lo£§ bê*niei)&s kcrvsn. DÉSESPOIR DP PARTI CLÉRICAL. ]l» 1,051. 11* Année.Jeudi, fg JhIi» 1851. JOCMAL D'YPRES ET DE L'ARROVDISSEMEYT. Vires acquirit eundo. ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. I Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. INTÉRIEUR. Ypres, 11 Juin. Eheu le ministère reste; malgré nos pieuses calomnies, nos saintes insinuations, nos cabrioles de tout genre, il nous a été impossible de fourrer du clérical au pouvoir. Notre tactique astucieuse n'a abouti qu'à consolider la position du cabinet libéral, en démontrant clairement notre impuis sance. Aussi les feuilles épiscopales sont déses pérées. L'abomination de la désolation est dans Israël, c'est qui jettera les cris les plus dis cordants et, en vérité, nous comprenons ce désenchantement. Voilà depuis tantôt deux ans, que les qarrés de papier des évêques, des congrégations et des collèges, se vantent tout propos, d'avoir la majorité, se livrent aux accusations les plus absurdes contre un parti qui les a vaincus con- slitutionnellement et légalement. Non-contents de prêter leurs mauvaises passions leurs ad versaires, ils veulent faire passer pour des ré publicains les libéraux qui se sont séparés avec éclat d'une petite secte républicaine en 1847. Ils les présentent comme des ennemis de la religion, et il est impossible de citer un fait l'appui de leurs cris la persécution. Les églises qui devaient être ferméessontouvertes, et celles qui tombent en ruine, on les restaure; les prê tres reçoivent leur traitement du trésor public comme auparavant et ils sont invités donner l'enseignement dans les institutions de l'État, ce quoi ils se refusent. Voilà certes une drôle de persécution Jamais crise ministérielle n'a mieux constaté la plus complète impuissance du parti clérical. Les difficultés suscitées au ministère libéral n'ont abouti qu'à démontrer que, dans la situa tion actuelle, il n'y avait pas lieu de modifier le système politique qui régit la Belgique. Les faits ont de nouveau donné tort aux meneurs de l'opposition et ils ont fait comprendre, qu'ils se sont trop hâtés de dresser leurs bat teries. Aussi les journaux catholiques qui comp taient prendre part la curée, sont piteuse- la sentence. (scits.) Henri posa la main sur le front de son compagnon de douleur, et lui dit d'une voix tellement émue, qu'elle trahissait des pleurs. Ta parole est si douce, qu'elle console de tout mal heur, et qu'elle dément le crime, malgré son évidence. Ami, si je ne l'avais là, j'aurais tout perdu Hélas ce seul trésor qui me reste m'est une nouvelle douleur, car je t'ai entraîné sur une pente fatale, où je prie Dieu de me laisser tomber seul. Cependant, comme j'ai toute assurance de te savoir bientôt en liberté, je veux que mes derniers moments te fcoient profitables; si je t'ai semblé soucieux, abattu, découragé depuis notre captivité, c'est que ma pensée était toujours absente, toujours ten due vers celle qui me délaissé avec tant de lâcheté, c'est qu'elle était toujours en prière aux genoux d'une femme qui a fait de mon ainour un marche-pied pour sa coquet terie. Maintenant que mes yeux commencent se dessil ler, s'ouvrir et voirils comtempleront sans épou vante l'abîme que nia profonde folie a creusé sous mes pas. Tu seras témoin de la mort d'un Kerven, mon bon frère, et tu profiteras des leçons que ma jeiinesse flétrie veut offrir ta belle enfance. Loin de moi la faiblesse de ment désappointés et font de nouveau des articles pour prouver que ce que leurs fétiches n'ont pu remplacer, est sans la moindre valeur et nuisible au pays. Il est croire cependant que leurs homélies ont peu de succès, si l'on doit en juger par le résultat des élec- lions qui ont eu lieu dans ces derniers temps. Les candidats qui se montraient disposés soutenir la politique ministérielle ont été élus, la plupart sans opposition. Si le système libéral était si antipathique au pays, que les journaux de l'épiscopat veuillent bien l'avancer, il est croire que les candidats libéraux trou veraient des compétiteurs et échoueraient. Le maintien du ministère est qualifié de co médie, de pantalonnade et autres aménités semblables. 11 nous paraît qu'il n'est pas conve nable de la partdu parti clérical, qui a inventé et joué, non sans succès, la comédie enqualre actes de la mixture, de jeter la tète des autres, des imputations, dont il n'a pu se défendre sérieuse ment lui-même. On pourrait peut-être l'excuser, en songeant, qu'en fait de comédie, il n'a jamais aimé être mis en scène. On vient d'orner la façatle sud du beffroy restauré, d'un cadran jour en chiffres romains dorés. Ce cadran bien exécuté sur fe dessin de M. Dumont, et d'une conception entièrement en harmonie avec le style de la tour, nous paraît être le complément des travaux de restauration, d'autant plus que cet ornement répond un vœu public, l'horloge de la ville n'indiquant plus l'heure depuis le commencement des travaux. Un arrêté royal autorise Le conseil communal d'Y près céder i° Aux hospices civils de la ville d'Ypres, au prix de 2,000 fr., outre une redevance annuelle de 6 fr., le terrain formé par suite de la construction d'une voûte sur l'Yperlée, entre la propriété du sieur De Codt et la rue du Lombard, sur une superficie de s56 mètres 90 centimètres carrés; 2° Au sieur De Codt, moyennant une somme de 425 fr., outre une redevance annuelle de 5 francs, le restant du terrain susdit, d'une superficie de 33 mètres 20 centimètres carrés. octxw— permettre une femme la joie de m'égaler en rien; puis que mademoiselle de Rosières est la digne fille de la duchesse de Severn, le chevalier de Kerven ne démentira pas son père. Je serai jusqu'à mon dernier soupir fidèle mes serments, je serai jusqu'à ce dernier soupir l'amant dévoué, irréprochable. je donnerai la dernière goutte de mon sang la plus ingrate des femmes, comme je l'eusse fait pour la plus noble, afin qu'elle puisse dire, quand lui viendra le souvenir de sa honte, combien je fus généreux et grand, combien ma loyauté domine sa trahison. Ami, si tu trouves plus tard sur ta route l'un de ces cœurs indignes qui flétrissent les plus chastes cœurs, détourne- toi, ne t'exposes pas comme je l'ai fait, subir des tor tures semblables aux miennes; le supplice auquel je me prépare doit être moins douloureux que ce que j'endure eu ce moment; mais si tu tombes dans ce piège continuel lement tendu aux âmes aimantes, imite-inoi, fais ce que je vais faire, tu te consoleras dans ta fierté méconnue. Monseigneur, je vous ai bien écouté, je vous ai laissé exhaler votre colère. mais vous souvenez-vous seu lement de tout ce que vous venez de dire et je vous le répétais, y pourriez-vous croire Vous avez accusé votre fiancée de trahi,on et de lâcheté vous l'avez mise plus bas que la dernière des femmes, vous l'avez outragée, Monseigneur, dans votre désespoir. Ange... murmura le chevalier d'une voix presque éteinte. Nous avons annoncé, il y a quelque temps, l'arrestation de quatre jeunes personnes, quatre sœurs appartenant une famille honorable de Gand, prévenues d'avoir commis, dans le cou rant de l'année, un grand nombre de vols, au préjudice d'orfèvres, de marchandes de modes, de lingères, etc. Celte affaire était appelée devant le tribunal correctionnel de Gand. Trois de ces demoiselles, les plus âgées, ayant fait des aveux très-complels, le ministère public a pensé que le tribunal pouvait leur en tenir compte, ainsi que la sincérité de leur repentir et leur éviter dé devoir comparaître l'audience, d'autant plus qu'elle se soumettaient d'avance et avec résignation la peine qu'on leur infligerait. Le tribunal jugeant sur pièces et par défaut, a déclaré les trois premières prévenues con vaincues de plusieurs vols d étoffes, bijouteries, etc., et par conséquent Estelle-Christine, âgée de 28 ans Julie, âgée de 17 ans. et Marie, âgée de 16 ans, ont été condamnées chacune u« an de prison, 25 fr. d'amende et solidairement aux frais. En ce qui concerne Oringa, âgée de 10 ans seulement, le tribunal a déclaré qu'elle avait agi sans discernement et l'a fait renvoyer ses parents. On lit dans le Précurseur Avant-hier après- midi a eu lieu au port une gageure entra plu sieurs personnes delà ville, dont l'une soutenait qu'on pourrait facilement faire le trajet d'aljer et de retour Burght, en barque deux rame», en 1 heure et quart. La gageure faite on a fait l'expérience, ce qui a pleinement confirmé le dire du gageur. Le trajet a été effectué en I heure 2 miaules. On écrit d'Hambourg, le 9 juin Une sanglante collision vient d'éclater dans notre ville entre des matelots et des soldats autrichiens. Ou compte six tués et un grand nombre de blessés. Le Sénat s'est déclaré en permanence. M. Van Acker, major pensionné, frère du peintre en miniature, est mort subitement hier,à dix heures du soir, daus la rue de la Monnaie Bruges, au mo ment où il se rendait VAigle d'Or. Oui, c'est ainsi que mon père a parlé de la comtesse de Rosières, qui peut-être se dévoue le protéger, le sauver en ce moment Pour donner plus d'expression sa parole, il prit tout-à-coup son ton mignard et câlin, donnez-moi votre main je représente ici la belle Margaret, et je vous pardonne, je prends pour tendre amour tous vos reproches, tous vos soupçons, toutes vos injures... Dites, m'aimez-vous... répondez... Oh que ta main tremble, pauvre ami Oui, je l'aime, oui, je t'aime pauvre enfant; je ne sais de quel souffle Dieu t'anima, mais tu es une merveille, et rien ne te ressemble. Tu ne te trompes pas... Je l'ac cuse mais je l'aime; je suis outragée, mais je 1 aime; quand tu seras comme moi sous la tyrannie de ce sentiment vainqueur, tu apprendras qu'à moins de sentir demi, on est constamment ou injuste ou méfiant, ou aveugle ou jaloux; mais on aime, on souffre, on pleure Approche cette lampe. Que vas-tu faire Lui écrire encor. Mais, ne devrais-tu pas attendre cette fameuse sentence, d'ailleurs ne serons-nous pas libres, cette nuit même Ami, ne me questionne pas, je t'en supplie... et il serra la main du page qui répondit après un silence... Vous voilà revenu vos idées noires... Monseigneur, tu n'es pas amusant du tout.

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 1