l'on sache bien que son mariage avec la république est un mariage de raison et non un mariage d'inclination. Le Journal de Charleroy rapporte que, dans son arrondissement, tout le monde désire la fin de la crise ministérielle. Si la concorde ne se rétablissait pas bien vile entre la majo rité et le ministère, le mal serait avant peu beaucoup plus grand. Une crise ministérielle prolongée amènerait bientôt une crise com merciale. La chambre de commerce de Boulera vient, dans l'intérêt de l'industrie linière, de faire parvenir au département des finances une de mande ayant pour but d obtenir, soit Bruges; soit Courtrai, mais préférablement daus cette dernière ville un dépôt de fils de lin étrangers libres de droits charge de réexportation en tissus.' Nousapprenonsquelachatnbre de commerce deCourtrai s'est proposé d'adresser une demande analogue au gouvernement. Le corps électoral du canton de Matines s'est réuni le 26 courant, l'effet de procéder l'élection d'un membre du conseil provincial, en remplacement de M Jacques Peeters, décédé. Voici le résultat des opérations: Votants, 355; majorité absolue. 178. M. Van Berchejn, bourgmestre Willebrouck, candidat de l'opi nion libérale, a obtenu 229 suffrages, M. Janssens-Modafl, propriétaire Willebrouck. 122. En conséquence, M. Van Berchem a été proclamé membre du conseil provincial. M. Alfred-Julien-Gahriél-Hippolite Visart, comte de Bnry el de Bocarmé naquit au camp de Welte- vredeu, près de Batavia, dans l'île de Java, du comte Julien et de la dame Idamarquise de Chasteler. Lydie-Victoire-Jos;ph Fougnies, qu'il épousa le 5 Juin 1843, naquit léruwelz le 3 Novembre 1818, de Nicolas-François-, oseph, né Péruwelz le 6 Février 1776, et y cécédé le 4 Mai 1H16, et de Lydie-Vie toi re-José pl Ta bary, décédée Cambray, sa ville natale, le 8 Jar.vier 1837. Gustave-Adolphe, frire de Lydie,était né Péru- W elz le 3o Mai 1840. ues quatre entants "ssus uu mariage tlu «uuitr Hippolyte et de Lydie Fougnies. le premier qui était un garçon mouruten naissant. Les trois autres dont l'aîné est aussi un garçon, aujourd'hui âgé de six ans, ont été cunfés, depuis le drame du château de Bilremont, aux soins d'un vénérable instituteur de Touruay. FRANCE. Pafis, 17 Mai. Ce matin a eu lieu uu conseil de caoinet présidé par L. Napoléon. Ou y a sérieusement agité la question de savoir, si l'on enverrait des trtupes Rome, malgré l'oppo sition faite par les nations étrangères intéressées dans la question. M le ministre des affaires étran gères a été d'avis qt'il fallait se borner au renfort des chasseurs de Viteennes dont le départ est déjà décidé. M. le ministre des finances a exposé qu'il craignait qu'une demande de crédit pour ce projet fut mal reçue de la Chambre, et ne causât un échec au cabinet. Après une longue discussion et sur l'in sistance toute parlicihère du ministre de la guerre, il a été décidé qu'on enverrait toutes le* troupes que les circonstances nécessiteraient. Au début de la séance de l'Assemblée, M. Odilon Barrot est monté la t ribune pour déposer plusieurs pétitions demandant la révision de la Constitution. Quoique des dépôts de'cette nature soient, depuis quelque temps, le préambnle obligé de chaque séance et que l'Assemblée n'y prête plus grande attention, la situation politique qu'occupe M. Odi lon Barot a fait que sa démarche d'aujourd'hui a produit une assez vite sensation. L'Assemblée a continué ensuite, sans incident aucun, la discussion de la loi organique de la garde nationale. La réunion des Pyramides a tenu hier une nou velle séance, pour s'occuper de la question de la révision. La rédaçtion adoptée, dans la précédente séance, pour la proposition qui sera déposée sur le bureau, a été abandonnée. La réunion en a admis une nou velle ainsi conçue u Les membres soussignés demandent, pour ré- server la nation l'exercice de sa souveraineté, que la Constitution soit révisée, s Deux cents membres environ out signé celte nouvelle rédaction. Un instant l'autorité a pu croire que les abords de l'Assemblée législative seraient envahis ce malin par les révisionnisl' s. En effet c'est aujourd'hui l'ouver- tnre légale de la campagne constitutionnelle de la révision. l'ouïes le, mesures de prévoyance et d'ordre avaient été prises, mais le calme le plus complet les a rendues inutiles. Aucune proposition n'a été déposée la séance de l'Assemblée. On parlait aujourd'hui la chambre, d'un projet de rencontre entre M. le général Grammont et M. Beaune. Ou désignait comme .témoins du général MM. le général Tarias et Clary. Ceux de t\l. Beauue, seraient dit-on, MM. Baudin et Schoelcher. L'Événement publiait hier soir la note suivante a On s'entretenait aujourd'hui, la salle descone féreuces, d'unereticontiequi vient d'avoir lieu entr- un membre de la minorité, M. Renauid, et un of ficier supérieur de cavalerie. Ce dernier aurait été touché et assez grièvemeut blessé par l'épée de son adversaire. ANGLETERRE. Londres, 28 Mai. Hier soir, le poil pour l'élection d'un représentant de l'île de VVight a été fermé. Le résultat a été une majorité de voix sur 1,084 votants en laveur- du candidat du frée-lrade. La mort de M. Cole, qui a eu lieu la veille, est racoalée ainsi dans une lettre de Newport: M. Cole sortait de l'hôlel-de-ville lundi après la clôture du premier jour du poil il fut désigné comme ayant recruté des voix pour le candidat protectionniste. Aussitôt une foule nombreuse se mil sa poursuite eu lui jetant des œufs pourris. Pour éviter cette attaque. M. Cole se réfugia dans une taverne qui se trouvait sur son passage. A peine arrivé dans uu salon du premier étage, on le vit chanceler et tomber mort. Le défunt était sujet des palpitations de cœur. Son médecin, cause de l'état de sa sauté, lui avait conseillé de se tenir l'écart dans la lutte électorale. Cet événement a produit la plus pénible seusatiou Newport. PORTUGAL. Le steamer Jupiter est arr ié avant-hier a Southamptou avec les malles de la Pé ninsule. Nous avons par cet arrivage des nouvelles de Lisbonne jusqu'au 19. Le i5 mai, le maréchal. Saldanha est arrivé dans la capitale avec les troupes qu'il a amenées d'Oporto. Plusieurs steamers sout allés au-devant de la flutle jusqu'à l'embouchure du lage pour lui taire honneur. A bord de ces steamers se trouvaient M. de Silva Cabrai, irère du ministre déchu et ami politique de Suidanha, l'élite de la noblesse de Lisbonne et les étudiants de l'académie. Aussitôi après le débarquement, Saldanha s'est dirigé la tête de ces troupes vers le palais des Nuuciades travers les flots d'une foule immense qui fesait retentir les airs de ses acclamations enthou siastes; sur son passage tous les balcons, toutes les croisées étaient garnis de dames qui agitaient leurs mouchoirs. La reine et le roi conjoint ont vu des ieuêtres de leur balcon cette marche triomphale. Le maréchal est entré au palais avec sou élai-inajor et a présenté ses hommages leurs majestés; puis il est retourné son hôtel. Le soir, la ville a été spontanément illuminée. La foule qui remplissait les rues fesait entendre lescris de Fte* la charte constitutionnelle réformée! Fioe le maréchal Saldanha Quelques cris isolés de: Fioe la reine restaient sans écho. Au théâtre, la reine et le roi ont fait leur entrée au milieu du plus profond silence, tandis que l'entrée de Saldanha a été saluée par les plus bruyants vivats. Le maréchal a cru devoir répondre ces démonstrations d'enthou siasme, il s'est levé et a dit: «Dans toutes ines actions, j'ai été guidé par le seul désir de faire du bien mon pays. Je n'ai pas d'autres vues. Le premier acte de Saldanha, eu arrivant Lisbonne, a été de remplacer don Carlos Massareuhas, commandant de la garde muuicipale. Ou annonce que le père Marcos, confesseur de là reine, sera prié de retourner a son prieuré de Gui- maraens et que d'autres changements auront lieu dans le personnel de la maison royale. 11 paraît que le maréchal a échoué dans les négo ciations ouvertes avec les chefs du parti progressiste pour la formation du cabinet. Le 19, au départ du Jupiterrien 11'élait fait encore, on parlait de la tor- mation d'un ministère mixte, comme de l'issue la plus probable de la crise. Un sentiment de jalousie qui a amené des rixes partielles existe entre les

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2