Faits divers.
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leurs augustes parents, LL. MM. et LL. AA. RR. ne sont
pas restés plus d'une heure et demie dans le palais
d'Hyde-Park. Elles ont visité une partie du département
de l'exposition belge, mais sans s'arrêter devant aucun
des articles exposés. Le Roi a reconnu quelques expo
sants belges qui se trouvaient occupés de leurs produits
et les a salués affectueusement en leur annonçant plusieurs
visites (jui seraient tout entières consacrées la Relgique.
Le petit état-major belge se trouvait son poste et a
eu l'honneur de recevoir LL. MM. et LL. AA. RR. leur
arrivée et de les reconduire leur départ. Lorsque les
jeunes princes ont quitté le quartier belge, on a entendu
le duc de Hrubunt dire son frère Au inoins aujour
d'hui nous avons vu des visages de connaissance.
Mercredi, cinquante réfugiés hongrois se sont rendus
Portsmouthpour s'embarquer bord du navire le
liluckeuyle, en partance pour les Etals-Unis. Pendant leur
séjour en Angleterre, ils ont reçu du gouvernement un
secours de I sh. 6 d. par jour, plus 20 sli. pour de vête
ments et G 1. 15 sb. pour leur voyage.
La discussion des articles du bill sur les titres ecclésias
tiques a été reprise hier la chambre des communes, et
a encore occupé nue très-grande partie de la séance. La
chambre a d'abord rejeté la majorité de 100 voix contre
42, un amendement de M. Moussel, tendant déclarer que
les dispositions du bill, ne pourraient en aucun cas em
pêcher la libre action de l'église catholique en matières
spirituelles. Cet amendement n'était que la reproduction
sous une autre forme de plusieurs amendements déjà
repousses par l'assemblée. Venait ensuite l'amendement
du colonel Siblhorp qui proposait de frapper d'une amende
de 500 liv. tout secrétaire d'état ou autre fonctionnaire
public qui prêterait la main l'usurpation de titres ecclé
siastiques. L'honorable membre avait présenté une autre
disposition additionnelle tendant porter 500 liv.
l'amende de 100 liv. comminée par le projet du gouver
nement avec un emprisonnement eu cas de non payement
et bannissement perpétuité après le payement. Mais il a
retiré ses deux amendemens draconnicns après avoir dé
claré avec beaucoup de vivacité que le cardinal Wiseman
était un homme très-dangereux, et qu'on aurait dû l'ex
pulser le jour où il s'est présenté en Angleterre avec la
bulle du pape, mais qu'après tout lord John Russell ne
vaut guère* mieux que lui et que rien dans sa conduite ne
prouve qu'il est animé du désir sincère de faire prévaloir
la suprématie de la reine et l'indépendance de son pays.
Ln chambre a Voté alors l'article 2 la majorité de 150
voix contre 35. Un amendement de M. Sharman Craxvford
l'art. 5 l'effet d'autoriser la simple prise d'un titre
ecclésiastique sans y attacher aucune juridiction, autorité
ou prééminence, a été rejeté par 118 voix contre 33.
Le même membre a proposé un amendement tendant
décréter que le bill n'était pas applicable Hrlande.
Après un assefc long débat l'amendement a été repoussé
par 255 voix contre 60. Est venu en dernier lieu l'amen
dement présenté par sir R. inglis tendant interdire
sous peine de félonie tout ministre ou fonctionnaire
public de reconnaître officiellement des titres ecclésiasti
ques qui n'auraient pas été confiés-paria reine comme chef
suprême de l'église. Lord John Russell a combattu cet
amendement et la chambre l'a rejeté la majorité de 166
voix contre 121. Après ce vote la discussion a été ajournée
lundi.
La fêle offerte par la ville de Birmingham aux diverses
commissions de l'exposition, a été des plus animées et des
plus intéressantes. Elle a eu tous les caractères de l'hos
pitalité la plus cordiale. Les invités ont été reçus la
station par le maire la tête d'une dépulation de notabi
lités de la ville.
Aptes un déjeuner confortable, des voitures les ont
conduits dans les principales fabriques de la grande cité
industrielle et partout, propriétaires, contre-maîtres,
employés se sont prêtés avec la meilleure grâce du monde
les initier aux détails les plus intéressants de la fabri
cation. Dans la magnifique usine de M. Winfield, fondeur
en bronze, etc., une surprise était réservée aux hôtes de
Birmingham. Les ouvriers de la fabrique réunis dans la
venez dans le salon des jeux venez vite.
Dans ce moment même, l'orchestre préluda par une
mesure vive et pressée; les dames assises sur des ban
quettes de velours se levèrent, les cavaliers les entraînè
rent dans le tourbillon; la rapidité de la mesure était telle,
et les masques si nombreux, qu'il fût bientôt impossible
de les suivre et de les reconnaître. Ange ayant aperçu
Margaret, s'avança au-devant d'elle en même temps que
Je due de Clarenee se hâtait de la rejoindre.
'I enez, dit la comtesse de Rosières, je l'aime; courage,
bon courage; je ne peux en dire davantage, ayez pitié
Ange s empara du petit sac de velours, le cacha sous
son corsage et prononça ces seuls mots voix basse: merci!
merci ma sœur.
ous m'avez ravi de bien doux moments, belle juive,
dit le duc de Clarenee; la danse a commencé depuis
longtemps.
J avais besoin d air... je suffoquais... j'étais au salon
carré... me voilà... pardonnez, Mylord.
Nous n avons que des grâces vous demander,
Madame, aucune refuser.
J'ai compté sur votre générosité. Oh la joyeuse
musique, elle rend folle.
salle d'école leur ont donné un concert vocal. Un des
ouvriers tenait le bâton de mesure et dirigeait l'exécution
qui eût fait honneur un chœur de véritables amateurs.
Cet épisode n'a pas été le moins intéressant de la journée.
Le contre-maître de la fabrique a ensuite remis au comte
de Granville, vice-président de là commission royale, une
adresse des ouvriers au prince Albert.
A 5 heures les invités ont pris place un banquet
champêtre, servi sous une vaste tente dans le jardin bota
nique de la ville le nombre des convives était de 5UO.
Dans les toasts qui ont suivi, le maire,au nom de ses con
citoyens, a félicité successivement la commission royale,
les commissaires étrangers, la commission exécutrice, les
membres des jurys, de la part qu'ils ont prise la graude
entreprise qui sera une des plus belles gloires de noire
sièele.
La fête s'est terminée par une soirée l'Hôtel de ville,
l'issue de laquelle les invités sont repartis pour Londres.
ALLEMAGNE. Emkaacii 19 Juin. M™". la
duchesse d'Orléans est attendue ici dans le courant de ce
mois, et des appartements lui sont préparés au château.
(Gazelle de Prusse.)
RUSSIE. Un furieux ouragan, accompagné de grêle
et de torrents de pluie, s'est élevé le 13 juin aux environs
dcCharkoff. L'ouragan, venant du nord-ouést, a répandu
ses ravages jusqu'à 50 werstes au-delà du village d'Os-
chana, où il s'était d'abord fait sentir. Tous les blés, les
jardins, les prairies ont été complètement ravagés et
détruits, les moulins et les écluses ont été brisés, plus de
cinquante ponts enlevés et des parties de terrain entraînés.
L'eau s'est tellement amassée sur certains champs qu'elle
a submergé des charrues qui s'y trouvaient. Deux jeunes
garçons et une jeune fille ont été engloutis par les eaux
avec le bétail qu'ils gardaient. Les gréions, étaient énor
mes. Outre les autres dégâts, l'ouragan a détruit dans la
ville de Charkoff, 83,836 vitres d'églises, de maisons et
de lanternes, ce qui fait déjà un dommage de 21,000
roubles d'argent Le vent et la grêle ont duré une demie
heure et la pluie deux heures et demie.
ESPAGNE. Madrid, 15 Juin. Il n'a pas
encore été statué aujourd'hui danS la chambre des députés
sur le vote de censure que demande M. Manuel-Dcriuu-
dez de Castro contre le ministère.
Le journal El Mundo Nuevo a été saisi.
Les correspondances de Cadix annoncent que l'escadre
du vice-amiral Parseval-Desehènesparaît devoir séjourner
quelque temps dans ses eaux, attendant des ordres.
On a des nouvelles de Lisbonne du 11 juin sans im
portance. Les journaux enregistrent des destitutions et
îles nominations, comme il arrive toujours lorsqu'il sur
vient des changements politiques.
Le Courrier du Aot-d rapporte un fait, concernant
une pauvre et honnête fatal Ile de Yalenciennes, qui
ne saurait recevoir trop d'éloges et de publicité; le
voici
Il y a deux ans, le nommé François Germain,
ouvrier mécanicien, demeurant rue du Faubourg
Saint-Denis, se trouvant sur son lit de mort aprè»
trois semaines de maladie, fit appeler un de ses
camarades pour lui recommander de vendre après
sa mort le peu qu'il possédait, et d'en envoyer le
montant sa mère âgée et infirme demeurant
Valenciennes.
Le moribond ne put s'empêcher de verser
quelques larmes en songeant la misèredans laquel
le sa mère allait tomber du moment qu'il ne sera
plus là pour i'aider. Son camarade lui promit que
lesamis de l'alelierauraient soin de la vieille femme;
et Germain mourut plus tranquille le lendemain.
Quatre de ses camarades s'entendirent pour Venir
1 1 m
Venez, interrompit le prince, venez tout éblouir,
tout charnier.
Ils s'enfoncèrent dans la foule en se tenant par la main.
Ange demeura comme pétrifié la même place où il les
avait vus disparaître.
Entre les richesses qui décoraient l'appartement, on
remarquait un beau sablier orne de tous ses attributs, et
gradué de manière indiquer les heures écoulées, inscri
tes en grosses lettres d'or sur un globe de cristal.
Ange s'arrêta devant ce meuble, et s'accouda noncha
lamment sur une balustrade qui le garantissait de toute
approche, pendant que Pierre de Lamorge regardait les
joueurs.
-Pardieu, tu arrives propos, ma chère bohémienne,
dit un jeune cavalier fort élégant et vêtu d'un costume
espagnol... Il ne me reste plus que vingt guinées, j'en ai
perdu deux cents, et j'ai un rendez-vous d'amour pour
deux heures du matin, au salon de Mars... La daine est
fort jolie, mais le jeu est séduisant et mon or perdu
regrettable... Puisque tu lis dans l'avenir, je veux suivre
ton conseil. Dois-je continuer de perdre en continuant de
jouer Pourrai-jo me consoler mon rendez-vous
L'amour vaut-il un coup de de? Ma maîtresse luture
la promesse faite. A eux quatre, ils envoyèrent
chaque mois la mère de Germain ce que son fils lui
envoyait, et par un sentiment qui les honore,
reconnaissant que la nouvelle du décès de son fils
pourrait être funesle la vieille femme, ils résolu
rent de ne pas la lui annoncer, laissant croire que
les secours qu'elle recevait provenaient de Fran
çois... Ils ont teiiu leur bonne action dans le plus
grand secret, et cé n'est qu'à la mort de la mère de
leur ancien camarade qu'ils viennent d'apprendre
qu'ou a su ce qu'ils avaient fait.
M. Ser... passait tranquillement dans la rue de la
Michaudière: lout-â-coup l'échaiaudage d'une maison
en construction se détacha, par bonheur dans un
moment où aucun ouvrier n'était la besogne, et
vint tomber avec grand fracas aux pieds de M. S...,
qui eu fut quitte pour la peur.
Saperlolle se mit-il dire, si j'avais été d'un
pas moins éloigné de cette maison, le discours de M.
Victor Hugo ne me préservait pas de l'échafaud.
Les journaux américains annoncent qu'un trem
blement de terre a failli engloutir, le 3 avril, la ville
de Valparai&o. La première secousse a renversé un
grand nombred'édificeseloccasionné par conséquent
des dommages très-considéj'ables. Les secousses se
sont répétées pendant dix jours avec plus ou moins
de force.
Ori écrit de Berlin la Gazette des Tribunaux:
Depuis quelques jours est arrivée Berlin M"*
Joséphine Weiss, avec la troupe de très-jeunes
danseuses dont elle est la directrice. Cette troupe,
qui, pendant sa première tournée en Europe et
celle qu'elle fit ensuite aux Etals-Uuis, se compo
sait de vingt trente membres, eu compte actuelle
ment soixante-douze.
La première représentation de ces gracieuses
actrices était annoncée pour jeudi dernier au théâ
tre deIiœnigsaldt, dans notrecapitale. Cetleannonce
y avait attiré nu public immense. Après qu'une
petite comédieservant de lever de rideau
eut été jouée, et au moment où les nombreux
spectateurs attendaient avec la plus vive impatience
le commencement du ballet, la police fit tout tout
évacuer et fermer la salle.
Ce quij ce qu'on assure, motivé cette
brusque et sévère mesure, c'est qu'une trentaine
des plus jeunes d'entre les danseuses, celles âgées de
sept douze ans auraient été recrutées par M°"
Weiss contre le gré de leurs parents, et que l'on
aurait reconnu qu'elles se trouvaient dans un état
de dépérissement complet, causé par de longues
privations et un excès de liavail.
On parle aussi d'actes d'inimoralité dont ces
enfants auraient été victimes: mais rien de positif
n'a encore été révélé cet égard.
Si l'on en croit les journaux, un certain nom
bre de ces jeunes filles seraient originaires de France
et d'Angleterre.
Les faits rapportés plus haut ont produit
Berlin une grande sensation.
Dixmide.
Marché aux grains du 25 Juin 1851.
SOUTE
De «RASAS.
Froment
Seigle
Orge d'hiver
Avoine.
Fèves.
Sarrasin
NOMBRE
PRIX
d'hectolitre!
PAR IIECTOLITRR.
FR. C.
FR. C.
87
14 00
17 00
14
11 50
12 50
127
8 62
îo 35
76
7 07
10 07
15
11 50
12 25
6
9 00
10 00
vaut-elle mes guinées envolées? Réponds, fille deMnhom!
Ange se retourna regarda de nouveau le sablier, et
répondit
L'amour est plus trompeur que le jeuplus traître
que les dés, qui nous font du moins gagner quelques fois.
Joue donc. Tu as le temps de réparer tes perles, il n'est
qu'une heure du matin.
Il en est deux, ma belle; ne sais-tu pas que les
joueurs aiment se faire illusion On a retourné le sable
de la première heure, et c'est moi-même qui ai tait cette
équipée, moi, Georges Hastings... Ah diable, je nie suis
nommé; tant pis! afin d'attarder le plus possible tous ces
braves chevaliers chargés de mon argent.
Deux heures s'écria le page !.dis-lu vrai?
Sur mon honneur...
Ange s'approcha de son père, le prit par le bras, l'en
traîna vivement au milieu des danseurs qui rejoignaient
B 1 a 1 ivnann iraef i nu a! abmia.* m-ikin ,1 i f
d'un faon traqué par des chasseurs.
{La suite au prochain jV°.)