EXTÉRIEUR.
tables maisons de commerce, où ils étaient
parvenus s'introduire, le fils comme domesti
que chez les demoiselles Franquin, négociantes
en articles de modes, la fille aînée d'abord
comme bonne enfant chez M. Deroubaix
négociant en mercerie, et ensuite comme de
moiselle de magasin chez M. Franquin, négo
ciant en épiceries, etc. Grâce l'activité et
aux minutieuses recherches de M. Deroubaix.
on est arrivé la découverte de tous les vols et
l'on a retrouvé une grande partie des objets
soustraits.
Ces vols consistent en soieries, rubans, mer
cerie, dentelles, etc., dérobés par le fils et la
fille, qui la mère servait de conseil et de guide.
Le tribunal civil «le Charleroi a rendu son arrêt
clans l'affaire en diffamation et calomnie, intentée
par M. Danhieux, directeur-gérant de la Société
industrielle de Conillet et bourgmestre de cette
dernière commune, M. Désiré Chasseur, rédac
teur-éditeur d'i journal le Démocrate de Charleroi.
Le tribunal de cette ville a rendu jugement qui
condamne le sieur Désiré Chasseur, 2,5oo francs
de dommages-intérêts, pour être employés tels
usages que M. Danhieux jugera convenable, l'op
position de deux cents affiches dans les communes
île l'arrondissement de Charleroi, la suppression
des articles incriminés et aux frais du procès le
tout recouvrable par la voie de la contrainte par
corps.
M D. De Simpel, poëte flamand Sladen, y
est décédé l'âge de 74 ans.
Le manifeste que vient de publier le comité
central démocratique européen est un des écrits
les plus vigoureux que les exilés de Londres
aient encore lancés. Les chefs de la haute dé
mocratieMM. Ledru-Rollin, Mazzini, Rùgge
et Darasz. s'y séparent complètement du menu
frétin socialiste, et disent aux révolutionnaires
de 93: nescimus vosy nous ne vous connaissons
pas.
Il n'y a pas chez nous d'arrière pensée,
disent-ils, tout ce que nous voulons, nous le
disons hautement et le front levé.
Nous ne voulons pas l'anarchie. Nous la
combattons, nous la combattons par tous nos
moyens et sous quelque forme qu'elle se pré
sente. Nous cherchons l'ordre et la paix mais
nous savons qu'il n'y a pas d'ordre possible sans
la liberté, pas de paix possible sans l'égalité et
sans la justice.
Nous ne voulons pas la terreur. Nous la
repoussons comme lâche et immorale. Partout
nous avons aboli l'échafaud. Mais l'énergie est
la seule garantie des peuples contre la nécessité
fatale de 1a terreur.
Nous ne voulons rien abolir de tout ce qui
forme l'essence fie l'ordre social; mais nous
savons qu'à mesure que l'association elle-même
devient plus forte, plus intime, plus étendue,
tout se transforme, tout doit s'améliorer.
F.h, mon Dieu! nous savons bien que Ledru-
Rollin n'est pas un buveur de sang, et qu'il
n'est pas aussi terrible qu'il en a l'air, mais
est-il de taille arrêter le mouvement révolu-
ii
vera. Allons, cher petit, jet'ordonne, je te supplie mains
jointes de partir.
Non, répéta le courageux enfant, je ne sortirai d'ici
qu'avec vous.
Puis, fondant en larmes, il tomba aux genoux d'Henri,
les embrassa et lui adressa les prières les plus touchantes
pour le décider s'évader.
Monseigneur, murmura-t-il, si vous n'aimez plus ni
votre Marguret, ni votre pauvre petit frère, que ce soit au
moins pour votre père vous devez cette réparation
tous les malheurs que vous lui avec causés!
Mon père doit être au ciel dans ce moment, et ma
vie ne peut plus lui être utile; d'ailleurs je sens la, ajou-
ta-t-il en touchant son cœur, que la fuite, pour me
dérober la hache du bourreau, ne me protégerait pas
contre les chagrins qui me conduiraient une fin misé
rable. Je devine dans cette catastrophe un châtiment
divin; le moment est venu d'expier mon crime d'impiété
filiale, et je me soumets sans murmure ma triste des
tinée. Quant toi, pauvre ami, je ne vois dans ce salut
inespéré, qui nous est offert, qu'une justice de la Provi
dence; Dieu veut que tu sois sauvé... Pars quand tu la
verras, venge-moi noblemeut, en lui racontant mes
derniers moments.
lionnaire si celui-ci venait éclater, il faudrait
pour cela une force de géant que Ledru n'a
pas. le pauvre homme! Nous ne voulons pas
«le l'anarchie, dit-il, avec un aplomb superbe;
quë nous importe si d'attirés la veulent pour
vous et la font malgré vous peut-être? Vous
ne voulez pas de la terreur! elle viendra sans
vous et par vous, vous ne voulez rien abolir de
ce qui forme l'essence de l'ordre social? Com
mencez donc par calmer les esprits que vous
avez irrités, les haines que vous avez exaltées
par vos éternelles déclamations. Le jour de
l'insurrection venu, il sera trop tard, des ruines
et du sang seront une sinistre réponse votre
message d'aujourd'hui. Gazette de liions.)
Cour d'assises de la Flandre occidentale.
Audience du i o, i i et i 2 Juin.
1" Le nommé Martial Brasseur, fils de François,
âgé de 35 ans, né Solre-sur-Sambre. préposé de
douanes,stalionué Lucre, convaincu d'avoir, dans
un procès-verbal d'arrestation, dressé charge de
Marie-Catherine Auserve, femme de Pierre Ver-
vaercke, Arnaud Vande Vy.vere et Marie-Thérèse
Vermeulen, signe et affirmé par lui, frauduleusement
dénaturé la substance ou les circonstances du dit
procès-verbal, en constatant comme vrais des faits
faux, a été condamné aux travaux forcés perpétuité,
ioj francs d'amende, a l'exposition et aux frais du
procès.
Le co-accusé Jacques de Gin, préposé des douanes
Locre, a été acquitté.
3° Le nommé Pierre Dhaene, fils de Joseph, âgé
de 3 2 ans, tisserand, né et domicilié Court rai,
convaincu d'avoir commis plusieurs vols avec des
cii constances aggravantes, a été condamné dix
années de travaux forcés, l'exposition et rester,
après avoir subi sa peine, pendant dix ans, sous la
surveillance de la police.
3® Le nommé Louis-Joseph Pérou, âgé de 4-3 ans,
né Wervicq (France), et domicilié Wervicq
(Belgique), convaincu de meurtre sur Ivon Macs, a
été condamné par contumace, aux travaux forcés
perpétuité, l'exposition et aux frais.
4° Le nommé Léon Vanden Kerckhove, âgé de 39
ans, meunier, né et domicilié h Moen, convaincu
d'avoir commis un assassinat surSéverin Bouckaert,
a été condamné par contumace a la .peine de mort et
aux frais.
FRANCE. Paris, 10 Juin. M. Ch. Hugo,
auteur de l'article qui a paru dans l'Événement, sur
l'exécution de l'assassin Montcharmont, et M. Er-
den, gérant du même journal, ont comparu aujour
d'hui devant la cour d'assises de. la Seine, pour
répondre de cet article. M. Ch. Hugo, d«:elaré cou
pable par le jury, a été condamné six mois de
prison, et M. Erdan a été acquitté.
ANGLETERRE. Londres,9 Juin. I,e lundi
delà Pentecôte est pour une très-grande partie de
la population de Londres et de l'Angleterre un jour
férié, jour consacré de temps immémorial aux pro
menades, soit la campagne, soit quelque lieu de
pèlerinage. Ce jour là des myriades de cockueys de
Londres vont la foire de Greenwich qui est le
centre d'une afïluence énorme. Celte année l'expo
sition universelle a fait concurrence la foire et
une foule de personnes appartenant la petite
On vient, dit le page, nous sommes perdus
On entendait m-ircher dans le corridor, mais avec tant
de précaution et de silence que les prisonniers recon
nurent les pas d'un libérateur. La porte du cachot céda
en effet une légère pression, et Burn entra vivempnt
en disant d'une voix étouffée
Qu'attendez-vous donc, malheureux
Messire Burn, aidez-moi, suppliez-le; il ne veut pas
profiter de votre générosité, il veut mourir.
Nous n'avons pas le temps de discuter, répondit le
porte-elefs, nous n'avons pas le temps de prier. Si votre
seigneurie devient folle, c'est son affaire; vous avez perdu
un temps précieux, et je ne garantis plus le succès de
l'entreprise... Nous serons probablement obligés de la
remettre la deuxième heure après minuit, carKilderkin
ne reprendra la garde qu'à ce moment... décidez-vous...
Le chevalier avait défait le paquet de hardes, en avait
retiré un bonnet fourré et une camisole, et pendant que
le page, toujours agenouille, joignait les mains vers lui,
il le couvrait sans dire un mot et en toute hâte de son
travestissement. Lorsqu'il eut fini cette toilette, il se
tourna vers le geôlier et lui dit
On ne le reconnaîtra donc pRS
Ce sont les vêtements de mon fils qui a l'âge et la
bourgeoisie, la classe ouvrière, ont préféré aller
passer la journée au palais de cristal que de se di
vertir sur les pelouses et sous les magnifiques om
brages du parc de Greenwich, pelouses et ombrages
un peu trop frais par le temps humide qui règne
aujourd'hui. Rien de plus animé que l'aspect qu'of
fraient ce malin nu grand nombre de quartiers de
la capitale, partout on voyait des voilures de tout
genre, chargées de monde, se diriger vers Hyde-
Park. Charbonniers, fruitiers, bouchers, épiciers
avaient endimanché les véhicules qui servent leur
commerce quotidien pour transporter les voisins et
les voisines «laps le Westend.
Beaucoup de ces voitures portaient jusqu'à trente
personnes, plus les provisions de bouche pour la
journée. D'un autre côté les trains de plaisir ont
amené un énorme contingent de visiteurs apparte
nant la plupart aux classes inférieures de la société)
villageois, laboureurs, artisans. Aussi la physiono
mie du palais de cristal était-elle tout-à-fait chan
gée plus de fraîches toilettes, c'est peine si l'on
remarquait ça et là, perdu au milieu de la cohue
populaire, quelque chapeau k fleurs ou plumes.
La campagne et les faubourgs avaient envahi le
temple de l'industrie. C'était un public tout nou
veau et tout aussi curieux pourtant examiner que
le public des jours aristocratiques. Rien de comi
que voir comme toutes ces physionomies dans les
épanchements de leur admiration naïve et sans
contrainte. Les caricaturistes auraient trouvé là des
trésors pour leurs crayons. La foule n'était pas
d'ailleurs trop considérable pour qu'on ne put cir
culer presque partout sans trop de gêne. Un très-
grand nombre de personnes ont remis leur visite
un autre jour, de crainte d'encombrement.
Le notnbie des personnes qui ont visité l'exposi
tion ne s'est élevé, dans la journée de samedi, qu'à
12,98b. La recette est tombée i56o 1. 10 sh.
Lechiffie des recettes générales de l'exposition,
s'élevait, au 7 juin, 210,44' L 'R sh. savoir pour
la vente des billets 137,307 1. «8 sh. souscriptions
64,544, privilège du catalogue 3,200 L, privilège
des rafraîchissements 5,5oo 1. f.es dépenses s'élèvent
jusqu'à ce jour 180,000 L savoir pour le bâti
ment i3o,oou 1. L'administration, impressions, etc.
28,000 1., la police 10,000 1;, les prix et récompen
ses 20,000 1. il y aura quelques dépenses qui 11 ont
point encore été réglées, mais dès aujourd'hui, il y
a un excédant de recettes satisfaisant et la question
de l'adtuissiutj gratuite du public pendant le mois
d'août peut être prise en considération.
Samedi 2 heures 1/2 le lord-maire et les shériffs
de la cité de Londres ont été reçus par la reine au
palais de Buckiugham pour présenter S. M. l'in
vitation officielle la lète offerte par la cité l'oc
casion de lu grande exposition universelle. S. M. a
répondu que par respect pour la mémoire de sir
Robert Peel il était désirable que la fête qui avait été
d'abord fixée au 2 juillet (jour de l'anniversaire de
la mort de l'illustre homme d'Etat) fut renvoyée
au 9 du même mois.
Les préparatifs du grand bal costumé qui doit
avoir lieu vendredi, occupent beaucoup le beau
monde de la capitale, c'est qui se montrera cette
lête dans le costume le plus brillant et en même
temps le plus rigoureusement historique.
Les dames de la cour organisent des quadrilles,
parmi lesquels on cite déjà celui de la marquise da
Stafford, il se composera de 16 jeunes personnes eu
rostume d'amazones-mousquetaires de l'époque his
torique choisi par la reine.
taille de ce beau lutin. Je jure que s'il veut oublier un
moment sa tournure de prince, nul ne le reconnaîtra.
Partous, s'écria Ange tout-à-coup, partons, partons
vite... Adieu, Monseigneur, rappelez-vous que sur le bord
de notre tombe, vous avez rejeté sans pitié mes prières.
Adieu, mon frère, que le ciel te protège, tu es son
plus bel ouvrage. Mais lu veux donc partir sans m'em-
brasser
Oh non, non, plutôt mourir
Et ils se couvrirent de baisers et de pleurs.
Le geôlier les sépara rudement et entraîna le page.
Henri le suivit jusqu'à la porte et lui dit
Tu donneras Margaret mon pardon, et mon
pauvre pèrc.l. mon repentir.
El finirez-vous, dit Burn
Et il poussa l'enfant dans le corridor.
La clef tourna deux fois dans la serrure, les verroux
glissèrent dans leurs anneaux, et pendant qu'Ange de
Lamorgc gagnait l'csealier du donjon, en rampant le
long du mur, le chevalier de Kerven revenait s'asseoir
son pilori, avec cette fierté que donnent la conscience et
le sentiment d'une belle action.
(La suite au prochain A'®-)