On assure également que son beau-frère est en
fuite.
plus de tailleurs! C'est sotis cette épigra
phe qu'un industriel espagnol vient de publier une
nouvelle invention qui lera époque. Il a trouvé le
moyen de faire une colle extrêmement flexible et
d'une solidité indestructible, avec laquelle il rem
placerait admirablement les coutures de nos habil
lements. Celte découverte, jointe la machine déjà
inventée pour la coupe des habits, va rendre inutile
les tailleurs, le fil, la soie, les dés, etc. Les tailleurs
ne seront plus dorénavant qu'un souvenir histori
que. Qui eût pu croire qu'une misérable colle eut pu
précipiter dans la misère des milliers d'ouvriers!
M. Cabet, le fondateur de l'école socialiste com
muniste et de la colonie de Nauwoo dans l'état
Illinois de l'Amérique du nord, vient d'arriver
Paris, pour former opposition k un jugement de
police correctionnelle qui l'a condamné par défaut
quelques mois de prison, sous l'accusation d'abus de
confiance.
M. Cabet, ancien procureur général et" ancien
député, est âgé de 70 ans et a fait âoo lieues pour
venir répondre la justice de son pays.
On parle d'un duel entre le prince de Canino et
un fils de M. Rossi. Ce dernier aurait reproché pu
bliquement au prince sa conduite Rome, en 1 «48.
Il se serait même servi d'expressions très-dures et
très-blessantes.
Le chaleureux jeune homme, dont le père a été si
odieusement assassiné, a choisi pour témoins deux
de ses amis.
Une femme s'est jetée trois fois ce matin dans le
fossé de la ville de Bruges, l'endroit dit Flaming-
dam; trois fois on l'en a retirée; la dernière fois on
a jugé prudent pour mettre fin des tentatives si
obstances et si fréquentes de suicide, de faire trans
porter cette femme l'hôpital.
Une découverte des plus intéressantes vient d'être
faite en Egypte. On sait qu'il existe au mont Zaba-
rah, situé dans une île de la mer rouge, une mine
d'étneraudes que le pacha d'Égypte a longtemps fait
exploiter et qui a été abandonnée dans les dernières
années du règne de .Yléhémet-Ali. Une compagnie
anglaise a sollicité et obtenu, depuis peu de temps,
l'autorisation de reprendre l'exploitation de cette
mine qui, ce qu'il parait, offre encore de grandes
richesses. ,En faisant exécuter récemment des tra
vaux importants en cet endroit, l'ingénieur de la
compagnie, M. R. Allai), a découvert, une grande
profondeur, les traces d'une ancienne galerie qui
remonterait la plus grandeantiquité.
Il a fait opérer des déblais considérables et il a
trouvé des outils et des ustensiles anciens, et une
pierre sur laquelle est gravée une inscription hiéro
glyphique eu grande partie détruite. Cette circon
stance prouve la vérité de l'opinion émise par Bel-
zoni, d'après des indications d'un autre genre, que
la minedont il s'agit a été exploitée dans l'antiquité.
La nature et la forme des outils et des ustensiles
qui viennent d'être découverts et qui sont d'un
grand intérêt, la configuration de la galerie dont il
a été facile de retrouver le plan, prouvent de la
manière la plus évidente que les anciens Egyptiens
étaient très-avancés dans l'art de l'ingénieur. II pa
raîtrait, d'après l'étude de l'inscription delà pierre
qui a été retrouvée, que les premiers travaux de la
mine de Zabarah remonteraient au règne de Sésos-
tris-Ie-Grand ou de Ramsès-Sésostris, qui, selon
l'opinion la plus générale, vivait vers l'an i65o
avant J.-C., et qui est célèbre par ses immenses
conquêtes autant que par les innombrables monu
ments dont il a couvert l'Egypte.
On lit dans le Courrier de Chambéry Samedi, la
chambre criminelle de la cour d'appel était appelée
prononcer l'arrêt d'un douanier qui, pour des
motifs de haine, avait tué son brigadier dans la ca
serne de Chambéry, d'un coup de carabine. Cet
homme, qu'on soupçonnait d'abord atteint de folie,
refusait obstinément tout défenseur la veille de
l'arrêt et pendant les débats, il avait dit, en s'adres-
sant aux juges Je veux être condamné mort;
si vous ne me condamnez pas, je saurai bien me la
donner moi-même.
En entendant l'arrêt qui le condamne aux tra
vaux forcés il vie, la cour ayant écarté la prémédi
tation, il est tout-à-coup devenu triste, puis, il a
prononcé ces mots «Vous avez mal fait de 11e pas
me condamner la mort que j'ai méritée; dans deux
mois je ne serai pas en vie, et vous serez responsable
du suicide que je commettrai.M. le président l'a
engagé alors revenir des sentiments meilleurs,
mais son obstination vouloir mourir ne s'est pas
démentie.
C'est là un faitsi ngn inooïdu moins très-rare
dans les annales des cours criminelles.
Dans le mémorandum du gouvernement hessois,
dont on a déjà parlé, M. de llessenflug annonce
l'intention de transformer complètement la con
stitution hessoise, d'y introduire le système de
deux chambres, en faisant de la première une sorte
de pairie, et de la seconde une représentation des
classes et états. On doute que la dicte, qui s'est déjà
mêlée une fois des affairesde l'éleclorat, ne s'immis
ce pas encore dans l'exécution des projets de M. de
Hessenfiug.
A la dernière course du haras du Pin (en France),
les anglais admiraient le costume historique et si
grandiose des femmes de Normandie. Sur un point
se trouvaient des gentlemenriders, un peu animés
par les impressions gastronomiques du déjeûner.
Ils admiraient non-seulement les costumes, mais
ces délicieux visages de femmes normandes, que
rehaussait l'originalité piquante de leurs hautes coif
fes en dentelles. Ils devisaient haute voix sur ce
qu'ils voyaient, et jetaient leurs commentaires aux
passants, quand vint traverser u|ie charmante
tournure de jeune femme, mariée peut-être de la
semaine d'avant. Elle cheminait au milieu d'un
groupe de pays et de payses, de robes de soie, d'ha
bits noirs, un peu courts de taille et longs de bas
ques, accompagné de la soutane noire du curé et du
vicaire de la paroisse.
Quelle jolie personne! s'écria l'un des sportsmeu;
sur mon honneur, je donnerais volontiers deux
souverains pour l'embrasser.
Tiens! ce goddain qui dit qu'il donnerait deux
louis pour embrasser Louise, s'écria un godelureau
la veste de velours noire et aux souliers cloutés.
Ah ah ah voyez-vous donc cela? rispotè-
rent ensemble plusieurs jeunes filles: deux louis,
c'est pas le Pérou
Ëh bien trois, dit l'Anglais.
La jeune femme, qui la provocation s'adressait
regarda le gentleman en souriant, et dit
Cela vous ferait donc bien plaisir, monsieur
Beaucoup, oui bsaucoup
Dans ce cas, continua-t-elle après une petite
hésitation, donnez cinq louis, et voiîâ ma joue.
Le gentleman était défié dans sa générosité, et
n'aurait pas reculé, eût-il fallu perdre vingt gui-
nées. Les cinq pièces d'or furent tirées de la bourse
et présentées la jeune femme, qui s'exécuta et
reçut deux baisers.
Quelle aubaine! s'écria-t-elle avec nnegaité
charmante. Tenez, monsieur le curé, voilà cinq piè
ces d'or pour les pauvres de notre commune,
acheva-t-elle aux acclamations de tous.
Dans ce cas, une guinée de plus cause des
pauvres, dit le jeune gentleman, et les applaudisse
ments de redoubler.
Pour conserver les fruits durant une année entière,
et dans toute leur fraîcheur. Prenez une livre de
salpêtre, 2 livres de bol d'Arménie, 3 livres de sable
bien lavéet bien séché; melez bien le tout ensemble.
Cueillez les fruits, avant qu'ils soient parfaitement
mûrs, en ayant bien soin de ne pas en détacher les
queues; mettez-les un un dans un bocal de verre et
recouvrez-les d'un morceau de toile ciréequi bouche
hermétiquement.
Ayez, toute préparée, dans une cave parfaitement
sèche, une caisse dans laquelle se trouve une couche
de la préparation ci-dessus indiquée et qui s elève
la hauteur de deux pouces. Mettez vos bocaux
dans celte caisse, et laissez trois pouces de vide
autour de chacun d'eux, puis achevez de remplir la
caisse, et, par conséquent, de combler les vides
avec le mélange en question, que tous faites monter
de trois pouces au-dessus de la sommité des bocaux.
On conserve, par ce même procédé, les fleurs
fraîchement cueillies, les légumes, les mousses,
etc., etc.
"VARIÉTÉS.
COMMUNICATIONS DEM. ORFILA SUR LA NICOTINE,
A L'ACADEMIE DE MEDECINE.
Uu journal français, la Gazettedes Hôpitaux, rend
compte d'une lecture faite par M. Orfila, l'Aca
démie de Médecine, dans sa séance du 3. Cette lec
ture résume les recherches médico-légales que
l'illustre chimiste a faite sur la nicotine.
On verra dans celle communication que le toxi
cologue français donne une entière approbation k la
manière dont le toxicologue belge, M. Stas, a procédé
k ses analyses. Les deux expérimentateurs ne diffè
rent que sur un point M. Stas préfère l'acide
oxalique l'acide sulfurique, de crainte de décom
position; M. Orfila, sans blâmer l'emploi de l'acide
oxalique, est d'un avis contraire; il ne pense pas que
l'acide sulfurique délayé, l'état pour ainsi dire de
limonade, puis se a voir cet inconvénient. A ce compte,
l'emploi de l'un ou l'autre acide serait peu près
indifférent.
Il est un point encore que les débats et les plai
doiries aurout expliquer, celui de savoir si le poison
a été ingéré dans la bouche de la victime par violence
et lorsqu'elle a été couchée terre, ou si l'ingestion
auraiteu lieu debout; et, dans ce cas, volontairement,
par Gustave Fougnies, auquel il aurait été présenté
par erreur ou par imprudence. C'est dans cette der
nière version que consiste le système de défense de
l'accusé. M. Stas, dans son rapport, se prononce
positivement pour la négative; c'est-à-dire qu'il
prétend que l'ingestion auraitété consumée, Gustave
Fougnies étant étendu sur le sol, et par suite de
violences. On conçoit que nous ne croyons pas
devoir nous expliquer sur ce point. C'est dans l'ap
préciation des dépositions des témoins et dans les
lumières qui jailliront delà discussion que les juges
devront former les éléments de leur conviction.
Laissons parler la Gazette des Hôpitaux:
Tout l'intérêt de la science est, dans une lecture
de M. Orfila, que plusieurs journaux ont fait inter
venir dans le drame qui se dénoue devant la cour
d'assises du Hainaut, k titre d'expert mandé par la
défense, tandis que jusqu'à présent il n'a été appelé
Mons que par l'intérêt de la science.
Un cas d'empoisonnement par la nicotine se
produit; M. Orfila, dont le zèle et l'ardeur sont
éveillés par toute question neuve et importante, ne
veut pas que la toxicologie française, qui lui doit en
plus grande partie sa supériorité incontestée, soit
d'avancer dans l'élude, que ce fait va provoquer; it
se met immédiatement k l'œuvre, recommence sur
une plus grande échelle et plus complètement les
recherches auxquelles il s'est déjà livré dès 1846, et
le 20 mai dernier, il deposek l'Académie un mémoire
dans lequel sont consignés les résultats de ses nou
veaux travaux.
M. Orfila se propose de démontrer
i* Que la nicotine pure a des caractères propres
aussi nets,aussi tranchésque ceux qui appartiennent
aux poisons minéraux;
2° Qu'il est impossible de découvrir la présence
du poison soit dans le canal digestif, soit dans la foie,
les poumons et les principaux viscères lorsqu'il a été
absorbé.
On trouvera plus loin les caractères assignés
par M. Orfila la nicotine; rappelons seulement ici
que cette substance a de nombreuses analogies avec
l'ammoniaque, queseu!e,detouslesalcalis végétaux,
elle se dissout également dans l'eau et dans l'éther,
et qu'il résulte des expérieuces de M. Orfija que les
fumeursaspirent nécessairement une certaine quan
tité de vapeurs de nicotine.
M. Orfila décrit avec soin les phénomènes qu'il
a observés sur des chiens auxquels il a administré
depuis 3 jusqu'k 12 gouttes de nicotine; il signale
l'absence de celles et de vomissements; il étudie les
accidents qui se produisent dans l'appareil muscu
laire, et il appelle l'attention de l'Académie sur ce
fait singulier, que tous les animaux empoisonnés
sont tombés sur le côté droit.
Enfin l'illustre professeur expose les divers
procédés l'aide desquels on peut constater la pré
sence de la nicotine soit dans le canal digestif, soit
dans les viscères; et propos, nous rappelerons
l'immense service que M. Orfila a rendu, non-seu
lement k la toxicologie, mais encore la physiologie
et la pathologie, par ses belles recherches sur l'ab
sorption des poisons, leur transport avec le sang,
leur présence dans toutes les parties de l'économie,
et en particulier dans la foie et les reins, ou le mé
decin légiste ësl toujours sûr de les rencontrer.
M. Orfila, qui a pu prendre connaissance du
travail et des procédés d'analyse de M. Stas, les a
proposés pour modèle tous les médecins légistes,
et nous consignons avec plaisir dans nos colonnes
un éloge qui ne peut manquer d'être précieux au
savant professeur de chimie de Bruxelles.
—a. e*!>e 1
Dixni ur. Marché aux grains du 9 Juin 1834.
SORTE
NOMBRE
PRIX
DE <S BAIN S.
d'hectolitres
VA! HECTOLITRE.
FR. C.
FR. C.
14 25
15 00
44 75
12 50
Orge d'hiver
V" 1
8 96
10 35
6 12
9 56
12 75
13 50
10 50
12 73